L'Agence du Don en Nature publie une étude sur la gestion des invendus non-alimentaires des entreprises. 6 milliards d'euros d'invendus par an en France dont 600 millions d'euros de produits détruits...
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http://www.adnfrance.org/invendus-non-alimentaires-les-10-points-cles
Présentation en 10 points - Etude sur la gestion des invendus des entreprises
1. Etude sur la gestion des invendus des
entreprises
L’AGENCE DU DON EN NATURE
Acteur de lutte contre l’exclusion
par le don de produits non-alimentaires
Association de loi 1901 reconnue d’intérêt général
2. 1 - objectifs et méthodologie
2
Objectif :
Evaluer les volumes et les leviers d’optimisation des invendus en non alimentaire
Méthodologie d’enquête :
44 entretiens qualitatifs approfondis
390 personnes interrogées en face-à-face ou par téléphone
Traitement et analyse :
Pondération des données suivant précision et qualification des données recueillies
Pondération du poids relatif des acteurs par secteur
Analyse et reconstitution des flux au sein des filières
Partenaires de l’étude : Réalisation de l’étude :
Présentation du 14 mars 2014
3. 2 – Quelques définitions sur les invendus…
Invendus bruts :
Ensemble des invendus qui n’ont pas pu être valorisés par l’entreprise soit en interne, soit
par les canaux habituels de valorisation (soldes et promotions…)
Principaux acteurs des invendus :
Ventes privées : sites de vente évènementielle (ventes-privees.com,
showroomprive.com…)
Soldeurs : magasins de déstockage (Noz, Stokomani, Mistigriff, Au fil des marques…)
Grossistes et courtiers en déstockage : revente en BtoB à l’export, à des revendeurs
sur les marchés…
Invendus résiduels :
Ils peuvent être donnés, détruits, recyclés ou stockés (stockage dormant)
Présentation du 14 mars 2014 3
Les invendus bruts sont constatés par les fabricants et distributeurs après avoir
utilisé leurs circuits habituels de valorisation…
… Les invendus bruts constituent le cœur de métier d’acteurs spécialisés…
… Mais il reste très souvent des invendus résiduels qui n’ont pu être valorisés …
4. 3 – Invendus bruts et invendus résiduels
Présentation du 14 mars 2014 4
ventes hors
circuits de
déstockage
134 milliards €
invendus bruts
6 milliards €
Soit 4,2%
d’invendus
bruts
Soit 0,6%
d’invendus
résiduels
630
millions €
140
millions €
destruction
et recyclage
don
2.2
1.5
1.5
0.8
ventes privées soldeurs grossistes et autres invendus résiduels
90% des invendus connaissent une seconde vie (vendus ou donnés)
Mais le montant des destructions est
près de 5 fois plus important que le don
5. 4 – Etat de la destruction en non alimentaire en Millions d’€
Présentation du 14 mars 2014 5
Vêtements
34.6
Chaussures
8.8
Electroménager
9.6
vaisselle, verrerie…
74.7
décoration et linge de
maison
5.6
livres et multimédia, 287
Hygiène Beauté
185
Quincaillerie, bricolage
15
Sports et loisirs
6.7
Jeux jouets
2.9
630 Millions d’euros détruits par an
6. 5 – Estimation des dons en nature non alimentaire effectués
(valeur marchande en Millions d’€)
Présentation du 14 mars 2014 6
Vêtements
34.6
Chaussures
8.8
Electroménager
9.6
vaisselle, verrerie…
16.6décoration et linge de
maison
5.6
livres et multimédia
12.3
Hygiène Beauté
18.5
Quincaillerie, bricolage
et peinture
15
Sports et loisirs
6.7
Jeux jouets
8.7
140 millions d’euros de
non alimentaire donnés
chaque année
7. 6 – Part de dons effectués / Potentiel de dons
Présentation du 14 mars 2014
7
0.0%
0.5%
1.0%
1.5%
2.0%
dons effectués potentiel de dons
Une part de don qui reste faible et très en dessous du potentiel de défiscalisation (0,5% du CA)
et qui n’est pratiquée que par une entreprise sur quatre.
Un potentiel de don estimé à 10 fois ce qui est donné aujourd’hui, si
l’on prend bien en compte tous les avantages du Don en Nature
8. Les leviers de l’augmentation du Don :
Un nombre de donateurs pouvant être multiplié par 3
L’utilisation pleine de l’avantage fiscal : 0,5% du CA soit 1% en
volume voire plus (évaluation basée sur le prix de revient)
La prise en compte des autres avantages du Don :
• faibles impacts en terme de maîtrise de la concurrence et de perte de
chiffre d’affaires et de marge,
• forts impacts en termes d’image et de contribution sociale.
La prise en compte du Don comme un véritable canal de
valorisation des invendus,
• capable de limiter la dégradation des marges
• capable de développer l’image de la marque
Présentation du 14 mars 2014 8
7 – Potentiel de Don et sources de développement
9. 8 – Critères de choix des canaux de gestion des invendus
Présentation du 14 mars 2014 9
ÉCONOMIQUE & FISCAL
CONCURRENTIEL
IMAGE
PRATICITÉ
SOCIAL
ENVIRONNEMENTAL
6 critères essentiels à prendre en compte
pour choisir les canaux de gestion des invendus…
…mais plus ou moins bien pris en compte par les acteurs
10. 9 – Comparatif des canaux sur ces critères : Habillement
Présentation du 14 mars 2014 10
DON
RECYCLAGEDESTRUCTION
GROSSISTE EN DESTOCKAGE
SOLDEUR
VENTES PRIVEES
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
0
1
2
3
4
5
Economique
concurrentiel
Image
Praticité
Social
Environnemental
Le don est le canal qui offre la valorisation la plus complète, notamment en alternative aux grossistes en
déstockage. Les ventes privées restent les plus performantes d’un point de vue économique
11. 10 - Tendances d’évolution du traitement des invendus
• 5 grandes évolutions qui réorientent les stratégies de gestion des invendus :
– Les actions « amont » :
• Prévisions optimisées des ventes
• Délai de conception-fabrication raccourcis
– La réduction des stocks
• Réduction des stocks en point de vente
• Réduction des stocks « fins de série »
– Le développement de la distribution par internet :
• Sites des marques et ventes privées
– Le développement de la distribution des invendus :
• Magasins d’usine, corners de déstockage et de fins de série
– Le développement de la demande :
• Développement d’une clientèle à la recherche permanente des bonnes affaires
• 3 conséquences majeures :
– Abaissement de la rentabilité des marques
– Recherche d’une plus grande maîtrise de l’écoulement des invendus
– Meilleure prise en compte des 6 critères d’évaluation des circuits de valorisation
Présentation du 14 mars 2014 11
Notes de l'éditeur
La nature de l’étude : Expliquer en quelques points pourquoi nous avons déclenché cette étude ?
Volonté de visibilité sur le secteur des invendus des entreprises
Comprendre les comportements des entreprises vis-à-vis des invendus
Le don représente très peu dans le circuit des invendus. Pourquoi ?
2 phases :
Une quali évaluer les comportements
Une quanti Chiffrer ces invendus, déterminer les canaux de gestion. Que représente le don ?
Etude menée en partenariat avec l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) pour qui cette thématique est très interessante et Activa Capital, partenaire d’ADN.
Quelques définitions :
Les invendus bruts : tout ce qui vient directement des industriels
Ces invendus bruts sont pour la majorité destinés aux soldeurs, ventes privées, grossistes
- Les invendus résiduels : tout ce qui reste après écoulement chez les acteurs cités ci dessus. Le don et la destruction s’inscrivent dans cette catégorie.
DONNEES IMPORTANTES :
Les invendus bruts représentent 6 milliards d’euros de produits neufs non-alimentaires sur les 134 milliards d’euros consommés par les français.
Le don lui représente 140 millions d’euros de produits neufs non alimentaires
Dans le même temps, plus de 600 millions d’euros de produits neufs sont détruits
Ce qu’il faut retenir :
Le Don en nature représente un canal encore marginal de la gestion des invendus mais son potentiel de développement est très important, comme nous le verrons plus loin.
La destruction par secteur :
Les livres, produits à un faible coût unitaire et avec une forte incertitude sur les ventes des nombreuses nouveautés publiées chaque année, constituent une part importante des destructions. 7% de ce qui est mis sur le marché est ainsi recyclé en pâte à papier. Avec les produits d’hygiène-beauté, ils représentent ¾ de la destruction
… soit l’équivalent de 4€ donnés chaque seconde principalement en vêtements, hygiène-beauté et équipement de la maison.
Le potentiel de don est ce que les entreprises les plus matures dans la pratique du Don donnent ou envisagent de donner. Ce potentiel implique que les décisionnaires n’intègrent pas que le critère économique comme critère de choix de gestion de leurs invendus.
L’avantage fiscal est calculé sur le prix de revient et il est plafonné sur 0,5% du CA. Si une entreprise achète 100 millions d’euros de produits (prix de revient) et les revend 200 millions (CA), elle peut donner 200X0,5% = 1 million d’euros soit 1% des volumes achetés. En outre, la valeur est dépréciée en fonction de la durée de stockage des invendus et le volume éligible aux avantages fiscaux augmentent d’autant.
Un avantage important du Don est qu’il est neutre sur le plan concurrentiel : il bénéficie à des personnes qui n’auraient pas pu acheter le produit donné. Lorsqu’on vend à des soldeurs ou en ventes privées, on développe une concurrence qui dégrade ses marges, les clients qui achètent par ces canaux achetent forcément moins par les canaux habituels.
Le don peut également être valorisé auprès des collaborateurs et des clients de l’entreprise et peut renforcer l’image et l’attachement à la marque.
ÉCONOMIQUE & FISCAL : prix de vente des produits ou économie d’impôt – trésorerie générée sous quel délai ?
CONCURRENTIEL : le canal utilisé crée-t-il de la concurrence pour les canaux traditionnels – impact à moyen terme sur le CA et la marge ?
IMAGE : le canal utilisé contribue-t-il à l’image de la marque ou dégrade-t-il son image ?
PRATICITÉ : le canal est-il simple à utiliser ou génère-t-il de nouveaux problèmes et processus ?
SOCIAL : le canal utilisé contribue-t-il à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires ?
ENVIRONNEMENTAL : l’impact environnemental du canal utilisé est-il neutre ou négatif ?
Le don présente le meilleur résultat si on prend en compte tous les critères. Mais le critère économique est surpondéré par les entreprises et analysé en termes de gain à court terme et ne prenant pas suffisamment en compte l’impact concurrentiel et ses conséquences en termes de dégradation des marges : en habillement de nombreuses marques vendent plus de la moitié de leurs produits avec des marges dégradées (soldes, promotions, ventes privées, soldeurs, grossistes…) la norme devient l’achat « bon plan » et remet en cause la valeur réelle des produits.
Les actions « amont » :
prévisions optimisées des ventes (du fabricant jusqu’au point de vente)
Délai de conception-fabrication raccourcis
La réduction des stocks
Réduction des stocks en point de vente
Réduction des stocks « fins de série »
Le développement de la distribution par internet : sites des marques et ventes privées
Un canal qui permet d’afficher des prix promo toute l’année sans trop perturber le fonctionnement des magasins physiques
Le développement de la distribution des invendus :
Magasins d’usine, corners de déstockage et de fins de série dans les Hyper et les magasins spécialisés…
Le développement de la demande :
Développement d’une clientèle à la recherche permanente des bonnes affaires
3 conséquences majeures :
Abaissement de la rentabilité des marques qui ne réduisent pas leurs invendus poussant celles-ci à revoir leur stratégie
Recherche d’une plus grande maîtrise de l’écoulement des invendus par les marques
Meilleure prise en compte des 6 critères d’évaluation des circuits de valorisation des invendus, qui devrait amener à privilégier davantage le Don en nature et à réduire la destruction de produits.