Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Exposé Uni.Lu : 05/07/2013
1.
2. 2
«
Instaurer un équilibre ni stable, ni instable, mais
‘métastable’ entre les trois composantes du triangle
pédagogique, l’apprenant, l’enseignant, l’objet à
apprendre et à enseigner… L’échec de bien des
pratiques pédagogiques antérieures tient à ce qu’elles
ont accordé la priorité à deux de ces composantes (…)
au détriment de la troisième qui, assumant ce rôle du
‘fou’, revient immanquablement perturber le jeu d’où on
l’avait imprudemment refoulée.
D. Hameline
Encyclopedia Universalis, Corpus 13, Paris, 1985, p. 114.
»
4. Figure 01 :
Un premier modèle de la situation d’enseignementapprentissage adapté de Houssaye
4
5. Introduction
Dans la situation d’enseignement-apprentissage, quelle importance
relative convient-il d’accorder au savoir d’une part et à l’apprenant
d’autre part ?
Quel rapport entretiennent entre eux les deux axes de la didactique
et de la pédagogie ?
5
6. 01. Didactique et Pédagogie :
Un état des lieux dans l’usage courant
« Pédagogique » est généralement connoté positivement :
« Didactique » est souvent perçu comme pédant ou ennuyeux :
Hebdomadaire Télé : « Pédagogique, grisant et intelligent, le magazine
Ushuaïa ne se contente pas de nous faire découvrir la nature, il cherche
à nous l’expliquer. »
Hebdomadaire Télé : « Il semble que, dans un souci pédagogique
extrême, on ait voulu tout nous dire : la détresse du père qui perd sa
femme (etc. etc.) Résultat : on est assommé. Mais c’est sûrement un
« assommement » didactique. » (feuilleton L’instit)
La pédagogie cherche à expliquer ce qui est positif, mais la
tentation à l’exhaustivité la mène tout droit sur le chemin de
l’ennuyeuse didactique.
6
7. 7
Un état des lieux dans la littérature
Rapports entre didactique (D) et pédagogie (P) ?
Rapports qui les lient avec les trois pôles du triangle pédagogique :
enseignant (E), savoir (S) et apprenant (A) ?
8. A
D#P
E
8
S
Didactique et Pédagogie sont « deux disciplines rivales » mais
complémentaires
DIEUZAIDE : « La pédagogie (…) s’efforce de rationaliser et
d’optimaliser les processus d’apprentissage, [tandis que] la
didactique (…) cherche à assurer la transmission optimale des
connaissances définies par les objectifs et les contenus propres à
chaque discipline. »
9. P = axe E-A
D = axes A-S et E-S
A
E
9
S
Selon LABELLE :
« La pédagogie est la conduite ou l’accompagnement de celui qui
s’éduque, ou encore la relation d’éducation établie entre
l’éducateur et celui qui s’éduque. L’accent est mis sur les aspects
relationnels de l’apprentissage. »
« La didactique concerne l’accès au savoir par celui qui s’éduque
ou encore l’activité corrélative d’apprentissage et d’enseignement
(auto-enseignement) de celui qui vise à travers son éducation un
développement lié à l’exercice de ses facultés intellectuelles.
L’accent est mis sur la dimension proprement cognitive de l’activité
éducative. »
10. A
PD
E
10
S
DABENE : didactique = pédagogie de terrain + réflexion théorique
BAILLY :
subordination très claire de la Pédagogie à la Didactique (la première
« constitue la composante appliquée » de la seconde.
la didactique renvoie à une activité de théorisation : « (…) il s’agit de
s’abstraire de l’immédiateté pédagogique et d’analyser à travers
toutes ses composantes l’objet d’enseignement(…) »
11. A
P = axes A-S, E-S et E-A
E
11
S
Envahissement total du champ de la relation pédagogique par les
spécialistes des Sciences de l’Education .
Intérêt pour le concept d’apprendre, ou d’apprendre à apprendre,
mais pas à « apprendre quelque chose » (didactique d’une
discipline).
12. A
D = axes A-S, E-S et E-A
E
12
S
Elargissement du champs d’application de la didactique et
recouvrement de la totalité des interactions :
RAYNAL et RIEUNIER : « (…) la didactique étudie les interactions qui
peuvent s’établir dans une situation d’enseignement-apprentissage
entre un savoir identifié, un maître dispensateur de ce savoir et un élève
récepteur de ce savoir. »
DEMAIZIERE et DUBUISSON : « on crée des matériaux pédagogiques
appelés ‘didacticiels’ » (TICs) risque d’imbroglio
La situation d’enseignement avec TICs dans le triangle
pédagogique semble faire émerger le questionnement sur la
validité de la distinction entre didactique et pédagogie.
13. Caractéristiques essentielles :
Considérer la relation entre ces 2 champs comme « une différenciation de
postures [plutôt qu’] une délimitation de territoires » (ASTOLFI)
13
14. 02. La Didactique
- La didactique des disciplines
La didactique relève d’une recherche disciplinaire, et s’appuie le
plus souvent (toujours ?) sur une discipline.
Sa finalité ? « comprendre »… dans le but de « proposer des
moyens », soit agir pour améliorer la situation constatée
(RICHTERICH, DEVELAY).
14
15. 15
- La transposition didactique
Activité qui consiste à transformer le ‘savoir savant’ en ‘savoir à
enseigner’ (CHEVALLARD, VERRET) : émergence première dans la
didactique des mathématiques et des sciences.
16. 16
- Le processus « enseigner »
HOUSSAYE assimile le processus enseigner à la « pédagogie
traditionnelle », à une pédagogie centrée sur les contenus (E-S) et
qui mène le plus souvent à la passivité de l’élève.
Effets pervers de la didactisation : « plus l’enseignant construit le
savoir à enseigner (processus intellectuels supérieurs : analyse,
synthèse, etc.), moins il laisse de marge à l’apprenant pour sa
propre construction du savoir à apprendre. »
Visée restrictive (HOUSSAYE, LEGENDRE) : on enseigne bien quelque
chose (un savoir), mais on enseigne toujours ce savoir à quelqu’un…
et symétriquement, si on enseigne bien à quelqu’un, on lui
enseigne toujours quelque chose (un savoir).
17. Figure 02 :
Un second modèle de la situation d’enseignementapprentissage adapté de Houssaye
17
18. 03. La Pédagogie
- L’illusion pédagogique
SOCRATE et PLATON : la fonction du maître n’est pas de transmettre
des connaissances mais d’être « un accoucheur » de ce que l’élève
sait déjà.
COUSINET : « (…) moins on est enseigné, plus on apprend, puisque
être enseigné c’est recevoir des informations, et qu’apprendre c’est
les chercher. »
ILLICH et NEILL : l’école obligatoire détruit chez l’enfant le désir
d’apprendre.
Il n’y a pas de rapport direct entre enseigner et faire apprendre.
18
19. 19
- Le « processus former »
Vers une vision purement « formatrice » (E-A) de la relation
pédagogique excluant le savoir ?
DEWEY et FREINET : école active, éducation nouvelle.
ROGERS : pédagogie non directive
Une dérive possible, le « pédagogisme » : on « apprend à
apprendre », mais on n’apprend rien. Hors, « si faire apprendre n’est
pas nécessairement le résultat de l’enseignement, il en est
nécessairement le but » (REBOUL).
20. 20
- Une situation conflictuelle
Ignorer le savoir ne peut mener qu’à une impasse…
En-dehors des traditionnelles et rassurantes pédagogies du contenu,
le rôle de l’enseignant a besoin d’être redéfini…
21. Conclusion
Et si être un bon enseignant n’était pas être pédagogue tout court ni
didacticien tout court, mais une combinaison des deux ?
Et si le processus « enseigner » consistait à organiser l’apprentissage
en renvoyant, par une action médiatrice, un savoir didactisé de
manière logique et psychologique, en direction de ce chemin de
l’apprentissage qui mène l’élève vers le savoir et le savoir vers
l’élève ?
Tantôt guide, tantôt compagnon, gestionnaire du savoir, et
organisateur d’apprentissage, l’enseignant est toujours et avant tout
un médiateur qui intervient sur le savoir savant pour le transformer
en savoir à faire apprendre.
21
22. Médiagraphie
Altet, M. (1997). Les pédagogies de l’apprentissage. Paris : PUF.
Astolfi, J.-P. (1997) « Du ‘tout’ didactique au ‘plus’ didactique », Revue Française de pédagogie, n° 120, juillet-sept. 1997, p. 67-73.
Bailly, D. (1997). Didactique de l’anglais (1) Objectifs et contenus de l’enseignement. Paris : Nathan.
Carré, P., Moisan, A. et Poisson, D. (1997). L’autoformation : psychopédagogie, ingénierie, sociologie. Paris : PUF.
Cousinet, R. (1959). Pédagogie de l’apprentissage. Paris : PUF.
Dabène, L. (1989). « Exposé introductif », Actes du premier colloque de l’A.C.E.D.L.E., École Normale supérieure de Saint-Cloud, 19-20 septembre, p. 4-8.
Demaizière, F. et Dubuisson, C. (1992). De l’EAO aux NTF – Utiliser l’ordinateur pour la formation. Paris : Ophrys.
Develay, M. (1992). De l’apprentissage à l’enseignement, Pour une épistémologie scolaire. Paris : ESF.
Develay, M. (1997) « Origines, malentendus et spécificités de la didactique », Revue Française de pédagogie, n° 120, juillet-sept. 1997, p.
59-66.
Dieuzeide, H. (1994). Les nouvelles technologies Outils d’enseignement. Paris : Nathan.
Houssaye, J. (1988). Le triangle pédagogique. Berne : Peter Lang SA. 2ème édition.
Labelle, J.-M. (1996). La réciprocité éducative. Paris : PUF.
Lerbet, G. (1984). « Approche systémique et sciences de l’éducation », Revue Française de Pédagogie, n° 67, avril-juin, p. 29-36.
Meirieu, P. (1993). Apprendre… oui, mais comment ? Paris : ESF.
Not, L. 1979). Les pédagogies de la connaissance. Toulouse : Privat.
Reboul, O. (1980, rééd. 1991). Qu’est-ce qu’apprendre ? Paris : PUF.
Rézeau, J. (2001). Médiatisation et médiation pédagogique dans un environnement multimédia. Thèse de Doctorat non publiée,
Université Victor Segalen Bordeaux 2, Bordeaux.
Skinner, B. F. (1968). The technology of teaching, New York: Appleton Century Crofts, trad. française : La révolution scientifique de
l’enseignement, Bruxelles : Dessart.
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