2. La réalisatrice
Laura Wandel
O Laura Wandel, née en 1984,
est une réalisatrice et
scénariste belge.
O Laura Wandel naît en 1984.
Cette réalisatrice bruxelloise
se forme à l'Institut des arts
de diffusion (IAD), à
Louvain-la-Neuve.
O Son court métrage Les
Corps étrangers est
sélectionné au festival de
Cannes en 2014.
O En 2021, son premier long
métrage, Un monde, est
sélectionné dans la section
Un certain regard du festival
de Cannes.
4. Synopsis
O Nora entre en primaire lorsqu’elle est
confrontée au harcèlement dont son
grand frère Abel est victime. Tiraillée entre
son père qui l’incite à réagir, son besoin
de s’intégrer et son frère qui lui demande
de garder le silence, Nora se trouve prise
dans un terrible conflit de loyauté. Une
plongée immersive, à hauteur d’enfant,
dans le monde de l’école.
5. Les actrices et acteurs
Maya
Vanderbeque
Günter
Duret
Karim Leklou
Laura Verlinden
6. Karim Leklou
O Karim Leklou débute au cinéma à la fin
des années 2000 en campant un petit
rôle dans le film carcéral culte de
Jacques Audiard, Un Prophète. En
2010, l'acteur est à l'affiche de la comédie
Sans queue ni tête de Jeanne Labrune
où il donne la réplique à Isabelle Huppert.
O En 2011, Karim Leklou vient présenter
deux films : le mélodrame La Source des
femmes de Radu Mihaileanu aux côtés
de Leila Bekhti et Hafsia Herzi ainsi que
Les Géants du comédien belge Bouli
Lanners.
O Karim Leklou interprète en 2013 le rôle
principal du moyen métrage Marseille la
nuit pour lequel il reçoit des Prix
d'interprétation dans les Festivals
Premiers Plans d'Angers et Côté Court
de Pantin. Cette même année, il est
également à l'affiche de trois films au
cinéma : 11.6 de Philippe Godeau sur
l'affaire Toni Musulin avec François
Cluzet, Grand Central de Rebecca
Zlotowski marquant un nouveau rôle au
côté de Tahar Rahim et le drame
Suzanne de Katell Quillévéré où il
retrouve Sara Forestier.
7. O En 2013sa carrière connaît un tournant non
négligeable puisqu'il est choisi pour camper
le personnage principal du nouveau film de
Raphaël Jacoulot, Coup de chaud. .
O 2015 est une année très faste pour le
comédien puisqu'il est également à l'affiche
du dernier film d'Elie Wajeman, Les
Anarchistes aux côtés de Tahar Rahim et
Adèle Exarchopoulos, dans lequel il
interprète un anarchiste parisien à la fin du
XIXème siècle.
O Militaire dans Voir du Pays et petit dealer
dans Toril, Karim Leklou est également au
casting de l'émouvant Réparer les vivants et
campe une petite frappe plutôt menaçante
dans Si tu voyais son cœur aux côtés de
Gael García Bernal.
O En 2018, le comédien retrouve Tahar Rahim
pour Joueurs, centré sur le Paris cosmopolite
et souterrain des cercles de jeux, puis
incarne le personnage principal du Monde est
à toi, un film de gangsters atypique réalisé
par Romain Gavras.
O La profession salue son interprétation par
une nomination au César du meilleur espoir
masculin. Non content de faire sa place au
cinéma, il s'illustre à la télévision dans la
série médicale saluée par la critique,
Hippocrate.
8. Laura Verlinden
O Laura Verlinden, née le 21
février 1984 à Diest est une
actrice belge.Laura Verlinden
poursuit ses études à l'institut
Lemmens, un établissement
d'enseignement pour la
musique et le théâtre établi à
Louvain.
O Laura Verlinden a interprété le
rôle d'Aurélie dans le film Le
Tout Nouveau Testament de
Jaco Van Dormael. Dans le
film Happy End de Michael
Haneke elle joue le rôle
d'Anais. Elle joue le rôle de
Sarah dans le film Mort d'une
ombre de Tom Van Avermaet.
9.
10.
11.
12.
13. …Sans concession ni complaisance, le film n’est jamais aussi percutant que lorsqu’il tente de
disséquer les mécanismes de la violence sociale qui s’insinue insidieusement au sein d’une
cour de récréation. Il suffit de quelques phrases assassines lancées à la volée par des
gamin(e)s, incapables de comprendre la portée de leurs mots, pour saisir les différents
rapports de force qui se mettent dangereusement en place et tous les dégâts qu’ils peuvent
engendrer. Dans ces moments, la cinéaste parvient à croquer un réel très cruel avec une
justesse qui force le respect.
…Pas exempt de défauts, Un Monde
reste un premier film saisissant qui a
le mérite de mettre en avant un sujet
sociétal encore tabou et rarement
abordé de manière aussi frontale au
cinéma. Peut-être un peu trop
conscient de son effet ‘’coup de
poing’’, le film finit par se perdre dans
une écriture un brin sensationnaliste
qui affaiblit sa portée universelle et
pédagogique. Mais l’accueil
chaleureux reçu à Cannes et la flopée
de prix reçus dans différents festivals
internationaux lui promettent un bel
avenir pour trouver son public et
éveiller les consciences. Et c’est déjà
beaucoup.
Le bleu du miroir
14.
15. O Le premier long métrage de Laura Wandel, sélectionné dans la catégorie Un
certain regard au Festival de Cannes 2021, a sonné auprès du public comme
une déflagration émotionnelle sans commune mesure. Loin de virer dans le
piège aguicheur du sensationnalisme, Un monde s’attache à traiter de la
violence psychologique comme un mal omniscient toujours présent, un
mécanisme socioculturel capable de s’insinuer partout et contaminer l’être le
plus innocent. Ainsi, en resserrant son film dans une seule unité de lieu, le
milieu scolaire, lieu de prédilection de l’apprentissage, Laura Wandel nous
plonge tête la première dans une spirale infernale, celle du chaos, où l’enfant
devient monstre, où la victime devient bourreau. Dès le début du
développement d’Un monde, Laura Wandel a voulu concevoir son univers
diégétique comme une autre dimension, parallèle à la nôtre, où le champ
lexical cinématographique de l’école, notamment dans le travail accordé au
son et à sa spatialisation, ne serait qu’un prolongement du mal-être ressenti
par Nora, la protagoniste. Soutenu par une mise en scène sensorielle, à la
lisière du naturalisme, Un monde déploie son univers à hauteur d’enfants au
compte-gouttes, la caméra ne s’affranchissant jamais du point de vue de Nora,
les adultes devenant des figures fantoches semblables à des spectres. Ainsi,
grâce à ce procédé de mise en scène astucieux et rigoureusement pensé, Un
monde touche par intermittence au cinéma de genre pur où l’imagerie
cinétique de la réalisatrice peut dès lors se dépêtrer de l’artificialité du cinéma
social tire-larmes pour muter vers quelque chose d’autre, le film d’horreur. Les
couloirs de l’enceinte forment peu à peu un labyrinthe, la cour de récréation
devient une arène de jeu sadique peuplé de cris assourdissants et de visions
cauchemardesques, tandis que la salle de classe cristallise l’enfermement et
le conditionnement de Nora dans ce qui pourrait s’apparenter à une dystopie
savamment dissimulée.
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