2. Introduction
Le complexe hypothalamo-hypophysaire est un ensemble constitué par :
Hypothalamus ( HT).
Tige pituitaire.
Hypophyse ( HP).
L’hypothalamus = cellules neurosécrétrices qui assurent une fonction relais ente le système
endocrinien et le système nerveux ( impulsions électriques et molécules informatives).
L’hypophyse = 2 lobes, l'un formé de tissu nerveux et l'autre de tissu
glandulaire.
Lobe antérieur ou adénohypophyse : cellules endocriniennes qui
produisent et libèrent plusieurs hormones indispensables à la croissance,
reproduction, homéostasie,…
Le lobe postérieur ou neurohypophyse : essentiellement axones et cellules
gliales. Il libère des neurohormones qu'il reçoit préfabriqués de l’HT.
Il est bien plus un site de stockage qu'une glande endocrine.
De manière générale, la plupart des hormones hypophysaires réglées par l’ HT
stimulent au niveau périphérique une autre glande et l’amène à sécréter une troisième
hormone dans le sang.
3. L’hypothalamus
Constitué de nombreux noyaux
Hypothalamus antérieur
Noyaux para-ventriculaire,
supraoptique,
pré-optique et suprachiasmatique
Hypothalamus médian
Noyau arqué et noyau tubéro-latéral
7. Hormones hypothalamiques
Hypothalamus = Relais qui intègre un nombre considérable de signaux
transmis à partir du SNC au moyen de neurotransmetteurs.
Existence de 2 mécanismes de régulation:
- Système de rétrocontrôle (effet feedback): glement (-)
- Sécrétion selon un rythme particulier à chaque hormone
(périodicité différente).
Exple: Circadien ou nycthéméral pour ACTH et TSH.
28 jours pour les hormones du cycle menstruel
Hypothalamus hypophysiotrope : transmission par voie
sanguine.
1 - Hormones hypophysiotropes d’activation ou releasing factors (RF).
2- Hormones hypophysiotropes d’inhibition ou inhibing factors (IF).
8. L'hypothalamus : neurones de synthèse d'ocytocine et vasopressine
(AVP) ou hormone antidiurétique (ADH). Ces neurohormones sont
transportées le long des axones jusqu'à la neurohypophyse où elles
sont emmagasinées. Elles seront déversées dans les capillaires
sanguins.
L'hypothalamus possède d’autres neurones dotés d'axones
très courts qui déversent des facteurs d'inhibition et de libération
dans les capillaires du système porte hypothalamohypophysaire
qui rejoint l'adénohypophyse. Ces facteurs ou libérines, sont:
La somatolibérine (GHRH)
La corticolibérine (CRH)
La gonadolibérine (GnRH)
La thyréolibérine (TRH)
La dopamine (PIF=Prolactin Inhibiting Factor)
La somatostatine (SRIH=Somatotropine Release Inhibiting
Hormone) : inhibe la libération de l'hormone de croissance
(GH), de la coticotrophine (ACTH) et de l'hormone thyréotrope
(TSH).
17. 1.1.Ocytocine : Effets et régulation
Sur l'utérus
Elle entraîne la contraction du muscle utérin, en particulier
lors de l'expulsion . La sensibilité de l'utérus croît au cours de
la gestation pour atteindre son maximum à l'accouchement.
Elle est donc fonction de l'imprégnation en progestérone et
œstrogènes (thérapeutique lorsque les contractions utérines
sont insuffisantes).
Sur la glande mammaire:
Contraction des cellules myoépithéliales des acini et des fibres
musculaires des canaux excréteurs, ce qui provoque l'expulsion
du lait
En l'absence de succion, le lait est retenu dans la glande
mammaire par des éléments sphinctériens du mamelon.
19. Régulation de la production d’ocytocine
Remarque (régulation) : Pour l'utérus, on a un rétrocontrôle
positif puisque la distension provoque une sécrétion d'ocytocine
et que cela entraîne en retour un accroissement de la distension,
cela jusqu'à l'expulsion.
21. 2.1. ADH : Effets et régulation
Favorise la réabsorption de l'eau (tube distal et canal
collecteur).
L'action de l'ADH s'effectue sur 2 types de récepteurs:
Les récepteurs V1 dépendants du phosphatidylinositol,
du Ca++ et de la calmoduline
Les récepteurs V2 ont un mécanisme AMP cyclique dépendant.
Régulation de la sécrétion de l'ADH
- L'osmolarité plasmatique
- Le volume des liquides extracellulaires
- Le système rénine-angiotensine.
26. Pathologie de l’ADH
1- Défaut de production d’ADH
⇒ Diabète insipide (D.I) ou diabète cranial
Clinique : syndrome pp sans glucosurie (5-20 litres)
Diag. Diff: Diab.sucré, diab.insipide néphrogénique, potomanie
Exploration et diag. Biologique:
D. Urinaire sur diurèse des 24 h (VN= 1010-1015)
Si D.I : D.urinaire basse.
Dosage statique de l’ADH plasmatique
Exploration dynamique : Test de restriction hydrique
(stimulation de l’ADH)
Mesure de la diurèse +D.urinaire.
Sujet normal : diurèse , D.urinaire
Sujet malade : diurèse , D.urinaire
En fin d’épreuve : administration d’ADH en iv pour
différencier les 2 types de DI.
Si DIV : la diurèse se corrige 15-30 mn après.
Si DIN : la diurèse ne se corrige pas.
27. Étiologies : déficit génétique en ADH, lésion cellulaire hypoth-
hypoph.(traumatique, infect, tumorale. Anomalie
génétique ou structurale des récepteurs rénaux à l’ADH.
Trt : ADH par voie nasale (gttes ou spray) si DIV
Transplantation si DIN.
2 – Excès de production ou sécrétion inadaptée d’ADH
Clinique: Oligurie, prise de poids, symptomato. Neuro-musculaire.
Biologie: Hémodilution par hypervolémie : Troubles
électrolytiques , hypoglycémie, hypoprotidémie,
hyponatrémie (affectant cellules excitables).
Osmolarité U , Osmolarité plasm.
Exploration :
1 – Tests statiques : - Dosage de l’ADH : 40ng / l voir +++
- Diurèse
- D et Osm. urinaires
28. 2– Tests dynamiques : Test de surcharge hydrique
( épreuve de freinage).
⇒ On donne à boire 25 ml / kg de poids en 30 mn.
⇒ Mesurer ensuite : Diurèse, D.urinaire, Osm. Plasma
( Natrémie)
Sujet normal : • 90 % de l’eau éliminé dans les 4 h.
• D.ur en fin de l’épreuve.
• Natrémie normale.
Sujet malade : • 40-60 % d’eau seulement éliminée
• Hyponatrémie.
Étiologies : Tumeurs ectopiques au niveau des branches.
Tumeurs hypothalamiques hypersécrétantes en ADH
Trt : Chirurgie
32. C’est un exemple montrant que dans certains cas
plusieurs peptides et protéines complètement
différents sont codés simultanément par un même
gêne.
Précurseur = 267 Aa
Séquences nucléotidiques correspondant aux:
- ACTH.
- α, β, γ mélanotropine (MSH) (action de synthèse de
mélanine et de dispersion de grains de mélanine
dans la peau).
- β, γ lipotropine (LPH) (action lipolytique).
- β endorphine (action analgésique puissante).
34. Les différentes fonctions des peptides dérivés de la POMC
Les différentes fonctions des peptides dérivés de la POMC
36. ACTH
Rôle principal s’exerce sur le cortex surrénalien:
- Stimulation de la synthèse et de la libération des hormones
corticosurrénaliennes et plus particulièrement du cortisol.
- Augmentation de la synthèse protéique dans le cortex
surrénalien ( effet trophique ).
CRF : Polypeptide de 41 Aa = principal régulateur de la
synthèse de la POMC et donc de l’ACTH.
Le stress et l’horloge biologique ont une action par l’intermédiaire
d’autres sécrétagogues : AVP, Ocytocine, Na, GABA...
Action synergique de tous ces éléments pour moduler la sécrétion
des cellules corticotropes lors d’une situation de stress.
Rétrocontrôle (-) exercé par les glucocorticoïdes (cortisol) sur les
sécrétions d’ACTH et du CRF.
L’ACTH suit un rythme circadien avec une augmentation 1 à 2 h
avant l’éveil avec des concentrations indétectables la nuit.
Le rythme du CRF est nycthéméral (responsable de celui de
38. Effets
Les effets de la GH portent sur :
La stimulation de la croissance squelettique et
tissulaire (effet le plus spectaculaire).
C’est un effet indirect ou médié par les IGF ou
somatomédines.
IGF I = Somatomédine A
IGF II = Somatomédine C
Action sur les métabolismes : effet direct ( non
médié)
42. Régulation de la production de la GH
La sécrétion de la GH est pulsatile et épisodique:
Pics nocturnes pendant la phase du sommeil
Pics diurnes reliés à l’alimentation, l’exercice et l’émotion.
Entre les pics, la GH est indétectable.
(un dosage isolé de la GH est dénué de signification)
2 facteurs hypothalamiques régulent sa sécrétion .
La somatolibérine ou GHRH stimule la sécrétion de GH.
la somatostatine ou SIRH (SS) l'inhibe.
IGF-I exercent le rétrocontrôle
La GHRH est stimulée par l'hypoglycémie (AGL, quelques
Aa), le sommeil profond, le stress et l'exercice.
La sécrétion pulsatile de GH est due à l'alternance de
sécrétion de GHRH et SIRH. Il existe aussi un rétrocon –
trôle (-) par la GH sur ces hormones hypothalamiques.
43. Pathologie de la GH
1- Déficit en GH: retard de croissance.
Nanisme harmonieux : Baisse proportionnelle de l’allongem-
ent de tous les os, taille des viscères réduite
Déficit en IGF1: Absence ou anomalie.
Pathologie du récepteur de la GH : type LARON (pygmés).
Tests statiques: • Dosage de la GH : effondrée
• Hypoglycémie
Tests dynamiques : Test à la GHRH (permet de situer l’étage)
⇒ Injection de GHRH + dosage de la GH 30 mn après.
- Si pic de GH (10 μg/L) : atteinte hypothalamique.
- Si absence de pic : atteinte hypophysaire.
Remarque : inutile de pratiquer ce test dans un retard de
croissance avec une GH normale.
Trt: Adminis. GHRH dans l’atteinte HT et GH dans l’atteinte HP
44. 2- Excès de production de la GH:
En fonction de l’age, on distingue:
Gigantisme chez l’enfant: augment. Proportionnelle de la taille
de tous les organes.
Acromégalie chez l’adulte : croissance osseuse anormale même
après soudure des cartilages de conjugaison : dysmorphies
notamment du volume des tissus mous (peau, langue, viscères,
etc…), une reprise de la croissance des os courts (maxillaire
inférieure, phalanges)
Clinique : en plus des dysmorphies, possibilité de diabète sucré.
Biologie: Dosage de la GH sans stimulation : 10 – 25 μg/L.
Étiologies : Tumeurs HT hypersécrétantes en GHRH
Tumeurs ectopiques hyperproductives en GHRH
d’origine pancréatique
Trt : Chirurgie – Radiothérapie.
46. Effets
Le rythme de sécrétion est circadien avec plusieurs pics au
cours du nycthémère , pulsatile (toutes les 20 mn).
Les taux augmentent progressivement au cours de la grossesse
Les taux de base atteignant un max. juste avant l'accouchement
En post-partum, la succion du mamelon entraîne en quelques
minutes une montée à des taux très élevés.
L'action sur la glande mammaire est la plus évidente:
initiation et maintien de la lactation.
Effet sur la croissance : de la synthèse protéique,
rétention azotée…sans pour autant avoir les mêmes
performances que la GH
49. Pathologie de la Prolactine
1- Hyperprolactinémies dues à:
- Tumeurs HP (Prolactinomes)
- Hypothyroïdie I (TRH augmenté).
- Tumeurs ectopiques.
- Puberté précoce.
2- Hypoprolactinémies:
- Tumeurs HP ou lésions tumorales.
3- Indications du dosage de la prolactine :
Chez la femme
- Signes d’insuffisance gonadique : Aménorrhée- stérilité
insuffisance lutéale- baisse de la libido.
- Galactorrhée.
Chez l’homme:
Galactorrhée – baisse de la libido.
52. FSH :
Glycoprotéine constituée de 2 chaînes peptidiques inhibée par :
Les oestrogènes chez la femme
La testostérone et l’inhibine chez l’homme.
Effets biologiques :
Chez la femme :
- Stimule la maturation du follicule ovarien.
- Stimule au niveau de la granulosa l’aromatase qui
convertit les androgènes en oestradiol.
- La sécrétion d’œstrogènes.
- production de l’inhibine (rétrocontrôle sur la FSH et
GnRH)
Chez l’homme :
- Intervient sur l’activité des tubes séminifères
(spermatogenèse).
- Action sur les cellules de Sertoli en :
Synthétisant l’inhibine (rétrocontrôle – sur FSH et
GnRH)
Synthétisant l’ABP (transport de la testostérone
intratesticulaire).
Aromatisation de la testostérone en Oestradiol.
53. LH : Hormone lutéinisante
Glycoprotéine constituée de 2 chaînes peptidiques α et β
Les oestrogènes et la progestérone chez la femme
La testostérone chez l’homme.
Effets biologiques :
Chez la femme
- Déclenche l’ovulation et stimule la production ovarienne
d’œstrogènes et de progestérone.
La thèque répond à la LH en augmentant la synthèse
d’androgènes (androstènedione) qui seront convertis en
oestrogènes (principalement l’œstradiol) par les cellules de
la granulosa.
La régulation parait ne dépendre que de l’œstradiol avec 3
phases (- puis + puis -)
Chez l’homme :
- Stimule la stéroidogenèse ( testostérone essentiellement ) par
les cellules de Leydig DHT VIRILISATION.
- La testostérone déprime la sécrétion de LH.
56. Effets
Au J1du cycle de Gn-RH stimule la sécrétion de FSH et de
LH par l'hypophyse.
La FSH et la LH stimulent la croissance du follicule .
les cellules de la thèque, commencent à fabriquer des
oestrogènes (oestradiol) .
En dessous d'un certain seuil de concentration, les
oestrogènes ont une action inhibitrice sur la libération de la
FSH et de la LH. L'hypophyse continue de les synthétiser
mais ne les libèrent pas dans la circulation.
Au-delà d'un certain seuil de concentration , les oestrogènes
ont une action activatrice sur l'hypophyse qui libère brutale –
ment de grande quantité de LH et dans une moindre mesure
de FSH.
57. La bouffée de LH ainsi produite (ou pic de LH) a deux
conséquences :
Elle déclenche la rupture de la paroi ovarienne et
l'éclatement du follicule de de Graff qui libère l'ovocyte,
c'est l'ovulation.
Elle provoque la reprise de la méiose dans l'ovocyte de
premier ordre qui termine sa première division et entame la
deuxième division jusqu'à la métaphase II devenant ainsi un
ovocyte de deuxième ordre, couramment appelé ovule.
La LH favorise également la transformation du reste du
follicule en corps jaune puis les taux de FSH et LH diminuent
rapidement.
Le corps jaune fabrique de grandes quantité de progestérone
et un peu d'œstrogènes. Ces 2 hormones exercent une
puissante action inhibitrice sur la fabrication et la libération
de FSH et de LH par l'hypophyse empêchant ainsi le
développement de nouveaux follicules.
58. Avec la diminution du taux de LH disparaît l'activation du
corps jaune qui régresse et se résorbe progressivement.
En même temps que le corps jaune régresse, la production de
progestérone diminue, et l'inhibition qu'elle exerçait sur
l'hypophyse disparaît, elle aussi, progressivement.
La diminution du taux des hormones ovariennes à la fin du
cycle (26ème à 28ème jours) met fin à l'inhibition de la
sécrétion de FSH et de LH par l'hypophyse et un nouveau
cycle recommence.
Si un embryon s'implante dans la muqueuse utérine, l'activité du
corps jaune est maintenue par une hormone ayant la même action
que la LH mais produite par l'unité foeto-placentaire , l'HCG ou
gonadotrophine chorionique humaine. La production de
progestérone par le corps jaune d'abord puis par le placenta
ensuite empêche alors le développement de nouveaux follicules
pendant toute la durée de la grossesse.
60. Le cycle menstruel
La phase menstruelle : Elle dure de 3 à 5 jours, l'épaisse couche
fonctionnelle de l'endomètre se détache de la paroi utérine en
provoquant des saignements. Le sang et les tissus qui se détachent
s'écoulent dans le vagin et constituent les règles.
La phase proliférative : Elle dure du 6ème au 14ème jour. Sous
l'effet des oestrogènes l'endomètre se reforme, la couche
fonctionnelle s'épaissie et se creuse de glandes, une nouvelle
vascularisation se met en place et des récepteurs à la progestérone se
forment dans les cellules endométriales.
La phase sécrétoire : Elle correspond à la phase lutéale, allant de
l'ovulation jusqu'à la fin du cycle. Pendant cette phase l'épaisseur de
la muqueuse continue de s'accroître. Sous l'effet de la progestérone,
les glandes secrètent du glycogène dans la cavité utérine. Ce
nutriment est destiné à nourrir un éventuel embryon.
64. Effets biologiques
Glycoprotéine composée de 2 chaînes α et β.
La chaîne α est identique pour FSH et LH.
Contrôle le développement et l’activité sécrétrice
de la thyroïde via l’augmentation de l’AMPc.
Augmente le volume et la vascularisation de la
thyroïde
Régulation
Stimulée : Par la TRH et indirectement par la
grossesse ( rétrocontrôle par la Prl ) et le froid.
Inhibée : Par SRIH et rétroinhibée par T3 et
T4.