2. Plan
• Définition
• Types et mécanismes d’hypoxie
• Méthodes de mesure• Méthodes de mesure
• Indications
• Méthodes d’administration
• Toxicités
3. Lexique
• Fi O2 : fraction de l’air inspiré en O2
• Sa O2 : saturation artérielle de l’hémoglobine en O2 représente le
pourcentage dans le sang artériel d’hémoglobine saturée en
oxygène
• SpO2 : saturation pulsée de l’hémoglobine en O2 mesurée par un
pulse oxymètre.
• Pa CO2 : pression partielle en dioxyde de carbone. La Pa CO2 se
mesure sur une gazométrie artérielle, capillaire ou veineuse. Une
PvCO2 < 46 mmHg / 6 kPa est normale
• Pa O2 : pression partielle en oxygène. La PaO2 se mesure sur une
gazométrie artérielle, ou capillaire artérialisée
4. Définition
• L’O2 gaz incolore, inodore et insipide, essentiel pour le
fonctionnement normal du corps.
• L'air contient environ 21% d'oxygène.
• L’oxygénothérapie est l'administration d'O2 à des concentrations
supérieures à celles observées dans l'air ambiant, pour traiter ousupérieures à celles observées dans l'air ambiant, pour traiter ou
prévenir l'hypoxémie.
5. Définition
• Oxygénothérapie normobarée :
– Fio2 supérieure à 21 %
– Pression partielle entre 0.213 et 1.013 bars– Pression partielle entre 0.213 et 1.013 bars
• Oxygénothérapie hyperbarée :
Oxygène sous une pression partielle supérieure à
1.013 bar
6. Définition
• Hypoxémie : baisse de la PaO2 dans le sang, en
général corrélée à une baisse de la SpO2.
• Hypoxie: Insuffisance de l'apport en O2 dans les
tissus.
12. Méthodes Non Invasives
Les mesures non sanglantes (Oxymétrie de pouls)
– La SpO2 peut être utilisée pour estimer la PaO2, sauf
s’il existe:s’il existe:
• une anémie (hémoglobinopathie)
• une intoxication au Monoxyde de Carbone
• une méthémoglobinémie
14. Valeurs normales SpO2
• À l’éveil: hors période néonatale, la valeur
moyenne normale de la SpO2 est > 95% (varie
peu avec l’âge)peu avec l’âge)
• Durant le sommeil: la valeur est > 92%
GRAPP 2012
16. Oxygénothérapie en cas d’hypoxémie aigue
Indications :
- SpO2 < 92%
- SpO2 < 95% associée à des signes cliniques de gravité- SpO2 < 95% associée à des signes cliniques de gravité
- PaO2 < 60 mmHg (cas ou SpO2 non fiable)
- Les valeurs cibles à atteindre sont une PaO2:
> 70 mmHg à l’éveil
> 62 mmHg durant le sommeil ou au biberon
GRAPP 2012
17. Oxygénothérapie en cas d’hypoxémie aigue
Intoxication au CO: l’oxygénothérapie est indiquée
- quelle que soit la valeur de la PaO2- quelle que soit la valeur de la PaO2
- sans valeur cible
- FiO2 toujours à 100%
GRAPP 2012
18. Surveillances de l’enfant sous oxygène en
situation aigüe
• SpO2 en continu
• Signes Vitaux (RR,FC)
• Examen clinique
• Surveillance de l’état cutané
• Etat de conscience
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19. Ajustement de l’oxygénothérapie
en situation aigue
• Adapter au débit d’O2 le plus faible pour obtenir
la valeur de SpO2 cible
• Si la SpO2 est inférieure à la cible:
1. Observer
2. Positionner
3. Désobstruer/Dégager
4. Vérifier
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20. Ajustement de l’oxygénothérapie
en situation aigue
• Augmenter la FiO2 par pallier
– mélangeur: 5 à 10%
débit mural: 0,5 l/min– débit mural: 0,5 l/min
• Augmentation du débit d’O2 > 1litre =>
gazométrie
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21. Sevrage de l’oxygénothérapie en
situation aigue
• Diminution progressive
• Arrêt lorsque la SpO2 est ≥ aux valeurs cibles
chez un enfant stable
• Arrêt lorsque la SpO2 est ≥ aux valeurs cibles
chez un enfant stable
• Retour au domicile
– SpO2 à l’air ambiant reste ≥ aux valeurs cibles
– plusieurs heures de sevrage
– période de sommeil
GRAPP 2012
22. Hypoxémie aiguë dans les pathologies respiratoires
associées à une hypercapnie chronique
• Evaluer la capnie dès le début de la prise en charge
• Oxygénothérapie indiquée si :
- SpO2 mesurée < de 3 % de la SpO2 habituelle
- SpO2 < 92% si la SpO2 habituelle est inconnue
GRAPP 2012
25. HTAP
• L’hypoxémie chronique avec SpO2 < 90% peut
entraîner une HTAP
• En cas d’HTAP avérée, celle-ci diminue si la
SpO2 est maintenue > 94%
– À l’exclusion de:
• HTAP primitives
• Cardiopathies congénitales
GRAPP 2012
26. Dysplasie broncho-pulmonaire
HTAP SpO2 à 93% permet de reduire la PAP moyenne de
50 %
Développement
neurologique
SpO2 ≥ à 90%
neurologique
Croissance pondérale Est meilleure avec une SpO2 moyenne > 92%
Qualité du sommeil Altérée si SpO2 moyenne < 91%
Meilleure si SpO2 moyenne > 93%
GRAPP 2012
27. Mucoviscidose
• HTAP: une corrélation négative entre PAP et SpO2
à l’éveil, nocturne et à l’exercice
• La correction de l’hypoxémie nocturne:
– Peut améliorer les performances scolaires ou
professionnelles et la qualité du sommeil
– Favorise l’hypercapnie
GRAPP 2012
32. Dispositifs d'administration d'oxygène
Dispositifs à bas débit ou à performance variable:
•Débits < demandes inspiratoires des patients
• FiO2 livré dépend:
• Exigences ventilatoires du patient
• Débit d'oxygène
• À un débit constant, plus le volume courant est important, plus le FiO2
est faible et vice versaest faible et vice versa
• FiO2 24-90%
Dispositifs à haut débit ou à performances fixes:
•Fournir une FiO2 constante
o Par distribution du gaz aux débits > débit inspiratoire maximal
du patient
o En utilisant des dispositifs qui entraînent une proportion
fixe de l'air ambiant
33. Dispositifs d'administration d'oxygène
• Si la demande ventilatoire du patient est complètement
satisfaite par le système: système à haut débitsatisfaite par le système: système à haut débit
• Si le système ne répond pas à la demande ventilatoire du
patient: système à bas débit
34. Dispositifs d'administration d'oxygène
• Systèmes à bas débit:
– Lunette nasale
– Sonde à oxygène
• Systèmes à haut débit:
– Système Venturi
– Cloches à oxygène– Sonde à oxygène
– Masque à oxygène
simple
– Masque à oxygène
avec réservoir
– Cloches à oxygène
– Tente d'oxygène
– Lunette nasale à haut
débit
35. Lunette nasale
• Débit de 1 à 6 L / min avec FiO2 = 24 à 44% 1 = 24%
2 = 28%
3 = 32%
• Un débit maximal de:
– 2 LPM chez les nourrissons / enfants <2 ans
– 4 LPM pour enfants> 2 ans
2 = 28%
3 = 32%
4 = 36%
5 = 40%
6 = 44%
36. Lunette nasale
• Confort et
bonne tolérance
• Débits faibles =
oxygénation Limitéebonne tolérance
• Permet parole et
alimentation
oxygénation Limitée
• Irritation des muqueuses
nasales (augmente avec
débit)
• Inefficace si congestion
nasale
37. Masque à oxygène simple
• Débit = 4 à 8 L/min avec FiO2 = 40 à 60 %
• Events latéraux (évacuation gaz expirés et
inspiration air ambiant en complément de
l’oxygène administré)
38. Masque à oxygène simple
• Facilité de mise en place • Confort variable• Facilité de mise en place
• Meilleure oxygénation
• Confort variable
• Attention à la bonne
étanchéité notamment
au niveau nasal
(Risque d’assèchement de la
cornée)
• Parole et alimentation
impossibles
39. Masque à oxygène avec réservoir
• Débit ≥ 10 L/min avec FiO2 = 70 à 90 %
• Events latéraux avec valve unidirectionnelle
• Valve anti retour (ouverture à l’inspiration)• Valve anti retour (ouverture à l’inspiration)
6: 55-60%
8: 60-80%
10: 80-90%
12: 90%
15: 90-100%
40. Masque à oxygène avec réservoir
• Débit important • Idem Masque simple
41. Dispositifs d'administration d'oxygène
• Systèmes à bas débit:
– Lunette nasale
– Cathéter nasal
• Systèmes à haut débit:
– Système Venturi
– Cloche à oxygène– Cathéter nasal
– Masque à oxygène
simple
– Masque à oxygène avec
réservoir
– Cloche à oxygène
– Tente d'oxygène
– Lunette nasale à haut
débit
42. Masque Venturi à oxygène
• Masque à oxygène simple
- Buses colorées interchangeables avec FiO2 prédéfinie
- Buse unique réglable, Ouverture varie selon FiO2 désirée
• L'oxygène doit être humidifié et réchauffé
43. Masque Venturi à oxygène
• FiO2 Prédéterminée • Incomfortable• FiO2 Prédéterminée
• Bonne oxygénation
• Incomfortable
• Incapable de fournir une
FiO2 élevée
• Coût
• Parole et alimentation
impossibles
44. Cloche à oxygène
• Nouveau-nés et nourrissons
• FiO2 80-90%, débit 10-15 L / min
• Un débit adéquat d'oxygène humidifié garantit le
mélange des gaz délivrés et le rejet du CO2mélange des gaz délivrés et le rejet du CO2
45. Lunette nasale à haut débit
• Administration d’un mélange d’air et
d’oxygène réchauffé et humidifié à un débit >
au débit inspiratoire du patientau débit inspiratoire du patient
• Haut débit est défini en pédiatrie (>1l/kg/min)
49. Lunette nasale à haut débit
• Humidification physiologique (Gaz administré
à 37°C et humidité 44 mg/L )
50. Lunette nasale à haut débit
Reduction de l’espace mort sus-glotique
51. Lunette nasale à haut débit
Effet PEEP ou CPAP like
• Les pressions dépendent:
• - Du débit
• - De la respiration bouche ouverte ou fermée
• - Si bouche fermée, du rapport entre le
• Les pressions dépendent:
Les pressions dépendent:
- du débit
- de la respiration bouche ouverte ou fermée
- du rapport entre le diamètre des narines et celui des interfaces
52. Lunette nasale à haut débit
• Chez le nouveau-né, nourrisson
- L’effet PEP est généralement observé à partir d’un débit de 2l/k/min
• chez l’adulte sont de +/- 1cm H 2O par 10 LPM (bouche fermée; diviser par 2 si bouche
ouverte, Donc:
– +/- 3 cm H 2O à 30 LPM –
– +/- 4 cm H 2O à 40 LPM –
– +/- 5 cm H 2O à 50 LPM –
– +/- 6 cm H 2O à 60 LPM (maximum)
53. Lunette nasale à haut débit
Résultats rapides, au-delà de la seule oxygénation
55. Lunette nasale à haut débit
Quelle place pour les LNHD?
- Réanimation pédiatrique
- Bronchiolite aiguë virale
- Sevrage de la ventilation invasive
- Asthme
56. Lunette nasale à haut débit
Réanimation pédiatrique:
- peu de littérature de qualité dans la population- peu de littérature de qualité dans la population
pédiatrique
- réserver les LNHD
- aux formes peu sévères de détresse respiratoire
- situations d’inconfort ou d’intolérance de l’interface de VNI
57. Lunette nasale à haut débit
Bronchiolite aiguë virale
Nourrissons présentent:
– syndrome obstructif sévère– syndrome obstructif sévère
– augmentation des résistances respiratoires
– phénomène de trapping
– pression positive de fin d’expiration ou auto-PEEP
– Augmentation du travail respiratoire (neutraliser l’auto-
PEEP)
58. Lunette nasale à haut débit
Bronchiolite aiguë virale
L’application d’une pression oropharyngée équivalente àL’application d’une pression oropharyngée équivalente à
cette auto-PEEP permet de
• générer un flux inspiratoire
• réduire une partie du travail inspiratoire
• élargissement du diamètre des petites bronches (effet
stenting)
• niveau de peep ideal = 7cmH2O
59. HFNC et sevrage de la ventilation
invasive
• Principale indication de soutien respiratoire
dans la population néonatale
• Plusieurs travaux randomisés publiés :
– justifier leur utilisation en post-extubation
– efficacité comparable à celle de la PPC
60. HFNC et asthme
• Réduire la charge imposée aux muscles inspiratoires liée à l’auto-
PEEP
• L’utilisation d’un gaz chaud et humide limite le phénomène de
bronchoconstrictionbronchoconstriction
• Meilleure distribution des traitements inhalés (effet controverse)
- meilleure délivrance distale du bronchodilatateur
nécessite de positionner l’aérosol en amont de
l’humidificateur
• Limitons l’utilisation des LNHD aux crises d’asthme les moins
graves
66. Effet Paul Bert:
toxicité du système nerveux
central due à une éxposition à
une Pp d’O2> 1.6 bars, qui
survient brutalement.
Effet Lorrain-Smith:
toxicité pulmonaire due à unetoxicité pulmonaire due à une
éxposition prolongée à l’O2 à une
pression atmosphérique normale.
67. Toxicité pulmonaire
• Premier organe à montrer des signes de toxicité
• Le seuil de FiO2 induisant une toxicité:• Le seuil de FiO2 induisant une toxicité:
- FiO2 à 85% (>24h)
- FiO2 > 50% pour des expositions prolongées(>36h)
- FiO2 < 50% : pas de toxicité
Données actuelles sur la toxicité de l’oxygène G. Deby-Dupont, C. Deby, M. Lamy* 2002
68. Toxicité pulmonaire
• Lesions histologiques pulmonaires
• Atélectasie pulmonaire par absorption
• Hypercapnie induite par l'O2
74. Toxicité du SNC
• Se produit lors de l’exposition à l'O2 à des pressions > 1
atm
• Plongée Nitrox
• Signes cliniques:
– Changements visuels
– Acouphènes
– Spasme facial
– Troubles de l’équilibre
– Crise convulsive (effet Paul Bert)
78. Toxicité et prématurité
• Transfert d'antioxydants au cours des derniers jours de
gestation
• Surproduction de métabolites réactifs cytotoxiques• Surproduction de métabolites réactifs cytotoxiques
• Système antioxydant immature:
- Déficit nutritionnel
- Systèmes enzymatiques antioxydants immatures
• Niveau exact ou durée d'exposition dangereuse reste inconnu
79. Toxicité et prématurité
• Rétinopathie de la prématurité
• Bronchodysplasie pulmonaire• Bronchodysplasie pulmonaire
• leucomalacie périventriculaire
• CA persistant
80. Take Home Message
• L'utilisation excessive de l'oxygène est souvent
non justifié et ne prend pas compte de ses
effets toxiques.effets toxiques.
• L'oxygène doit être considéré comme un
médicament; alors l’indication, le dispositif, la
quantité et le temps d'utilisation doivent être
spécifiés.
81. Références
• Recommandations pour l’oxygénothérapie chez l’enfant en situations
aiguës et chroniques : évaluation du besoin, critères de mise en route,
modalités de prescription et de surveillance, Beydon et al; Le Groupe de
Recherche sur les Avancées en Pneumologie Pédiatrique (GRAPP) 2012.
• Oxygénothérapie enfant et nouveauné à Genève aux HUG 2012 | HUG
Hôpitaux Universitaires de Genève.
• Données actuelles sur la toxicité de l’oxygène G. Deby-Dupont, C. Deby,• Données actuelles sur la toxicité de l’oxygène G. Deby-Dupont, C. Deby,
M. Lamy, Réanimation 2002.
• UpToDate 2017.
• Oxygénothérapie chez le nouveau-né: aspects pratiques; Air ou oxygène
pour le nouveau-né dans la salle de naissance? J.L Chabernaud et al,
2005.
• Mini-Symposium: Oxygen and Infancy; Oxygen Toxicity, Louise Thomson
MBChB, MRCPH, James Paton MD, Paediatric Respiratory Reviews 2014.
• The Role of Oxygen in Health and Disease - A Series of Reviews Sherin U.
Devaskar, M.D. PEDIATRIC RESEARCH 2009.