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Dr T.DJERBOUA
Pharmacien maitre assistant en microbiologie
LABORATOIRE DE BIOLOGIE MEDICALE
HOPITAL BELLOUA-CHU TIZI-OUZOU
Année universitaire : 2018-2019
Email : drtaoufik123@hotmail.fr
UNIVERSITE MOULOUD-MAAMERI DE TIZI-OUZOU
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE
COURS DE 3ème ANNEE MEDECINE
MODULE DE MICROBIOLOGIE
PLAN
1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
3. GENERALITES SUR LES ZOONOSES
4. CLASSIFICATION DES ZOONOSES
a) Classification clinique
b) Classification étiologique
5. LES ZOONOSES AUTANT QUE MALADIES EMERGENTES / REEMERGENTES ET AGENTS DE BIOTERRORISME
6. EXEMPLES DE ZOONOSES BACTERIENNES : La Brucellose
6.1)CLASSIFICATION ET HABITAT NATUREL
6.2)CARACTERES BACTERIOLOGIQUES
6.3)FACTEURS DE PATHOGENICITE
6.4)POUVOIR PATHOGENES
6.5) PROFIL DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES ET TRAITEMENT DE LA BRUCELLOSE
6.6) DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE DE LA BRUCELLOSE
7. AUTRES ZOONOSES BACTERIENNES
8. PREVENTION ET SURVEILLANCE DES ZOONOSES : mouvement ONE HEALTH
9. CONCLUSION
II.OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
*Apprécier l’impacte des zoonoses sur la santé humaine et animale
*Connaitre les principaux types de zoonoses selon leurs mode de transmission
*Connaitre le risque représenté par les zoonoses en matière d’émergence et de bioterrorisme
*Connaitre l’impacte de la brucellose humaine en milieu communautaire et professionnel
*Connaitre les moyens de dépistage et de diagnostic de la Brucellose
*Connaitre les moyens de prévention et de surveillance de Zoonoses et l’importance du mouvement ONE HEALTH pour le
future de la santé humaine , animale et environnementale
I.INTRODUCTION
Les Zoonoses représentent un totale de 60% des maladies infectieuses atteignant l’homme
Ces maladies ont un impacte sanitaire et économique important que ce soit a l’échelle humaine,
animale et environnementale
Plusieurs agents de zoonoses constituent des outils idéals pour le bioterrorisme pour plusieurs de leurs
propriétés notamment la virulence et la contagiosité
Le réservoir zoonotique des maladies infectieuses est un biotope ou se mélange coévolution,
adaptation, émergence mais aussi franchissement de barrière d’espèce
La santé animale fait partie intégrante de la santé humaine et en représente ainsi un bon indicateur
sur l’interaction de l’homme avec son environnement
Selon l’OMS, une Zoonose est une maladie NATURELLEMENT transmissible entre l’homme et les animaux
vertébrés
Dans cette définition il y’a les notions
- De transmissibilité: qui différencie « zoonoses » et «maladies communes à l’animal et à
l’Homme. » et excluant allergies, envenimations, intoxications.
- Infections au sens large: parasites, virus, bactéries.
- Excluant maladie commune à réservoir tellurique (Tetanos)
- Inter transmissibilité : animal/homme - homme/animal
➢ Transmission naturelle (excluant expérimentation et bioterrorisme)
➢ Animaux vertébrés: terme restrictif mais assez large, puisque comprend :
***mammifères, oiseaux, poissons, reptiles…
*** domestiques et sauvages.
DEFINITIONS
-
 Un réservoir : est un système écologique dans lequel un agent (zoonotique) survit indéfiniment. Il
comprend donc l’ensemble des populations hôtes ainsi que les hôtes intermédiaires ou vecteurs (le plus
souvent invertébrés) et leur biotope.
 Un hôte :
C’est un être vivant qui héberge et entretient dans des conditions naturelles un agent pathogène. Parmi
les hôtes vertébrés, on distingue :
❖ Les hôtes réservoirs, quelquefois désignés sous le nom d’hôtes primaires : ils concourent à la survie
de l’agent zoonotique;
❖ Les hôtes incidents, souvent désignés sous le nom d’hôtes secondaires ou d’hôtes accidentels : ils
sont infectés (infestés) à partir du réservoir, mais ne sont pas nécessaires au maintien de la
population d’agents zoonotiques.
❖ Les hôtes messagers (ou de liaison ou VECTEUR) : ce sont des hôtes incidents qui transmettent
l’agent zoonotique d’un réservoir à un hôte incident.
II.Classification des Zoonoses
Plusieurs classifications existent:
❖ Etiologiques: infection bactérienne, virale ou parasitaire,
❖ Zoologique (réservoir): animaux domestiques, sauvages
❖ En fonction de leur fréquence et de leur gravité chez l’Homme: Zoonoses majeures (rage, brucellose…) et les mineures (sodoku).
❖ Selon les expressions cliniques:
-Les «zoonoses apparentes » (ou « phanérozoonoses ») sont celles qui s’expriment cliniquement chez l’Homme et l’animal ; elles sont:
-«isosymptomatiques »:la symptomatologie est identique ou très voisine chez l’Homme et l’animal (ex : rage, morve)
-« anisosymptomatiques » :manifestations différentes ex: Charbon
-Les «zoonoses inapparentes » (ou «cryptozoonoses ») sont cliniquement silencieuses chez l’animal à l’origine de la maladie humaine: Ex:
fièvre Q, L’Homme est alors le « révélateur » de l’infection animale inapparente.
❖ Selon les modes de transmission:
Peuvent être d’une contagion directe, indirecte, voire multiple. Selon les cas, les contaminations: voie respiratoire (fièvre Q) voie digestive
(tuberculose a M.bovis),voies cutanée et muqueuse (Brucellose) des zoonoses transmises par morsure (Pasteurellose)
❖ Selon le devenir de la zoonose chez l’homme:
 « bornée » lorsque l’Homme contaminé ne transmet pas la maladie ; il constitue une impasse, un «cul-de-sac épidémiologique » : brucellose,
 La zoonose est dite «extensive » lorsque la transmission se poursuit à travers l’Homme contaminé, selon deux schémas :
?? soit vers l’animal, en mode « rétrograde » ou « reverse » : ex: tuberculose à M.bovis;
?? soit vers l’Homme, en mode « interhumain » ; ex: peste,
II.Classification des Zoonoses
Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique
de la zoonose (la plus utilisée)
ORTHOZOONOSES
• Des zoonoses à
transmission
directe
CYCLOZOONOSES
• Des zoonoses à
transmission
cyclique
METAZOONOSES
PHEROZOONOSES
• Des zoonoses à
transmission
vectorielle
SAPROZOONOSES
• Des zoonoses à
réservoir
tellurique et/ou
aquatique enrichi
par les animaux
II.Classification des Zoonoses
A) LES ORTHOZOONOSES (Zoonoses directes): Ce sont des zoonoses ou l’entretien de l’agent causal nécessite une seule
espèce de vertébrés (mais en admet plusieurs) qui permet la transmission à l’Homme
Exemples :
Brucellose
Campylobacterioses
Salmonelloses mineures, Colibacillose (EHEC) et Pseudotuberculose
Charbon
Leptospirose
Fievre Q
Tuberculose
Psittacoses
Pasteurellose
Tularémie
Maladie des griffes du chat…
En plus de maladies virales comme la Rage.
Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique
de la zoonose (la plus utilisée)
II.Classification des Zoonoses
B) LES CYCLOZOONOSES: Le cycle infectieux requiert plusieurs espèces de vertébrés, seules une ou certaines d’entre elles
étant responsable(s) de la contamination humaine Exemple : Echinococcose
C) LES METAZOONOSES (Zoonoses vectorielles) : La transmission entre hôtes réservoirs et/ou hôtes incidents se fait grâce à un
vecteur invertébré dans lequel l’agent zoonotique se modifie ou se multiplie
Ex : Maladie de Lyme , Peste, Rickettsioses, Ehrlichioses, en plus de maladies virales comme les ARBOVIROSES = arthropod
born virus (fièvre jaune, Dengue, Chikungunya, Fièvre West Nile, Zika…)
D) LES SAPROZOONOSES : Ce sont des zoonoses qui nécessitent le passage de l’agent causal dans le milieu extérieur.
Ex : La listériose.
Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique
de la zoonose (la plus utilisée)
III.Zoonoses et maladies emergentes / reemergentes
A) Maladie émergente: une infection dont l'incidence chez les humains a augmenté au cours des deux dernières décennies ou dont
le risque d'augmentation de l'incidence est vraisemblable dans un futur proche
B) Maladie ré-émergente : Maladie ayant déjà sévi dans le passé dans une région donnée et dont l’incidence réelle augmente de
manière significative
Ces deux concepts sont relatifs a une région donnée, une maladie peut être endémique dans une région et inexistante dans une
autre, le fait qu’elle apparaisse dans la région indemne classe la maladie comme (émergente) dans cette région
Les zoonoses représentent 75% des agents impliqués dans les maladies émergentes et réémergentes.
Ex : Le Chikungunya est une maladie endémique en Afrique , mais a émergé comme menace mondiale depuis les années 2000
III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme
DEFINITION: Le bioterrorisme correspond a l’utilisation illégale ou la menace d'utilisation, de micro-organismes ou de toxines
issus d'organismes vivants pour produire la mort ou la maladie chez les humains, les animaux ou les plantes. L’objectif étant de
créer la peur et / ou d'intimider les gouvernements ou les sociétés ou une population donnée sur un plan politiques, religieux ou
idéologique (En bref c’est l’utilisation d’agent biologiques (bacterie , toxine , virus , parasite) dans a des fins terroristes)
Les agents infectieux, en particulier les bactéries et les virus zoonotiques constituent des outils de choix pour le bioterrorisme :
✓ Facilité d’acquisition : internet, collections (ATCC par exemple) ou dans le milieu extérieur.
✓ Facilité et économie de production : la plupart des agents ayant les plus haut taux de mortalité sont relativement faciles a cultiver en masse.
Ex : pour une arme qui causerait 50% de mortalité /Km2, l’anthrax couterait 1dollar / 4 Milliards de Dollars pour une arme nucléaire.
✓ Létalité : ex 50kg de spores d’anthrax causerait plus de 100.000 morts
✓ Stabilité : formes résistantes dans l’environnement ou le support (eau / air /aliments…)
✓ Infectivité : ces bactéries sont hautement infectieuses, d’où un petite quantité qui ce propage rapidement ex : Peste, cholera, Anthrax…
(dépendant aussi du cycle infectieux de la bactérie, la voie de transmission ex : aérienne dans les grandes villes )
✓ Peu remarquables : gabarit, aspect …
✓ Facilité de livraison et inapparence lors de la distribution ( libération des bactéries a distance , de manière prolongée , indétectable.)
✓ Les agents zoonotiques infectent l’homme et l’animal et sont de ce fait a l’origine de dégâts majeurs chez la population
humaine et animale.
III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme
Classification des Agents de bioterrorisme:
Critères de catégorisation : basée sur le risque global posé par l’agent infectieux
➢ La facilité de dissémination et de transmission
➢ Le taux de mortalité et l’impacte sur la santé publique
➢ L’impacte sur le moral de la population
➢ Les mesures a envisager en cas d’alerte (est qu’il faut ce préparer ou non)
Catégories des agents de bioterrorisme
Catégorie A : considérés comme risque pour la sécurité nationale en raison de :
Facilité de dissémination et forte infectiosité.
Mortalité élevé et impacte majeur sur la santé publique
Peut être a l’origine d’un état de panique de la population.
Nécessite un dispositif spécial pour ce préparer faire face a une éventuelle utilisation de ce types d’agents.
Agents bactériens de catégorie A : Bacillus anthracis , Yersinia pestis , Francisella tularensis .
Agents viraux de catégorie A : agents des fièvres hémorragiques (Arenaviridae : virus lassa et virus machupo , Bunyaviridae : fièvre Crimée-
Congo et fièvre de la vallée du rift , Filoviridae : Ebola et Marburg), Poxviridae : Virus de la VARIOLE
Agents toxiniques catégorie A : toxine botulique.
III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme
Classification des Agents de bioterrorisme:
Catégorie B :
Modérément faciles a disséminer
Morbidité modéré et faible mortalité
Requièrent une amélioration des méthodes de diagnostique et de surveillance des ce type de maladies
Agents bactériens de catégorie B :
Brucella spp , germes menaçant le sécurité alimentaire et hydrique (Salmonella sp ,Ecoli O157H7 , Shigella , Vibrio cholerae ,Staphylococcus
aureus), Burkholderia (mallei/pseudomallei) , Chlamydia psittaci , Coxiella burnetii , Rickettsia prowazekii ,
Agents viraux de catégorie B : Virus des encéphalites (venezuelian equine encephalitis VEE, Eastern equin encephalitis EEE)
Agents toxiniques de catégorie B : toxine epsilon de C.perfringens, enterotoxine B de S.aureus .
Agents parasitaires de catégorie B : Cryptosporidium parvum.
Catégorie C : englobe des pathogènes émergeants ou issues de manipulations génétiques en raison de :
- leurs disponibilités
-facilité de manipulation, production et dissémination
-possibilité d’un impacte important sur la santé publique (morbidité et mortalité)
Agents bactériens de catégorie C : Mycobacterium T MDR et XDR et autre bactéries Multi résistantes.
Agents viraux de catégorie C : HIV , SARS (coronavirus) , Nipah virus , Hentavirus. Certaines lignées de la grippe (H1N1).
G BRUCELLA et Brucellose
4.1) INTRODUCTION:
Zoonose mondiale ayant plusieurs appellations : Fièvre de
Malte, fièvre ondulante , Mélitococcie , Maladie de Bang
, due a des bactéries du Genre Brucella , germe
essentiellement retrouvé chez les mammifères
Maladie connue depuis la préhistoire , identifié sur
plusieurs fossiles humains et animaux et mentionnée dans
les récits bibliques de la Genèse
4.1) INTRODUCTION:
Isolée en 1887 par Bruce chez l’homme a Malte puis en 1895 par Bang
comme l’agent causal de l’avortements contagieux des troupeaux , le lien
zoonotique entre les deux maladies fut établi puis unifié par Evans en 1918
C’est une infection systémique caractérisée par un important
polymorphisme clinique et avec des manifestations peu spécifiques mais
qui peut entraîner des complications aigues et subaiguës graves nécessitant
souvent une hospitalisation, des traitements longs et contraignants.
Des formes chroniques peuvent également survenir chez certains patients..
La bactérie Brucella est également reprise dans la liste des agents potentiels
de bioterrorisme.
La brucellose est considérée comme un sérieux problème de santé
publique dans les pays en voie de développement notamment en
Algérie, en plus des cas humains, elle entraine des dégâts et pertes
importantes pour le cheptel animal et pour le secteur économique
C’est une maladie a déclaration obligatoire
Bernhard Lauritz Frederik BangMary Elizabeth et David Bruce
Alice C. Evans
4.1) CLASSIFICATION ET HABITAT NATUREL: (Bergey’s manual for systematics of Archaea and Bacteria 2018)
PProteobacteria
CAlphaproteobacteria
O Rhizobiales
FBrucellaceae
GBrucella
En terme d’espèces , la classification reste floue et sujet a débat d’une part en raison des divergences phénotypiques et de spectre d’hote , mais
d’autre part la convergence génotypique. A ce titre les outils génétiques ne distinguent qu’une seule espèce :
B. Melitensis
la classification phénotypique classique, basée notamment sur le spectre d’hote et les caractères antigéniques en distingue 12 sous espèces chacune
subdivisée en plusieurs biovars dont :
Brucella melitensis : espèce type, agent isolé des cas de fièvre de Malte , infecte le plus souvent les Ovins et les Caprins
Brucella abortus touche plusieurs animaux de compagnie ou d’élevage (Bovins, Equidés, Chiens…)
Brucella suis notamment chez les porcins
Brucella ovis chez les Ovins préférentiellement
Brucella canis chez les chiens
Brucella neotomae et microti chez les petits mammifères comme les rongeurs
Brucella ceti et pinnipedialis chez les grand mammifères marins et les dauphins
Brucella papionis chez les singes
Brucella vulpis chez les renards
La pathogénicité pour l’homme varie en fonction de l’espèce et du biovar
B. melitensis subsp melitensis est la plus virulente et la plus isolée
4.2) EPIDEMIOLOGIE:
A) Reservoirs et modes de transmission :
Les réservoirs classiques de la bactérie sont les mammifères :
• les animaux d’élevage (bovins, caprins, ovins et porcins),
• mammifères sauvages et marins
Chez ces animaux la bactérie se multiplie dans le placenta et le fœtus ,
aboutissant a un avortement septique.
Chez ces animaux la bactérie se
multiplie dans le placenta et le fœtus ,
aboutissant a un avortement septique.
4.2) EPIDEMIOLOGIE:
A) Reservoirs et modes de transmission :
✓ L’homme entre en contact avec la bactérie avant tout a partir
des animaux domestiques infectés excrétant la bactérie
✓ Les voies d’entrée de la bactérie sont multiples : cutanée,
digestive, muqueuse , respiratoire…
✓ dépendent des pays et du niveau socioéconomique :
➢ dans les pays développés elle est avant tout professionnelle
et d’importation
➢ dans les pays en voie de développement elle est en plus
alimentaire ou par contact direct avec ou indirect avec un
environnement contaminé.
La transmission interhumaine est exceptionnelle, la voie
sexuelle et Trans placentaire ont été identifiés
4.2) EPIDEMIOLOGIE:
B) Circonstances de contamination :
B,1) Professions et activités a risque :
-Eleveurs
-Bergers
-Vétérinaires
-Personnel d’abattoir
-Bouchers
-Agriculteurs
-Producteurs de lait et dérivés
-Chasseurs
-personnel de laboratoire de microbiologie
Les sources de contamination sont les Produits
de mise bas et d’avortement, le sang et aérosols
contaminés par la bactérie.
B.2) Aliments a risque : essentiellement le lait
et les produits laitiers cru , celle via la viande ou
d’autres aliments (crudités) sont exeptionelles
C) La Brucellose en Algérie :
La brucellose a une répartition mondiale avec une
prédominance dans le bassin méditerranéen et l'Asie de
l’ouest
L’Algérie est un foyer très actif de la brucellose qui
prédomine dans les régions d’élevage ou la description a été
faite dès 1895.
Les Wilaya les plus touchés sont Tebessa, M’sila, Laghouat,
Khenchla, Biskra, Saida, El Bayadh ,Naama et Djelfa avec
pic lors des périodes de périodes de mise bas (Printemps-
été)
D’autres Wilaya sont aussi touchés et enregistrent des
épidémies / épizooties périodiquement
B.melitensis subsp melitensis est la plus isolée.
4.2) CARACTERE BACTERIOLOGIQUES:
Ceux sont de petits coccobacilles à Gram négatif, non capsulés, non sporulés. Immobiles mais a l'état frais,
ils sont animés de forts mouvements browniens pouvant conduire à détecter une fausse mobilité
Il s’agit d’une bactérie intracellulaire facultative . Elle est sensible a la chaleur, aux désinfectants et
antiseptiques cependant , non dérangée elle survit longtemps dans le milieu extérieur (plusieurs mois)
4.2) CARACTERES CULTURAUX
• Brucella spp est une bactérie FASTIDIEUSE, exigeante ,
nécessitant des milieux enrichis et une longue période
d’incubation
• A partir des prélèvement pathologiques,
l’ensemencement se fait sur milieux solides enrichis
(Brucella agar, Columbia au sang, Trypticase Soja agar,
Thayer-Martin, MILIEU DE FARELL sélectif pour
Brucella spp.
• Les prélèvements nécessitent aussi la pratique
d’enrichissement sur milieux liquides comme le SDB
(serum dextrose broth) et Brucella broth.
• Ces milieux peuvent etre additionnés d’inhibiteurs
comme la Natamycine, Polymixine B, Vancomycine…)
• Les cultures sont incubés sous CO2 pendant plusieurs
jours jusqu’à 03 semaines en moyenne
• Habituellement les colonies, très petites, rondes a bords
réguliers, non hémolytiques (léger trouble en milieu
liquide) apparaissent après 04 jours d’incubation
MILIEU DE FARELL Brucella Agar
Brucella Broth Bouillon d’hémoculture
Culture de Brucella melitensis subsp abortus
Culture de Brucella melitensis sur gélose FARELL et Bouillon Brucella
4.2) CARACTERES BIOCHIMIQUES ET IDENTIFICATION
• Ce sont des bactéries aérobies strictes
dotés d’une uréase a activité forte et
rapide.
• Le phénotype biochimique est
habituellement insuffisant a
l’identification de la sous espèce, a ce
titre une combinaison de caractères
biochimiques (production d’H2S, uréase,
exigence en CO2, résistance aux
colorants…) , antigéniques (agglutination
d’immun sérums) et lytiques (sensibilité
aux bactériophages) sont utilisés pour
l’identification
• les techniques de biologie moléculaire
sont plus sensibles et spécifiques pour
l’identification précise de la sous espèce
et du biovar
Resistance aux colorants
Lysotypage de Brucella spp
4.4) FACTEURS DE PATHOGENICITE:
Brucella spp a pour cible principale les phagocytes ainsi que d’autres
cellules du système réticulo-endothélial.
Son cycle infectieux dépend de la présence de plusieurs facteurs lui
permettant de survivre dans ce type d’environnement ainsi que
d’échapper a la réponse immunitaire
➢ Le lipopolysaccharide : peu toxique et peu antigénique, sa
partie O (S-LPS)joue un rôle majeur dans l’invasion , la
survie/multiplication intracellulaire et dans l’échappement
immunitaire. Les souches dépourvues d’antigène O (R-LPS) ne
sont pas pathogènes
➢ Système de sécrétion type IV : essencier pour la
survie/multiplication intracellulaire et la formation de
compartiments de multiplication intracellulaire
➢ Neutralisation de la bactéricide du macrophage : médié par
des enzymes comme la Superoxyde disumutase, catalase,
plusieurs types de réductase, l’uréase et les cytochrome oxydase.
Plusieurs autre facteurs propres a Brucella ont été identifiés, mais le
rôle exacte dans la pathogenèse est encore a clarifier.
S-LPS
R-LPS
4.3) PHYSIOPATHOLOGIE :
Les bactéries du genre Brucella spp sont intracellulaire facultatives a
affinité réticulo-endothéliale (SRE) . Elles sont a l’origine d’une
SEPTICEMIE A POINT DE DEPART LYMPHATIQUE.
➢ Après la contamination, les bactéries migrent par voie lymphatique
jusqu'au premier relais ganglionnaire où elles se multiplient (phase
d’incubation).
➢ Elles sont ensuite disséminées par voie sanguine (bactériémie
caractérisant la présentation de la phase aigüe). Les organes les plus
touchés sont les plus riche en trame RE comme les ganglions, le foie,
la rate, le tissu osseux/moelle osseuse, ou encore les organes génitaux
dans lesquels vont se constituer des foyers bactériens intracellulaires
entourés d'une réaction inflammatoire histio-monocytaire et
lymphocytaire =) l’immunité anti-Brucella est essentiellement
cellulaire.
➢ L’apparition d'anticorps sériques et spécifiques (IgG, IgM, IgA), à
partir de la deuxième semaine s’opposant en partie, au
développement de l'infection expliquant que même sans traitement la
symptomatologie clinique va diminuer.
4.3) PHYSIOPATHOLOGIE:
➢ Le processus infectieux peut par la suite évoluer vers la phase subaiguë
avec l’apparition d’un ou plusieurs foyers secondaires.
➢ L’infection tissulaire se traduit par une réaction cellulaire entraînant
l’apparition de granulomes limités par une réaction cellulaire lympho-
plasmocytaire disposée en couronne, certaines cellules pouvant se
transformer en cellules géantes multi nucléées donnant à l’ensemble un
aspect tuberculoïde et réalisant le classique granulome de Bang.
➢ Rarement, la fusion de ces granulomes donne naissance à des lésions à
centre caséifié appelées «Brucellome».
➢ Une phase chronique peut s’installer avec la persistance (au-delà d’un an)
de foyers infectieux dans un ou plusieurs organes et/ou systèmes et ce, en
raison de la capacité de ses bactérie a persister et a se multiplier dans les
phagocytes
Brucellome Hépatique
Granulome de Bang
4.3) POUVOIR PATHOGENE : La BRUCELLOSE
Cette maladie se caractérise par son important polymorphisme avec des manifestations cliniques peu spécifiques, surtout au début de la maladie.
Après la phase d’incubation, la Brucellose évolue classiquement en trois phases et la clinique est présentée de façon un peu arbitraire en fonction
de ces phases.
Cette maladie est dans 90% des cas pauci-symptomatique ou
asymptomatique.
PHASE D’INCUBATION: De durée variable, de 5 à 60 jours,
habituellement 3 à 4 semaines, mais peut être plus longue (plusieurs mois).
Elle correspond a la phase de multiplication lymphatique.
1) LA BRUCELLOSE AIGUE DE PRIMO-INVASION: correspond au
passage sanguin des bactéries. Elle est caractérisée par la Triade :
FIEVRE : ondulante s’étalant sur plusieurs semaines. Plusieurs ondulations
peuvent se succeder entrecoupés de périodes d’apyrexie.
SUEURS: nocturne , abondantes , malodorantes en paille mouillé
DOULEURS : diffuse avec céphalées, arthralgies, myalgies
FIEVRE ONDULANTE SUDORO-ALGIQUE (ou syndrome febrile sudro-algique)
➢ A ce stade la maladie peut d’emblée se focaliser, les atteintes les plus fréquentes touches la région sacro-iliaque testiculaire et pulmonaire.
➢ Des formes grave tel que l’endocardite brucelienne peuvent etre observés.
2) LA BRUCELLOSE SUBAIGUE FOCALISEE:
➢ peut être révélatrice de l’infection peut survenir d’emblée ou succéder à une
brucellose aigue ou survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après une
brucellose aigue passée inaperçu ou mal traitée
➢ Cette forme est marquée par des localisations septiques secondaires isolées
ou multiples,. Les localisations les plus observés sont :
➢ Localisations ostéo-articulaires+++ :
✓ Spondylodiscite : atteinte lombaire +++, pouvant évoluer vers
l’abcèdation, le tassement vertébral et la compression médullaire.
✓ Sacro-illite : uni ou bilatérale
✓ Arthrite de la hanche
➢ Localisations nerveuses (NEUROBRUCELLOSE): manifestations
tardives (méningo-myélo-radiculite,
méningo-encéphalite, méningite à liquide clair d’aspect pseudo
tuberculeux)
➢ Localisations digestives, cardiaques, génitales , ophtalmiques…
➢ Chez la femme enceinte, la brucellose peut mener a des avortements,
d’accouchements prématurés et de mort in utéro.
3) LA BRUCELLOSE CHRONIQUE:
En l’absence de tout épisode antérieur, immédiatement ou à distance d’une brucellose aiguë ou focalisée.
✓ Touche particulièrement les sujets soumis à des contacts antigéniques répétés (vétérinaires,éleveurs,…)
✓ Expressions cliniques fonctionnelles générale subjective dite « patraquerie brucellienne » : asthénie profonde physique,
psychique, sexuelle, troubles du caractère, douleurs musculaires, névralgiques,articulaires.
✓ Possibilité : foyers quiescents (brucellomes), manifestations récidivantes immuno-allergiques.
A ce stade le diagnostic microbiologique deviens très difficile , parfois non praticable.
6) DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE DE LA BRUCELLOSE
Deux types d’approches sont utilisés parfois simultanément :
DIAGNOSTIC
DIRECT
DIAGNOSTIC
INDIRECT
CULTURE
BIOLOGIE
MOLECULAIRE
RECHERCHE
DES
ANTICORPS
IDR A LA
MELITINE
(abandonnée)
DIAGNOSTIC
DIRECT
CULTURE
A partir de nombreux prélèvements : hémoculture, LCR, ponctions d’abcès et de liquides des
séreuses , os, moelle osseuse…
La culture apporte la preuve formelle de la maladie, en phase aigue la probabilité d’une culture
positive est élevée, elle permet entre autre le typage des isolats bactériens et les tests de
sensibilité aux antibiotiques
L’obstacle principale a cette pratique reste le risque infectieux pour le personnel de laboratoire et
nécessite des postes de sécurité microbiologique type III
BIOLOGIE
MOLECULAIRE
Permet a la fois la détection et le typage des isolats directement a partir des prélèvements,
intéressante au cours des rechutes après traitement
-elle est réservés a certains laboratoires..
DIAGNOSTIC
INDIRECT
RECHERCHE
DES
ANTICORPS
Plusieurs tests sérologiques sont disponibles pour le diagnostic de la Brucellose.
Leurs intérêt est variable selon le stade de la maladie et le type d’anticorps détecté.
Ils sont un outil précieux mais sont limités par les problèmes techniques relatif a la sérologie ainsi
que ceux de sensibilité et de spécificité.
EPREUVE A
L’ANTIGENE
TAMPONNE
TESTS TYPE
IMMUNOFLUORESCENCE
INDIRECTE ET ELISA
LE SERODIAGNOSTIC
DE WRIGHT
DIAGNOSTIC
INDIRECT
RECHERCHE
DES
ANTICORPS
EPREUVE A
L’ANTIGENE
TAMPONNE
EAT
Appelé aussi Card test ou Rose Bengale , il s’agit d’une réaction d’agglutination
simple entre les IgG et une suspension de Brucelles inactivés et colorés au rose
Bengale
Ce test se positive plus tardivement que le Sérodiagnostic de Wright et le reste
longtemps
Il est rapide, facile d’execution et acessible, il est utilisé dans le dépistage
Peut etre semi quantitatif
DIAGNOSTIC
INDIRECT
RECHERCHE
DES
ANTICORPS
LE SERODIAGNOSTIC
DE WRIGHT
SAW
Ce test consiste en une agglutination d’une suspension inactivés de Brucelles par
les IgM. Ce test se positive rapidement par rapport a’EAT
Elle permet le suivi de la maladie, une persistance au de la d’un an peut évoquer
un foyer profond
C’est la réaction de référence préconisée par l’OMS.
Elle est exprimé en dilution (1/X) ou en UI.
DIAGNOSTIC
INDIRECT
RECHERCHE
DES
ANTICORPS
TESTS TYPE
IMMUNOFLUORESCENCE
INDIRECTE ET ELISA
Permet de détecter les 03 classes d’isotypes : IgM, IgG et IgA
L’avantage de ses technique est leur positivité précoce qui reste tout le long de l’évolution de la maladie parfois meme une
« trace sérologique » est retrouvé dans les formes chroniques.
NEG
+
PROFIL DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES
Sensibilité a de très nombreuses familles d’antibiotiques.
Cependant en raison de la nature meme de la bactérie, de sa pathogénie ainsi que des aspects pharmacologiques des
antibiotiques , seuls certains sont utilisables dont :
- Cyclines +++
- Rifampicine +++
- Aminoglycosides
- Cotrimoxazole
- Β-Lactamines
Ces antibiotiques doivent etre actives sur les formes intracellulaires et extracellulaires
Le traitement est sous forme d’associations bactéricides le plus souvent bi-ou tri (ex Doxycycline + Rifampicine +/
aminoside comme la Gentamicine ou la Streptomycine) associée selon le cas a un traitement chirurgical (ex drainage d’abcès,
changement valvulaire…)
La durée du traitement est variable en fonction du stade de la maladie (03 semaines a plusieurs mois)
La maladie peut rechuter, il n’existe pas d’argument formel a la guérison (preuve du temps)
7) PROPHYLAXIE DE LA BRUCELLOSE
Passe obligatoirement par la lutte contre la brucellose animale : surveillance sérologique
systématique des animaux
d’élevage, abattage des animaux séropositifs, vaccination des animaux.
La protection de l’homme :
Exposition professionnelle : port de gants et de masques
Eviter la consommation de lait non pasteurisé et ses dérivés frais non pasteurisés.
- Les zoonoses « vivent » et donc changent. La mise en œuvre par l'homme de mesures de lutte adaptées à l'épidémiologie de
chaque zoonose peut en limiter les effets néfastes. Mais le pouvoir d'adaptation de nombreux couples agent pathogène-réservoir
animal se révèle considérable et demeurera un danger permanent, exigeant beaucoup d'efforts et d'investissements pour
l'endiguer
- La recrudescence mondiale est dus en réalité à de très nombreux agents et est la conséquence de divers facteurs parmi les quels :
.Epidémie de SIDA
.Précarité socio-économique
.la mondialisation
- La surveillance et la prévention sont les piliers de la lutte
- Elle débute sur l’échelon local et repose sur la vigilance du biologiste , vétérinaire et du clinicien (ONE HEALTH)
-Elle nécessite par conséquent une bonne formation et une bonne coordination avec les divers institutions responsable
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  • 1. Dr T.DJERBOUA Pharmacien maitre assistant en microbiologie LABORATOIRE DE BIOLOGIE MEDICALE HOPITAL BELLOUA-CHU TIZI-OUZOU Année universitaire : 2018-2019 Email : drtaoufik123@hotmail.fr UNIVERSITE MOULOUD-MAAMERI DE TIZI-OUZOU FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE COURS DE 3ème ANNEE MEDECINE MODULE DE MICROBIOLOGIE
  • 2. PLAN 1. INTRODUCTION 2. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES 3. GENERALITES SUR LES ZOONOSES 4. CLASSIFICATION DES ZOONOSES a) Classification clinique b) Classification étiologique 5. LES ZOONOSES AUTANT QUE MALADIES EMERGENTES / REEMERGENTES ET AGENTS DE BIOTERRORISME 6. EXEMPLES DE ZOONOSES BACTERIENNES : La Brucellose 6.1)CLASSIFICATION ET HABITAT NATUREL 6.2)CARACTERES BACTERIOLOGIQUES 6.3)FACTEURS DE PATHOGENICITE 6.4)POUVOIR PATHOGENES 6.5) PROFIL DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES ET TRAITEMENT DE LA BRUCELLOSE 6.6) DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE DE LA BRUCELLOSE 7. AUTRES ZOONOSES BACTERIENNES 8. PREVENTION ET SURVEILLANCE DES ZOONOSES : mouvement ONE HEALTH 9. CONCLUSION
  • 3. II.OBJECTIFS PEDAGOGIQUES *Apprécier l’impacte des zoonoses sur la santé humaine et animale *Connaitre les principaux types de zoonoses selon leurs mode de transmission *Connaitre le risque représenté par les zoonoses en matière d’émergence et de bioterrorisme *Connaitre l’impacte de la brucellose humaine en milieu communautaire et professionnel *Connaitre les moyens de dépistage et de diagnostic de la Brucellose *Connaitre les moyens de prévention et de surveillance de Zoonoses et l’importance du mouvement ONE HEALTH pour le future de la santé humaine , animale et environnementale
  • 4. I.INTRODUCTION Les Zoonoses représentent un totale de 60% des maladies infectieuses atteignant l’homme Ces maladies ont un impacte sanitaire et économique important que ce soit a l’échelle humaine, animale et environnementale Plusieurs agents de zoonoses constituent des outils idéals pour le bioterrorisme pour plusieurs de leurs propriétés notamment la virulence et la contagiosité Le réservoir zoonotique des maladies infectieuses est un biotope ou se mélange coévolution, adaptation, émergence mais aussi franchissement de barrière d’espèce La santé animale fait partie intégrante de la santé humaine et en représente ainsi un bon indicateur sur l’interaction de l’homme avec son environnement Selon l’OMS, une Zoonose est une maladie NATURELLEMENT transmissible entre l’homme et les animaux vertébrés
  • 5. Dans cette définition il y’a les notions - De transmissibilité: qui différencie « zoonoses » et «maladies communes à l’animal et à l’Homme. » et excluant allergies, envenimations, intoxications. - Infections au sens large: parasites, virus, bactéries. - Excluant maladie commune à réservoir tellurique (Tetanos) - Inter transmissibilité : animal/homme - homme/animal ➢ Transmission naturelle (excluant expérimentation et bioterrorisme) ➢ Animaux vertébrés: terme restrictif mais assez large, puisque comprend : ***mammifères, oiseaux, poissons, reptiles… *** domestiques et sauvages.
  • 6. DEFINITIONS -  Un réservoir : est un système écologique dans lequel un agent (zoonotique) survit indéfiniment. Il comprend donc l’ensemble des populations hôtes ainsi que les hôtes intermédiaires ou vecteurs (le plus souvent invertébrés) et leur biotope.  Un hôte : C’est un être vivant qui héberge et entretient dans des conditions naturelles un agent pathogène. Parmi les hôtes vertébrés, on distingue : ❖ Les hôtes réservoirs, quelquefois désignés sous le nom d’hôtes primaires : ils concourent à la survie de l’agent zoonotique; ❖ Les hôtes incidents, souvent désignés sous le nom d’hôtes secondaires ou d’hôtes accidentels : ils sont infectés (infestés) à partir du réservoir, mais ne sont pas nécessaires au maintien de la population d’agents zoonotiques. ❖ Les hôtes messagers (ou de liaison ou VECTEUR) : ce sont des hôtes incidents qui transmettent l’agent zoonotique d’un réservoir à un hôte incident.
  • 7. II.Classification des Zoonoses Plusieurs classifications existent: ❖ Etiologiques: infection bactérienne, virale ou parasitaire, ❖ Zoologique (réservoir): animaux domestiques, sauvages ❖ En fonction de leur fréquence et de leur gravité chez l’Homme: Zoonoses majeures (rage, brucellose…) et les mineures (sodoku). ❖ Selon les expressions cliniques: -Les «zoonoses apparentes » (ou « phanérozoonoses ») sont celles qui s’expriment cliniquement chez l’Homme et l’animal ; elles sont: -«isosymptomatiques »:la symptomatologie est identique ou très voisine chez l’Homme et l’animal (ex : rage, morve) -« anisosymptomatiques » :manifestations différentes ex: Charbon -Les «zoonoses inapparentes » (ou «cryptozoonoses ») sont cliniquement silencieuses chez l’animal à l’origine de la maladie humaine: Ex: fièvre Q, L’Homme est alors le « révélateur » de l’infection animale inapparente. ❖ Selon les modes de transmission: Peuvent être d’une contagion directe, indirecte, voire multiple. Selon les cas, les contaminations: voie respiratoire (fièvre Q) voie digestive (tuberculose a M.bovis),voies cutanée et muqueuse (Brucellose) des zoonoses transmises par morsure (Pasteurellose) ❖ Selon le devenir de la zoonose chez l’homme:  « bornée » lorsque l’Homme contaminé ne transmet pas la maladie ; il constitue une impasse, un «cul-de-sac épidémiologique » : brucellose,  La zoonose est dite «extensive » lorsque la transmission se poursuit à travers l’Homme contaminé, selon deux schémas : ?? soit vers l’animal, en mode « rétrograde » ou « reverse » : ex: tuberculose à M.bovis; ?? soit vers l’Homme, en mode « interhumain » ; ex: peste,
  • 8. II.Classification des Zoonoses Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique de la zoonose (la plus utilisée) ORTHOZOONOSES • Des zoonoses à transmission directe CYCLOZOONOSES • Des zoonoses à transmission cyclique METAZOONOSES PHEROZOONOSES • Des zoonoses à transmission vectorielle SAPROZOONOSES • Des zoonoses à réservoir tellurique et/ou aquatique enrichi par les animaux
  • 9. II.Classification des Zoonoses A) LES ORTHOZOONOSES (Zoonoses directes): Ce sont des zoonoses ou l’entretien de l’agent causal nécessite une seule espèce de vertébrés (mais en admet plusieurs) qui permet la transmission à l’Homme Exemples : Brucellose Campylobacterioses Salmonelloses mineures, Colibacillose (EHEC) et Pseudotuberculose Charbon Leptospirose Fievre Q Tuberculose Psittacoses Pasteurellose Tularémie Maladie des griffes du chat… En plus de maladies virales comme la Rage. Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique de la zoonose (la plus utilisée)
  • 10. II.Classification des Zoonoses B) LES CYCLOZOONOSES: Le cycle infectieux requiert plusieurs espèces de vertébrés, seules une ou certaines d’entre elles étant responsable(s) de la contamination humaine Exemple : Echinococcose C) LES METAZOONOSES (Zoonoses vectorielles) : La transmission entre hôtes réservoirs et/ou hôtes incidents se fait grâce à un vecteur invertébré dans lequel l’agent zoonotique se modifie ou se multiplie Ex : Maladie de Lyme , Peste, Rickettsioses, Ehrlichioses, en plus de maladies virales comme les ARBOVIROSES = arthropod born virus (fièvre jaune, Dengue, Chikungunya, Fièvre West Nile, Zika…) D) LES SAPROZOONOSES : Ce sont des zoonoses qui nécessitent le passage de l’agent causal dans le milieu extérieur. Ex : La listériose. Schwabe en 1964 a proposé une classification en 04 catégories en fonction du cycle épidémiologique de la zoonose (la plus utilisée)
  • 11. III.Zoonoses et maladies emergentes / reemergentes A) Maladie émergente: une infection dont l'incidence chez les humains a augmenté au cours des deux dernières décennies ou dont le risque d'augmentation de l'incidence est vraisemblable dans un futur proche B) Maladie ré-émergente : Maladie ayant déjà sévi dans le passé dans une région donnée et dont l’incidence réelle augmente de manière significative Ces deux concepts sont relatifs a une région donnée, une maladie peut être endémique dans une région et inexistante dans une autre, le fait qu’elle apparaisse dans la région indemne classe la maladie comme (émergente) dans cette région Les zoonoses représentent 75% des agents impliqués dans les maladies émergentes et réémergentes. Ex : Le Chikungunya est une maladie endémique en Afrique , mais a émergé comme menace mondiale depuis les années 2000
  • 12. III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme DEFINITION: Le bioterrorisme correspond a l’utilisation illégale ou la menace d'utilisation, de micro-organismes ou de toxines issus d'organismes vivants pour produire la mort ou la maladie chez les humains, les animaux ou les plantes. L’objectif étant de créer la peur et / ou d'intimider les gouvernements ou les sociétés ou une population donnée sur un plan politiques, religieux ou idéologique (En bref c’est l’utilisation d’agent biologiques (bacterie , toxine , virus , parasite) dans a des fins terroristes) Les agents infectieux, en particulier les bactéries et les virus zoonotiques constituent des outils de choix pour le bioterrorisme : ✓ Facilité d’acquisition : internet, collections (ATCC par exemple) ou dans le milieu extérieur. ✓ Facilité et économie de production : la plupart des agents ayant les plus haut taux de mortalité sont relativement faciles a cultiver en masse. Ex : pour une arme qui causerait 50% de mortalité /Km2, l’anthrax couterait 1dollar / 4 Milliards de Dollars pour une arme nucléaire. ✓ Létalité : ex 50kg de spores d’anthrax causerait plus de 100.000 morts ✓ Stabilité : formes résistantes dans l’environnement ou le support (eau / air /aliments…) ✓ Infectivité : ces bactéries sont hautement infectieuses, d’où un petite quantité qui ce propage rapidement ex : Peste, cholera, Anthrax… (dépendant aussi du cycle infectieux de la bactérie, la voie de transmission ex : aérienne dans les grandes villes ) ✓ Peu remarquables : gabarit, aspect … ✓ Facilité de livraison et inapparence lors de la distribution ( libération des bactéries a distance , de manière prolongée , indétectable.) ✓ Les agents zoonotiques infectent l’homme et l’animal et sont de ce fait a l’origine de dégâts majeurs chez la population humaine et animale.
  • 13. III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme Classification des Agents de bioterrorisme: Critères de catégorisation : basée sur le risque global posé par l’agent infectieux ➢ La facilité de dissémination et de transmission ➢ Le taux de mortalité et l’impacte sur la santé publique ➢ L’impacte sur le moral de la population ➢ Les mesures a envisager en cas d’alerte (est qu’il faut ce préparer ou non) Catégories des agents de bioterrorisme Catégorie A : considérés comme risque pour la sécurité nationale en raison de : Facilité de dissémination et forte infectiosité. Mortalité élevé et impacte majeur sur la santé publique Peut être a l’origine d’un état de panique de la population. Nécessite un dispositif spécial pour ce préparer faire face a une éventuelle utilisation de ce types d’agents. Agents bactériens de catégorie A : Bacillus anthracis , Yersinia pestis , Francisella tularensis . Agents viraux de catégorie A : agents des fièvres hémorragiques (Arenaviridae : virus lassa et virus machupo , Bunyaviridae : fièvre Crimée- Congo et fièvre de la vallée du rift , Filoviridae : Ebola et Marburg), Poxviridae : Virus de la VARIOLE Agents toxiniques catégorie A : toxine botulique.
  • 14. III.Zoonoses comme agents de bioterrorisme Classification des Agents de bioterrorisme: Catégorie B : Modérément faciles a disséminer Morbidité modéré et faible mortalité Requièrent une amélioration des méthodes de diagnostique et de surveillance des ce type de maladies Agents bactériens de catégorie B : Brucella spp , germes menaçant le sécurité alimentaire et hydrique (Salmonella sp ,Ecoli O157H7 , Shigella , Vibrio cholerae ,Staphylococcus aureus), Burkholderia (mallei/pseudomallei) , Chlamydia psittaci , Coxiella burnetii , Rickettsia prowazekii , Agents viraux de catégorie B : Virus des encéphalites (venezuelian equine encephalitis VEE, Eastern equin encephalitis EEE) Agents toxiniques de catégorie B : toxine epsilon de C.perfringens, enterotoxine B de S.aureus . Agents parasitaires de catégorie B : Cryptosporidium parvum. Catégorie C : englobe des pathogènes émergeants ou issues de manipulations génétiques en raison de : - leurs disponibilités -facilité de manipulation, production et dissémination -possibilité d’un impacte important sur la santé publique (morbidité et mortalité) Agents bactériens de catégorie C : Mycobacterium T MDR et XDR et autre bactéries Multi résistantes. Agents viraux de catégorie C : HIV , SARS (coronavirus) , Nipah virus , Hentavirus. Certaines lignées de la grippe (H1N1).
  • 15. G BRUCELLA et Brucellose
  • 16. 4.1) INTRODUCTION: Zoonose mondiale ayant plusieurs appellations : Fièvre de Malte, fièvre ondulante , Mélitococcie , Maladie de Bang , due a des bactéries du Genre Brucella , germe essentiellement retrouvé chez les mammifères Maladie connue depuis la préhistoire , identifié sur plusieurs fossiles humains et animaux et mentionnée dans les récits bibliques de la Genèse
  • 17. 4.1) INTRODUCTION: Isolée en 1887 par Bruce chez l’homme a Malte puis en 1895 par Bang comme l’agent causal de l’avortements contagieux des troupeaux , le lien zoonotique entre les deux maladies fut établi puis unifié par Evans en 1918 C’est une infection systémique caractérisée par un important polymorphisme clinique et avec des manifestations peu spécifiques mais qui peut entraîner des complications aigues et subaiguës graves nécessitant souvent une hospitalisation, des traitements longs et contraignants. Des formes chroniques peuvent également survenir chez certains patients.. La bactérie Brucella est également reprise dans la liste des agents potentiels de bioterrorisme. La brucellose est considérée comme un sérieux problème de santé publique dans les pays en voie de développement notamment en Algérie, en plus des cas humains, elle entraine des dégâts et pertes importantes pour le cheptel animal et pour le secteur économique C’est une maladie a déclaration obligatoire Bernhard Lauritz Frederik BangMary Elizabeth et David Bruce Alice C. Evans
  • 18. 4.1) CLASSIFICATION ET HABITAT NATUREL: (Bergey’s manual for systematics of Archaea and Bacteria 2018) PProteobacteria CAlphaproteobacteria O Rhizobiales FBrucellaceae GBrucella En terme d’espèces , la classification reste floue et sujet a débat d’une part en raison des divergences phénotypiques et de spectre d’hote , mais d’autre part la convergence génotypique. A ce titre les outils génétiques ne distinguent qu’une seule espèce : B. Melitensis la classification phénotypique classique, basée notamment sur le spectre d’hote et les caractères antigéniques en distingue 12 sous espèces chacune subdivisée en plusieurs biovars dont : Brucella melitensis : espèce type, agent isolé des cas de fièvre de Malte , infecte le plus souvent les Ovins et les Caprins Brucella abortus touche plusieurs animaux de compagnie ou d’élevage (Bovins, Equidés, Chiens…) Brucella suis notamment chez les porcins Brucella ovis chez les Ovins préférentiellement Brucella canis chez les chiens Brucella neotomae et microti chez les petits mammifères comme les rongeurs Brucella ceti et pinnipedialis chez les grand mammifères marins et les dauphins Brucella papionis chez les singes Brucella vulpis chez les renards
  • 19. La pathogénicité pour l’homme varie en fonction de l’espèce et du biovar B. melitensis subsp melitensis est la plus virulente et la plus isolée
  • 20. 4.2) EPIDEMIOLOGIE: A) Reservoirs et modes de transmission : Les réservoirs classiques de la bactérie sont les mammifères : • les animaux d’élevage (bovins, caprins, ovins et porcins), • mammifères sauvages et marins Chez ces animaux la bactérie se multiplie dans le placenta et le fœtus , aboutissant a un avortement septique. Chez ces animaux la bactérie se multiplie dans le placenta et le fœtus , aboutissant a un avortement septique.
  • 21. 4.2) EPIDEMIOLOGIE: A) Reservoirs et modes de transmission : ✓ L’homme entre en contact avec la bactérie avant tout a partir des animaux domestiques infectés excrétant la bactérie ✓ Les voies d’entrée de la bactérie sont multiples : cutanée, digestive, muqueuse , respiratoire… ✓ dépendent des pays et du niveau socioéconomique : ➢ dans les pays développés elle est avant tout professionnelle et d’importation ➢ dans les pays en voie de développement elle est en plus alimentaire ou par contact direct avec ou indirect avec un environnement contaminé. La transmission interhumaine est exceptionnelle, la voie sexuelle et Trans placentaire ont été identifiés
  • 22. 4.2) EPIDEMIOLOGIE: B) Circonstances de contamination : B,1) Professions et activités a risque : -Eleveurs -Bergers -Vétérinaires -Personnel d’abattoir -Bouchers -Agriculteurs -Producteurs de lait et dérivés -Chasseurs -personnel de laboratoire de microbiologie Les sources de contamination sont les Produits de mise bas et d’avortement, le sang et aérosols contaminés par la bactérie. B.2) Aliments a risque : essentiellement le lait et les produits laitiers cru , celle via la viande ou d’autres aliments (crudités) sont exeptionelles
  • 23. C) La Brucellose en Algérie : La brucellose a une répartition mondiale avec une prédominance dans le bassin méditerranéen et l'Asie de l’ouest L’Algérie est un foyer très actif de la brucellose qui prédomine dans les régions d’élevage ou la description a été faite dès 1895. Les Wilaya les plus touchés sont Tebessa, M’sila, Laghouat, Khenchla, Biskra, Saida, El Bayadh ,Naama et Djelfa avec pic lors des périodes de périodes de mise bas (Printemps- été) D’autres Wilaya sont aussi touchés et enregistrent des épidémies / épizooties périodiquement B.melitensis subsp melitensis est la plus isolée.
  • 24.
  • 25. 4.2) CARACTERE BACTERIOLOGIQUES: Ceux sont de petits coccobacilles à Gram négatif, non capsulés, non sporulés. Immobiles mais a l'état frais, ils sont animés de forts mouvements browniens pouvant conduire à détecter une fausse mobilité Il s’agit d’une bactérie intracellulaire facultative . Elle est sensible a la chaleur, aux désinfectants et antiseptiques cependant , non dérangée elle survit longtemps dans le milieu extérieur (plusieurs mois)
  • 26. 4.2) CARACTERES CULTURAUX • Brucella spp est une bactérie FASTIDIEUSE, exigeante , nécessitant des milieux enrichis et une longue période d’incubation • A partir des prélèvement pathologiques, l’ensemencement se fait sur milieux solides enrichis (Brucella agar, Columbia au sang, Trypticase Soja agar, Thayer-Martin, MILIEU DE FARELL sélectif pour Brucella spp. • Les prélèvements nécessitent aussi la pratique d’enrichissement sur milieux liquides comme le SDB (serum dextrose broth) et Brucella broth. • Ces milieux peuvent etre additionnés d’inhibiteurs comme la Natamycine, Polymixine B, Vancomycine…) • Les cultures sont incubés sous CO2 pendant plusieurs jours jusqu’à 03 semaines en moyenne • Habituellement les colonies, très petites, rondes a bords réguliers, non hémolytiques (léger trouble en milieu liquide) apparaissent après 04 jours d’incubation MILIEU DE FARELL Brucella Agar Brucella Broth Bouillon d’hémoculture
  • 27. Culture de Brucella melitensis subsp abortus
  • 28. Culture de Brucella melitensis sur gélose FARELL et Bouillon Brucella
  • 29. 4.2) CARACTERES BIOCHIMIQUES ET IDENTIFICATION • Ce sont des bactéries aérobies strictes dotés d’une uréase a activité forte et rapide. • Le phénotype biochimique est habituellement insuffisant a l’identification de la sous espèce, a ce titre une combinaison de caractères biochimiques (production d’H2S, uréase, exigence en CO2, résistance aux colorants…) , antigéniques (agglutination d’immun sérums) et lytiques (sensibilité aux bactériophages) sont utilisés pour l’identification • les techniques de biologie moléculaire sont plus sensibles et spécifiques pour l’identification précise de la sous espèce et du biovar
  • 32.
  • 33. 4.4) FACTEURS DE PATHOGENICITE: Brucella spp a pour cible principale les phagocytes ainsi que d’autres cellules du système réticulo-endothélial. Son cycle infectieux dépend de la présence de plusieurs facteurs lui permettant de survivre dans ce type d’environnement ainsi que d’échapper a la réponse immunitaire ➢ Le lipopolysaccharide : peu toxique et peu antigénique, sa partie O (S-LPS)joue un rôle majeur dans l’invasion , la survie/multiplication intracellulaire et dans l’échappement immunitaire. Les souches dépourvues d’antigène O (R-LPS) ne sont pas pathogènes ➢ Système de sécrétion type IV : essencier pour la survie/multiplication intracellulaire et la formation de compartiments de multiplication intracellulaire ➢ Neutralisation de la bactéricide du macrophage : médié par des enzymes comme la Superoxyde disumutase, catalase, plusieurs types de réductase, l’uréase et les cytochrome oxydase. Plusieurs autre facteurs propres a Brucella ont été identifiés, mais le rôle exacte dans la pathogenèse est encore a clarifier. S-LPS R-LPS
  • 34.
  • 35. 4.3) PHYSIOPATHOLOGIE : Les bactéries du genre Brucella spp sont intracellulaire facultatives a affinité réticulo-endothéliale (SRE) . Elles sont a l’origine d’une SEPTICEMIE A POINT DE DEPART LYMPHATIQUE. ➢ Après la contamination, les bactéries migrent par voie lymphatique jusqu'au premier relais ganglionnaire où elles se multiplient (phase d’incubation). ➢ Elles sont ensuite disséminées par voie sanguine (bactériémie caractérisant la présentation de la phase aigüe). Les organes les plus touchés sont les plus riche en trame RE comme les ganglions, le foie, la rate, le tissu osseux/moelle osseuse, ou encore les organes génitaux dans lesquels vont se constituer des foyers bactériens intracellulaires entourés d'une réaction inflammatoire histio-monocytaire et lymphocytaire =) l’immunité anti-Brucella est essentiellement cellulaire. ➢ L’apparition d'anticorps sériques et spécifiques (IgG, IgM, IgA), à partir de la deuxième semaine s’opposant en partie, au développement de l'infection expliquant que même sans traitement la symptomatologie clinique va diminuer.
  • 36. 4.3) PHYSIOPATHOLOGIE: ➢ Le processus infectieux peut par la suite évoluer vers la phase subaiguë avec l’apparition d’un ou plusieurs foyers secondaires. ➢ L’infection tissulaire se traduit par une réaction cellulaire entraînant l’apparition de granulomes limités par une réaction cellulaire lympho- plasmocytaire disposée en couronne, certaines cellules pouvant se transformer en cellules géantes multi nucléées donnant à l’ensemble un aspect tuberculoïde et réalisant le classique granulome de Bang. ➢ Rarement, la fusion de ces granulomes donne naissance à des lésions à centre caséifié appelées «Brucellome». ➢ Une phase chronique peut s’installer avec la persistance (au-delà d’un an) de foyers infectieux dans un ou plusieurs organes et/ou systèmes et ce, en raison de la capacité de ses bactérie a persister et a se multiplier dans les phagocytes Brucellome Hépatique Granulome de Bang
  • 37. 4.3) POUVOIR PATHOGENE : La BRUCELLOSE Cette maladie se caractérise par son important polymorphisme avec des manifestations cliniques peu spécifiques, surtout au début de la maladie. Après la phase d’incubation, la Brucellose évolue classiquement en trois phases et la clinique est présentée de façon un peu arbitraire en fonction de ces phases. Cette maladie est dans 90% des cas pauci-symptomatique ou asymptomatique. PHASE D’INCUBATION: De durée variable, de 5 à 60 jours, habituellement 3 à 4 semaines, mais peut être plus longue (plusieurs mois). Elle correspond a la phase de multiplication lymphatique. 1) LA BRUCELLOSE AIGUE DE PRIMO-INVASION: correspond au passage sanguin des bactéries. Elle est caractérisée par la Triade : FIEVRE : ondulante s’étalant sur plusieurs semaines. Plusieurs ondulations peuvent se succeder entrecoupés de périodes d’apyrexie. SUEURS: nocturne , abondantes , malodorantes en paille mouillé DOULEURS : diffuse avec céphalées, arthralgies, myalgies FIEVRE ONDULANTE SUDORO-ALGIQUE (ou syndrome febrile sudro-algique) ➢ A ce stade la maladie peut d’emblée se focaliser, les atteintes les plus fréquentes touches la région sacro-iliaque testiculaire et pulmonaire. ➢ Des formes grave tel que l’endocardite brucelienne peuvent etre observés.
  • 38. 2) LA BRUCELLOSE SUBAIGUE FOCALISEE: ➢ peut être révélatrice de l’infection peut survenir d’emblée ou succéder à une brucellose aigue ou survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après une brucellose aigue passée inaperçu ou mal traitée ➢ Cette forme est marquée par des localisations septiques secondaires isolées ou multiples,. Les localisations les plus observés sont : ➢ Localisations ostéo-articulaires+++ : ✓ Spondylodiscite : atteinte lombaire +++, pouvant évoluer vers l’abcèdation, le tassement vertébral et la compression médullaire. ✓ Sacro-illite : uni ou bilatérale ✓ Arthrite de la hanche ➢ Localisations nerveuses (NEUROBRUCELLOSE): manifestations tardives (méningo-myélo-radiculite, méningo-encéphalite, méningite à liquide clair d’aspect pseudo tuberculeux) ➢ Localisations digestives, cardiaques, génitales , ophtalmiques… ➢ Chez la femme enceinte, la brucellose peut mener a des avortements, d’accouchements prématurés et de mort in utéro.
  • 39. 3) LA BRUCELLOSE CHRONIQUE: En l’absence de tout épisode antérieur, immédiatement ou à distance d’une brucellose aiguë ou focalisée. ✓ Touche particulièrement les sujets soumis à des contacts antigéniques répétés (vétérinaires,éleveurs,…) ✓ Expressions cliniques fonctionnelles générale subjective dite « patraquerie brucellienne » : asthénie profonde physique, psychique, sexuelle, troubles du caractère, douleurs musculaires, névralgiques,articulaires. ✓ Possibilité : foyers quiescents (brucellomes), manifestations récidivantes immuno-allergiques. A ce stade le diagnostic microbiologique deviens très difficile , parfois non praticable.
  • 40. 6) DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE DE LA BRUCELLOSE Deux types d’approches sont utilisés parfois simultanément : DIAGNOSTIC DIRECT DIAGNOSTIC INDIRECT CULTURE BIOLOGIE MOLECULAIRE RECHERCHE DES ANTICORPS IDR A LA MELITINE (abandonnée)
  • 41. DIAGNOSTIC DIRECT CULTURE A partir de nombreux prélèvements : hémoculture, LCR, ponctions d’abcès et de liquides des séreuses , os, moelle osseuse… La culture apporte la preuve formelle de la maladie, en phase aigue la probabilité d’une culture positive est élevée, elle permet entre autre le typage des isolats bactériens et les tests de sensibilité aux antibiotiques L’obstacle principale a cette pratique reste le risque infectieux pour le personnel de laboratoire et nécessite des postes de sécurité microbiologique type III BIOLOGIE MOLECULAIRE Permet a la fois la détection et le typage des isolats directement a partir des prélèvements, intéressante au cours des rechutes après traitement -elle est réservés a certains laboratoires..
  • 42. DIAGNOSTIC INDIRECT RECHERCHE DES ANTICORPS Plusieurs tests sérologiques sont disponibles pour le diagnostic de la Brucellose. Leurs intérêt est variable selon le stade de la maladie et le type d’anticorps détecté. Ils sont un outil précieux mais sont limités par les problèmes techniques relatif a la sérologie ainsi que ceux de sensibilité et de spécificité. EPREUVE A L’ANTIGENE TAMPONNE TESTS TYPE IMMUNOFLUORESCENCE INDIRECTE ET ELISA LE SERODIAGNOSTIC DE WRIGHT
  • 43. DIAGNOSTIC INDIRECT RECHERCHE DES ANTICORPS EPREUVE A L’ANTIGENE TAMPONNE EAT Appelé aussi Card test ou Rose Bengale , il s’agit d’une réaction d’agglutination simple entre les IgG et une suspension de Brucelles inactivés et colorés au rose Bengale Ce test se positive plus tardivement que le Sérodiagnostic de Wright et le reste longtemps Il est rapide, facile d’execution et acessible, il est utilisé dans le dépistage Peut etre semi quantitatif
  • 44. DIAGNOSTIC INDIRECT RECHERCHE DES ANTICORPS LE SERODIAGNOSTIC DE WRIGHT SAW Ce test consiste en une agglutination d’une suspension inactivés de Brucelles par les IgM. Ce test se positive rapidement par rapport a’EAT Elle permet le suivi de la maladie, une persistance au de la d’un an peut évoquer un foyer profond C’est la réaction de référence préconisée par l’OMS. Elle est exprimé en dilution (1/X) ou en UI.
  • 45. DIAGNOSTIC INDIRECT RECHERCHE DES ANTICORPS TESTS TYPE IMMUNOFLUORESCENCE INDIRECTE ET ELISA Permet de détecter les 03 classes d’isotypes : IgM, IgG et IgA L’avantage de ses technique est leur positivité précoce qui reste tout le long de l’évolution de la maladie parfois meme une « trace sérologique » est retrouvé dans les formes chroniques. NEG +
  • 46.
  • 47. PROFIL DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES Sensibilité a de très nombreuses familles d’antibiotiques. Cependant en raison de la nature meme de la bactérie, de sa pathogénie ainsi que des aspects pharmacologiques des antibiotiques , seuls certains sont utilisables dont : - Cyclines +++ - Rifampicine +++ - Aminoglycosides - Cotrimoxazole - Β-Lactamines Ces antibiotiques doivent etre actives sur les formes intracellulaires et extracellulaires Le traitement est sous forme d’associations bactéricides le plus souvent bi-ou tri (ex Doxycycline + Rifampicine +/ aminoside comme la Gentamicine ou la Streptomycine) associée selon le cas a un traitement chirurgical (ex drainage d’abcès, changement valvulaire…) La durée du traitement est variable en fonction du stade de la maladie (03 semaines a plusieurs mois) La maladie peut rechuter, il n’existe pas d’argument formel a la guérison (preuve du temps)
  • 48. 7) PROPHYLAXIE DE LA BRUCELLOSE Passe obligatoirement par la lutte contre la brucellose animale : surveillance sérologique systématique des animaux d’élevage, abattage des animaux séropositifs, vaccination des animaux. La protection de l’homme : Exposition professionnelle : port de gants et de masques Eviter la consommation de lait non pasteurisé et ses dérivés frais non pasteurisés.
  • 49. - Les zoonoses « vivent » et donc changent. La mise en œuvre par l'homme de mesures de lutte adaptées à l'épidémiologie de chaque zoonose peut en limiter les effets néfastes. Mais le pouvoir d'adaptation de nombreux couples agent pathogène-réservoir animal se révèle considérable et demeurera un danger permanent, exigeant beaucoup d'efforts et d'investissements pour l'endiguer - La recrudescence mondiale est dus en réalité à de très nombreux agents et est la conséquence de divers facteurs parmi les quels : .Epidémie de SIDA .Précarité socio-économique .la mondialisation - La surveillance et la prévention sont les piliers de la lutte - Elle débute sur l’échelon local et repose sur la vigilance du biologiste , vétérinaire et du clinicien (ONE HEALTH) -Elle nécessite par conséquent une bonne formation et une bonne coordination avec les divers institutions responsable LESSONS A RETENIR DES ZOONOSES