2. Plan de cours :
INTRODUCTION
DEFINITION
DIAGNOSTIC +
ETIOLOGIES
EVOLUTION ET COMPLICATIONS
PRISE EN CHARGE
3. INTRODUCTION
Urgence médicale ou médico chirurgicale et de la réanimation nécessitant une
prise en charge multidisciplinaire
Il existe deux formes :
• Les pancréatites œdémateuses interstitielles : bon pronostic et évolution bénigne ;
guérison en moins de 10 jours
• Les pancréatites nécrosantes engagent le pronostic vital responsables dune mortalité a
17%
Les deux causes principales : alcool et lithiase biliaire .
4. DÉFINITON
Activation prématurée des pro enzymes pancréatique ( trypsinogène , lipases et
chymotrypsinogene ) au niveau de pancréas ou des canaux pancréatique
responsables d une autodigestion glandulaire ; avec libération d'enzymes actifs
dans l'abdomen et la circulation sanguine et lymphatique
5. DIAGNOSTIC POSITIF
Repose sur la présence de deux des trois critères suivants ( classification d Atlanta
révisée : CAR ).
CLINIQUE : Douleur de type pancréatique : Douleur constante d'apparition
brutale après un repas abondant ; violente, permanente ,angoissante d irradiation
transfixiante dorsale ou scapulaire de siège épigastrique ou en barre dans les
hypochondres soulagée par là position penchée en avant ( chien de fusil)
o Vomissements alimentaires puis bilieux sont fréquents
o L'arrêt des matières et des gaz ( iléus paralytique)inconstant
o La dyspnée dans les formes graves
7. L'examen physique :
Inspection: météorisme taches ecchymotiques lombaires GRAY-TURNER ou per
ombilicales ( signe de Cullen ) qui sont péjoratives
Palpation : Douleur provoquée ou défense épigastrique pas de contracture les
touchers pelviens sont normaux
8.
9. Biologie :
Elévation des enzymes pancréatique au dessus de trois fois la normale :
o C est un marqueur précoce ( 2 a 12 h du début des signes physique avec un pic a
24h )
o Elévation de la Lipasemie d au moins 3 fois la normale
10. Radiologie : scanner ou IRM
En présence des 2 premiers critères , l'imagerie n'est pas nécessaire pour poser le dg
de pancréatite aigue mais peut être réaliser en cas de doute dg ou suspicion de
complication .
12. DG DE GTAVITÉ
1. Score clinico biologique :
A : SIRS : syndrome de réponse inflammatoire systémique :
2 éléments ou plus:• T°< 36°ou >38°,• Pouls > 90,• FR > 20,• GB < 4000 ou > 12000.
Lorsque ces signes persistent plus de 48 H ; ils prédisent une évolution sévère et un
sur risque de mortalité
13. B : classification d Atlanta : permet de distinguer 3 types de catégories :
PA légère :
Absence de complication locale ou systémique ou défaillance d organe
Pancréatite bénigne
PA modérée :
Complication locale ou systémique
Morbidité mais faible risque de mortalité
PA sévère :
Défaillance d'organe persistante au delà de 48 H
Morbi mortalité élevées
14. 2 Critères radiologique :
CTSI :
• C est un score pronostique qui permet dévaluer la nécrose pancréatique et extra
pancréatique et rechercher les collections . Cette évaluation scanographique sera
mieux estimée entre 72 et 96 heures au début de la douleur .
• CTSI comprend la somme des points du score Balthazar et de degré de nécrose
pancréatique
15.
16. Score de BISAP
Calcule au lit du malade ; simple et efficace pour prédire la morbidité et la durée
hospitalisation
:
17. Dgc étiologique
Le bilan étiologique doit se dérouler en deux phases :
1) PAHSE INITIALE : 24 a 48 h de début de la douleur
a . Eliminer une pancréatite biliaire : rechercher les arguments en faveur de l’origine lithiasique :
Terrain : Age sup a 50 ans, sexe féminin
Clinique : colique hépatique, surcharge pondérale
Biologie : Bilan hépatique : une ascension des ALAT sup ; 2 ou 3N dans les
48 premières heures suivant le début des douleurs a une forte valeur prédictive positive pour l’origine biliaire
de la PA, Cependant, des tests hépatiques normaux ou peu modifies
n’éliminent pas une PAB
Echographie abdominale : (couplée au bilan hépatique) : à réaliser dès
l’admission dans les 24-48h (avant la formation de sludge jeun-induit) :
18. Au total : le diagnostic initial de pancréatite aigüe biliaire repose donc sur la
présence d’au moins un de ces trois critères : une ascension précoce des ALAT sup
3N .
la présence de calculs ou de sludge intra vésiculaire ou intracholédocien et/ou la mise
en évidence d’une dilatation de la VBP à l’échographie abdominale.
19. B : éliminer une pancréatite aigue alcoolique :
Diagnostic : Interrogatoire +++
Signes d’alcoolisme : ATCD, signes d’imprégnation, macrocytose, GGT↑
C : rechercher les causes de PA non alcoolique non biliaire :
Triglycérides (sup a 10 g/l)
Calcémie (sup a 120 mg/l) et non pas le PTH
Il est important de les doser au cours des 24-48 h de début de la douleur, car les
perturbations sont fugaces.
20. 2 ) PAHSE SECONDAIRE :
Chez les patients pour lesquels le bilan initial ne montre pas d’étiologie ou lorsque la
cause biliaire, alcoolique ou non alcoolique non biliaire n’est pas totalement prouvée.
Il comportera :
Un nouvel interrogatoire (prise de toxiques non avouée, médicaments)
Un nouveau bilan biologique en particulier :
Lipidique et calcique
Nouvelle imagerie par cholangiopancréatographie IRM et/ou une
Echoendoscopie surtout si PA récidivante sans cause retrouvée.
Auto-immun : dosage des IgG4
Pancréato-Scanner : 6-8 semaines de l’épisode de PA surtout si
nécrosante
21. 3 ) AUTRES ETIOLIGIES :
PA iatrogène : Post CPRE, biopsie pancréatique, post opératoire
PA médicamenteuse (plus de 500 médicaments incriminés) : codéine, azathioprine,
mercaptopurine, mesalazine, acide valproïque, oestroprogestatifs, diurétiques,
antirétroviraux, anti-H2, corticostéroïdes, métronidazole…
Traumatique : Accident de la voie publique, coup de sabot
PA toxiques : cannabis, venin de scorpion, insecticides, organophosphorés
PA infectieuse :
1) Virale : CMV, hépatites, HIV, SARS-CoV-2, oreillons, rougeole
2) Bactérienne : Mycoplasme
3) Parasitaire : ascaris
22. PA auto-immune : le souvent de type 2 dans le cadre de la maladie à IGg4 (IGg4-
related Disease) avec association de MICI, contexte d’atteinte d’autre
organe(néphrite, aortite, sialadénite…).
PA inflammatoire et dysimmunitaire
PA obstructive : ADK pancréatique, ampullome,
PA génétique : sujet jeune, contexte familial évocateur
PA ischémique : contexte d’hémorragie grave
PA idiopathique : si bilan négatif répété 2 à 3 mois plus tard (EES, pancréato-IRM à
la sécrétine et Scanner +++).
23. COMPLICATIONS
LA PAHSE IMMEDIATE : (entre 1 et 2 semaine d’évolution) : défaillance d’organe :
o Ins. respiratoire : hypoxie, parfois détresse respiratoire aiguë
o Ins. rénale : souvent fonctionnelle parfois organique (Pc péjoratif si
hémodialyse)
o Ins. circulatoire : hypovolémie, hémorragie, sepsis (tardif)
o Tr. de l’hémostase : CIVD, fibrinolyse isolée
o Tr. neurologique : parfois précoce : perte de la vigilance et troubles de
conscience
24. LA PHASE SECONDAIRE : (2 semaine et 4 semaine) : apparition et organisation des
collections avec risque de surinfection
Fistules pancréatiques internes
Fistules pancréatico-gastrique, duodénale ou colique
Hémorragies
Perforations digestives
Pseudo anévrysme
Thrombose veineuse avec ou sans HTP segmentaire
La surinfection des collections :base sur des signes clinique biologique et radiologique
25. LA PHASE TARDIVE : (au-delà de 4 semaine)
Pseudo kystes ou WON stériles
Pseudo kystes ou WON compressifs (tube digestive surtout gastrique ou
biliaire)
Infection de collection de nécrose et/ou de pseudokyste
HTP segmentaire
Syndrome de déconnection pancréatique
27. CAT DEVANT UNE PANCRATITE AIGUE
BUTS :
Traiter la douleur
Réanimer le malade et corriger le retentissement systémique
Traiter les complications notamment locorégionale
Eviter la récidive en traitant l étiologie
28. Urgence médicale et de réanimation +++
Deux éléments constituent la pierre angulaire de la PEC de la PA :
Réanimation liquidienne
Mise a jeun avec nutrition précoce
29. Pourquoi commencer la nutrition précocement ?
L'absence de nutrition enterale favorise la translocation bactérienne
POUR LE MAINTIEN DE L INTEGRITE MUQUEUSE
LIE A L ALIMENTATION
30. Traitement
Antalgique : partie intégrante du Ttt , ne pas hésiter a utiliser des opiaces
Pas de pose de sonde naso gastrique systématique : uniquement en cas de
vomissent incoercible
Arrêt de tout médoc potentiellement responsable de la pancréatite aigue
IPP , HBPM prophylactique
ATB prophylactique non recommandes sauf si infections prouvée
Surveillance clinique : +ieurs fois par jour et biologique ( NFS , fct rénale , CRP ) a
fin de détecter rapidement touts complications
31. Ttt étiologique :
PA biliaires : Indication de CPRE +/- sphinctérotomie précoce
Intérêt de l’IRM et l’EES : Vérifier la vacuité de la VBP
L’Echoendoscopie ++++ que l’IRM pour les petits calculs sup a5 mm ou enclavé dans l’ampoule de
Vater.
Indication de cholécystectomie dans la PA biliaire :
PA bégnine : Cholécystectomie précoce dans la même hospitalisation afin d’éviter une récidive
peut être plus grave.
PA modérée à sévère : la cholécystectomie doit être retarder 6 à 8 semaines et
une évaluation scanographie est à réaliser avant la cholécystectomie pour
rechercher des collections.
32. PA à hypertriglycéridémie :
Régime pauvre en graisse
Si diabète associé : insulinothérapie pour hyper TG et hyperglycémie
Si Pas de diabète associé : insulinothérapie +/- héparine avec contrôle
strict de la glycémie.
Fénofibrates : comme traitement à long terme.
PA toxiques : Arrêt des médicaments suspects ; Abstinence d’alcool avec un
programme de sevrage (attention au syndrome de sevrage : delirium tremens).
33. Ttt des complications :
A . LES COLLECTIONS PERI PANCRATIQUE : Ne nécessitent aucun traitement sauf si
symptomatiques (Drainage endoscopique, radiologique ou chirurgicale) et se
résorbent spontanément.
B . PSEUDOKYSYE ET WON INFECTEES : Traitement selon une approche step-up :
Antibiothérapie à large spectre Drainage
radiologique si infection survenant en moins de 4 semaines
ou si collection loin du champ d’endoscopie.
34. C . PSEUDO ANEVRYSME : mis à plat chirurgicale ou embolisation artérielle
par radiologie interventionnelle.
D . Fistule pancréatique : Mise en place de stent Trans papillaire,
drainage radiologique et chirurgie.
35. CONCLUSION
Dg + : Douleur évocatrice et Lipasemie > 3 N
02 grandes étiologies: biliaire+++ ; alcoolique
80% des PA sont modérées, 20% sont graves
C’est 1 urgence d’abord médicale, la place de la chirurgie est limitée aux
complications et à l’étiologie.