SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  69
Télécharger pour lire hors ligne
Pr Vinciane REBOURS
Service de Pancréatologie et Oncologie Digestive, DMU DIGEST
Hôpital BEAUJON, APHP, Clichy
Centre de référence des maladies rares du pancréas, CRMR PaRaDis – https://www.maladie-pancreas.fr/
vinciane.rebours@aphp.fr
Atelier FMC-HGE
PANCREATITE AIGUË :
PRISE EN CHARGE A LA PHASE INITIALE
CONFLITS D’INTERET
• Conference et consulting : Mayoly, Viatris
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
• Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
• Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
• Savoir mener l'enquête étiologique
• Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
Pancréatite aiguë en France
Données du PMSI
• Nombre d’admissions pour pancréatites aiguë
• 2008: 28 000 /an
• 2014: 38 000/an
+ 36 % en 6 ans
• 1ère cause d’admission pour urgence abdominale
• Incidence : 22 à 25/100 000
• Mortalité globale, toutes causes confondues: 3 - 5 %
• > 30% en cas de défaillance d’organes ou infection de nécrose Gastroenterology 2022;162:122–134
Pancréatite Aiguë = Diagnostic facile
• Association de 2 de ces 3 critères
– Douleur abdominale de type pancréatique
– Lipasémie > 3 N
– Imagerie (scanner, IRM) compatible
• Imagerie de choix
– SCANNER thoraco-abdomino pelvien
– A 72-96 h pour évaluer la gravité
– sauf si doute diagnostic : ulcère perforé, ischémie
mésentérique aiguë …)
– Si injection impossible : scanner TAP sans injection
Conférence de Marseille , Singer , Gastroenterology 1985
Conférence Atlanta Bradley, Arch Surg 1992
Banks, Gut 2013
Lerch, Gut 2013
• Œdème interstitiel
• Nécrose pancréatique
• Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène)
• Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines)
• Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi)
• Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
• Œdème interstitiel
• Nécrose pancréatique
• Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène)
• Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines)
• Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi)
• Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
• Œdème interstitiel
• Nécrose pancréatique
• Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène)
• Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines)
• Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi)
• Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
• Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
• Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
• Savoir mener l'enquête étiologique
• Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
1. Utilisez vous des scores prédictifs ? Ranson, Apache, Imrie?
2. Faites vous un monitoring de la lipasémie?
3. Faites vous un monitoring de la CRP?
4. Utilisez vous le score de Balthazar?
5. Recherchez vous un SIRS? En connaissez vous les items?
6. Demandez vous toujours un scanner pour évaluer la gravité?
Si oui, quand : H48? H72? H96?
Etats des lieux
• Pancréatite oedémateuse : 80%
• Sans gravité
• Guérison en moins de 10 jours
• Pancréatite nécrosante: 20%
• Grave, potentiellement léthale
• Risque de défaillance viscérale (20% des décès)
• Risque d’infection (80 % des décès)
Conférence de Marseille , Singer , Gastroenterology 1985
Conférence Atlanta Bradley, Arch Surg 1992
Banks, Gut 2013
Facteurs de risque de gravité
• Terrain
• Age :>70 à 80 ans
• Co-morbidités sous-jacentes : IRC, ..
• Obésité : BMI>30
Eur J Hepatol Gastrol 2011
Obésité et gravité de la PA Obésité et complications locales
Wang, Pancreatology 2011
Gastroenterology 2012
SIRS: syndrome de réponse inflammatoire systémique
Le seul « score » retenu
• Deux ou plus des conditions suivantes
• Température < 36°C ou > 38°C
• Fréquence cardiaque > 90/min
• Fréquence respiratoire > 20/min ou PaCO2 < 32 mm Hg
• Leucocytose > 12.000/mm3, < 4.000/mm3 ou présence de formes
immatures circulantes (> 10 % des cellules)
Mortalité
SIRS transitoire: 8 %
SIRS persistant > 48 h : 25 %
Intérêt de la CRP?
• Seuil de 150 mg/l à H48 = valeur diagnostique de nécrose
• CRP< 150 à H48: VPN = 94%
Inflammation pancréatique et péri-pancréatique
Grade A : Pancréas normal (0pt)
Grade B : Elargissement focal ou diffus (1pt)
Grade C : Pancréas hétérogène et densification
de la graisse péri-pancréatique (2 pts)
Grade D : Coulée péri pancréatique unique (3 pts)
Grade E : Coulées multiples ou présence
de bulles de gaz au sein d'une coulée (4 pts)
Scanographie à H72-H96
CTSI = CT scan Severity Index
Balthazar Radiology 1990
Balthazar Radiology 1994
Balthazar Radiology 2002
► Score 0-1: pas de mortalité , pas de morbidité
► Score 2 : pas de mortalité, morbidité 4%
► Score 7–10 : mortalité 17%, morbidité 92%
Nécrose pancréatique
Pas de nécrose (0pt)
Nécrose < 30 % (2pts)
Nécrose 30-50 % (4pts)
Nécrose > 50 % (6pts)
Critères prédictifs de sévérité
• BMI
• Comorbidités
• Age
• Présence de nécrose (CTSI)
Critères de gravité avérée
• Défaillances d’organe
• SIRS
Évaluation de la sévérité : en pratique
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
• Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
• Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
• Savoir mener l'enquête étiologique
• Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
1. Proposez vous une hyperhydratation pour pancréatite aiguë dans les 48h?
2. Quel soluté de remplissage utilisez vous?
3. Au cours des premiers jours et en cas de fièvre, proposez vous une
antibiothérapie?
4. Proposez vous des probiotiques pour limiter le risque de surinfection?
5. Proposez vous une nutrition entérale pour toute PA nécrosante?
6. Faites vous un monitoring de la lipasémie pour débuter une renutrition?
2 situations
• Pancréatites bénignes: 80%
• Sans gravité
• Guérison en moins de 10 jours
• Première semaine (40 à 60 % des décès)
• Intensité de la réaction inflammatoire,
défaillances viscérales
• Mortalité 50 %
• Après deuxième semaine (50 % des décès)
• Complications infectieuses +++
• Nécrose stérile vs nécrose infectée: 0R: 2,53
• Pancréatites Sévères ou modérément sévères: 20%
The first and urgent step :
the Fluid resuscitation
Pancreatology 13 (2013)
Hyperhydratation ou …. Pas ?
• 18 centers
• 248 patients avec PA bénignes
• Question : Hyperhydratation pour limiter le risque de
développer une PA sévères ?
NEJM - September 15, 2022
NEJM - September 15, 2022
Ther Adv Gastroenterol
2023, Vol. 16: 1–16
• Randomisation 1:1 ratio
• Intravenous hydration with LR vs
NS
• 10 mL/kg bolus followed by
continuous infusion at 3 mL/kg/h
• 121 patients randomized to
treatment with LR vs NS
Gastroenterology 2021;160:955–957
On préfèrera le Ringer-Lactate sans niveau de preuve extraordinaire !
A la phase initiale, comment prévenir le risque infectieux de
nécrose?
• Infection de nécrose: 35-40% des PA nécrosantes
• Médiane: 21 jours
• Translocation bactérienne par dysfonction de la barrière
• Anomalies de l’épithélium de la muqueuse
• Défaut des cellules de jonction: augmentation de la perméabilité
• Hypoperfusion splanchnique et phénomènes d’ischémie-reperfusion
Alimentation
Antibiothérapie
Quelle place pour
l’antibiothérapie et
l’alimentation?
• 7 essais, 400 patients
• Pas d’effet significatif
• Mortalité
• Infection de nécrose
• Autres infections
• Infections fungiques identiques
Cochrane Database Syst Rev. 2010 May
Antibiothérapie
Scandinavian Journal of Gastroenterology, 2011
Antibiothérapie préventive de routine dans les PA sévères ou nécrosantes ? NON
Gou et al. Critical Care 2014, 18:R57
Probiotiques
➔ NON
Pancréatite et nutrition
• Intérêts
• Apport calorique dans une situation d’hypercatabolisme
• Renutrition du patient souvent dénutri (alcoolisme chronique+++)
• Diminuer la translocation bactérienne
• Nutrition: traitement essentiel de la pancréatite aigue grave
• En cas de pancréatite bénigne
• Mise à jeun jusqu’à disparition des douleurs
• Reprise d’une alimentation
• per os dès que possible,
• régime NORMAL dès que possible (selon tolérance)
Alimentation
En cas de pancréatite sévère, quelle type de nutrition ?
PYTHON trial - NEJM 371;21 2014
• Cible apport calorique
• 25 kcal /kg/j USI
• 30 kcal/Kg/j REA
Nutrition et PA = Utiliser le tube digestif + Apporter des calories
Per os ou par nutrition entérale selon tolérance et charge calorique
• NE nécessaire pour 30% des patients du Gr nutrition per os à la demande
• Pas de différence de risque d’infection ou de décès - RR: 1.07 (0.79-1.44)
► NE > NPT : complications infectieuses, RR=0,46 - p=0,001
► Nutrition entérale diminue le risque de translocation bactérienne
McClave et al. JPEN 2006
Quelle type de nutrition ?
Méta-analyse: NPT vs NE, 7 études randomisées contrôlées
En Pratique, à la phase initiale, prise en charge simple
• PA sévère = Réanimation et traitement des défaillances d’organe
• Hyperhydratation selon le monitoring hémodynamique
• Nutrition entérale précoce
• Pas d’antibiothérapie prophylactique
• PA bénigne = Hospitalisation conventionnelle
• Mise à jeune jusqu’à disparition des douleurs
• Ne pas doser la lipasémie pour monitoring, aucun intérêt
• Reprise rapide d’une alimentation per os normale
• Antalgiques simples
• Pas de nutrition artificielle, pas d’antibiothérapie prophylactique
• Pas de sonde gastrique, pas d’IPP systémique
• Pas besoin d’hyperhydratation agressive en cas de PA bénigne
• Trouver et traiter la cause +++
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
• Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
• Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
• Savoir mener l'enquête étiologique
• Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
Savoir mener l'enquête !
1. Faites vous systématiquement une échographie en sus du TDM fait à H72?
2. Refaites vous des imageries ultérieures si le TDM à H72 est normal?
3. En cas de PA non biliaire non alcoolique , quelle cause principale évoquez vous?
4. Faites vous un dosage systématique des IgG4 sériques pour éliminer une
pancréatite autoimmune?
5. Quelles causes évoquer en cas de pancréatites aiguës récidivantes avec cytolyse
transitoire?
Maladie
lithiasique
Savoir mener l'enquête !
Alcoolisme
chronique
Environnement
Tabac
Cannabis
Tumeur
Sd Métabolique?
Système immunitaire
En cas de pancréatite Aiguë
1ere étape : Toujours éliminer une origine biliaire
• Femme
• 60-65 ans, Surpoids, Multipare
• Lithiase biliaire connue, histoire familiale
• Œstrogènes, fibrates
ASAT et migration lithiasique - Le “profil” biochimique
Meilleur marqueur biologique
Dosage précoce (<48 h) ASAT et ALAT +++
VPP >90% si > 3 N
VPN 85-90%
Echographie de la vésicule
• Echographie en urgence (dans les 24 h)
• Risque de sludge induit par le jeûne (100 % à un mois)
• se et sp : 95 – 99 %
• critères
• Hyperéchogène
• cône d’ombre
• déclive
• à jeun, différentes positions (déclive)
• IRM
• Utile mais …
• Mise en défaut
• pour les microlithiases < 6 mm de la voie biliaire principale (sensibilité 55 %)
impliquées dans au moins 50 % des PAB !!
• pour la détection des micro-calculs vésiculaires (< 3 mm).
• Echoendoscopie
• Seule méthode à même d’affirmer ou d’infirmer une lithiase vésiculaire
• A faire systématiquement en cas de pancréatite de cause non claire (après TDM
et IRM +++)
Bilan morphologique
En cas de pancréatite Aiguë
➔ Eliminer une origine alcoolique
• Début clinique entre 35 et 45 ans
• Tabagisme = co-facteur
• Autres facteurs prédisposants (génétiques)
• Tous les alcooliques ne développent pas de pancréatite
• 3-5%
• Intervention d’autres facteurs de risque: microbiote? Génétiques…
Ne pas conclure trop vite à une origine alcoolique
Savoir se méfier des tableaux atypiques
• Première PA tardive au cours d’une intoxication alcoolique ancienne toujours asymptomatique:
l’alcool ne peut être considéré de manière systématique
Chercher une cause rare: Tumeur+++
• PA précoce au cours d’une intoxication alcoolique récente
Chercher des facteurs favorisants associés: mutations mineures de CFTR, SPINK1, CTRC;
Tabagisme actif, pancréas divisum, tumeur bénigne
• Pancréatite aigue tardive sur pancréatite chronique asymptomatique depuis de nombreuses
années: chercher une cause surajoutée
Tumeur+++++
Quand faut il évoquer une pancréatite de cause rare?
si PA NON biliaire, NON Alcoolique
ET APRES avoir éliminer une tumeur
2018;154:1729–1736
Clinical Gastro Hepatol 2014 Vol. 12, No. 7
10% des Cancers du pancréas se révèlent par
une PA dans les 2 ans précédents
Couple TDM + IRM Indispensable
indiqué pour la caractérisation des images
Pour vous aider à faire le bon diagnostic
SCANNER SEUL ou IRM SEULE
Place de l’échoendoscopie
• Origine biliaire
• Recherche de Tumeur
• Pancréatite auto immune
• Intérêt en cas de biopsie
• Sinon ……..
Patients > 35 ans – 40 ans
• Causes principales
• Pancréatite obstructive: Tumeur+++
• Pancréatite auto immune
• Anomalies phosphocalcique ou lipidique
• Imagerie: CTscan, IRM avec Wirsungo IRM, Echoendoscopie
• Analyses biologiques
• IgG4 sériques si PAI suspectée
• Calcémie (pendant et en à distance des PA)
• Bilan lipidique: triglycéridémie (pendant et en à distance des PA)
• Causes principales
• Altérations génétiques: chercher des antécédents personnels et familiaux de pancréatite dans
l’enfance
• Pancréatite auto immune
• Anomalies canalaires post traumatisme ou constitutionnelles
• Anomalies phosphocalcique ou lipidique
• Imagerie : CTscan, IRM et wirsungo IRM, EUS
• Analyses biologiques
• Dosage sérique IgG4 si PAI suspectée
• Panel génétique de 8 Gènes
• Dosages sériques phosphocalcique et lipidique (pendant et à distance des PA)
Patients < 35 ans – 40 ans
Pancréatite obstructive
Tumeurs+++
• Bénigne
• Tumeur neuro endocrine
• TIPMP
• Cystadénome séreux (rare) ou mucineux
• Tumeur pseudo papillaire et solide
• Maligne, ADENOCARCINOME ++++++++
Anomalies canalaires
• Post traumatique
• Post destruction (ATCD de pancréatite grave avec rupture
canalaire)
• Pancreas divisum : 7% de la population
• Malformations
Quand doit on évoquer des anomalies génétiques à l’origine de la
pancréatite?
En pratique: 2 situations
1- Pancréatite sans cause connue malgré un bilan exhaustif
Pancréatite aiguë chez tout patient jeune (<35 ans)
Découverte d’une pancréatite chronique (à tout âge) avec antécédents familiaux de pancréatite
2- Facteur de risque de pancréatite mis en évidence
- Mais de présentation atypique
- Dont l’imputabilité reste discutable
Intoxication alcoolique importante mais récente (<5 ans)
Causes de pancréatite dont l’imputabilité seule est discutable
Variations anatomiques canalaires: pancréas divisum, ansa pancreatica…
Intoxication tabagique modérée
Consommation de cannabis
Pancréatite génétique, en 2024
2024 : Panel de 8 gènes en routine (voire 10)
• Clinique: tout est possible
• Morphologie: tout est possible
• PRSS1: autosomique dominant
• SPINK1, CFTR, CTRC, CaSR, TRPV6, CPA1, Cel-Hyb : récessif
• PNIL, CEL3B depuis 2024
Pancréatites aigues récidivantes
APRES cholécystectomie
AVEC cytolyse transitoire lors de chaque poussée
Savoir évoquer 2 diagnostics
- LPAC syndrome
- Dysfonction du sphincter d’Oddi
LPAC Syndrome : Low Phospholipid Associated Cholelithiasis
≥ 2 critères présents
• Début des symptômes avant 40 ans
• Récidive de symptômes (douleur biliaire, ictère, angiocholite, pancréatite) après cholécystectomie
• Critères radiologiques
• Un antécédent de cholestase gravidique
• Une histoire familiale de lithiase chez les apparentés au 1er degré
Comment faire le diagnostic: Echographie des voies biliaires
Dysfonction du sphincter d’Oddi
= Trouble moteur dans les suites d’une cholécystectomie
1. Réponse paradoxale à la CCK en post cholécystectomie ➔ contraction du sphincter d’Oddi
2. Atteinte sphinctérienne directe par fibrose (50-60%)
3. Microcristaux biliaires (< 5%)
EN PRATIQUE
- Clinique + biologique = Pancréatite aigue associée à une cytolyse
- Echographie + EE + scintigraphie biliaire
- IRM biliaire et wirsungo IRM
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
• Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë
• Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité
• Savoir mener l'enquête étiologique
• Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
1. En cas d’HTG, proposez vous un traitement dès l’arrivée du patient pour prévenir une PA
sévère?
2. En cas d’HTG, proposez vous un traitement par insulinothérapie?
3. En cas d’HTG, proposez vous un traitement par héparinothérapie
4. En cas de PAB non grave, quand faites vous la cholécystectomie
1. Au cours de l’hospitalisation
2. Au cours de la première semaine
3. Au cours du premier mois
4. Au cours des 3 mois
5. En cas de PAB, faites vous en urgence une CPRE +/- sphinctérotomie?
6. En cas de PAB avec calcul dans la VBP, faites vous en urgence une sphinctérotomie?
Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
Diagnostic de PA= Lipasémie>3N + Douleurs typiques pancréatiques
Hypertriglycéridémie majeure > 10 mmol/l
• Demi-vie très brève des chylomicrons et des VLDL: dosage TG précoce
• Aspect lactescent du sérum: TG>10 mmol/l
• Taux TG pouvant induire PA : 3,5-100 mmol/l
• Moyenne: 10 mmol/l
PA secondaire à une hypertriglycéridémie
Pancréatites et Hypertriglycéridémie
➔➔ 1,3 à 3,8% de l'ensemble des PA
Primaire
Anomalie génétique
métabolisme lipidique
Secondaire
Classification Frederickson
• Type I
• Type IV (facteur associé)
• Type V
• Diabète type I ( insuline activité LPL)
• Diabète II (insulino résist  clearance TG)
• Alcoolisme chronique ( ac gras libres, Σ TG)
• Hypothyroïdie
• Grossesse (50% des PA)
• Insuffisance rénale
• Médicaments
• Œstrogène
• Tamoxifène
• Anti protéases
Multivariable adjusted for age, sex, education, smoking, hypertension, statin use, birth year
JAMA Intern Med 2016.
Risque de Pancréatite Aiguë augmente avec le taux de TG
17%
23%
3%
36%
48%
60%
8%
50%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Défaill visc persistante Soins intensifs Mortalité Nécrose
Patients
(%)
• HTG est un facteur indépendant de gravité
• La fréquence de la défaillance prolongée est proportionnelle au degré d’HTG
n=115
n=25
n=115 n=25 n=115 n=25 n=74 n=22
Am J Gastroenterol 2015
TGs <1,5 g/L - TGs ≥10 g/L
Prise en charge de la pancréatite aigue
- USC si besoin
- Hydratation majeure, antalgiques…
Hyperglycémie
- Glucose et insulinothérapie
Contrôle glycémie et hyper TG
LPL synthétisée par cell musculaires et tissu
adipeux
NON VALIDE
- Héparinothérapie
Recrutement LPL sur la surface des cellules
endothéliales
NON VALIDE
Insulinothérapie IV
Contrôle glycémie et hyper TG
OUI NON
- HTG non contrôlée à H48-H72
- Défaillance d’organes
Quand discuter une plasmaphérèse?
Eur J of Int Med 25 (2014) 689–694
Recommandations non consensuelles
- Quand débuter?
- Pour quels patients: taux de TG? Score de gravité?
FOCUS
Prise en charge d’une pancréatite biliaire
Lancet 2015; 386: 1261–68
Cholécystectomie dans les 3 jours
Cholécystectomie à J25–30
Pourquoi nous n’avons plus le droit d’attendre?
Quand faire la cholécystectomie?
NS
• Cholécystectomie DOIT être faite au cours
de la même hospitalisation
• En cas de PAB nécrosante, comment
attendre si CCY impossible ?
• NE continue ?
• Sphinctérotomie si délai > 4-6 semaines ?
PA Biliaires présumées
sévères
SANS angiocholite
Lancet 2020; 396: 167–76
Quand doit-on proposer une sphinctérotomie en cas de PA biliaire?
CPRE+ Sph dans les 48h Bras conservateur
La CPRE en urgence dans la pancréatite aiguë biliaire grave : NON
Ne réduit pas le risque de complication et de décès!
• PA Biliaires présumées sévères SANS angiocholite
• EUS : 83 pts à <24h après hospitalisation
• Calculs/sludge dans les voies biliaires chez 48/83 pts (58%): CPRE en urgence pour SE
• Complications sévères ou mortalité
• 34/83 pts (41%) gr ERCP versus 44% (50/113 pts) gr ttt conservateur
• RR = 0.93, (0.67 - 1.29; p=0.65)
Même en cas de calculs dans VBP : pas d’indication à une CPRE en urgence
Indication Unique SE = Angiocholite
Gut 2023
5 POINTS FORTS
1. Les pancréatites aiguës sont classées en 3 catégories selon leur niveau de gravité : bénigne, modérément
sévère ou sévère
2. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste, réalisé 72 à 96 heures après le début des
douleurs, est l’examen de référence pour évaluer la gravité par le score CTSI
3. Le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) est le facteur clinico-biologique prédictif de
sévérité à rechercher
4. Après exclusion d’une origine biliaire ou alcoolique, une cause tumorale doit être scrupuleusement
recherchée, particulièrement chez les patients âgés de plus de 40 ans
5. Au cours d’une pancréatite biliaire non sévère, la cholécystectomie doit être effectuée au cours de la même
hospitalisation et en aucun cas être différée

Contenu connexe

Similaire à PANCREATITE-AIGUË-PRISE-EN-CHARGE-A-LA-PHASE-INITIALE.pdf

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUE
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUECONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUE
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUECryspus Assoukavi
 
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdf
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdfSEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdf
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdfGabriel Shamavu
 
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.ppt
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.pptCours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.ppt
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.pptaffoueawaAngeMireill
 
Complications de la nutrition parenterale c coutris
Complications de la nutrition parenterale c coutrisComplications de la nutrition parenterale c coutris
Complications de la nutrition parenterale c coutrisvdimartino
 
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhose
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhoseEvaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhose
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhosesoshepatites
 
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)Salim KHELIF
 
Thm dijon dfasm3_24072015
Thm dijon dfasm3_24072015Thm dijon dfasm3_24072015
Thm dijon dfasm3_24072015AP-HP
 
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSE
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSEINFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSE
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSEClaude EUGENE
 
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-Jean
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-JeanLes infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-Jean
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-JeanSMMI2015
 
Les avancées thérapeutiques
Les avancées thérapeutiquesLes avancées thérapeutiques
Les avancées thérapeutiquesCripsIDF
 
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Nat
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist NatPeron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Nat
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Natodeckmyn
 
Lessensiel En Gastro HéPatologie
Lessensiel En Gastro HéPatologieLessensiel En Gastro HéPatologie
Lessensiel En Gastro HéPatologieMede Space
 

Similaire à PANCREATITE-AIGUË-PRISE-EN-CHARGE-A-LA-PHASE-INITIALE.pdf (20)

Article tips nejm
Article tips nejmArticle tips nejm
Article tips nejm
 
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUE
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUECONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUE
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CHOLECYSTITE AIGUE
 
Infection urinaire
Infection urinaireInfection urinaire
Infection urinaire
 
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdf
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdfSEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdf
SEPSIS ET CHOC SEPTIQUE CHEZ L'ENFANT By Dr Shamavu Gabriel (1).pdf
 
Neutropénie fébrile
Neutropénie fébrileNeutropénie fébrile
Neutropénie fébrile
 
Primary Biliary Cholangitis
Primary Biliary CholangitisPrimary Biliary Cholangitis
Primary Biliary Cholangitis
 
Mici lr 08 04 2014
Mici lr 08 04 2014Mici lr 08 04 2014
Mici lr 08 04 2014
 
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.ppt
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.pptCours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.ppt
Cours de pédiatrie médicale Tétanos néonatal.ppt
 
Complications de la nutrition parenterale c coutris
Complications de la nutrition parenterale c coutrisComplications de la nutrition parenterale c coutris
Complications de la nutrition parenterale c coutris
 
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERREPEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
 
Hépatite B : Comment prévenir la réactivation virale ?
Hépatite B : Comment prévenir la réactivation virale ?Hépatite B : Comment prévenir la réactivation virale ?
Hépatite B : Comment prévenir la réactivation virale ?
 
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhose
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhoseEvaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhose
Evaluation de l'état nutritionnel au cours de la cirrhose
 
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)
Pancréatites héréditaires (hereditary pancreatitis)
 
Thm dijon dfasm3_24072015
Thm dijon dfasm3_24072015Thm dijon dfasm3_24072015
Thm dijon dfasm3_24072015
 
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSE
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSEINFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSE
INFECTIONS BACTERIENNES ET CIRRHOSE
 
Meadows gynmonaco 2018
Meadows gynmonaco 2018Meadows gynmonaco 2018
Meadows gynmonaco 2018
 
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-Jean
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-JeanLes infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-Jean
Les infections broncho-pulmonaires chez le sujet âgé, O. Saint-Jean
 
Les avancées thérapeutiques
Les avancées thérapeutiquesLes avancées thérapeutiques
Les avancées thérapeutiques
 
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Nat
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist NatPeron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Nat
Peron Vha Vhe EpidéMio Et Hist Nat
 
Lessensiel En Gastro HéPatologie
Lessensiel En Gastro HéPatologieLessensiel En Gastro HéPatologie
Lessensiel En Gastro HéPatologie
 

Dernier

Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.ppt
Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.pptPlanification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.ppt
Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.pptOuedraogoSoumaila3
 
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...Khadija Moussayer
 
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptx
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptxBiologie cellulaire le Chloroplastes.pptx
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptxrababouerdighi
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdfSargata SIN
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxsilinianfel
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxsilinianfel
 
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...Université de Montréal
 
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...khalidbarkat2
 
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptx
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptxBiologie moléculaire_S6_ première partie .pptx
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptxrababouerdighi
 
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...khalidbarkat2
 
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgéeDénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgéekhalidbarkat2
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhorthopediedentofacia
 
Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -benj_2
 

Dernier (14)

Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.ppt
Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.pptPlanification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.ppt
Planification familiale en situations de crise et post-crise - AZ.ppt
 
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
 
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptx
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptxBiologie cellulaire le Chloroplastes.pptx
Biologie cellulaire le Chloroplastes.pptx
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
 
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
 
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
 
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptx
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptxBiologie moléculaire_S6_ première partie .pptx
Biologie moléculaire_S6_ première partie .pptx
 
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...
ALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET PERSONNES AGÉESALIMENTATION ET...
 
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgéeDénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
 
Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -
 
CAT devant un ictère .pptx
CAT devant un ictère               .pptxCAT devant un ictère               .pptx
CAT devant un ictère .pptx
 

PANCREATITE-AIGUË-PRISE-EN-CHARGE-A-LA-PHASE-INITIALE.pdf

  • 1. Pr Vinciane REBOURS Service de Pancréatologie et Oncologie Digestive, DMU DIGEST Hôpital BEAUJON, APHP, Clichy Centre de référence des maladies rares du pancréas, CRMR PaRaDis – https://www.maladie-pancreas.fr/ vinciane.rebours@aphp.fr Atelier FMC-HGE PANCREATITE AIGUË : PRISE EN CHARGE A LA PHASE INITIALE
  • 2. CONFLITS D’INTERET • Conference et consulting : Mayoly, Viatris
  • 3. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë • Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité • Savoir mener l'enquête étiologique • Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 4. Pancréatite aiguë en France Données du PMSI • Nombre d’admissions pour pancréatites aiguë • 2008: 28 000 /an • 2014: 38 000/an + 36 % en 6 ans • 1ère cause d’admission pour urgence abdominale • Incidence : 22 à 25/100 000 • Mortalité globale, toutes causes confondues: 3 - 5 % • > 30% en cas de défaillance d’organes ou infection de nécrose Gastroenterology 2022;162:122–134
  • 5. Pancréatite Aiguë = Diagnostic facile • Association de 2 de ces 3 critères – Douleur abdominale de type pancréatique – Lipasémie > 3 N – Imagerie (scanner, IRM) compatible • Imagerie de choix – SCANNER thoraco-abdomino pelvien – A 72-96 h pour évaluer la gravité – sauf si doute diagnostic : ulcère perforé, ischémie mésentérique aiguë …) – Si injection impossible : scanner TAP sans injection
  • 6. Conférence de Marseille , Singer , Gastroenterology 1985 Conférence Atlanta Bradley, Arch Surg 1992 Banks, Gut 2013 Lerch, Gut 2013
  • 7. • Œdème interstitiel • Nécrose pancréatique • Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène) • Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines) • Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi) • Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
  • 8. • Œdème interstitiel • Nécrose pancréatique • Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène) • Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines) • Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi) • Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
  • 9. • Œdème interstitiel • Nécrose pancréatique • Collection péri pancréatique liquidienne (pas de paroi, homogène) • Pseudokyste (Homogène, liquidien, Paroi, >4 semaines) • Collection nécrotique (Hétérogène, Pas de paroi) • Collection nécrotique collectée (Hétérogène, paroi, >4 semaines)
  • 10. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë • Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité • Savoir mener l'enquête étiologique • Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 11. Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë 1. Utilisez vous des scores prédictifs ? Ranson, Apache, Imrie? 2. Faites vous un monitoring de la lipasémie? 3. Faites vous un monitoring de la CRP? 4. Utilisez vous le score de Balthazar? 5. Recherchez vous un SIRS? En connaissez vous les items? 6. Demandez vous toujours un scanner pour évaluer la gravité? Si oui, quand : H48? H72? H96?
  • 12. Etats des lieux • Pancréatite oedémateuse : 80% • Sans gravité • Guérison en moins de 10 jours • Pancréatite nécrosante: 20% • Grave, potentiellement léthale • Risque de défaillance viscérale (20% des décès) • Risque d’infection (80 % des décès) Conférence de Marseille , Singer , Gastroenterology 1985 Conférence Atlanta Bradley, Arch Surg 1992 Banks, Gut 2013
  • 13. Facteurs de risque de gravité • Terrain • Age :>70 à 80 ans • Co-morbidités sous-jacentes : IRC, .. • Obésité : BMI>30 Eur J Hepatol Gastrol 2011 Obésité et gravité de la PA Obésité et complications locales Wang, Pancreatology 2011
  • 15. SIRS: syndrome de réponse inflammatoire systémique Le seul « score » retenu • Deux ou plus des conditions suivantes • Température < 36°C ou > 38°C • Fréquence cardiaque > 90/min • Fréquence respiratoire > 20/min ou PaCO2 < 32 mm Hg • Leucocytose > 12.000/mm3, < 4.000/mm3 ou présence de formes immatures circulantes (> 10 % des cellules) Mortalité SIRS transitoire: 8 % SIRS persistant > 48 h : 25 % Intérêt de la CRP? • Seuil de 150 mg/l à H48 = valeur diagnostique de nécrose • CRP< 150 à H48: VPN = 94%
  • 16. Inflammation pancréatique et péri-pancréatique Grade A : Pancréas normal (0pt) Grade B : Elargissement focal ou diffus (1pt) Grade C : Pancréas hétérogène et densification de la graisse péri-pancréatique (2 pts) Grade D : Coulée péri pancréatique unique (3 pts) Grade E : Coulées multiples ou présence de bulles de gaz au sein d'une coulée (4 pts) Scanographie à H72-H96 CTSI = CT scan Severity Index Balthazar Radiology 1990 Balthazar Radiology 1994 Balthazar Radiology 2002 ► Score 0-1: pas de mortalité , pas de morbidité ► Score 2 : pas de mortalité, morbidité 4% ► Score 7–10 : mortalité 17%, morbidité 92% Nécrose pancréatique Pas de nécrose (0pt) Nécrose < 30 % (2pts) Nécrose 30-50 % (4pts) Nécrose > 50 % (6pts)
  • 17. Critères prédictifs de sévérité • BMI • Comorbidités • Age • Présence de nécrose (CTSI) Critères de gravité avérée • Défaillances d’organe • SIRS Évaluation de la sévérité : en pratique
  • 18. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë • Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité • Savoir mener l'enquête étiologique • Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 19. Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité 1. Proposez vous une hyperhydratation pour pancréatite aiguë dans les 48h? 2. Quel soluté de remplissage utilisez vous? 3. Au cours des premiers jours et en cas de fièvre, proposez vous une antibiothérapie? 4. Proposez vous des probiotiques pour limiter le risque de surinfection? 5. Proposez vous une nutrition entérale pour toute PA nécrosante? 6. Faites vous un monitoring de la lipasémie pour débuter une renutrition?
  • 20. 2 situations • Pancréatites bénignes: 80% • Sans gravité • Guérison en moins de 10 jours • Première semaine (40 à 60 % des décès) • Intensité de la réaction inflammatoire, défaillances viscérales • Mortalité 50 % • Après deuxième semaine (50 % des décès) • Complications infectieuses +++ • Nécrose stérile vs nécrose infectée: 0R: 2,53 • Pancréatites Sévères ou modérément sévères: 20%
  • 21. The first and urgent step : the Fluid resuscitation Pancreatology 13 (2013) Hyperhydratation ou …. Pas ?
  • 22. • 18 centers • 248 patients avec PA bénignes • Question : Hyperhydratation pour limiter le risque de développer une PA sévères ? NEJM - September 15, 2022
  • 23. NEJM - September 15, 2022
  • 24. Ther Adv Gastroenterol 2023, Vol. 16: 1–16
  • 25. • Randomisation 1:1 ratio • Intravenous hydration with LR vs NS • 10 mL/kg bolus followed by continuous infusion at 3 mL/kg/h • 121 patients randomized to treatment with LR vs NS Gastroenterology 2021;160:955–957 On préfèrera le Ringer-Lactate sans niveau de preuve extraordinaire !
  • 26. A la phase initiale, comment prévenir le risque infectieux de nécrose? • Infection de nécrose: 35-40% des PA nécrosantes • Médiane: 21 jours • Translocation bactérienne par dysfonction de la barrière • Anomalies de l’épithélium de la muqueuse • Défaut des cellules de jonction: augmentation de la perméabilité • Hypoperfusion splanchnique et phénomènes d’ischémie-reperfusion Alimentation Antibiothérapie Quelle place pour l’antibiothérapie et l’alimentation?
  • 27. • 7 essais, 400 patients • Pas d’effet significatif • Mortalité • Infection de nécrose • Autres infections • Infections fungiques identiques Cochrane Database Syst Rev. 2010 May Antibiothérapie Scandinavian Journal of Gastroenterology, 2011 Antibiothérapie préventive de routine dans les PA sévères ou nécrosantes ? NON
  • 28. Gou et al. Critical Care 2014, 18:R57 Probiotiques ➔ NON
  • 29. Pancréatite et nutrition • Intérêts • Apport calorique dans une situation d’hypercatabolisme • Renutrition du patient souvent dénutri (alcoolisme chronique+++) • Diminuer la translocation bactérienne • Nutrition: traitement essentiel de la pancréatite aigue grave • En cas de pancréatite bénigne • Mise à jeun jusqu’à disparition des douleurs • Reprise d’une alimentation • per os dès que possible, • régime NORMAL dès que possible (selon tolérance) Alimentation
  • 30. En cas de pancréatite sévère, quelle type de nutrition ? PYTHON trial - NEJM 371;21 2014 • Cible apport calorique • 25 kcal /kg/j USI • 30 kcal/Kg/j REA Nutrition et PA = Utiliser le tube digestif + Apporter des calories Per os ou par nutrition entérale selon tolérance et charge calorique • NE nécessaire pour 30% des patients du Gr nutrition per os à la demande • Pas de différence de risque d’infection ou de décès - RR: 1.07 (0.79-1.44)
  • 31. ► NE > NPT : complications infectieuses, RR=0,46 - p=0,001 ► Nutrition entérale diminue le risque de translocation bactérienne McClave et al. JPEN 2006 Quelle type de nutrition ? Méta-analyse: NPT vs NE, 7 études randomisées contrôlées
  • 32. En Pratique, à la phase initiale, prise en charge simple • PA sévère = Réanimation et traitement des défaillances d’organe • Hyperhydratation selon le monitoring hémodynamique • Nutrition entérale précoce • Pas d’antibiothérapie prophylactique • PA bénigne = Hospitalisation conventionnelle • Mise à jeune jusqu’à disparition des douleurs • Ne pas doser la lipasémie pour monitoring, aucun intérêt • Reprise rapide d’une alimentation per os normale • Antalgiques simples • Pas de nutrition artificielle, pas d’antibiothérapie prophylactique • Pas de sonde gastrique, pas d’IPP systémique • Pas besoin d’hyperhydratation agressive en cas de PA bénigne • Trouver et traiter la cause +++
  • 33. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë • Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité • Savoir mener l'enquête étiologique • Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 34. Savoir mener l'enquête ! 1. Faites vous systématiquement une échographie en sus du TDM fait à H72? 2. Refaites vous des imageries ultérieures si le TDM à H72 est normal? 3. En cas de PA non biliaire non alcoolique , quelle cause principale évoquez vous? 4. Faites vous un dosage systématique des IgG4 sériques pour éliminer une pancréatite autoimmune? 5. Quelles causes évoquer en cas de pancréatites aiguës récidivantes avec cytolyse transitoire?
  • 35. Maladie lithiasique Savoir mener l'enquête ! Alcoolisme chronique Environnement Tabac Cannabis Tumeur Sd Métabolique? Système immunitaire
  • 36. En cas de pancréatite Aiguë 1ere étape : Toujours éliminer une origine biliaire • Femme • 60-65 ans, Surpoids, Multipare • Lithiase biliaire connue, histoire familiale • Œstrogènes, fibrates
  • 37. ASAT et migration lithiasique - Le “profil” biochimique Meilleur marqueur biologique Dosage précoce (<48 h) ASAT et ALAT +++ VPP >90% si > 3 N VPN 85-90%
  • 38. Echographie de la vésicule • Echographie en urgence (dans les 24 h) • Risque de sludge induit par le jeûne (100 % à un mois) • se et sp : 95 – 99 % • critères • Hyperéchogène • cône d’ombre • déclive • à jeun, différentes positions (déclive)
  • 39. • IRM • Utile mais … • Mise en défaut • pour les microlithiases < 6 mm de la voie biliaire principale (sensibilité 55 %) impliquées dans au moins 50 % des PAB !! • pour la détection des micro-calculs vésiculaires (< 3 mm). • Echoendoscopie • Seule méthode à même d’affirmer ou d’infirmer une lithiase vésiculaire • A faire systématiquement en cas de pancréatite de cause non claire (après TDM et IRM +++) Bilan morphologique
  • 40. En cas de pancréatite Aiguë ➔ Eliminer une origine alcoolique • Début clinique entre 35 et 45 ans • Tabagisme = co-facteur • Autres facteurs prédisposants (génétiques) • Tous les alcooliques ne développent pas de pancréatite • 3-5% • Intervention d’autres facteurs de risque: microbiote? Génétiques…
  • 41. Ne pas conclure trop vite à une origine alcoolique Savoir se méfier des tableaux atypiques • Première PA tardive au cours d’une intoxication alcoolique ancienne toujours asymptomatique: l’alcool ne peut être considéré de manière systématique Chercher une cause rare: Tumeur+++ • PA précoce au cours d’une intoxication alcoolique récente Chercher des facteurs favorisants associés: mutations mineures de CFTR, SPINK1, CTRC; Tabagisme actif, pancréas divisum, tumeur bénigne • Pancréatite aigue tardive sur pancréatite chronique asymptomatique depuis de nombreuses années: chercher une cause surajoutée Tumeur+++++
  • 42. Quand faut il évoquer une pancréatite de cause rare? si PA NON biliaire, NON Alcoolique ET APRES avoir éliminer une tumeur
  • 43. 2018;154:1729–1736 Clinical Gastro Hepatol 2014 Vol. 12, No. 7 10% des Cancers du pancréas se révèlent par une PA dans les 2 ans précédents
  • 44. Couple TDM + IRM Indispensable indiqué pour la caractérisation des images Pour vous aider à faire le bon diagnostic SCANNER SEUL ou IRM SEULE
  • 45. Place de l’échoendoscopie • Origine biliaire • Recherche de Tumeur • Pancréatite auto immune • Intérêt en cas de biopsie • Sinon ……..
  • 46. Patients > 35 ans – 40 ans • Causes principales • Pancréatite obstructive: Tumeur+++ • Pancréatite auto immune • Anomalies phosphocalcique ou lipidique • Imagerie: CTscan, IRM avec Wirsungo IRM, Echoendoscopie • Analyses biologiques • IgG4 sériques si PAI suspectée • Calcémie (pendant et en à distance des PA) • Bilan lipidique: triglycéridémie (pendant et en à distance des PA)
  • 47. • Causes principales • Altérations génétiques: chercher des antécédents personnels et familiaux de pancréatite dans l’enfance • Pancréatite auto immune • Anomalies canalaires post traumatisme ou constitutionnelles • Anomalies phosphocalcique ou lipidique • Imagerie : CTscan, IRM et wirsungo IRM, EUS • Analyses biologiques • Dosage sérique IgG4 si PAI suspectée • Panel génétique de 8 Gènes • Dosages sériques phosphocalcique et lipidique (pendant et à distance des PA) Patients < 35 ans – 40 ans
  • 48. Pancréatite obstructive Tumeurs+++ • Bénigne • Tumeur neuro endocrine • TIPMP • Cystadénome séreux (rare) ou mucineux • Tumeur pseudo papillaire et solide • Maligne, ADENOCARCINOME ++++++++ Anomalies canalaires • Post traumatique • Post destruction (ATCD de pancréatite grave avec rupture canalaire) • Pancreas divisum : 7% de la population • Malformations
  • 49. Quand doit on évoquer des anomalies génétiques à l’origine de la pancréatite? En pratique: 2 situations 1- Pancréatite sans cause connue malgré un bilan exhaustif Pancréatite aiguë chez tout patient jeune (<35 ans) Découverte d’une pancréatite chronique (à tout âge) avec antécédents familiaux de pancréatite 2- Facteur de risque de pancréatite mis en évidence - Mais de présentation atypique - Dont l’imputabilité reste discutable Intoxication alcoolique importante mais récente (<5 ans) Causes de pancréatite dont l’imputabilité seule est discutable Variations anatomiques canalaires: pancréas divisum, ansa pancreatica… Intoxication tabagique modérée Consommation de cannabis
  • 50. Pancréatite génétique, en 2024 2024 : Panel de 8 gènes en routine (voire 10) • Clinique: tout est possible • Morphologie: tout est possible • PRSS1: autosomique dominant • SPINK1, CFTR, CTRC, CaSR, TRPV6, CPA1, Cel-Hyb : récessif • PNIL, CEL3B depuis 2024
  • 51.
  • 52. Pancréatites aigues récidivantes APRES cholécystectomie AVEC cytolyse transitoire lors de chaque poussée Savoir évoquer 2 diagnostics - LPAC syndrome - Dysfonction du sphincter d’Oddi
  • 53. LPAC Syndrome : Low Phospholipid Associated Cholelithiasis ≥ 2 critères présents • Début des symptômes avant 40 ans • Récidive de symptômes (douleur biliaire, ictère, angiocholite, pancréatite) après cholécystectomie • Critères radiologiques • Un antécédent de cholestase gravidique • Une histoire familiale de lithiase chez les apparentés au 1er degré Comment faire le diagnostic: Echographie des voies biliaires
  • 54. Dysfonction du sphincter d’Oddi = Trouble moteur dans les suites d’une cholécystectomie 1. Réponse paradoxale à la CCK en post cholécystectomie ➔ contraction du sphincter d’Oddi 2. Atteinte sphinctérienne directe par fibrose (50-60%) 3. Microcristaux biliaires (< 5%) EN PRATIQUE - Clinique + biologique = Pancréatite aigue associée à une cytolyse - Echographie + EE + scintigraphie biliaire - IRM biliaire et wirsungo IRM
  • 55. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Savoir évaluer la gravité de la pancréatite aiguë • Connaître le traitement à la phase initiale selon la gravité • Savoir mener l'enquête étiologique • Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 56. 1. En cas d’HTG, proposez vous un traitement dès l’arrivée du patient pour prévenir une PA sévère? 2. En cas d’HTG, proposez vous un traitement par insulinothérapie? 3. En cas d’HTG, proposez vous un traitement par héparinothérapie 4. En cas de PAB non grave, quand faites vous la cholécystectomie 1. Au cours de l’hospitalisation 2. Au cours de la première semaine 3. Au cours du premier mois 4. Au cours des 3 mois 5. En cas de PAB, faites vous en urgence une CPRE +/- sphinctérotomie? 6. En cas de PAB avec calcul dans la VBP, faites vous en urgence une sphinctérotomie? Connaître les prises en charge spécifiques en fonction de la cause
  • 57. Diagnostic de PA= Lipasémie>3N + Douleurs typiques pancréatiques Hypertriglycéridémie majeure > 10 mmol/l • Demi-vie très brève des chylomicrons et des VLDL: dosage TG précoce • Aspect lactescent du sérum: TG>10 mmol/l • Taux TG pouvant induire PA : 3,5-100 mmol/l • Moyenne: 10 mmol/l PA secondaire à une hypertriglycéridémie
  • 58. Pancréatites et Hypertriglycéridémie ➔➔ 1,3 à 3,8% de l'ensemble des PA Primaire Anomalie génétique métabolisme lipidique Secondaire Classification Frederickson • Type I • Type IV (facteur associé) • Type V • Diabète type I ( insuline activité LPL) • Diabète II (insulino résist  clearance TG) • Alcoolisme chronique ( ac gras libres, Σ TG) • Hypothyroïdie • Grossesse (50% des PA) • Insuffisance rénale • Médicaments • Œstrogène • Tamoxifène • Anti protéases
  • 59. Multivariable adjusted for age, sex, education, smoking, hypertension, statin use, birth year JAMA Intern Med 2016. Risque de Pancréatite Aiguë augmente avec le taux de TG
  • 60. 17% 23% 3% 36% 48% 60% 8% 50% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Défaill visc persistante Soins intensifs Mortalité Nécrose Patients (%) • HTG est un facteur indépendant de gravité • La fréquence de la défaillance prolongée est proportionnelle au degré d’HTG n=115 n=25 n=115 n=25 n=115 n=25 n=74 n=22 Am J Gastroenterol 2015 TGs <1,5 g/L - TGs ≥10 g/L
  • 61. Prise en charge de la pancréatite aigue - USC si besoin - Hydratation majeure, antalgiques… Hyperglycémie - Glucose et insulinothérapie Contrôle glycémie et hyper TG LPL synthétisée par cell musculaires et tissu adipeux NON VALIDE - Héparinothérapie Recrutement LPL sur la surface des cellules endothéliales NON VALIDE Insulinothérapie IV Contrôle glycémie et hyper TG OUI NON
  • 62. - HTG non contrôlée à H48-H72 - Défaillance d’organes Quand discuter une plasmaphérèse? Eur J of Int Med 25 (2014) 689–694 Recommandations non consensuelles - Quand débuter? - Pour quels patients: taux de TG? Score de gravité?
  • 63. FOCUS Prise en charge d’une pancréatite biliaire
  • 64. Lancet 2015; 386: 1261–68 Cholécystectomie dans les 3 jours Cholécystectomie à J25–30 Pourquoi nous n’avons plus le droit d’attendre? Quand faire la cholécystectomie?
  • 65. NS • Cholécystectomie DOIT être faite au cours de la même hospitalisation • En cas de PAB nécrosante, comment attendre si CCY impossible ? • NE continue ? • Sphinctérotomie si délai > 4-6 semaines ?
  • 66. PA Biliaires présumées sévères SANS angiocholite Lancet 2020; 396: 167–76 Quand doit-on proposer une sphinctérotomie en cas de PA biliaire? CPRE+ Sph dans les 48h Bras conservateur
  • 67. La CPRE en urgence dans la pancréatite aiguë biliaire grave : NON Ne réduit pas le risque de complication et de décès!
  • 68. • PA Biliaires présumées sévères SANS angiocholite • EUS : 83 pts à <24h après hospitalisation • Calculs/sludge dans les voies biliaires chez 48/83 pts (58%): CPRE en urgence pour SE • Complications sévères ou mortalité • 34/83 pts (41%) gr ERCP versus 44% (50/113 pts) gr ttt conservateur • RR = 0.93, (0.67 - 1.29; p=0.65) Même en cas de calculs dans VBP : pas d’indication à une CPRE en urgence Indication Unique SE = Angiocholite Gut 2023
  • 69. 5 POINTS FORTS 1. Les pancréatites aiguës sont classées en 3 catégories selon leur niveau de gravité : bénigne, modérément sévère ou sévère 2. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste, réalisé 72 à 96 heures après le début des douleurs, est l’examen de référence pour évaluer la gravité par le score CTSI 3. Le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS) est le facteur clinico-biologique prédictif de sévérité à rechercher 4. Après exclusion d’une origine biliaire ou alcoolique, une cause tumorale doit être scrupuleusement recherchée, particulièrement chez les patients âgés de plus de 40 ans 5. Au cours d’une pancréatite biliaire non sévère, la cholécystectomie doit être effectuée au cours de la même hospitalisation et en aucun cas être différée