1. Les examens paracliniques en
urologie
Dr CHETTIBI .K
Service d’urologie
Faculté de Médecine Annaba
S_chettibi@hotmail.com
2. Objectifs
• Dépister une maladie
• Confirmer un diagnostic
• Suivre l’évolution d’un état pathologique
• Contrôler l’efficacité d’un traitement
3. Les principes
• Justifié par un raisonnement clinique
• Interprété dans un contexte clinique
• Etudié cout /efficacité
• Bien connaitre les résultats normaux
• Savoir interpréter les résultats pathologiques
• Connaitre les faux positifs et les faux négatifs
• La certitude est souvent relative
4. Les pistes à explorer en urologie
Créatinine/urée
• La fonction rénale UIV
scintigraphie
• La miction
• Les caractéristiques physico-chimiques et Bilan urodynamique
UCR
cytobactériologiques des urines
• Les caractéristiques physico-chimiques et Chimie des urines
ECBU
cytobactériologiques du liquide séminal
• spermatogenèse Spermogramme
Spermoculture
• La fonction érectile Biochimie du liquide séminal
FSH /LH
• La morphologie de l’appareil uro-génital Echodoppler testiculaire
• AUTRES : Echo doppler pénien
Cavernometrie
• Marqueurs tumoraux: prostate/ testicule/
cavernographie
surrénale
IMGERIE:
• Analyse biochimique des calculs urinaires Echographie rénale/vésicale/prostatique
• Cytologie urinaire ( tumeurs urothéliales ) Echographie transrectale de la prostate
UIV /URO Scanner
• L’endoscopie IRM
5. Diagnostic bactériologique:
Bandelette urinaire (BU) - Interprétation
• Leucocyte
- Seuil de détection 10.000 leucocytes /mL
• Test aux nitrites:
– Seuil de détection 100.000 /mL
– Faux négatifs : cocci à Gram positif, Pseudomonas Aeruginosa,Acinetobacter…
– Faux positifs : prise de dérivés nitrés
- Valeur prédictive négative très élevée
(95-99%):
Si les 2 tests sont - négatifs, infection très peu probable
• Valeur prédictive positive médiocre
(30-50%):
seul l’ECBU permet de confirmer une infection urinaire.
6. Diagnostic bactériologique:
Bandelette urinaire (BU) - Technique
• Avant début antibiothérapie
• Pas de toilette préalable (seuil de détection de la bactériurie
très supérieur à la densité de la flore péri-urétrale)
• Urines au milieu de jet si possible
• Dans un récipient propre et sec mais non stérile
• Respecter les conditions de conservation des BU
• Analyse sur urines fraîches
7. Diagnostic bactériologique: ECBU
Technique
Avant début antibiothérapie
• Toilette du périnée (dans le sens antéro-postérieur) ou du gland:
gazes humectées (eau ou sérum physio stériles,
Pas d’antiseptique!)
Changées à chaque passage
• Urines de milieu de jet
• Dans un récipient stérile
• Transport rapide
Pour mise en culture dans les 20 minutes),
ou conservation à + 4°C jusqu’à 12-24 heures.
8. Sites probables
des infections urinaires chez l’homme
Prélèvement + du deuxième jet
VESSIE
Technique
de prélèvement
STAMY
Prélèvement + du troisième
jet Prélèvement + du Premier
PROSTATE jet
URETRE
9. ECBU : interprétation:
infection urinaire = Leucocyturie + Culture positive
• Leucocyturie: évocatrice d’infection si > 10.000 éléments/mL
• Examen bactériologique direct
- valeur d’orientation
- seuil de détection 100000 /mL
- négatif il n’exclut pas une infection urinaire
• Culture
Affirme l’infection U si titre bactérien suffisant
= 10.000 /mL pour cystites aiguës à E. coli,
= 100.000/mL pour cystites à autre germe
= 10.000 /mL pour pyélonéphrites et prostatites
• Précise le germe, et permet l’antibiogramme
10. Cytologie urinaire
• Examens des cellules urothéliales dans les urines
• Intérêt diagnostique en l’absence de tumeur visible à l’imagerie
et à l’endoscopie
• La recherche des cellules anormales à la recherche de
carcinome in situ
• La recherche des cristaux
• Dépend beaucoup de l’expérience du cytologiste
11. LE PSA
• Le PSA est une protéine (Kallikréine) synthétisée quasi
exclusivement par les cellules épithéliales des glandes
prostatiques (et péri-uréthrales),
• Il possède une activité enzymatique protéolytique,
• Normalement présent dans le sperme, à des taux élevés (1
Million ng/ml) son rôle physiologique est de participer à la
liquéfaction de l’éjaculat, facilitant la migration des
spermatozoïdes.
12. LE PSA SA NORME ( < 4 ng/ml)
• Augmentation du PSA :
– Rétention urinaire
– Adénome, cancer,
– Prostatite, adénomite,
– Biopsie prostatique,
– Résection endoscopique,
• Pas de modification significative du PSA :
– Toucher rectal,
– Cystoscopie, sondage urinaire,
– Ejaculation,
– Traitement alpha-bloquant pour Adénome,
• Diminution du PSA :
– Castration chirurgicale, traitements anti-androgènes, 5alpha-réductase
inhibiteurs (taux réduit de 50% après 6 mois).
13. Le rapport PSA libre / PSA total
EN PRATIQUE :
Où placer la valeur seuil du Rapport
PSA libre / PSA total ?
• < 10% pour les PSA compris entre 2 et 4 ng/ml
• > 25% pour les PSA compris entre 4 et 10 ng/ml
• Pas de seuil pour les PSA plus élevés.
14. LE PSA ET SA NORME
• La demi-vie biologique du PSA est comprise entre 2,2 et 3,2 jours
• Retour à la normale en :
– 1 à 2 jours après une rétention aiguë d’urine,
– 14 à 17 jours après une biopsie prostatique,
– 6 à 8 semaines après une prostatite aiguë.
• Disparition du plasma en 7 demi-vies soit 21 jours après prostatectomie
radicale.
EN PRATIQUE : attendre 6 à 8 semaines après la résolution
d’un événement pour demander un dosage de contrôle.
15. Le Spermogramme normal
Volume : 1,5 à 5 ml Morphologie normale
pH > 7,2
Numération > 20 Millions / ml
Concentration > 40 Millions /
éjaculât
Mobilité > 50% spermatozoïdes
mobiles progressifs
Formes Normales > 30% de
spermatozoïdes typiques
Multiples tètes et flagelles
* OMS , 1992.
16. Anomalies du spermogramme
• Nombre = Oligospermie
• Mobilité = Asthénospermie
• Forme = Teratospermie
• Absence totale de spermatozoïde : Azoospermie
• Absence de sperme : aspermie / anéjaculation
/éjaculation rétrograde
17. Les variations du Spermogramme
• La numération est très variable chez un individu :
- elle peut passer du simple au triple lorsque l’abstinence
passe de 1 à 7 jours ,
- à abstinence égale , elle peut varier avec un coefficient de 2,2.
• Une hyperthermie accompagnant un épisode infectieux peut
entraîner une oligospermie passagère.
EN PRATIQUE : demander au moins 2 spermogrammes
18. LA Biochimie du SPERME
• Intérêt dans le diagnostic d’obstruction de la voie séminale dans les
azoospermie sécrétoires.
• Dosage des substances sécrétées par les glandes annexes du tractus génital
• 3 substances:
• Fructose: vésicule séminale
• Phosphatases acides: prostate
• Carnitine: épididyme
• Leur absence: évoque une pathologie évocatrice mais n’élimine pas une
origine sécrétoire.
21. La spermoculture
• Les éléments cliniques ( frustes ) sont associés à :
1 - des anomalies spermiologiques :
- volume spermatique et viscosité élevés,
- pH alcalin, présence d’agrégats , leucospermie.
2 - des anomalies bactériologiques :
– La preuve bactériologique > 1.000 / ml ( bactéries pathogènes )
> 10.000 / ml ( bact. non pathogènes ).
– Mais la présence d’un germe dans le sperme, associé à des
anomalies clinique / spermiologique suffit à porter le diagnostic.
• Le traitement doit être prolongé : 3semaines – Réévaluation – 3 semaines
supplémentaires si anomalies persistantes.
22. Les marqueurs tumoraux en urologie
• Alpha foetoproteine ( AFP): carcinome embryonnaire
testiculaire
• Beta –human-choriogonadotrophin(β-HCG) :
choriocarcinome, dysembryome testiculaires
• Aide vanilmandelique ( VMA): métabolite des
cathécholamines: pheochromocytome,neuroblastome)
• LDH: reflet de la masse tumorale: tumeur germinale métastasée
23. Le bilan hormonal
• Dans quelles situations demander un bilan hormonal ?
Oligospermie < 10 millions/ml et troubles sexuels associés
ou signes cliniques de déficit androgénique .
• Quel bilan hormonal ?
• initialement dosage de la Testostérone totale et de la FSH.
Testosterone bio-disponible , LH et prolactine (si testo. basse )
25. ECHOGRAPHIE
Echographie abdominale et
pelvienne Echographie endorectale
• Volume de la prostate
• Réalisée à vessie pleine • Zones hypoechogenes
• Une masse solide /liquide • Zones hyperechogenes
• Dilatation des cavités plyelocalicielles • Guide les biopsies prostatiques
• Lithiases
26. ECHOGRAPHIE SCROTALE
Varicocèle Echographie scrotale Echodoppler
Indications:
•Grosse bourse
•Traumatisme des bourses
•Bilan de fertilité
hydrocèle Masse testiculaire
27. UIV : urographie intraveineuse
Précautions Données de l’UIV
• Grossesse: si nécessaire 2 à 3 clichées
• ASP
surtout premier trimestre
• Néphrographie : 2-3 minutes
• Allergie à l’iode : prémédication
• • Excrétion PLUS DE 3 minutes
Diabète traité par la METFORMINE: arrêt du
traitement 03 jours avant pour éviter le • Morphologie de l’arbre urinaire: 20,30 ,60
risque d’IRA minutes
• En cas de myélome , d’amylose , • Clichés tardif si obstacle
d’insuffisance rénale : bonne rehydratation • Clichés pré- per- et post mictionnels
pré et post UIV
• Rein muet :absence complète
• PAS DE CONTRE-INDICATION ABSOLUE d’opacification
INDICATION REDUITE / URO-TDM
30. La tomodensitométrie
URO-TDM URO-TDM spiralé ( hélicoïdal)
• Diagnostic étiologique
des tumeurs rénales •Reconstruction en 3 dimensions
• •Pas besoins de produit de contraste
Bilan d’extension
•Pathologie lithiasique et tumorale
32. EXPLORATIONS ISOTOPIQUES RENALES
Injection produit isotopique
Capté en image par une gamma camera
Scintigraphie rénale statique Scintigraphie rénale dynamique
• DMSA • DTPA / MAG3
• Evaluation séparée de chaque rein • Pathologie obstructive si UIV
insuffisante
33. IRM
Imagerie par résonance magnétique
IRM abdominale Angio-IRM
Extension du thrombus cave
Pathologie surrénalienne
IRM endorectale
34. Explorations endoscopiques
• Accès direct à la lésion
• Souvent sans anesthésie et en ambulatoire
• Possibilité de biopsie
• Exploration de tout l’arbre urinaire
• Place réduite des examens invasifs
35. La cystoscopie
• En ambulatoire, après
instillation endo-uréthrale
d’un gel de xylocaïne
38. EXPLORATIONS URODYNAMIQUES
• Etudie l’équilibre vésico-sphinterien:
• Pression vésicale de remplissage: compliance 300 ml pour 10cm
H2o
• Pression vésicale lors de la contraction: capacité contractile de la
vessie
• La pression uretrale maximale: qualités des sphincters dont
dépend la continence
• La résistance urétrale: forces s’opposant au passage des urines
39. Les explorations urodynamiques
Debimetrie 100ml
POCHE
D ’EAU Pura
Cystomanometrie STERILE Pves
Pabd
Uretromanometrie ou profilometrie Pdet
Electromyographie du sphincter et des
muscles perineaux
Enregistrement
Pompe simultané des
pressions urétrales
30° et vésicales avec
remplissage à l’eau
Rectum
Vessie
40. La Débimétrie :
Etude du débit urinaire (volume en fonction du temps) => définit le débit
maximum (normalement = 20- 25 ml/sec),=> étudie les résistances sous la
vessie ( la dysurie),
La Cystomanométrie :
Etudie le comportement vésical au remplissage : capacité vésicale, perception
du besoin,pression vésicale mictionnelle,
L’urétro-manométrie ou profilométrie :
Statique : Pression urétrale maximale et Pression de clôture urétrale (PC) =
Indice le plus important car permet d’étudier la valeur fonctionnelle du
sphincter : si PC< 30 cm H2O = Insuffisance sphinctérienne.
Dynamique : Mesure des pressions lors des efforts de toux (permet de mesurer
la transmission des pressions de la vessie à l’urètre).
Electromyographie du sphincter et des muscles périnéaux :
~ Rarement effectuée,
~ Etude plus précise du fonctionnement musculaire.
41. La débitmètrie: étudie les résistances sous la
vessie : la dysurie
Enregistrement
de l’examen
Impression
de l’examen
La chaise d’aisance
Le capteur
42. Données debimetriques
• Examen utile en préopératoire
• Permet d’objectiver la dysurie
obstruction
• Permet de différencier les
Débit normal patients avec
Obstacle sous vésical
Dysfonction du détrusor
Etude du débit urinaire (volume
en fonction du temps) Dysurie urodynamique
⇒ définit le débit maximum
⇒ (normalement = 20- 25 Débit mictionnel maximum:
ml/sec),
Inférieur à 15ml / seconde
⇒ étudie les résistances Pour un volume urinaire>
sous la vessie 150ml
43. EXPLORATION DE LA FONCTION ERECTILE
Injection intracaverneuse
des prostaglandines
Vacuum
cavernographie
Echodoppler pénien