2. Biocompatibilité des matériaux utilisés
en odontologie
• Qu’est-ce que la biocompatibilité ?
• La biocompatibilité est la capacité des matériaux à ne
pas interférer, ne pas dégrader, le milieu biologique
dans lequel ils sont utilisés . Les matériaux
biocompatibles sont appelés biomatériaux.
• Le terme biocompatibilité a trait principalement aux
matériels médicaux en contact direct, bref ou prolongé,
avec les tissus et fluides internes du corps comme les
sondes, les seringues, les prothèses.
• Le titane par exemple est un des matériaux les plus
biocompatibles, utilisé notamment pour des prothèses
et implants osseux
3. • L’ODONTOLOGIE ET LA BIOCOMPATIBILITE
• On a quatre axes :
• Sécurité du patient.
• Sécurité du personnel dentaire.
• Question de conformité avec la
réglementation.
• Question de responsabilité juridique.
Biocompatibilité des matériaux utilisés
en odontologie
4. • Les biomatériaux ne sont pas biologiquement inertes
• Il n’existe pas de matériau « inerte » . Lorsqu’un matériau
• est inséré dans un tissu vivant, des interactions se produisent
• avec les systèmes biologiques complexes qui l’entourent,
• interactions qui ont pour résultat une réponse biologique qui
• peut varier en fonction du matériau, de l’hôte, et des forces et
• conditions auxquelles le matériau est soumis (sa fonction). Le
• matériau a un effet sur l’hôte, et l’hôte a un effet sur le
• matériau.
Biocompatibilité des matériaux utilisés
en odontologie
5. • Un des principaux soucis de tout chirurgien dentiste est
• d’éviter de nuire à son patient.
• Une question de biocompatibilité/sécurité du patient qui
• attire l’attention depuis quelques années est
l’hypersensibilité
• des patients envers les biomatériaux dentaires.
• L’augmentation des allergies chez les enfants laisse
prévoir que les praticiens
• auront à l’avenir de plus en plus besoin de faire attention
aux
• allergies aux matériaux employés pour les adultes.
• Sécurité du personnel dentaire
• Dans beaucoup de situations, le risque d’effets adverses
est substantiellement plus élevé pour le personnel que
pour le patient.
• Le personnel peut être exposé aux matériaux de façon
• chronique lors de leur manipulation. Le contact répété
avec des matériaux à base de latex ou de résine,
• par exemple, peut représenter un risque pour le
personnel.
• Les effets provoqués par de tels
matériaux vont de l’irritation
• cumulative aux réponses allergènes.
• Problèmes de conformité
règlementaire
• Les problèmes de biocompatibilité
sont étroitement liés à la
• règlementation concernant l’exercice
de la chirurgie dentaire.
• Responsabilité juridique
• Les problèmes de biocompatibilité
touchent aussi les problèmes de
responsabilité juridique.
• Les matériaux dentaires peuvent
affecter le bien-être des patients et
des assistantes
• engageant ainsi la responsabilité du
chirurgien dentiste
Comment l’odontologiste est-il concerné
par la biocompatibilité ?
6. • Risques pour les patients
• Ce matériau est non toxique et
non irritant lorsque la
• procédure clinique est
correctement réalisée. Il faut
donc
• l’utiliser avec grande
précaution, notamment dans
la gestion de
• la température des bacs à eau,
• Risques vis-à-vis de l’équipe
soignante
• Aucun article dans l’étude de
la littérature n’a mis en
évidence
• un quelconque risque de ce
type de matériau vis-à-vis de
• l’équipe soignante. Le praticien
doit seulement manipuler avec
• précaution les carpules
d’hydrocolloïde réversible et
les bacs à
• eau afin de ne pas brûler le
patient?
Biocompatibilité des matériaux
à empreinte :
Hydrocolloïdes réversibles
7. • Risques pour les patients
• L’acceptation par les patients de ce
matériau est relativement
• bonne. Malgré cela, on peut
identifier quelques points négatifs
• au plan de la biocompatibilité.
• Le potentiel cytotoxique de l’alginate
est négligeable].
• Il a parfois été observé chez un petit
nombre de patients
• l’apparition de nombreuses petites
vésicules suite à une prise
• d’empreinte à l’alginate. Aucune
conclusion n’a encore été
• apportée sur l’origine de ces vésicules
• Risques vis-à-vis de l’équipe
soignante
• La poudre présente un potentiel
d’irritation lié aux fines
• particules qui risquent de se
répandre dans l’atmosphère et qui
• peuvent donc être inhalées. Ces
problèmes potentiels peuvent
• être contrôlés en utilisant des
consignes de protection
recommandées
• pour améliorer les conditions de
travail, c’est-à-dire le
• port de masque et l’utilisation d’un
système d’aération locale
• efficace
Biocompatibilité des matériaux
à empreinte :
Hydrocolloïdes irréversibles
8. Élastomères aux silicones
Silicones par condensation :
diméthylpolysiloxanes condensés
• Risques pour les patients
• Des réactions inflammatoires ont été
observées à la suite de
• la réalisation d’une empreinte à l’aide de
silicones par condensation
• dans le cadre de prothèse maxillofaciale. Ces
réactions
• sont liées à la persistance du matériau à long
terme au contact de la muqueuse.
• Ceci concorde avec les études de cytotoxicité
• qui ont démontré que les silicones par
condensation présentaient
• une cytotoxicité à 24 heures .
• D’une manière générale, le risque pour les
patients est donc totalement négligeable
• compte tenu de la durée de présence en
bouche du matériau.
• Risques vis-à-vis de l’équipe soignante
• L’accélérateur, qui peut se présenter sous
forme liquide ou en
• pâte, est une suspension d’octoate d’étain et
d’orthosilicate
• d’éthyle. L’octoate d’étain est toxique [39,
45]. Cependant, le
• produit final ne l’est pas si et seulement si le
malaxage a été
• bien conduit. Lors de ce dernier, le praticien
doit éviter un
• contact direct avec les mains.
9. Des réactions inflammatoires ont été observées à la suite de
la réalisation d’une empreinte à l’aide de silicones par condensationdans le
cadre de prothèse maxillofaciale.
10. Silicones par addition : polyvinylsiloxanes
Il s’agit d’un système de deux pâtes.
• Risques pour les patients
• Les études de cytotoxicité ont
révélé que les silicones étaient
• non toxiques, même après un
contact prolongé, au contraire
• des diméthylpolysiloxanes
• Le potentiel irritant de ce
matériau est négligeable.
• Toutefois, l’éventualité d’une
réponse non désirée doit être
prise en compte.
• Risques vis-à-vis de l’équipe
soignante
• Il n’y a aucun risque vis-à-vis
de la biocompatibilité pour le
• praticien avec ce matériau
11. Polysulfures
(ou tiokols, polysulfures, thiocaoutchoucs, )
• Risques pour les patients
• Le catalyseur est nocif par inhalation et par
ingestion.
• En cas d’ingestion, les consignes de sécurité
préconisent de faire vomir
• la personne.
• La toxicité des polysulfures est directement
liée à
• la présence de peroxyde de plomb .
Une ingestion importante
• peut provoquer un empoisonnement au
plomb
• Ainsi qu’une sensation d’étouffement.
• Ce matériau peut également
• Provoquer des irritations de la peau, des
yeux et des muqueuses
• buccales lorsqu’il reste à leur contact.
• Risques vis-à-vis de l’équipe soignante
• Il n’y a aucun risque vis-à-vis de la
biocompatibilité pour le
• praticien avec ce matériau
12. Polyéthers
• Risques pour les patients
• Les études de cytotoxicité ont révélé
• la possibilité d’apparition de réactions
• allergiques ou toxiques en présence de
polyéther .
• Elles ont conclu que la base seule
n’engendrait pas de réaction néfaste.
L’utilisation de l’activateur seul provoque
• des réactions d’hypersensibilité.
• L’utilisation du polyéther
• parfaitement spatulé n’engendre aucune
réaction néfaste.
• Si tel n’est pas le cas, on peut observer
des réactions de type stomatite.
• Ainsi, les auteurs insistent sur le fait que
les praticiens doivent prendre des
précautions de façon à obtenir un
matériau parfaitement malaxé afin
d’éviter la présence de résidus de
• catalyseur qui pourraient entrer en
contact avec la peau ou les
• muqueuses et induire des réactions
tissulaires.
Risques vis-à-vis de l’équipe soignante
Il n’y a aucun risque vis-à-vis de la
biocompatibilité pour le
praticien avec ce matériau.
13. Les Cires
• Risques pour les patients
• Les cires dentaires sont sans
odeur et sans goût.
• Elles ne présentent pas de
risque biologique.
• La seule précaution à prendre
concerne la température lors
de leur utilisation en bouche.
• En effet, il faut veiller à ne pas
provoquer des lésions
• irréversibles d’origine
thermique dans le
parenchyme
• pulpaire
• Risques vis-à-vis de l’équipe
soignante
• La colophane peut être à
l’origine d’une hyperréactivité
des voies aériennes et des
yeux induisant rhinites et
conjonctivites à répétition,
• simulant une réaction
allergique chronique
14. Biocompatibilité des matériaux
à destinée prothétique, Résines acryliques
• La résine acrylique ou
polyméthylméthacrylate (PMMA) est à
• l’heure actuelle le matériau de choix pour
la réalisation des prothèses amovibles.
• Risques pour les patients
• D’une manière générale, le PMMA est
biocompatible. Toutefois,nous pouvons
constater chez certains patients des
réactions toxiques et des réponses
allergiques liées à la présence de
• monomères de méthylméthacrylate chez
des individus déjà sensibilisés,
spécialement avec les prothèses n’ayant
pas subi une polymérisation suffisante.
• Risques vis-à-vis de l’équipe
soignante
• Le risque d’apparition d’effets
indésirables liés aux résines
• acryliques s’avère plus important
pour l’équipe soignante que
• pour les patients .
• Les prothésistes sont ceux qui sont le
plus exposés, notamment à
l’inhalation de particules de résine.
15. Céramiques
• Céramiques
• Les céramiques, quelle que soit leur
composition,
• sont des matériaux bio-inertes, ce qui leur
confère par voie de conséquence
• une parfaite tolérance biologique, pulpaire et
parodontale;
• Les tissus dentaires et la gencive marginale
ont une grande tolérance vis-à-vis de la
céramique.
• Toutefois, ceci se doit d’être nuancé ;
• cette tolérance est dépendante de :
• État de surface
• Les problèmes de biocompatibilité associés à
un défaut de l’état de surface du matériau ne
dépendent pas de la céramique
• elle-même, mais plutôt d’une mauvaise mise
en œuvre des techniques de polissage.
• La structure et la texture d’un
matériau (macroporosités,
microporosités) ont une incidence
directe sur l’accumulation de
• la plaque.
• L’état de surface intervient
directement dans l’importance des
• réactions toxiques ou allergiques
ainsi que dans les irritations
• mécaniques.
16. Céramiques
Respect des principes fondamentaux
de la prothèse fixée
• La céramique constitue à
l’heure actuelle le matériau
le plus performant au plan
esthétique;
• Les céramiques du fait de
leur relative fragilité
demandent une
• épaisseur plus importante ;
il faut donc veiller à
l’absence de
• Sur contours de façon à ne
pas compromettre la santé
parodontale.
17. Alliages
Alliages nobles
• Les alliages ayant la
proportion la plus élevée en
or présentent
• le meilleur comportement,
alors que les alliages ayant
le
• pourcentage le plus élevé
en argent donnent des
résultats plus défavorables
• En présence de cellules
gingivales et épithéliales,
l’or n’est pas cytotoxique,
avec des résultats similaires
à ceux de la céramique
• l’alliage d’or à 22 carats
• est le plus biocompatible,
l’alliage nickel-chrome
provoque des
• réponses défavorables. Les
alliages à faible pourcentage
d’or se situent entre les
deux .
18. Alliages non nobles
• Malgré les interrogations
concernant l’innocuité des
alliages
• nickel-chrome et en
particulier sur leur potentiel
allergisant, on
• peut admettre aujourd’hui
que les alliages contenant
plus de
• 20 % de chrome peuvent
être considérés comme
stables en
• milieu buccal, tout comme
les alliages cobalt-chrome.
• Certains alliages nickel-
chrome sont actuellement
commercialisés
• avec des certificats de
biocompatibilité