Pour les enseignants et les élèves, il n’a jamais été aussi simple et rapide de filmer - et de diffuser sur Internet - des extraits du déroulement des cours que ce soit avec un téléphone intelligent, un iPad ou une caméra vidéo (dont certaines se contrôlent à distance à l’aide de l’iPad). Malgré les risques de dérive éthique qu’on se doit de prendre à bras-le-corps, comment cette démocratisation de la vidéo en classe peut-elle se faire au service de l’apprentissage des élèves? La recherche documente entre autres l’activité réflexive que peut susciter l’analyse d’une captation vidéo de pratiques pédagogiques pour les enseignants en formation ou en début de carrière (Collin et Karsenti, 2013). Sur le terrain, le video self-modeling a fait ses preuves auprès d’élèves autistes (Hart et Whalon, 2012), mais aussi chez ceux ayant des troubles d’apprentissage ou de comportement (Riffel, 2014). Qu’en est-il lorsque l’usage de la vidéo s’inscrit dans le quotidien d’un enseignant (ou d’une classe) utilisant l’iPad? À partir de différents modèles existants, cette communication présente des propositions concrètes pour que la vidéo soit au service d’une gestion de classe qui se veut positive et ouverte.