Place de l'ergothérapie dans la maladie de Parkinson
1. Ergothérapie et maladie de
Parkinson
Dr Christian Geny
Centre Expert Parkinson MOntpellier. CHU Gui de chauliac
Hôpital de jour « Perte d’autonome- Chutes ». Médecine Interne et Gérontologique
M2H » Mouvement et santé: Rythme et synchronisation »
Reseau PARK-Sud EST
3. Missions ergothérapie
• L 'ergothérapeute est un professionnel de santé qui fonde sa pratique sur le lien entre l'activité
humaine et la santé
• L'objectif de l'ergothérapie est de maintenir, de restaurer et de permettre les activités humaines
de manière sécurisée, autonome et efficace.
• L'ergothérapie vous permet de résoudre les problèmes qui vous empêchent d'accomplir les
choses qui vous tiennent à cœur. Si une blessure, une maladie, une déficience ou un autre
problème limite vos capacités :
• d'effectuer vos soins personnels
• de vous déplacer, de communiquer, de vous divertir
• de travailler, d'étudier
• de réaliser toutes les tâches qui vous sont propres
4. Comment optimiser l’ergothérapie dans la maladie
de Parkinson?
• Chutes
• AVP
• Erreurs médicamenteusesSécurité
• Domicile inadapté
• Méconnaissance des Aides de marche
Autonomie
• Interface ordinateur/ smartphone
inadaptée
• Observance médicamenteuse
• Aide pour les loisrs
Efficacité
5. Objectifs
• Mieux connaitre la maladie
• D’une maladie Motrice à une maladie Neuropsychiatrique et Systémique: les
symptômes non moteurs
• Une symptomatologie et un handicap polymorphe
• Identifier les besoins en ergothérapie
• Une prise en charge multidimensionnelle
• Un parcours de soins
• Les nouvelles technologies
7. Une maladie qui a une place particulière au sein de la
neurologie
►Une maladie fréquente (200 000) et invalidante
►Maladie neurologique qui a toujours bénéficié des
dernières avancées des neurosciences et de la
thérapeutique
►Carrefour entre la neurologie et la psychiatrie
8. Conception classique: années 70-80 Conception actuelle: Années 2010
Une triade Clinique
Dysfonctionnement de la voie
nigrostriée
Un marqueur histologique: le
corps de lewy
Un neuromédiateur: la
dopamine
De nombreux signes non moteurs
Un dysfonctionnement de boucles
cérébrales pouvant être limité par
la neurostimulation
Plusieurs mécanismesde la
neurodégénerescence ont été
précisés
Plusieurs systèmes neurochimiques
impliqués
Atteinte extra-cérébrale,...
Braak H et a, 2006l
Révolution (s) conceptuelle(s)
9. Le diagnostic clinique repose sur la mise en évidence
d’une triade classique mais inconstante
Diagnostic clinique
Rigidité
Tremblement
de repos
Lenteur
(bradykinésie)
Amimie
Attitude en
flexion
Ecoulement
salivaire
Micrographie
Marche à petits
pas
Voix faible
Lenteur globale
Troubles
posturaux
fréquents
10. • Il n’y a pas de diminution de la force musculaire
• C’est une pathologie du mouvement automatique
• Les troubles psychologiques et cognitifs participent à l’handicap
• Il existe des conséquences importantes ostéomusculaires
11. Les symptômes: varient selon les patients
Forme classique
• Tremblement, rigidité, akinésie
• asymétrique
Signes en +
• Micrographie
• Fuite salivaire, troubles de la
parole
• Marche à petits pas, attitude en
flexion
• Freezing
• Inclinaison du tronc
Orthophonie
Kiné,
activités
physiques
Medicaments,
observance
13. structures cérébrales impliquées: Aire motrice supplémentaire
Système prémoteur
mésial
AMS, cortex
cingulaire ant
Associé au cortex
préfrontal
dorsolatéral
Rôle dans la
réalisation de
mouvements
autoguidés
Système prémoteur
latéral
Cortex moteur
primaire,
prémoteur latéral
Associé au cortex
pariétal et
cervelet
Rôle dans la
réalisation de
mouvements
facilités par un
guide externe
15. C.Geny
Symptômes moteurs et non moteurs :atteinte
d’autres structures que les ganglions de la base
1-2
3-4
5-6
16. ● Agitation nocturne : Troubles du
comportement
en sommeil paradoxal
● Attaques de sommeil : Rôle des
médicaments
anti-parkinsoniens?
● Insomnie : Syndrome des jambes sans
repos?
● Somnolence : Syndrome d’apnée du
sommeil?
Signes non moteurs : Troubles du sommeil
17. Les réseauxUn dysfonctionnement des réseaux des ganglions de la base
Akinésie
Dyskinésie
Apathie
Troubles du contrôle des pulsions
18. Les symptômes: varient selon l’évolution
• Phase d’adaptation au diagnostic et aux médicaments
• Phase de vie « presque normale »
• Phase de réponse variable aux traitements
• Phase de resistance aux traitements
20. Les symptômes: sont influencés ou non par
les traitements
améliorés
• Marche
• Tremblement
• Lenteur
• Ecriture
• raideur
Produits par les médicaments
• Hallucinations
• Somnolence
• Troubles du contrôle des
impulsions
Peu améliorés
• Fuite salivaire
• Parole
• Freezing
• Somnolence
• fatigue
23. Les symptômes: peuvent varier dans la
journée
Les dyskinésies
• mouvements anormaux pouvant survenir à des
horaires variables dans la journée contrastant avec
les périodes de faible activité motrice.
• Ils peuvent prendre des aspects variés et peuvent
être méconnus du patient
• Ex: mouvements désordonnés des bras, danse sur
place, mouvements de tête
Les fluctuations motrices
• Périodes dans la journée avec un
ralentissement du mouvement volontaire ou
automatique.
• ≠ fatigue avec somnolence, réapparition du
tremblement en condition de stress,
difficultés a initier le pas
• Ex: lenteur au démarrage le matin, coup de
barre de fin de l’apres midi
Limitation des
medicaments
Augmentation des
medicaments
26. 28
Prise en charge multidisciplinaire
Janis Miyasaki – What to do when everything else has failed ? – 1107 Plenary Session – 16 juin 2013
Soins
palliatifs
ambulatoires
Troubles de la
parole
Nutrition
Prévention
des chutes
Neurologue ,
MT ,MPR,
geriatre
Infirmier(e)
spécialisé(e)
EHPAD:
Parkinson
Education
thérapeutique
Kinésithérapie
Ergothérapeut
e, podologue
Activités
physiques
adaptées
Centres
d’accueil de
jour
27. Troubles moteurs
Troubles du sommeil
dysautonomie
Hallucinations
Troubles
cognitifs
L DOPA
Kinésithérapie
Aide à la marche
quotidienne
Lutte
contre la sarcopénie
•Rivastigmine
•Arret Anticholinergiques
•Réhabilitation
Rivastigmine
L DOPA
Clozapine
Avis
ophtalmologique
Soins généraux
Clonazepam
Minodrine
CPAP?
Un traitement complexe
28. ● Des signes moteurs classiques
liés à une déficience en dopamine
○ Tremblement, rigidité, lenteur
○ Troubles de la marche
● Des signes moteurs induits par le
traitement
○ Dyskinésies, contractures, dystonies
○ Troubles du comportement
● Des signes moteurs
peu sensibles au traitement
○ Troubles de la parole, posturaux,
freezing
● Des signes non moteurs
○ Angoisse, dépression
○ Démence, hallucinations
○ Troubles du sommeil, constipation
● Principes du traitement
○ Adapter les médicaments
aux symptômes
○ Surveiller les effets indésirables
○ Favoriser les activités motrices
et la communication
○ Traiter les comorbidités
Une prise en charge médicale complexe chez le sujet
agé
30. Le recours: Apokinon
• Agoniste dopaminergique injectable à
action rapide
• APOKINON ® à la seringue électrique en sous
cutané ou au stylo
• Sur 12h ou 24h
• Risque cutané ↘ après formation des infirmieres
(prestataire de services)
31. Le recours: la chirurgie
• Normaliser le dysfonctionnement de circuits impliquant les noyaux gris
centraux et le cortex secondaire au déficit dopaminergique
• Stimulation intra cérébrale profonde
• 2 cibles: Nyx sous-thalamique, GPI
34. Une nouvelle organisation des soins
• Plan National d’action Parkinson
• Plan maladie neurodégénératives
• Parcours de soins personnalisé
• Centre Expert Parkinson
• Activités Physiques Parkinson.
37. +74 ESA
Equipes type ESA
pour les autres
pathologies
aides
techniques,
nouvelles
techno,
interface
simple
Nomenclature nouveaux
dispositifs
Poltique de
l’autonomie dans
l’ère du numérique
Tester
interventions non
médicamenteuse
40. Bilan PARK senior en HDJ gériatrique
Evaluati
on
geronto
logique
standar
disée
Bilan
MDS
UPDR
Bilan
kiné
Bilan
ortho
Bilan
MPR
Bilan
ergo
Bilan
social
Bilan
neurops
ycho
41. La prise en charge du parkinson : un chantier
en devenir
• Organiser le parcours de soins
• Développement de la prise en charge expert
• Donner des vrais moyens à l’ETP
• Accompagner la perte d’autonomie
• Fin de vie dans la dignité
42. Quel futur pour les parkinsoniens?
Prévenir
Guérir
Soigner
Mieux vivre
• Diagnostic précoce
• Modifier l’environnement
• Neuroprotection?
• Greffes fœtales
• Cellules souches?
• Médicaments de la motricité
• Médicaments des symptômes non moteurs
• chirurgie
• Activités physiques
• Activités sociales
• Aides technologiques
43. 45
Conclusion : l’exercice physique dans la MP…
Autres traitements
Meg Morris – Training for Parkinson’s disease : What is possible ? – 4212 Parallel session – 19 juin 2013
Troubles du
mouvement
Progression de
la maladie
Cerveau
• Améliore ✓
• Prévient
• Ralentit ✓
• Retarde ?
• Répare ?
• Restaure ?
44. 46
Etude Park-Fit (van Nimwegen et al. BMJ 2013)
Randomisation (n = 586)
ParkFit
n=299
ParkSafe
n=287
Evaluation initiale
Effets du coaching sur le niveau
d’activité dans la maladie de Parkinson
Autres traitements
Meg Morris – Training for Parkinson’s disease : What is possible ? – 4212 Parallel session – 19 juin 2013
Colleen Canning – Outcomes of physiotherapy for Parkinson’s disease: New evidence from large randomized clinical trials
– 3213 Parallel session – 18 juin 2013
Le coaching semble améliorer le niveau d’activité de 9% par rapport au groupe
contrôle (diminution de 3%)
Mais résultat non-significatif au plan statistique
Effet positif observé sur la marche
19 sessions maximum de
rééducation
16 sessions de coaching
23 sessions maximum de
rééducation
23 sessions maximum de
rééducation
35 sessions maximum de
rééducation
35 sessions maximum de
rééducation
Année 1
Année 2