1. E uropean E uropéenne
F ellowship de F ormation
for P harmacists Pour les P harmaciens
Les Anticoagulants :
de l’héparine standard aux
nouveaux anticoagulants oraux
Diaporama E.F.P. destiné à
ses membres pour support
de formations /
interventions
Auteur pour l’E.F.P.: Dr. Laurence Réal, CH de Cambrai
06/19/12 1
2. Le risque thrombotique
• 63% des épisodes thromboemboliques (TE) sont
observés pendant l’hospitalisation = nosocomiale ++
+
• Asymptomatique le plus souvent
• Pic au 5ème ou 6ème jour si post intervention
chirurgicale : le début de la prophylaxie doit être
proche de l’intervention
• Chirurgie orthopédique sans traitement = 50 à 60 %
de risque d’évènements thromboemboliques
06/19/12 2
3. Il faut distinguer…
• Thromboses artérielles (athérosclérose)
– Infarctus du myocarde
– Accident ischémique cérébral
– Thrombose artérielle des membres
• Thromboses veineuses (TV)
– TV Profondes (TVP)
– TV Superficielles
– Embolie pulmonaire
– Autres localisation : veines rénales, cérébrales….
06/19/12 3
4. Des facteurs de risque
différents
• Thromboses artérielles • Thromboses veineuses
– Tabac – Âge
– HTA – Gpe sanguin non O
– Diabète – Intervention chirurgicale
– Anomalies lipidiques (ortho = 50%)
– Augmentation du – Immobilisation prolongée
fibrinogène (plâtre, alitement, long
= altération parois voyage en voiture, car,
artérielles avion)
(athérosclérose) – Contraception orale
– Grossesse
– Tt hormonal de la
ménopause
– Anomalie sanguine
06/19/12 4
10. Héparines Non
Fractionnées
• Pentasaccharide extraits de poumon de bœuf ou
d’intestin de porc
• Mélange de chaînes de différents PM
• Mécanisme d’action (FIIa, FXa)
• Inactivation digestive = voie parenterale
• Utilisables dans l’insuffisance rénale
06/19/12 10
11. Héparine sodique
(Choay®)
• IV
• Action immédiate, durée d’action = 3h, SAP
• Posologie dépend de l’indication (MTEV, SCA, curatif,
préventif…)
• Surveillance
– TCA : 2 à 3 fois le temps du témoin, 4 à 6h après le début de la
perf, après chaque changement de poso et ua minimum une fois
par 24h
– Héparinémie : 0.3 à 0.6 UI/ml
– Plaquettes : 2 fois par semaine
06/19/12 11
12. Héparine calcique
(calciparine®)
• Voie SC
• Biodisponibilité de 30 %
• Seringues pré remplies et ampoules: 2500 UI/ml
• Tt curatif (après éventuel bolus par voie IV) =
500UI/kg/j en 2 à 3 inj
• Tt préventif = 150UI/kg/j en 2 à 3 inj
06/19/12 12
13. Héparine calcique
(calciparine®)
• Curatif : surveillance biologique (4ème heure si
inj /8h, 6ème heure si inj /12h)
• Préventif : pas de surveillance biologique
sauf surveillance des plaquettes si + de 6
jours
06/19/12 13
14. Héparines Non
Fractionnées
• Antidote = sulfate de protamine, 1 mg en IVL
neutralise 100 UI d’héparine
• Effets indésirables :
– Risque hémorragique
– TIH
– Eruption cutanée
– Hyper K
– Augmentation des transa
– Ostéoporose si tt prolongé
– Risque hématome au point d’inj si thrombopénie < 50 000/µl
– Rares résistances cliniques ou biologiques
06/19/12 14
15. Héparines Non
Fractionnées
• Interactions médicamenteuses
– CI : IM, pct, inj intraarticulaire, inj intraartérielle
– AD : AINS, aspirine et salicylés, clopidogrel,
ticlopidine
– PE : AVK, corticoïdes
06/19/12 15
16. Héparines de Bas Poids
Moléculaire
• Origine porcine
• Mélange de chaînes courtes de différents PM
• Action anti Xa et un peu anti IIa
• Délai d’action rapide :
RCP : Débuter HBPM 2 à 4h avant l’intervention si
risque moyen, 12h avant l’intervention si risque
élevé.
Chest 2008 : chir ortho majeure : avant ou après
intervention
06/19/12 16
17. Héparines de Bas Poids
Moléculaire
• SC
• T1/2 longue : 1 à 2 inj par jour selon
molécule
• Élimination rénale stricte : CI si ClCr < 30 ml/
mn
• Poso diminuée si IR….
06/19/12 17
18. Posologies HBPM (MTEV)
HBPM Préventif Curatif
Lovenox® (enoxaparine) 0.2 à 0.4 ml 0.6 à 1ml
1 fois par jour 2 fois par jour
Fraxiparine® (nadroparine) De 2850 UI/j à 57 UI/kg/j 85 UI 2 fois par jour
Fragmine® (daltéparine) 2500 à 5000 UI/j 100 UI/kg 2 fois par jour
Innohep® (tinzaparine) 2500 à 5000 UI/j 175 UI/kg/j en 1 inj/j
Fraxodi® (nadroparine) 171 UI/kg/j en 1 inj
06/19/12 18
19. Posologies HBPM (MTEV)
• Différentes posologies selon le risque thrombotique
• Différentes indications selon l’HBPM (cf doc
AFSSAPS)
• Flou artistique dans l’embolie pulmonaire
• Surveillance =
– dosage antiXa (2ème jour, 4 à 6h après inj; 0.5 à 1 unité anti-
Xa/ml de plasma) si IR modérée, hémorragie inexpliquée,
poids extrêmes
– Surveillance plaquettaire bihebdomadaire
06/19/12 19
20. HBPM : effets secondaires
• Risque hémorragique
• TIH (risque diminué par rapport à HNF)
• Réaction allergique
• Hématome au point d’injection
• Réaction allergique au point d’injection
• Surdosage : antidote : Sulfate de protamine
1mg IVL neutralise 1 mg d’énoxaparine
06/19/12 20
22. TIH : Thrombopénie liée à
l’héparine
• Type 1 : bénigne, précoce, réversible sans arrêt
du traitement
• TIH = Type 2 : chute de 40% des plaquettes
et/ou thromboses artérielles et/ou veineuses
• Gravité +++ : décès, amputation
06/19/12 22
23. TIH : Diagnostic
points 2 1 0
Diminution supérieure à 50% Diminution de moins de 30%
Diminution de 30 à 50% de la
de la numération plaquettaire de la numération plaquettaire
Thrombopénie ou plaquettes entre 20 et 100
numération plaquettaire ou
plaquettes entre 10 et 19 G/l
ou plaquettes inférieures à 10
G/l G/l
Thrombopénie survenue dans Thrombopénie survenue dans
les 5 à 10 jours après le début les 5 premiers jours de
du traitement par héparine ou Thrombopénie survenue après traitement par héparine mais
Timing de survenue de au 1er jour s’il existe un le 10ème jour de traitement par sans sensibilisation préalable
la thrombopénie traitement antérieur par héparine par une héparinothérapie
héparine dans les 100 jours récente (c’est à dire dans les
précédents 100 jours précédents)
Thrombose récidivante ou en
Nouvelle thrombose aggravation
Thromboses ou autres Nécrose cutanée Réaction Lésions cutanées
Pas de complication
thrombotique
complications systémique après bolus IV érythémateuses
Thrombose suspectée
AuTre cause de la
thrombopénie Pas d’autre cause évidente Autre cause possible Autre cause effective
(médicaments…)
Probabilité :
Forte : score 6 à 8, Moyenne : score 4 à 5, Faible : score 0 à 3
06/19/12 23
24. TIH : Conduite à tenir
• Arrêt héparine
• Substitution par danaparoïde sodique à dose
curative (très faible risque de réaction croisée avec
l’héparine)
• Diagnostic de certitude : test d’agrégation
plaquettaire
• Si confirmé : plus jamais d’héparine !!! (attention aux
héparines de rinçage)
06/19/12 24
25. Danaparoïde Sodique :
Orgaran®
Posologie préventive
Orgaran® à dose préventive si antécédents de TIH (absence de thrombose)
Poids < 90kg 750U Toutes les 12h en SC
Poids > 90kg 1250 U Toutes les 12h en SC
Activité anti-Xa inutile sauf en cas d’ insuffisance rénale,
d’obésité ou de petit poids (<50 kg)
Remarque :
L’absence de thrombose doit être prouvée par tous les moyens possibles,
elle est assez rare.
Dans le doute, en cas de TIH aigüe, utiliser une dose curative.
06/19/12 25
26. Danaparoïde Sodique :
Orgaran®
Posologie préventive
Orgaran® à dose curative en cas de thrombose
-BOLUS Poids < 55 kg 1250 UI en IV
(Indispensable) Poids 55 –90 kg 2500 UI en IV
IV directe Poids > 90 kg 3750 UI en IV
-ENTRETIEN IV : (de préférence si risque élevé de thrombose
et surpoids)
400 U/heure pendant 4h
SC : (toutes les 12h au niveau de
puis 300U/heure pendant 4h puis 150 à
2 sites d’inj distincts)
200U/heure
<55kg : 1500 UI 2 inj/j
Pour IDE : SAP de 4h maximum (pas de
55-90kg : 2000 UI 2 inj/j
conservateurs)
>90kg : 1750 UI 3inj/j
Calcul volume : produit en croix : 1,28 ml pour la
première SAP, 0,96 ml pour la seconde, 0,48 à
0.64ml ensuite
-Phase d’entretien : 0.5 à 0.8UI/ml
Mesure anti-Xa au 2ème jour de
-Si anti Xa incorrect : faire varier dose de 50U/h
-SURVEILLANCE : traitement, 4h après l’injection.
et recontrôler
dosage anti-Xa 0.5 à 0.8 UI/ml
-Si le patient en TIH aigue est hémorragique :
0.3 à 0.4 si hémorragique
valeur cible antiXa = 0,3- 0,4 UI/ml
06/19/12 26
27. Danaparoïde Sodique :
Orgaran®
relais par AVK
• Dès que possible mais pas avant que la TIH soit maîtrisée (risque de
gangrène veineuse et de nécrose cutanée) et la numération plaquettaire
corrigée (> 150G/l).
• Débuter les AVK, progressivement sans dose de charge, en maintenant le
traitement de substitution. Utilisés isolément, les AVK majoreraient le
risque de thrombose et de nécrose cutanée.
• Maintien de l’association Orgaran® + AVK jusqu’à l’obtention d’un INR
satisfaisant : (2 à 3 le plus souvent) deux jours de suite, puis arrêt de
l’Orgaran®.
06/19/12 27
28. HIRUDINES : indications
• Angiox® : bevalirudine
– Intervention coronaire percutanée
• Revasc® : desirudine
– Prévention TVP en chir ortho
• Refludan® : lepirudine et Argatroban (ATU)
– Prévention et tt des thromboses pendant TIH (2ème intention si
pas d’orgaran)
06/19/12 28
29. HIRUDINES
• Inhibiteur direct de la thrombine (Anti IIa)
• Demie-vie courte
• Pas de risque de réaction croisée avec l’héparine
• Risque hémorragique ++++++++
• Pas d’antidote
• Maniement très difficile
• Relais par AVK sont très très délicats à réaliser
06/19/12 29
30. Refludan® posologie
0,05 mg/kg/heure en IV (pas de bolus car risque
POSOLOGIE
d’hémorragies)
Adapter les doses selon le TCA
SURVEILLANCE
(2 fois le témoin)
Attention : Risque hémorragique majoré en cas d’insufisance rénale, d’obésité ou
de petit poids car les posologies indiquées dans l’AMM sont souvent excessives
S’il existe un allongement du TCA préexistant, ne pas surveiller par le TCA : utiliser
le temps d’écarine.
Relais par les AVK
Relais du Refludan® par les AVK est délicat étant donné le risque hémorragique
de l’association Refludan® + AVK. Il est recommandé de diminuer
progressivement
les doses de Refludan® jusqu’à obtenir un TCA à 1,5 fois le temps du témoin.
Associer ensuite les AVK et arrêter le Refludan® dès que l’INR atteint 2, 5.
06/19/12 30
31. ANTIVITAMINES K (AVK)
(1)
• La vitamine K est nécessaire à la synthèse des
facteurs PPSB (II, VII, IX, X), protéine C et S
• Sintrom® Minisintrom® acénocoumarol
• Previscan® fluindione
• Coumadine® warfarine
06/19/12 31
32. ANTIVITAMINES K (AVK)
(2)
• Relais par AVK : débute entre le 1er et le 3ème jour du tt
anticoagulant car délai avant l’apparition de l’activité
• Arrêt de l’autre tt anticoagulant quand 2 INR espacés de 24h
sont supérieurs au minimum de la cible
• Posologie très variable
• Pas de dose de charge
• Le soir pour raison pratique
• Per Os : le point fort
06/19/12 32
33. ANTIVITAMINES K (AVK)
(3)
• Marge thérapeutique étroite
• Antidote = PPSB Kaskadil® (+ vit K)
• Surveillance biologie par INR (1er après 2ème
prise)
• Cible différente selon indication
06/19/12 33
34. ANTIVITAMINES K (AVK) :
Interactions
Médicamenteuses
• Règle d’or = si + ou – un médicament : contrôle de
l’INR
• Très très nombreuses IM
• Potentialisation : aspirine et AINS, azolés,
sulfamides
• Inhibition : antiépileptiques, cholestyramine, laxatifs
• CI : aspirine + AINS forte dose, miconazole,
millepertuis, IM, pct, intraartérielle et artic
06/19/12 34
35. ANTIVITAMINES K (AVK) :
Interactions avec
l’alimentation
• Attention aux aliments riche en Vit K : choux,
brocolis, avocats
• Pas de terrorisme alimentaire : alimentation
équilibrée
06/19/12 35
36. ANTIVITAMINES K
(AVK) :Éducation
Thérapeutique
• Définition
• Carnet de surveillance
• Observance
• Reconnaissance des signes d’alarmes
• Respect des IM
• Diététique
• Grossesse
06/19/12 36
37. ANTIVITAMINES K (AVK) :
effets secondaires
• Risque hémorragique +++ :
– 1ère cause d’hospitalisation pour accidents
iatrogènes
– Hémorragie SNC : complications les plus graves
• 30% de DC
• 18% de séquelles neuro
• INR > zone thérapeutique dans 62% des cas
06/19/12 37
38. Recommandations de l’HAS
• Avril 2008
• Prise en charge
– Surdosage en AVK
– Situation à risque hémorragique
– Accident hémorragique
• Chez patients traités par AVK
• En ville et en milieu hospitalier
06/19/12 38
39. Surdosage AVK
asymptomatique
• Prise en charge ambulatoire (selon contexte social et
médical)
• Selon INR cible et INR mesuré
→ Saut de prise ou arrêt AVK +/- administration de vit K à
dose +/- importante
• Recherche de la cause du surdosage
06/19/12 39
40. Hémorragies spontanées ou
traumatiques
• Évaluation de la gravité de l’hémorragie (selon critères
définis)
• Mesure de l’INR en urgence + Recherche de la cause +
Hospitalisation si grave ou non contrôlée + selon
contexte médico-social
• Sans attendre résultats de l’INR : arrêt AVK + vit K +
PPSB (1ml/kg) + TT hémorragie (correction
hypovolémie +/- transfusion de culots….)
• Objectif = INR < 1.5
06/19/12 40
41. Chirurgie ou actes invasifs
• Pas d’arrêt des AVK s’il s’agit d’acte avec saignements
peu fréquents, faible intensité, aisément contrôlés
• Sinon, arrêt AVK + relais héparine si programmé
• Arrêt AVK + antagonisation si urgent
• Objectif INR < 1.5
06/19/12 41
42. FONDAPARINUX : Arixtra®
• Pentasaccharide : plus petite séquence permettant
liaison à AT
• Inhibiteur séléctif du Facteur Xa
• Efficacité et tolérance = HBPM mais n’induirait pas
de TIH donc pas de surveillance plaquettaire
• Mais non indiqué dans la TIH ! (Orgaran®)
• Surveillance possible : dosage anti Xa en précisant
au labo que c’est pour de l’arixtra
06/19/12 42
43. FONDAPARINUX : Arixtra®
• Posologie :
– 2.5 mg en préventif
– 5 à 10 mg en curatif en fct du poids
• 1 inj/j
• SC
• Seringues préremplies
• Chir : 1ère inj 6 à 8h après l’intervention ou le lendemain
(chest 2008)
06/19/12 43
44. FONDAPARINUX : Arixtra®
• Mise en garde de l’AFSSAPS : utilisation chez p.
âgées avec IR
• Dosage 1.5 mg ????
• CI si IR sévère (<30ml/mn)
06/19/12 44
45. Traitement curatif de la
MTEV chez les patients
atteints de cancer - 2008
• 10 premiers jours : tte molécule est utilisable
• Puis HBPM (3 mois mini, 6 mois optimal)
– Daltéparine 200UI/kg 1 fois/j pdt 1mois puis 150UI/kg 1 fois/
j
– Tinzaparine 175UI/kg 1 fois par jour
– Enoxaparine 150 UI/kg 1 fois par jour
• IR : HNF puis relais par AVK
06/19/12 45
46. Traitement curatif de la
MTEV chez les patients
atteints de cancer - 2008
• Arrêt possible après 6 mois si 1er ETEV (événement
intercurrant), si pas de maladie cancéreuse en
progression, ou en cours de tt complémentaire
(chimio ou hormonothérapie)
• Si cancer présent ou traité, au-delà de 6 mois, tt doit
être poursuivi : choix entre HBPM et AVK dépend
bénéfice/risque et acceptabilité
06/19/12 46
48. Efficacité de la
100
prophylaxie
pharmacologique
fréquence de TVP asymptomatiques
80
en chirurgie orthopédique
60 Warfarine
40
47% HNF
HBPM
20 43%
Fondaparinux
27.8%
Mieux?
12.5%
06/19/12 48
49. Xarelto® rivaroxaban
• Inh sélectif facteur Xa (forme liée et libre)
• Etudes RECORD
• Per os
• 1cp 10 mg /j
• 1ère prise 6 à 10h après intervention chir
06/19/12 49
50. Xarelto® rivaroxaban
• F = 80 à 100%,
• Tmax = 2 à 4h (efficacité rapide : pas de relai, CAT si
vomissement)
• T1/2 = 7 à 11h (Qté 0 au bout de 16h)
• Forte liaison protéine plasmatique, pas dialysable à priori
• Cinétique linéaire, Relation effet/dose
• Marge thérapeutique confortable
06/19/12 50
51. Xarelto® rivaroxaban
• CI :
– Hémorragies actives
– Femmes enceintes et allaitantes
– Maladie hépatiques avec coagulopathie et risque de
saignement
• Surdosage : essayer FVII activé comme pour
fondaparinux
• Déconseillée : IR <15 ml/mn ; <18 ans
• PE : cirrhose (child pugh B) ; IR <30 ml/mn
06/19/12 51
52. Xarelto® rivaroxaban
• IM avec inibiteurs du cyt 3 A4 (azolés, IP)
• PE avec AINS, antiagrégants plaquettaires
• Pas d’adaptation de dose pour population fragiles
– pers âgées
– poids extrêmes
– IR légère à modérée
– IH légère à modérée
06/19/12 52
53. Xarelto® rivaroxaban
• Pas de surveillance biologique en routine
– reco à venir en 2010
– TP sans doute ?
• Pas d’interaction avec alimentation
• Indication = prévention des ETEV après PTH et PTG
programmées,
– étude de supériorité vs enoxaparine (métaanalyse, critère ppal =
TVP sympto et DC)
– sans augmentation significative du risque hémorragique
06/19/12 53
54. Xarelto® rivaroxaban
• Effets secondaires :
– Risque hémorragique
– Nausées
– Élévation transa
– anémie
• Prix : 0.95 euros/j (6.3 à 7.2 euros en ville)
– pas de surveillance plaquettaire
– pas d ’IDE à domicile
06/19/12 54
55. Xarelto® rivaroxaban
• Etudes ++ en cours
– prévention MTEV
– Tt MTEV
– prevention AVC chez patient avec fibrillation atriale
– prévention secondaire SCA
• A venir : apixaban (élimination + biliaire que
rivaroxaban)
• Pb de l ’observance
• Pb du cathéter péridural
06/19/12 55
56. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• Prodrogue double (forme active = dabigatran)
• Inhibiteur direct du F II a (compétitive et réversible)
• Libre et liée au fibrinogène
• Per os
• 75 ou 110 mg
• 1 seule prise de 2 cpés par jour (dans indications actuelles).
• Prix par jour = 0.95/j (5.4 à 6.2 euros en ville)
– pas de surveillance plaquettaire
– pas d ’IDE à domicile
06/19/12 56
57. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• 110mg (ou 75 mg) à J1, 1 à 4h après intervention
chirurgicale, 220mg d ’emblée si 24h après
intervention
• Tmax : 0.5 à 2h ;
• T1/2 : 7 à 17h ;
• F = 6.5 à 7.5%
• Action rapide et prédictible, cinétique linéaire
• Élimination rénale (80%)
• Pas d’IM avec cyt P 450
06/19/12 57
58. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• Pas de toxicité hépatique connue à ce jour
(ximélagatran)
• Pas de surveillance biologique (en cas de surdosage, ou
chir urgente : pas de dosage de la qté de médicament dans le sang,
pas d ’évaluation de la compétence de coag)
• CI :
– quinidine,
– IR sévère,
– IH sévère
06/19/12 58
59. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• Adaptation poso = point fort !!!
– diminution de poso à 150 mg chez
• IR modérée (20 à 50 ml/mn)
• + de 75 ans
reco dans l ’AMM européenne : 1ère fois
• certaines asso médicamenteuses (amiodarone)
• en fct motilité gastrique notamment en post opératoire
immédiat
• poids faibles
06/19/12 59
60. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• Profil efficacité/tolérance très intéressant
– patient à risque :150mg = efficacité = énoxaparine avec
profil de saignement + favorable
– sinon : 220 mg = efficacité > enoxaparine avec profil de
saignement = enoxaparine
– en global : non infériorité sur ETE majeurs, tolérance
équivalente
06/19/12 60
61. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• Etudes ++ en cours (plus avancées que rivaroxaban)
– prévention MTEV
– tt MTEV
– prévention AVC et embolies systémiques chez patient avec
fibrillation atriale (110 mg *2 : efficacité = AVK; 150 mg *2 :
efficacité > AVK)
– prévention secondaire SCA
06/19/12 61
62. Pradaxa® dabigatran
etaxilate
• 2 schémas pour une même indication
– intérêt théorique mais
– attention aux confusions
06/19/12 62
63. Conclusion
Antithrombotiques
• Nouveaux anticoagulants se rapprochent de
l’anticoagulant idéal
• Manque de recul
• Place dans la stratégie théra ?
• Manque antidote
• Doute sur l’asso aux antiagrégants
• Chemin des antithrombotiques
• Perspectives : du « sur mesure » !!!!
• Rappel : importance de l’observance
06/19/12 63
64. Diaporamas E.F.P.
• L’E.F.P. élabore et met à disposition de ses membres premium des
diaporamas destinés à servir de support pour la réalisation de
présentations ou de sessions de formation.
• Le contenu de ces diaporamas reste la propriété intellectuelle de
l’auteur et de l’E.F.P.
• Ces diaporamas sont réalisés en toute indépendance et reflètent la
perception de l’auteur et l’état des connaissances à la date de
réalisation du diaporama.
• Toute diffusion en dehors du cercle des membres premium de
l’E.F.P. doit être soumis à l’approbation du bureau de l’E.F.P.
06/19/12 64
Notes de l'éditeur
TVP : on parlait auparavant de phlébite TVS : paraphlébite (veines variqueuses en général) TVP = caillot de fibrine dans les veines collectrices profondes d ’un membre Risque de la TVP = embolie pulmonaire = migration du caillot au niveau de l ’artère pulmonaire MTEV
Curatif : 80 UI/kg en bolus puis 18 UI/kg/h SAP ou 5000 UI bolus puis 1300 UI/h SAP Indications persistantes = CI et limites des tt par HBPM ou fondaparinux (notamment l ’IR) Liaison à l ’antithrombine III inhibiteur de la coagulation, touche essentiellement les Fxa et Iia mais pas seulement…. C ’est en fait une inhibition du retrocontrôle positif de la boucle de coagulation = blocage de l ’amplification de la cascade de coag
3 inj espacées de 8h surtt si poso > 1.2 ml sinon 2 inj espacées de 12.
Risque hémorragique augmenté si non respect des CI, surdosage, mauvaise observance, thrombopénie importante résistance clinique = thrombose apparaît ou s ’étend malgré le tt résistance bio = TCA peu ou pas augmenté malgré l ’augmentation de la dose d ’héparine
Origine porcine : responsable des ruptures de stock à répétition
Normalement, pas d ’utilisation si IR (CI en curatif, déconseillée en préventif : risque hémorragie) Mais en pratique, les médecins considèrent qu ’il faut une poso diminuée si IR. Aucune donnée d ’efficacité à ces faibles doses, pas de consensus à ce jour sur la dose adéquate. Dérives +++, les médecins prescrivent au feeling…. ! 0.6 ml fois un si le patient est en surpoids 0.4 ml fois 2 en curatif si petit poids ou IR…. On voit de tout ! Alors OK si cette poso est calée par des dosages antiXa mais ce n ’est pas le cas en général
HBPM +/- indiquées en dialyse, embolie, SCA Anti Xa : généralement pas de dosage en routine car poso OK si patient standard.
Ne pas purger la bulle dans la seringue de lovenox : elle évite le contact du produit sur la peau du patient et cette réaction au point d ’inj.
Bcp de décès et bcp d ’amputation, pronostic très sombre
Basé sur le score de probabilité = score des 4 T ou score de Warkentin
Importance du diagnostic de certitude afin de ne pas priver un patient d ’un médicament aussi important que l ’’héparine pour le reste de sa vie à cause d ’un simple doute !
Pas avant que la TIH soit maîtrisée et que les plaquettes soient remontées !!!!!!
Hémorragie ++++ car liaison au facteur I I a est quasi irréversible
Délai car action de la vitamine K au niveau de la synthèse des facteurs alors les AVK n ’ont aucune action sur les facteurs déjà synthétisés ! Souvent cohabitation avk + héparine = 3 à 5 jours
International normalised ratio En général N = 2 à 3 augmentation posologie si inférieur à l ’objectif (< 2) diminution posologie si supérieur à l ’objectif (> 3) Objectif cible est supérieur à cet exemple de marge si le patient est porteur de valves.
Règle d ’or valable également si le tt est intercurrent
Éducation thérapeutique : pari sur l ’intelligence du patient carnet : planification du suivi, report des résultats d ’INR + carte à toujours avoir sur soi en cas d ’accident + lettre au médecin traitant signes d ’alarme : epistaxis, gingivorragie, ecchymose (celles au moment de la prise de sang ne compte pas), hématurie (attention si a mangé betterave rouge) grossesse : peut entraîner risques, prévenir le médecin au plus tôt voire avant l ’arrêt de la contraception
Ne permet pas de liaison au facteur 4 plaquettaire : n ’induirait pas de TIH (pas à ce jour)
Mise en garde : hemorragies signalées mais il s ’agit essentiellement d ’utilisation hors AMM (personnes âgées sans avoir vérifié la capacité rénale) D ’où le rappel à l ’ordre de l ’AFSSAPS. Si l ’utilisation avait été faite dans les conditions prévues par l ’AMM, moins de saignements et les médecins auraient moins eu l ’à priori négatif qu ’ils ont maintenant. Pb de com du labo qui s ’est montré trop rassurant sur la marge thérap de sa molécule ? On attend tjrs le dosage à 1.5mg prévu pour les patients plus fragiles et qui aurait peut être permis d ’éviter ces accidents. Promis depuis l ’AMM de l ’arixtra
Petite parenthèse cancéro En cancéro, les patients réagissent différemment aux antithrombotiques + contexte thrombotique +++
Gain d ’efficacité à chaque nouvel anticoagulant. Pourra-t-on gagner encore avec ces nouveautés ?
Semble être comme arixtra en per os cependant arixtra ne se fixe qu ’à la forme libre. Ici, forme liée et libre. Un seul dosage 1 ère prise 6 à 10h après intervention
T max : efficacité rapide, aucun relai nécessaire (attention aux médecins qui veulent mettre HBPM puis xarelto comme avec un AVK !) T max à 4h : si vomissement dans les 4 h après la prise, reprendre 1 cpé. Si vomissement + de 4 h après la prise : ne pas reprendre de cpé.
Pas d’antidote. Novoseven à essayer sans garantie de résultat. Attention : pour avoir novoseven efficace, il faut essayer autant que possible de rétablir toutes les étapes de la coag. Alors il faut : Numération plaquette normale (au minimum 50 à 60000) PH normal Taux de calcium normal Taux plasmatique de fibrinogène (mini 0,8 g/l – optimal 2 à 4 g/l) Température normale du patient (si possible (pas de choc cardio), car l’automate qui mesure le TP est à 37, si le patient est à 32, on ne connaît pas vraiment son TP, fausse l’exploration) Au bout de 5 à 7 h, l’effet du novoseven s’arrête car tt le facteur a été consommé, il faut refaire une injection.
Population fragile : Mais peu de données, à évaluer avec + de recul, avec des patients réels (+ généralement + comorbides que les patients des études)
Il n’y a pas actuellement de test biologique de routine qui soit applicable à l’ensemble de la population, des recos devraient sortir en 2010. Il s’agirait sans doute d’utiliser le TP. Le temps de quick est influencé par le rivaroxaban de façon dose-dépendante et liée à la concentration plasmatique de rivaroxaban. TCA non recommandé Anti Xa influencé par rivaroxaban mais aucune norme d’étalonnage n’est dispo à ce jour Normalement, pas besoin de dosage car relation effet dose, cinétique linéaire, marge thérapeutique confortable…. Mais les prescripteurs ont l’habitude d’avoir ce genre d’info en coag alors qu’ils ne le demanderaient pas pour une nouveauté dans une autre classe thérapeutique.
Nausées : peuvent également être dues à l’anesthésie, il est difficile de faire la part des choses. Les patients les ressentent fréquemment mais elles disparaissent au fur et à mesure du traitement. Ces nausées sont peu signalées par les délégués hospitaliers.
Pb de l’observance : avant : lovenox = IDE à domicile Avec tt per os, il faut absolument sensibiliser le patient ou son entourage aux risques de thrombose (notamment les indications ortho actuelles) Le labo a créé un petit livret avec doc explicative + carnet de suivi des prises qui est très bien fait. Mise en place de cs d’observance +++, ce sont des consultations assez rapides. Le retrait du KT de péri, s’il y en a 1, doit être fait 18h après la prise du dernier cpé de rivaro et le cp suivant ne doit être pris que 6h plus tard. Attention si hémorragie péri = risque paralysie temporaire ou définitive.
Prodrogue : subit 2 hydrolyses et devient dabigatran Inh du facteur II : comme hirudines mais alors que pour ces dernières l’inh est quasi irréversibles (cause du risque hémorragique +++ et du manque de maniabilité) pour le dabigatran, l’inh est compétitive et réversible. 2 cp mais en 1 seule prise par jour dans les indications de PTG et PTH. Dans les futures indications, le plan de prise sera plutôt 1-0-1 notamment dans les indications cardiaques. Prix journalier hospitalier = rivaroxaban Prix journalier ville : Un peu moins cher que rivaroxaban Justification du coût +++ en ville = comme pour le rivaroxaban : pas d’IDE, pas de surveillance plaquettaire, pas d’INR
2 schéma poso à l’instauration : peut être pratique s’il y a eu pose de KT péri et que celui-ci saigne un peu, si oubli de la 1 ère prise etc… T max : pas de relai car très très rapide.
Tox hépatique : produit attendu au tournant car son ancêtre l’exanta ximélagatran a été retiré précipitamment du marché après des DC par toxicité hépatique alors qu’il était annoncé comme le produit miracle que tt le monde attendait…. Alors que le xarelto semble pouvoir être suivi par le TP (même si le travail n’est pas fini, manque gamme notamment…) dans le cas du pradaxa, on a aucune info actuellement sur le paramètre qui pourra permettre l’exploration de la coag… A suivre
Études solides chez + de 70 ans et IR modérée : très bon point, très remarquées. Attention à la cordarone
À la carte en fct de la fragilité du patient.
Intérêt théorique car à la carte mais gare aux confusions surtout si dans les nouvelles indications les modalités de prises sont différentes et également adaptables selon le patient. Au bout d’un moment, cela risque de devenir assez brouillon….
Anticoag idéal : 1/j; per os; marge théra confortable, cinétique linéaire, pas de surveillance etc… Mais manque de recul et les médecins sont méfiants : mauvaises expériences avec exanta, déclaration de l’afssaps sur le fondaparinux … De plus, il y a toujours dans ces indications chir une certaine dualité chir / anesthésiste : le chirurgien est surtout préoccupé par les hémorragies qui rendent l’opération (reprise) risquée et difficile, l’anesthésiste est plus sensible au risque de thrombose. Les pb de coagulation peuvent être sujet à dispute. Très anesthésiste et chirurgien dépendant : à cambrai référencement à la demande du chir ortho très progressiste contre avis des anesthésistes très conservateurs…. Il faut savoir que la thrombose tue +++ que les hémorragies : pour les hémorragies, on peut toujours remplir le patient et relancer la coag. La thrombose pardonne moins… Stratégie thérapeutique : Il faudrait des études comparatives pradaxa/xarelto notamment chez les sujets fragiles (IR, IH, femme enceinte, allaitante, âge et poids extrême) mais à priori nous ne sommes pas prêts de les avoir… hâte d’avoir des recos de sociétés savantes car on aimerait avoir une cartographie « quel anticoagulant pour quel patient » Manque antidote + manque d’examen validé permettant d’explorer la coag et utilisable en routine (ne pas devoir envoyer le tube à paris…) Notamment pour la réa et les urgences, en cas d’AVP ou autre… Sinon, hormis ces cas extrêmes, antidote et test ne semblent pas nécessaires. Malheureusement les médecins sont peu habitués à ne pas avoir de surveillance. Pour les anciens antithrombotiques, ils ont toujours eu une surveillance à faire. Même si elle est contraignante, cela leur donne une impression de maîtrise qu’ils n’ont pas ici. Ce travail à l’ « aveugle » ne les rassure pas, ils se méfient +++ Pas d’info sur l’association aux antiagrégants plaquettaires : elles arrivent, études en cours (indispensables pour les indications cardio) Les études sont en cours et les molécules suivent le chemin des antithrombotiques : on commence par la chir ortho puis MTEV (préventif puis curatif) puis indications cardio. Perspectives : du sur mesure !!!! On peut imaginer que le patient + de 70 ans ou IR modérée reçoive plutôt du dabigatran, que le patient moins fragile reçoive soit le rivaroxaban si son élimination la plus favorable est plutôt urinaire ou son petit frère, l’apixaban (à venir) si son élimination la plus favorable est plutôt biliaire… On adapterait ainsi l’antithrombotique en fonction des faiblesses du patient afin d’être sûr d’avoir une balance bénéfice/risque optimale . Ces antithrombotiques s’ils font leurs preuves dans les indications cardio pourraient ainsi entraîner la quasi disparition des AVK encore trop souvent responsables d’hospitalisation en urgence ou de décès. A suivre !