Si le mécanisme de la rumeur n’est pas nouveau – Don Basilio l’a parfaitement décrit dans le Barbier de Séville – ses effets se sont démultipliés à la faveur des réseaux sociaux et de l’information permanente. Dans un contexte de défiance envers la parole publique ou scientifique, toutes les informations se valent sans autre sceau que leur viralité. La propagation des théories complotistes, par exemple, illustre la manière dont se construit l’information aujourd’hui. Mieux en comprendre les ressorts, c’est permettre au communicant, lui-même producteur d’information, de mieux rendre audible le discours institutionnel. Qu’est-ce qui fonctionne ? Des relations presse soutenues, une stratégie offensive sur le web social, des petites phrases ou des images chocs ? La parole publique doit-elle adopter des codes nouveaux ? Et comment contrer une désinformation alors qu’en la réfutant on tend à la conforter ? La mécanique médiatique a changé, en local comme à l’échelle de la planète. On n’appelle pas Twitter comme on appelait un journaliste. Le communicant à pourtant toute sa place dans la fabrique de l’information. Oui, mais laquelle ?