Présentation réalisée par Véronique DORVAL et Éric KAVANAGH dans le cadre du colloque "La communication au coeur de la e-santé. Opportunités et enjeux pour les patients, les professionnels de la santé et les organisations" qui s'est déroulé le 3 octobre 2013 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Similaire à Les littératies à l'ère de la e-santé: principes directeurs pour des communications adaptées aux usagers - Véronique DORVAL, Éric KAVANAGH (20)
2. Objectifs de la présentation
o Connaître les différentes littératies impliquées dans
l'avènement de la e-santé;
o Apprivoiser les principes directeurs de l'adaptation de
contenu;
o Comprendre le rôle des principes directeurs dans le
choix de solutions potentielles.
4. Littératie
*L+’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie
courante, à la maison, au travail et dans la collectivité dans le but
d’atteindre ses buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses
capacités. (Legendre, 2005)
Capacité d’une personne à capter l’information
(orale, écrite, graphique, etc.), à la traiter et à agir selon son bagage
de connaissances et les facteurs qui conditionnent cette capacité
dans un domaine particulier. À titre d’exemple, si le domaine
concerne les finances, cette littératie sera qualifiée de littératie
financière. (Clerc, 2009)
5. Littératie en santé
[A]ptitudes cognitives et sociales qui
déterminent la motivation et la capacité des
individus à obtenir, comprendre et utiliser des
informations d’une façon qui favorise et
maintienne une bonne santé. (Nutbeam, 1998)
6. Acquis nécessaires à la prise en
charge de sa santé en contexte « e »
Compétences fondamentales
Savoir lire, écrire, compter et s’exprimer dans une langue X, etc.
Connaissances générales et scientifiques
Culture générale, connaissance des concepts scientifiques fondamentaux, une certaine
compréhension de la technologie et de sa complexité, etc.
Compétences informatiques
Capacité à se servir d’Internet, outils informatiques, fréquence d’utilisation des TIC, etc.
Compétences citoyennes
Familiarité avec les médias, connaissance des structures
gouvernementales, sociales, institutionnelles et administratives, compréhension du
fonctionnement des rapports de pouvoir, etc.
Compétences socioculturelles
Capacité de reconnaître et de comprendre les croyances collectives, les identités
sociales, familiarité avec les codes sociaux pour interpréter l’information et agir en
conséquence, etc.
7. Les humains
L’humain est plus que la somme de ses compétences…
L’humain est une entité biopsychologique (son être) dont l'agir, le
comportement et les activités générales sont intrinsèquement liés à
l'échiquier social au sein duquel il fait sa vie.
Comprendre un humain donné, c'est le comprendre dans c/ses
deux grandes dimensions.
8. Littératie comme pratique sociale
A theory of literacy as social practice *…+ emphasises the social
relationships and institutions within which literacy is embedded.
*…+ In the simplest sense literacy practices are what people do
with literacy. (Hamilton, 2000 in Barton, Hamilton, Ivanic, p. 16)
*…+ literacy is not a skill, but a set of practices, culturally shaped
and embedded in social action. (Barton et al. 1994)
10. Qu’est-ce que l’adaptation de
contenus?
L’adaptation de contenus consiste à créer un espace de
médiation où le communicateur prend en compte le
bagage* de son destinataire.
Cet espace sert à négocier le sens du message pour
augmenter son efficacité communicationnelle.
_____________
*bagage du lecteur : ses connaissances, sa représentation du monde, ses croyances, ses valeurs, ses
attitudes, ses comportements, ses compétences cognitives, linguistiques et relationnelles
11. Raisons d’adapter
•
•
•
•
•
Pour améliorer la santé des populations
Pour valoriser les usagers
Pour respecter leur droit de comprendre
Pour conserver leur confiance
Pour les soutenir dans le maintien ou
l’adoption de bonnes habitudes, dans l’autosoin, etc.
12. Raisons d’adapter
• Pour dorer l’image de l’organisation
• Pour rentabiliser l’argent investi (R.O.I.)
• Pour diminuer les coûts de santé
« Malgré le peu de données sur le fardeau financier et les coûts
des faibles niveaux de littératie en santé au Canada, il semble que
les politiques qui visent à rehausser les niveaux moyens de
littératie en santé entraînent des améliorations dans la santé des
populations et des diminutions connexes des coûts de santé. »
(ACSP, 2008)
Source : ROOTMAN, Irving et Deborah GORDON-EL-BIHBETY (2008) Vision d’une culture de la santé
au Canada, CPHA-ACSP
En ligne : http://www.cpha.ca/uploads/portals/h-l/execsum_f.pdf
13. Efficacité communicationnelle
« La communication est efficace lorsqu’elle
produit l’effet escompté chez le récepteur. »
(Clerc, I. Kavanagh, E., 2006)
14. Littératie et communication
humaine
• Accessibilité : dans tous les sens du terme
• Mouvance : dynamique
• Niveau de littératie perçu : perception de chacun de son propre
niveau
• État émotionnel : effet sur la capacité communicationnelle
• Motivation : carburant de l’activité humaine
• Relayeurs d’information : espaces public et privé, réseaux social et
d’information
• Historique du dialogue : toute action de communication doit être
située
16. Niveaux concernés par les
principaux indicateurs
Chacun des indicateurs peut concerner les niveaux :
o
o
o
o
o
o
o
o
linguistique
visuel/graphique
ergonomique
informationnel
structurel
logique
rhétorico-argumentatif
etc.
17. Quelques cas
Pour illustrer les principes et montrer comment les indicateurs
servent à déterminer le potentiel d’un document.
·
·
·
·
·
·
·
·
·
efficacité
pragmatique
satisfaction
confiance
cohérence
intelligibilité
lisibilité
utilisabilité
accessibilité
18. Version originale
Extrait d’une brochure sur la vaccination contre les VPH
Après la description des VPH, on aborde la vaccination ainsi :
En quoi le vaccin contre les VPH consiste-t-il?
Le vaccin utilisé dans le cadre du programme de
vaccination au Québec protège contre les verrues
génitales causées par les types 6 et 11 et les lésions du
col de l’utérus causées par les types 16 et 18. Ces types
de virus sont la cause de 90 % des verrues et de 70 %
des lésions du col de l’utérus. Le rôle du vaccin est de
produire des défenses (anticorps) contre ces quatre
types de VPH. Il ne peut pas entraîner l’infection aux
VPH.
19. Version remaniée
Contre quoi le vaccin protège-t-il?
Le vaccin utilisé dans le cadre du programme de
vaccination au Québec protège contre quatre types de
VPH qui sont associés à deux maladies :
Types de VPH
Maladies associées
16 et 18
70% des cancers du col de l’utérus
6 et 11
90% des verrues génitales
Le vaccin ne donne pas les VPH ni l’infection par les VPH.
Son rôle est de préparer des défenses (anticorps) contre
ces quatre types de VPH.
20. Version originale
Pour mesurer sa glycémie, le sujet prélève une
goutte de sang sur le bout de son doigt grâce à
un autopiqueur et la soumet à l'analyse d'un
lecteur de glycémie.
21. Version remaniée
Pour mesurer votre glycémie, vous devez suivre les
étapes suivantes :
1. Piquez le bout de votre doigt avec un autopiqueur
pour faire sortir une goutte de sang.
2. Lorsque la goutte de sang est sortie, déposez-la sur
une languette de papier fournie dans la trousse.
3. Glissez la languette imbibée de sang dans le lecteur
de glycémie pour la faire analyser.
22. Version originale
À moins d’avoir déjà fait la varicelle, vous
risquez de contracter la maladie et de la
propager autour de vous.
23. Version remaniée
À moins d’avoir déjà fait la varicelle, vous
risquez de contracter la maladie et de la
propager autour de vous.
Si vous n’avez jamais eu la varicelle, vous
risquez de l’attraper et de la transmettre à
d’autres personnes.
24. Version originale
Une bonne succion produit un bref son de déglutition
qui s’allonge graduellement et devient plus grave
lorsque le lait se libère.
25. Version remaniée
Une fois la prise du mamelon réussie, le bébé
commencera à téter. S’il tète bien, s’il a une bonne
succion, vous entendrez votre bébé avaler par
petits coups au début et plus longuement au fur et
à mesure que le lait sortira du sein.
26. Technologie et communication :
Et le « e » dans « e-santé »…
Préconiser une adaptation de qualité plutôt que la présence;
Planifier toute comm sur la base du message à diffuser et du
public visé (surtout de ses cpts comm)… et non sur la base de
la technologie;
Communiquer par-delà la mêlée, sans crier, tout en étant
efficace;
Respecter le code de chaque média (rythme, adeptes, code
tacite);
Préserver la cohérence inter-comm de l’organisation.
27. Comparaison des pages d’accueil des sites Santé Can
et MSSS
http://www.msss.gouv.qc.ca/
http://www.hc-sc.gc.ca/index-fra.php
28. Comparaison des pages Web de 4 groupes de
population sur site MSSS
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/groupes/jeunes.php
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/groupes/adultes.php
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/groupes/personnes_a
gees.php
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/groupes/personnes_h
andicapees/index.php?accueil