CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
Insomnie tr rythmes circadiens 050122014
1. +
D.U. INSOMNIE
-
LES TROUBLES DU
RYTHME CIRCADIEN
VEILLE-SOMMEIL
Carmen M. Schröder, MD, PhD
Pôle Psychiatrie et Santé Mentale
Unité de Pathologie du Sommeil, Clinique Neurologique
Hôpitaux Universitaires de Strasbourg & Université de Strasbourg
& CNRS UPR-3212, Département de Neurobiologie des Rythmes, INCI
(&Isabelle Poirot, MD)
3. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
4. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
5. Modifié d’après Wafford & Ebert, Nature Drug Discovery, 2008; Saper et al., Nature, 2005
Régulation des états de vigilance: V et S
EVEIL ENDORMISSEMENT
6. Modifié d’après Wafford & Ebert, Nature Drug Discovery, 2008; Saper et al., Nature, 2005
Régulation des états de vigilance: V et S
EVEIL ENDORMISSEMENT
MELATONINE
7. Régulation des états de vigilance: V et S
EVEIL ENDORMISSEMENT
Modifié d’après Wafford & Ebert, Nature Drug Discovery, 2008; Saper et al., Nature, 2005
SWITCH
Hypocrétine…
Hypocrétine,…
Veille
Sommeil
8. +
La régulation du sommeil
Processus homéostasique
« S »
Processus circadien
« C »
9. +
La régulation du sommeil
Processus homéostasique
« S »
Processus circadien
« C »
Temps passé
en sommeil
Temps passé en veille
0 5 10 15 20 25 30 35 40/0 5 10
S
10. +
La régulation du sommeil
Processus homéostasique
« S »
Processus circadien
« C »
Temps passé
en sommeil
Temps passé en veille
0 5 10 15 20 25 30 35 40/0 5 10
S
Horaire
8 13 18 23 4 9 14 19 24 5 9
C
modified from Borbély 1982
11. + Interaction des procéssus S et C
modifié d’après Edgar et al., 1993
12. Zone de maintien d’éveil
Münch M, Knoblauch V, Blatter K, Schröder C et al. Neurobiology of Aging, 2005, 26(9):1307-19).
15. + Le « chef d’orchestre »: l’horloge
biologique
Lumière
Obscurité
Rétine
Noyaux
suprachiasmatiques
(SCN)
16. + La lumière et sa perception par l’œil
n Perception visuelle:
n Formation de l’image:
Cônes / bâtonnets
n Perception non visuelle:
n Paramètres physiologiques et
comportementaux
Cellules ganglionnaires de la rétine
mélanopsinergiques (ipRGC;
Cônes / bâtonnets)
Mélanopsine :
principal médiateur de la lumière
Son spectre maximal: λ max = 480nm Archibald et al. Brain, 2009
17. + Le « chef d’orchestre »: l’horloge
biologique
Rythmes et comportements
Lumière
Obscurité
Rétine
Noyaux
suprachiasmatiques
(SCN)
Glande pinéale:
Mélatonine
ô ZEITGEBER:
ü Activité physique
ü Interactions sociales
ü Alimentation
18. + Suppression de la sécrétion
nocturne de mélatonine
Time (minutes)
PlasmaMelatonin(pmol/L)
-60 0 60 120 180 240 300 360 420
0
50
100
150
200
250
300
15-min exposure of 10’000
lux
60-min exposure of <1 lux
2 3 4 5 61242322
Clock Time (h)
Gronfier et al., J. Sleep Res., 2002
19. +
La régulation du sommeil
Processus homéostasique
« S »
Processus circadien
« C »
Temps passé
en sommeil
Temps passé en veille
0 5 10 15 20 25 30 35 40/0 5 10
S
Horaire
8 13 18 23 4 9 14 19 24 5 9
C
modified from Borbély 1982
phase
22. + Le chronotype au cours de la vie
● = ♀
○ = ♂
Roenneberg et al., 2007
+ ‘du soir’
+ ‘du matin’
n= ~55 000
23. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
29. +
Les questionnaires de chronotypage
n Morningness-Eveninness Questionnaires (MEQ)
n = questionnaire de Horne et Ostberg
n Munich Chronotype Questionnaire (MCTQ)
n MSFSc ≤ 2.17 pour sujets du matin; MSFSc > 7.25 pour les sujets du soir
n MSFSc = MSF – 0.5 x (SLDF – SLD moyenne)
n Donne une idée du jet-lag social
n MSF-MSW (milieu du sommeil pendant les jours de repos – milieu du
sommeil pendant les jours de travail)
32. + L’actimétrie
— portée à la main non-
dominante
— enregistre des
mouvements induits par
l‘accélération ± luminosité
ambiante
— facilement applicable
— aucune difficulté pour les
patients
— possible même chez
patients peu coopérants
— enregistrements à long-
term (>2 semaines) dans
l‘environnement habituel
33. + L’actimétrie
— accéléromètre piézo-électrique
— compte l‘intensité, nombre et durée du mouvement dans toutes
les directions
— échantillonage 32x/seconde, compte l‘amplitude la plus élevée
dans la seconde
— valeurs sont aditionnées pour une période souhaitée (entre 2
seconde et 15 minutes – souvent 1 minute)
34. + Les limites de l’actimétrie
n sous-estime fréquemment la latence d’endormissement et la
durée des réveils nocturnes
35. + L’actimétrie:
Recommendations internationales
n Outil validé et recommandé par la American Academy of
Sleep Medicine (AASM) (SLEEP, 2002, 2007) pour:
n La détermination des profils de veille-sommeil chez les
populations adulte en bonne santé
n Le diagnostic des troubles des rythmes circadiens:
n Type irrégulier
n Libre-cours (patient aveugle ou voyant)
n Avance de phase
n Retard de phase
n Travail posté
n L’évaluation de la compliance et de la réponse au traitement
39. + Actimétrie:
analyse des rythmes circadiens
n A partir des valeurs de mouvements par heure, on extrait
les variables qui quantifient la variabilité de l’activité
1. Stabilité inter-jour (IS):
n Est inversement proportionnelle à la variation de jour-en-jour des patterns
d’activité
n Donne une indication de la force du couplage entre rythme de l’activité-repos
et des zeitgebers
2. Variabilité intra-jour (IV):
n Mesure de la fragmentation du rythme, c-a-d de la fréquence et la durée des
transitions veille-sommeil
3. Amplitude relative (RA):
n Du cycle activité-repos est la différence entre les moyennes des 10h (M10) les
plus actives par rapport au 5h les moins actives (L5) dans le pattern des 24h
40. J1 J2 J3 J4 J5 J6
M 10
L5
Interdaily Stability (IS) = 0.563
Intradaily variability (IV) = 1.189
Relative Amplitude = 0.657
Vieillissement:
cycle de repos et activité
42. + Mesures de la mélatonine
1. Plasma
• (pour le profile nocturne complet)
2. Salive
• (pour le „onset“)
3. Urine (6-sulphatoxy-mélatonine)
• (pour l‘integral, amplitude (12h/12h), moins de
résolution)
Probl.: conditions de collection doivent être
très contrôlée pour lumière, posture, repas.... !
43. + Comparaison de mélatonine salivaire
avec 6-sulfatoxymélatonine urinaire
44. + Marqueur de phase: le dim-light melatonin
onset (= DLMO)
0
5
10
15
20
25
30
23 04 14 19 24 05
Mélatoninesalivaire(pg/ml)
DLMoff DLMon
09
3 pg/ml
time of day
45. + Marqueur de phase: le dim-light melatonin
onset (= DLMO)
• Plasma ou salive
• Sous condition “dim light”: < 8 lux
• Collection de salive ou plasma tous les 30 min.,
débutant >2h avant le coucher habituel
• DLMO: le moment où la mélatonine excède un seuil
prédéfini
• Ex.: 2x la moyenne des trois valeurs diurnes basses
qui précèdent
• Svt. seuil individuel
• DLMO = ~7h avant Tmin.
46. + Profil de mélatonine et cortisol sur
24h et suppression par la lumière
Louis C
Ma 02 _ Je 04 mars 2010
Heures
18:00 22:00 2:00 6:00 10:00 14:00 18:00 22:00 2:00 6:00 10:00 14:00 18:00 22:00
MÈlatonine(pg/ml)
0
10
20
30
40
50
60
70
Cortisol(µg/dl)
0
5
10
15
20
25
MÈlatonine
Cortisol
Cortisol(µg/dl)
Mélatonine(pg/ml)
47. + Profil de mélatonine et cortisol sur
24h et suppression par la lumière
Louis C
Ma 02 _ Je 04 mars 2010
Heures
18:00 22:00 2:00 6:00 10:00 14:00 18:00 22:00 2:00 6:00 10:00 14:00 18:00 22:00
MÈlatonine(pg/ml)
0
10
20
30
40
50
60
70
Cortisol(µg/dl)
0
5
10
15
20
25
MÈlatonine
Cortisol
Cortisol(µg/dl)
Mélatonine(pg/ml)
3000 lux pdt. 2h
10000 lux pdt. 30 min
49. +
Mesure du profil de température
n Sonde rectale
n Gélules
n iButtons
Température centrale
Température cutanée:
Proximale vs. distale
50. La
température
centrale,
mélatonine
et le
sommeil
K Kräuchi & A Wirz-Justice, Am J Physiol (1994)
Somnolence
T◦ centrale
T◦ peau
proximale
T◦ peau
distale
Flux sanguin
et perte de
chaleur
Mélatonine
90
8 0
70
60
50
36.5
36.6
36.7
36.8
36.9
37.0
0
500
1000
1500
2000
SLEEPINESS
SKINTEMPERATURE(°C)
N= 7 m
RECTALTEMPERATURE(°C)
proximal
32.2
32.6
33.0
33.4
33.8
34.2
distalaMT6S
(µg/hr)
-2.0
-1.6
-1.2
-0.8
-0.4
0.0
04 10 16 22221610
TIME OF DAY"
DISTAL-PROXMAL"
SKINTEMP.GRADIENT(Δ°C)
DPG"
51. + Polysomnographie
• Peu d’intérêt pour le diagnostic des troubles des
rythmes circadiens
• Important pour éliminer des diagnostics différentiels
(SAS, MPS..)
52. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
53. + Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil (ICSD-3)
n Syndrome de retard de phase
n Syndrome d’avance de phase
n Rythme veille-sommeil irrégulier
n Rythme différent de 24h
n syn.: rythme en libre cours, rythme hypernycthéméral
n Désadaptation au travail en horaires décalés ou de nuit
n Trouble lié au décalage horaire
n Trouble du rythme circadien de veille-sommeil non-spécifié
54. + Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
: Sommeil effectué
: Période de sommeil souhaitable
55. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
56. + ZEITGEBER ++ et mélatonine
Rythmes et comportements
Lumière
Obscurité
Rétine
Noyaux
suprachiasmatiques
(SCN)
Glande pinéale:
Mélatonine
ô ZEITGEBER:
ü Activité physique
ü Interactions sociales
ü Alimentation
57. + 1ère étape obligatoire d’un traitement
chronothérapeutique:
l’hygiène veille-sommeil
n Régularités des horaires de coucher et lever dans les limites du
possibles
n Repas réguliers
n Activité physique régulière
n Bonne amplitude lumineuse jour-nuit
n Interactions sociales??
58. + 2e étape: influencer activement les rythmes
veille-sommeil par la lumière et la
mélatonine
Zee et al., 2007
61. q TIMING: à quelle heure?
q INTENSITÉ: combien de lux?
q DURÉE: pendant combien de temps?
q QUALITÉ/ SPECTRE: quelle longueur d’onde?
Luminothérapie:
tenir compte de 4 paramètres
62. Principes de la luminothérapie:
Timing
Minuit Midi
Avance de phase
Phase normale
Retard de phase
Minuit Midi
63. + Timing de la luminothérapie et
décalage de phase induit
n Courbe de phase – réponse à la lumière
= minimum de température
avancer le rythme
retarder le rythme
Khalsa et al., 2003
64. + Principes du timing de la
luminothérapie
St. Hilaire et al., J Physiol, 2012
Retarder la phase Avancer de phase
65. Principes de la luminothérapie:
Intensité et Durée
ü durée et intensité sont inter-dépendant:
ü 10,000 lux pendant 30 min.
ü 5,000 lux pendant 1h
ü 2,500 lux pendant 2h
ü etc.
67. + La lumière et sa perception par l’œil
n Perception visuelle:
n Formation de l’image:
Cônes / bâtonnets
n Perception non visuelle:
n Paramètres physiologiques et
comportementaux
Cellules ganglionnaires de la rétine
mélanopsinergiques (ipRGC;
Cônes / bâtonnets)
Mélanopsine :
principal médiateur de la lumière
Son spectre maximal: λ max = 480nm Archibald et al. Brain, 2009
68. Principes de la luminothérapie:
Qualité / Spectre
~480 nm
~460 nm
Mainster, 2006
69. Luminothérapie: les effets secondaires
n Oculaires:
n pas d’effets secondaires aigus ou à long-terme chez patient sans autre
médication et sans problème ophthalmologique préalable
n parfois au début: vision floue, tension, photophobies…
n CAVE: spectre des lampes
n Sommeil:
n si luminothérapie le soir trop tard: insomnie, hyperactivité
n si luminothérapie le matin trop tôt: réveil précoce, pas de rendormissement
n Signe important pour ajuster l’horaire
n Céphalées
n Nausée
n Irritabilité S’ils persistent après qq jours: diminuer dose
¢ Psychiatriques:
— Hypomanie/ manie dans dépressions non-saisonnières (surtout
bipolaire sans stabilisateur d’humeur) -> ajuster timing (midi)
— Idées suicidaires (très rare)
— Ménométrorrhagies
71. + Eviter la lumière des écrans à des
moments inopportuns
72. +
n Éviter la lumière bleue (des écrans) au moment inopportun – le soir
Eviter la lumière des écrans à des
moments inopportuns
73. +
n www.cet.org (site du Center for Environmental Therapeutics)
Classique
Traditionnel
Vedette
Théâtral
Romancier
Gagnant
Sophistiqué
Junior
Eviter la lumière des écrans à des
moments inopportuns
74. + La mélatonine
Rythmes et comportements
Lumière
Obscurité
Rétine
Noyaux
suprachiasmatiques
(SCN)
Glande pinéale:
Mélatonine
75. +
Mélatonine: 3 rôles chez l’homme
1. Soporifique
Peut induire le sommeil quand pression homéostatique
est insuffisante
2. Chronohypnotique
Inhibition du signal d’éveil venant du pacemaker
circadien (MT 1)
3. Chronobiotique
Induction d’un décalage de phase de l’horloge
biologique à l’opposé de la lumière (MT2)
76. Analyse topographique de la température
des doigts avec thermometrie infrarouge
Dorsal
Palmar
1h après PLACEBO 5mgMELATONIN Kräuchi et al.
77. EXOGENOUS
MELATONIN
SIMULATES
NOCTURNAL
CIRCADIAN
PHYSIOLOGY
K Kräuchi et al,
J Applied
Physiol
(1997) 83:
134-139
sleepiness
core body
temperature
blood flow
and
heat loss
melatonin
proximal
skin
temperature
distal skin
temperature
0
500
1000
1500
MELATONIN"
(pg/ml)
SLEEPINESSRATINGS"SKINTEMPERATURE(Δ°C)"
N=8 m
-1
0
13 14 15 16 17
FOOT
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
-0.2
0
0.2
0.4 STOMACH
0
10
20
30
1
MELATONIN
PLACEBO
16 17151413
TIME OF DAY
DISTAL-PROXIMAL"
SKINTEMP."
GRADIENT(Δ°C)"RECTALTEMPERATURE(Δ°C)"
-0.20
-0.10
0.00
0.10
Mélatonine
78. Pieds chauds améliorent la latence
d‘endormissement: autres chronothérapies
-3!
-2!
-1!
0!
distal-prox.skintemp.gradient(°C)!
14" 16" 18" 20" 22" 24" 02" 04" 06"
time of day (h)!
0"
5"
10"
15"
20"
25"
30"
sleeponsetlatency(min)!
*!
*!
moredilated!
K Kräuchi et al, Nature (1999) 401:36-37
80. +
Mundey et al., SLEEP, 2005
Dahlitz et al., 1991
Lewy et al. 1992
Kräuchi et al., 1997
Dagan et al. 1998
Kayumov et al. 2001
Mélatonine avance la phase
= 0.3 mg
= 3 mg
81. +
Szeinberg et al., 2006
Mélatonine avance la phase chez
l’adolescent avec retard de phase
§ 3-5 mg
§ 2h avant l’heure du
coucher habituel
§ n= 25 garçons et 8
filles
§ 10-18 ans (M 14.2)
avant tt après tt sans contraintes
Débutdusommeil(h)
82. + Traitement par mélatonine en
pratique: libération immédiate vs. prolongée
Circadin LP 2 mg
83. + Traitement par mélatonine en
pratique (1)
n Mélatonine à libération immédiate
n Action immédiate (début ≈15-30 minutes), prise au coucher
n Facilite l’endormissement
n Chronohypnotique: inhibe le signal d’éveil venant de l’horloge
n Doses????
n 0.5mg – 3mg, dépend des patients
n 2e dose possible si réveil avant 2h du matin
n Très bonne tolérance, pas d’effets secondaires
n Pas de somnolence diurne
n Accoutumance? Echappement thérapeutique?
n Métabolisation?
84. + Traitement par mélatonine en
pratique (1)
n Mélatonine à libération immédiate
n Prescription sans AMM, ni ATU
n Préparation du produit actif, synthétique, sous forme de
gélules
- Mélatonine, gél à libération
immédiate à … mg
1 gél. au coucher
QSP 1 mois, AR x …
Pour
remboursement
ajouter:
Préparation
thérapeutique en
l’absence
d’équivalent
thérapeutique
remboursable.
85. + Traitement par mélatonine en
pratique (2)
n Mélatonine à libération prolongée (Circadin®, cp LP 2mg)
n Action retardée, prolongé (début ≈1-2 heures); prise 1h avant le
coucher
n Retarde le pic de la mélatonine et le maintien en plateau qq
heures pendant la nuit
n Doses????
n 2mg – 6mg, dépend des patients
n Comprimés non-écrasables!
n Prescription hors AMM, non remboursé
n Bonne tolérance
n Parfois effets rémanents le matin
n Accoutumance? Echappement thérapeutique?
86. + Traitement par mélatonine en
pratique (3)
n Efficacité de la mélatonine:
n Si indication bien posée: rapidement efficace à des dosages de 0.5 à 2
mg
n Effet secondaire rare: épisode dépressif caractérisée
n Effet secondaire douteux: altération de la qualité du sperme?
n Environ 10% perdent l’efficacité thérapeutique initiale
n En rapport avec une métabolisation lente de la mélatonine (reste
augmentée durant la journée >50 pg/ml)?
n En rapport avec un SNP au niveau du CYP1A2?
(Braam et al., 2010, 2012)
(Luboshitzky et al., 2002)
87. + PLAN
u Les rythmes circadiens
u Outils cliniques pour mesurer les
rythmes circadiens
u Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil
u Le traitement des troubles des
rythmes circadiens
u Cas cliniques
88. Cas clinique 1: Théo, 7 ans
n Théo, 7 ans, présente un autisme infantile associé à un retard de
développement global dans le cadre d’une microcéphalie et d’une épilepsie,
diagnostiqué à l’âge de 3 ans suite à un bilan d’évaluation pluridisciplinaire.
Il est actuellement prise en charge dans l’IME de Truchtersheim (quatre
jours par semaine), en orthophonie et en psychomotricité.
n Ses parents consultent car ils se disent “au bout des forces”. Depuis ses 9
mois, Théo n’a plus fait ses nuits, tandis qu’il a été un bébé très “sage”
auparavant. Le soir, le coucher vers 20h30 est très compliqué, même si les
parents ont mis des rituels en place. L’endormissement est aléatoire, et
fréquemment les parents s’endorment avant lui. Pourtant, il se lève encore
plusieurs fois par nuit, parfois pendant des heures. Il ne sollicite pas ses
parents lors des réveils, mais ils l’entendent manipuler des objets dans sa
chambre. Le matin, il est quasi-impossible de le réveiller. Son rythme de veille
et de sommeil est décrit comme très irrégulier.
89. Cas clinique 1: Théo, 7 ans
n La sieste diurne est assez aléatoire aussi: il peut parfois dormir encore 3h en
milieu d’après-midi. L’IME signale que Théo paraît souvent très fatigué,
présente des endormissements involontaires et ne serait pas disponible pour
les prises en charge proposées.
n Les parents sont épuisés et sont à la recherché de “n’importe quoi” pour
améliorer le sommeil de leur enfant – et indirectement leur propre sommeil.
Mais tous les traitements tentés préalablement se sont soldés par un échec
(ATARAX, THERALENE, RISPERDAL).
93. + Diagnostic?
n Rythmes veille-sommeil irrégulier
n Prévalence inconnue
n relativement fréquents dans les atteintes cérébrales dégénératives diverses
(affections dégénératives diverses sévères,traumas crâniens, lésions
hypothalamiques, impliquant l’horloge circadienne et/ou les centres
veille-sommeil)
n rare chez patients sans atteinte cérébrale
n Clinique
n Plus de 3 épisodes de sommeil / 24h, depuis plus de 3 mois;
n Incapacité d’induction et/ou de maintien de sommeil en période
nocturne, somnolence diurne excessive et siestes fréquentes.
n Altérations cognitives associées fréquentes
n Evolution chronique.
n Le temps de sommeil /24h peut rester normal pour l’âge
94. + Traitement?
n Hygiène de sommeil / Zeitgeber
n Penser à la régularités des repas
n Souvent peu efficace
n Définir les planches horaires « interdites » au sommeil
n Mélatonine
95. + Agenda de sommeil 2: régularisation des
rythmes veille-sommeil et ttt par mélatonine
96. Cas clinique 2: Stéphane, 16 ans
n Stéphane accompagne ses parents à la consultation avec une certaine
réticence. Ses parents sont très inquiets devant une chute au niveau des
résultats scolaires dans l’année en cours. Traditionnellement un bon élève et
actuellement en première S au lycée de Molsheim, Stéphane a de plus en plus
de retards ou d’absences scolaires, surtout pour les cours du matin. Il lui
arrive de s’endormir en classe. Ses parents le trouvent “démotivé”… ce que
nie Stéphane avec véhémence.
n Il décrit qu’il a de plus en plus de mal à s’endormir, depuis environ 5 ans. Il
ne ressent aucune fatigue le soir, et “chatte” alors encore à l’ordinateur, sur
son portable ou regarde (rarement) la télé. Il se couche à 1h du matin, mais ne
s’endort que rarement avant 2-3h. Une fois endormi, il dort profondément,
sans réveils intermittents. Quand son réveil sonne vers 6h30, il lui est
“impossible de se lever”.
n Durant la journée, afin de “pouvoir tenir”, Stéphane boit un café ou coca
toutes les deux heures. Récemment, il a découvert que le Red Bull “marche
bien aussi”. En revanche, il se trouve plutôt “énervé” ces derniers temps, et
admet des “coups de déprime” récents…
97. + Agenda de sommeil
n http://www.uni-medecine.net/selfnet/work/5102543/agenda_modemploi.pdf
99. + Diagnostic?
n Syndrome de retard de phase
n Prévalence
n le plus courant des troubles du rythme veille-sommeil
n 10% des patients vus en clinique pour insomnie chronique!
n 3.5 % de la population générale, débute généralement à l’adolescence
n 7-16% des adolescents
n 10% se plaignent d’insomnie; ~30% troubles psychologiques
!= "; 40% composante familiale
100. + Syndrome de retard de phase
n Clinique
n Difficulté à s’endormir et à se réveiller aux horaires conventionnels
(plainte: insomnie d’endormissement)
n Durée et qualité de sommeil sont normales
n L’entraînemement du rythme veille-sommeil stable sur 24h
n Un retard de phase
n Des répercussions diurnes importantes
n Comorbidité psychiatrique
n Les troubles de la personnalité seraient fréquents dans les SRP (22%)
(Dagan Y.-99), sans profil spécifique identifié.
n La dépression est fréquente (2/3 des cas de SRP, Schrader H.-96)
[Cause ou conséquence?: similarité avec l’insomnie].
n SRP fréquents chez les patients hospitalisés en psychiatrie (16% des
adolescents) (Dagan Y.-98)
106. ¡ Jour “interne” plus long (période tau)
Changements biologiques moins
connus: Procéssus S and C
Carskadon&Acebo 2005
107. LA SOMNOLENCE DES ADOLESCENTS:
RÔLE DE LA LUMIÈRE
n Dans 61% des cas la somnolence varie selon le moment de l’année
enquêteSofrès/InstitutduSommeiletdelaVigilance
2004-2006
108.
109. Red Bull ou autres boissons stimulantes
n Boissons énergisantes:
n dosage de caféine entre 50-505 mg/boisson
n + guarana, taurine, ginseng, glucuronolactone…
n Consommation en augmentation chez les jeunes (USA):
n 28% 12-14 ans
n 31% 14-17 ans
n 34% 18-24 ans
>1x/semaine
114. Cas clinique 3: Paul
n 62 ans, veuf, travaille à la poste (facteur)
n “je me réveille très tôt le matin, vers 2-3h, et je ne sais pas
quoi faire”
n “je me couche vers 18h30, je mendors sans problème, je
ne me réveille pas la nuit”
n “je suis exténué l’après-midi, et je m’arrive de m’endormir
en fin d’après-midi”
n 1,80m, 78kg, pas d’ATCD notable
115. + Agenda de sommeil
n http://www.uni-medecine.net/selfnet/work/5102543/agenda_modemploi.pdf
118. + Diagnostic?
n Syndrome d’avance de phase
n Prévalence
n Mal connu
n Environ 1% de la population d’âge moyen et au-dessus
n Longtemps banalisé (couche-tôt – lève-tôt)
n Début tardif
n Clinique
n Les horaires du sommeil sont très avancés par rapport aux horaires habituels
(coucher -endormissement 18-21h, réveil 1-3h).
n Somnolence en fin d’après midi
n Le sommeil est considéré comme normal s’il se déroule aux heures choisies sans
contrainte.
n La plainte est celle d’une insomnie matinale associée à une somnolence en seconde
partie de journée.
119. +
Le chronotype au cours de la vie
● = ♀
○ = ♂
Roenneberg et al., 2007
+ ‘du soir’
+ ‘du matin’
n= ~55 000
121. Cas clinique 4: Thomas
n 34 ans, chercheur
n “je n’ai aucun rythme”
n “parfois je m’endors facilement, parfois cela prend des
heures »
n “depuis l’adolescence »
n “c’est cyclique”
n « si on ne me laissais pas une grand liberté dans
l’organisation de mon travail, ce serait impossible »
124. + Diagnostic?
n Rythme différent de 24h = rythme en libre
cours = rythme hypernycthéméral
n Prévalence
n Inconnu
n Fréquent chez les personnes aveugles sans cellules ganglionnaires
rétiniennes intrinsèquement photosensibles (20-50%)
= défaut d’entraînement à la lumière
125. + La lumière et sa perception par l’œil
n Perception visuelle:
n Formation de l’image:
Cônes / bâtonnets
n Perception non visuelle:
n Paramètres physiologiques et
comportementaux
Cellules ganglionnaires de la rétine
mélanopsinergiques (ipRGC;
Cônes / bâtonnets)
Mélanopsine :
principal médiateur de la lumière
Son spectre maximal: λ max = 480nm Archibald et al. Brain, 2009
126. + Rythme différent de 24h
n Clinique
n Les horaires de sommeil présentent, de façon chronique, un décalage
journalier de 1-2h. Lorsque les horaires de sommeil coïncident avec les
horaires normaux, le syndrome ne se manifeste pas. Sinon le patient
présente une symptomatologie proche du SRPS évoluant ensuite vers un
SAPS.
n Le rythme veille-sommeil et les autres rythme circadiens montrent une
période proche de 25h (24,7-25,8h).
n Troubles de la personnalité associés?
n Patients souvent jeunes, introvertis, « schizoïdes », et/ou difficultés
professionnelles, perte de travail, absence de pression sociale avec comme
résultante une absence d’efficacité du synchroniseur social (Wollman
M.-86 ; Kokkoris C.-78) .
128. + Trouble lié au décalage horaire
= Jet lag
n Symptômes
n Fatigue générale
n Difficulté d’initiation de maintien du sommeil
n Somnolence diurne, baisse de vigilance
n Perte de concentration
n Irritabilité, anorexie, problèmes gastro-intestinaux
n Les performances cognitives et motrices en particulier athlétiques
peuvent être altérées
n Le stress lié au voyage, la privation initiale de sommeil, la
déshydratation peuvent contribuer aux symptômes
131. + Jet lag – facteurs de gravité
n Direction du vol
n Mieux supporté si vol vers l’ouest
n Pour la resynchronisation on compte :
1 jour par fuseau vers l’ouest ;
1,5 jour vers l’est
Cela justifie le maintien des horaires d’origine si le déplacement
n’excède pas 72h
n Caractéristiques du vol
n Temps de vol
n Heures de départ et d’arrivée
n Age (!); facteurs personnels (typologie, flexibilité / rigidité)
n Activité sur place
n La sévérité des symptômes (parfois plus marquée au 2e-3e
jour) diminue progressivement
132. + Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil (ICSD-3)
n Syndrome de retard de phase
n Syndrome d’avance de phase
n Rythme veille-sommeil irrégulier
n Rythme différent de 24h
n syn.: rythme en libre cours, rythme hypernycthéméral
n Désadaptation au travail en horaires décalés ou de nuit
n Trouble lié au décalage horaire
n Trouble du rythme circadien de veille-sommeil non-spécifié
133. + Les troubles du rythme circadien
veille-sommeil (ICSD-3)
n Syndrome de retard de phase
n Syndrome d’avance de phase
n Rythme veille-sommeil irrégulier
n Rythme différent de 24h
n syn.: rythme en libre cours, rythme hypernycthéméral
n Désadaptation au travail en horaires décalés ou de nuit
n Trouble lié au décalage horaire
n Trouble du rythme circadien de veille-sommeil non-spécifié
134. + Les principes de traitement des troubles du
rythme circadien veille-sommeil -résumé
139. Modifié d’après Wafford & Ebert, Nature Drug Discovery, 2008; Saper et al., Nature, 2005
Régulation des états de vigilance: V et S
EVEIL ENDORMISSEMENT
HISTAMINE
HCRT
NA
DOPAMINE
5-HT
ACh ACh
Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
(HPA): CORTISOL, CRH
140. Modifié d’après Wafford & Ebert, Nature Drug Discovery, 2008; Saper et al., Nature, 2005
Régulation des états de vigilance: V et S
EVEIL ENDORMISSEMENT
GABA
HISTAMINE
HCRT
NA
DOPAMINE
5-HT
ACh
141. +
Développement des rythmes
• nouveau-nés et nourrissons
sont sensibles à la lumière
pour la régulation de
l’horloge (même faible
intensité)
• → entrainement progressif
sur 24h
Age(jours)
Horaire Rivkees et al., Pediatrics 2003
142. +
Développement des rythmes
• Rythmes plus
prononcés
apparaissent vers
2-3 mois d’âge:
o température
o mélatonine
Mirmiran et al., Sleep Medicine Reviews 2003
143. +
Maturation de
la durée et de
l’organisation
du sommeil
• écart autour de la
moyenne de 2-3h
• à partir de 2 ans:
corrélation négative entre
durée du sommeil diurne
et celle du sommeil
nocturne
Schröder et Franco, 2010
TTS