Notre proposition prend appui sur une étude du comportement d’élèves de CAP et baccalauréat professionnel dans trois situations d’enseignement des Arts appliqués et cultures artistiques en lycée professionnel, en France. Nous présenterons la méthodologie et les résultats qui donnent une lecture de type anthropologique, psychologique et didactique des processus d’enseignement-apprentissage du dessin. Cette étude montre comment un milieu didactique impensé par les professeurs (et pourtant connu, notamment à travers leurs propres représentations sur les gestes du dessin) et parfois subi, les conduit à valider un processus imparfait. Non seulement le corps de l’apprenant n’entre pas en tension avec l’instrument du dessin (outils de tracé, supports, plan de travail, etc.), sinon par nécessité incontrôlée, mais il n’est pas considéré comme un élément fondamental à l’acquisition des différents savoirs (savoir-faire, savoir-être, voire savoir-dire). En revanche, il apparaît que les élèves font avec la situation et qu’ils contournent les contraintes, voire les obstacles, pour réaliser, malgré tout, la tâche prescrite et, de fait, les gestes instrumentaux nécessaire à la production graphique.
L’enseignement du design en lycée professionnel : contraintes du milieu didac...GCAF
Les pratiques professionnelles de trois enseignants qui débutent ont été observées dans des classes de lycée professionnel en France. Le dispositif est celui d’un enseignement général obligatoire d’une heure hebdomadaire, intitulé « Arts appliqués et cultures artistiques ». Cet enseignement sensibilise aux questions de la conception et de la créativité. Il vise le développement des compétences artistiques et citoyennes d’élèves souvent en difficulté scolaire (Cusenier et Tortochot, 2019). L’hypothèse formulée suppose que les pratiques enseignantes, parce qu’elles dépendent de plusieurs milieux au sein d’un milieu didactique engendré par la situation de classe (Terrien, 2016), sont parfois empêchées. La méthodologie de l’étude repose sur l’analyse a priori des vidéos des séances et a posteriori des entretiens d’autoconfrontation et d’autoconfrontations croisées. Ces entretiens font l’objet d’une analyse de type sémio-cognitif (Lebahar, 2009) permettant de faire émerger le réel de l’activité des enseignants, et ainsi de mieux caractériser le milieu didactique. Les premiers résultats portent à croire que les contraintes imposées par les milieux (savoirs professionnels, multiagenda de l’enseignant, les élèves qui font leur métier et apportent leurs préoccupations dans la classe, etc.) modifient la place des enseignants débutants dans le milieu. Ces modifications permettent de mieux comprendre ce qui peut les empêcher d’agir.
Gestes et postures de l’enseignant d’arts appliquésGCAF
ROY, Emeline; MOINEAU, Christophe
Communication orale
THÈME
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
RÉSUMÉ
Les enseignants d’arts appliqués de lycée professionnel français sont constamment amenés à mobiliser, adapter et combiner différents gestes pour atteindre leurs objectifs. Ces « préoccupations » se succèdent, se chevauchent, s’influencent lors de la séance et font varier leurs « postures d’étayage » (Bucheton & Soulé, 2009). Cette communication a pour but de présenter et d’analyser ces différents gestes professoraux et les postures qui en découlent. L’hypothèse est que l’enseignant débutant favorise la « posture de contrôle » alors que l’enseignant expérimenté s’adapte en fonction de ce qu’il perçoit de l’activité des élèves. Les vidéoscopies de huit séances sont analysées au moyen du « multi-agenda de préoccupations enchâssées ». Pour discriminer les différents gestes, des « indicateurs de nature » sont associés à chacune des « macro-préoccupations » (Brudermann et Pélissier, 2008, p. 25), les définissant ainsi de manière plus précise. Les résultats montrent que les enseignants expérimentés mobilisent une plus grande diversité de gestes professoraux. Malgré de nombreux gestes disciplinaires, associés à des adressages bienveillants, ils parviennent à diversifier leur posture au gré de l’activité des élèves. Les enseignants débutants, quant à eux, montrent plus de difficultés à sortir d’une posture de contrôle.
Construire une polyvalence créatrice de liens pour une cohésion des enseignem...GCAF
L’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation Aix-Marseille Université (Inspé-AMU) a conçu des modules interdisciplinaires (Rege-Colet, 2002) afin de répondre à la prescription institutionnelle demandant à l’enseignant du premier degré de « tirer parti de sa polyvalence pour […] assurer la cohésion du parcours d’apprentissage de l’élève » (MEN, 2013). Ces modules sont destinés aux étudiants et étudiantes inscrits en première année de formation pour devenir professeurs des écoles. Cette communication se propose d’analyser dans quelle mesure cette pratique de formation interroge les étudiants sur l’activité polyvalente du professeur des écoles. Si les modules interpellent les apprenants dans leurs représentations et appréhensions du métier, nous verrons qu’ils interrogent aussi les formateurs dans leurs propres pratiques. L’étude prend appui sur une enquête par questionnaires destinés aux étudiants et à leurs enseignants. L’hypothèse est que l’interdisciplinarité telle qu’elle est pensée dans les modules permet de développer une polyvalence créatrice de liens au service de la réussite des élèves.
Présentation des activités du GCAF(Le geste créatif et l’activité formative)GCAF
GCAF est un programme de recherche pluridisciplinaire
et pluricatégoriel qui réunit des chercheur.e.s et
enseignant.e.s-chercheur.e.s de différents domaines
scientifiques et de différentes disciplines
d’enseignement, ainsi que des professeurs agrégés et
certifiés, des doctorants et masterants, des experts du
monde de l’entreprise et des institutions.
Nos travaux interrogent la nature du geste créatif et de
l’activité formative.
Le dispositif « Tinkering for Learning » : impact sur le renforcement des sav...GCAF
Destiné initialement à la formation des professeurs, le dispositif Tinkering for Learning vise le développement de compétences professionnelles et un perfectionnement de leurs pratiques enseignantes (Bianchi, 2017), pouvant influencer les apprentissages des élèves. L’état de la littérature a permis de constater que ce dispositif contribue à l’acquisition des savoirs en mettant le sujet en activité (Resnick et Rosenbaum, 2013). Cette approche impliquant la pratique du bricolage et l’éducation expérientielle (Bianchi et Chippindall, 2018) permet d’accroître les capacités de résolution de problèmes, de former des apprenants à penser de façon logique et autonome (Morrison, 2006) et de développer des habiletés métacognitives. Cette recherche s’inscrit dans la didactique des arts (Gaillot, 2012; Espinassy et Terrien, 2019) et s’intéresse aux sciences cognitives (Flavell 1979; Brown, 1987), plus précisément à l’habileté métacognitive d’autorégulation (Büchel et Paour, 2005). J’émets l’hypothèse que le dispositif Tinkering for Learning appliqué à l’enseignement des arts plastiques et mobilisant l’habileté métacognitive d’autorégulation permet de renforcer l’acquisition de savoirs fondamentaux comme le respect d’autrui. Cette communication présentera une revue de la littérature abordant l’impact du dispositif Tinkering for Learning sur le renforcement d’habiletés métacognitives (Lafortune, Jacob et Hébert, 2000) par l’enseignement et l’acquisition des savoirs fondamentaux à l’école primaire.
TERRIEN, Pascal
Communication orale
THÈME
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
RÉSUMÉ
Notre communication porte sur les résultats d’une recherche réalisée entre 2017 et 2019 sur les pratiques professionnelles des musiciens intervenants à l’école. À partir de données collectées auprès des professeurs sur la planification, la réalisation et l’évaluation de leur action, nous avons posé l’hypothèse que les pratiques enseignantes ou apprenantes dépendent de plusieurs milieux au sein d’un milieu didactique (Amade-Escot et Venturini, 2009). Il nous est apparu qu’il s’agit de différentes strates de milieux qui interagissent entre elles, contrarient les activités et créent un palimpseste didactique (Terrien, 2015, 2017). Nous avons étudié les actions qui ne manquent pas de contraindre le milieu didactique et qui modifient l’intervention de l’enseignant auprès des apprenants. L’analyse de ces actions permet d’approfondir l’évaluation des activités réalisées lors de la séance. La méthodologie de cette étude repose sur l’analyse des préparations écrites des enseignants, celle a priori des vidéos des séances, des entretiens semi-directifs (ante) et d’autoconfrontation (post) à partir des vidéos. Ces entretiens font l’objet d’une analyse sémantique (Greimas, 1966; Lebahar, 1995; Prieto, 1975) permettant de faire émerger le réel de l’activité des enseignants, et ainsi de mieux comprendre ce qui a pu l’empêcher d’agir.
L’interdisciplinarité dans les arts : un syncrétisme pédagogiqueGCAF
1. Les grandes lignes de l’inter-pluri-trans-disciplinarité : quelques
généralités
2. Quelques caractéristiques de l’interdisciplinarité
3. Les modalités de mise en œuvre (quelques exemples)
4. Quelques exemples :
Regards croisés;
Emprunts-empreintes;
Les jeunes ont la parole;
5. Quelques résultats
6. Discussion
7. Conclusion
L’enseignement du design en lycée professionnel : contraintes du milieu didac...GCAF
Les pratiques professionnelles de trois enseignants qui débutent ont été observées dans des classes de lycée professionnel en France. Le dispositif est celui d’un enseignement général obligatoire d’une heure hebdomadaire, intitulé « Arts appliqués et cultures artistiques ». Cet enseignement sensibilise aux questions de la conception et de la créativité. Il vise le développement des compétences artistiques et citoyennes d’élèves souvent en difficulté scolaire (Cusenier et Tortochot, 2019). L’hypothèse formulée suppose que les pratiques enseignantes, parce qu’elles dépendent de plusieurs milieux au sein d’un milieu didactique engendré par la situation de classe (Terrien, 2016), sont parfois empêchées. La méthodologie de l’étude repose sur l’analyse a priori des vidéos des séances et a posteriori des entretiens d’autoconfrontation et d’autoconfrontations croisées. Ces entretiens font l’objet d’une analyse de type sémio-cognitif (Lebahar, 2009) permettant de faire émerger le réel de l’activité des enseignants, et ainsi de mieux caractériser le milieu didactique. Les premiers résultats portent à croire que les contraintes imposées par les milieux (savoirs professionnels, multiagenda de l’enseignant, les élèves qui font leur métier et apportent leurs préoccupations dans la classe, etc.) modifient la place des enseignants débutants dans le milieu. Ces modifications permettent de mieux comprendre ce qui peut les empêcher d’agir.
Gestes et postures de l’enseignant d’arts appliquésGCAF
ROY, Emeline; MOINEAU, Christophe
Communication orale
THÈME
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
RÉSUMÉ
Les enseignants d’arts appliqués de lycée professionnel français sont constamment amenés à mobiliser, adapter et combiner différents gestes pour atteindre leurs objectifs. Ces « préoccupations » se succèdent, se chevauchent, s’influencent lors de la séance et font varier leurs « postures d’étayage » (Bucheton & Soulé, 2009). Cette communication a pour but de présenter et d’analyser ces différents gestes professoraux et les postures qui en découlent. L’hypothèse est que l’enseignant débutant favorise la « posture de contrôle » alors que l’enseignant expérimenté s’adapte en fonction de ce qu’il perçoit de l’activité des élèves. Les vidéoscopies de huit séances sont analysées au moyen du « multi-agenda de préoccupations enchâssées ». Pour discriminer les différents gestes, des « indicateurs de nature » sont associés à chacune des « macro-préoccupations » (Brudermann et Pélissier, 2008, p. 25), les définissant ainsi de manière plus précise. Les résultats montrent que les enseignants expérimentés mobilisent une plus grande diversité de gestes professoraux. Malgré de nombreux gestes disciplinaires, associés à des adressages bienveillants, ils parviennent à diversifier leur posture au gré de l’activité des élèves. Les enseignants débutants, quant à eux, montrent plus de difficultés à sortir d’une posture de contrôle.
Construire une polyvalence créatrice de liens pour une cohésion des enseignem...GCAF
L’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation Aix-Marseille Université (Inspé-AMU) a conçu des modules interdisciplinaires (Rege-Colet, 2002) afin de répondre à la prescription institutionnelle demandant à l’enseignant du premier degré de « tirer parti de sa polyvalence pour […] assurer la cohésion du parcours d’apprentissage de l’élève » (MEN, 2013). Ces modules sont destinés aux étudiants et étudiantes inscrits en première année de formation pour devenir professeurs des écoles. Cette communication se propose d’analyser dans quelle mesure cette pratique de formation interroge les étudiants sur l’activité polyvalente du professeur des écoles. Si les modules interpellent les apprenants dans leurs représentations et appréhensions du métier, nous verrons qu’ils interrogent aussi les formateurs dans leurs propres pratiques. L’étude prend appui sur une enquête par questionnaires destinés aux étudiants et à leurs enseignants. L’hypothèse est que l’interdisciplinarité telle qu’elle est pensée dans les modules permet de développer une polyvalence créatrice de liens au service de la réussite des élèves.
Présentation des activités du GCAF(Le geste créatif et l’activité formative)GCAF
GCAF est un programme de recherche pluridisciplinaire
et pluricatégoriel qui réunit des chercheur.e.s et
enseignant.e.s-chercheur.e.s de différents domaines
scientifiques et de différentes disciplines
d’enseignement, ainsi que des professeurs agrégés et
certifiés, des doctorants et masterants, des experts du
monde de l’entreprise et des institutions.
Nos travaux interrogent la nature du geste créatif et de
l’activité formative.
Le dispositif « Tinkering for Learning » : impact sur le renforcement des sav...GCAF
Destiné initialement à la formation des professeurs, le dispositif Tinkering for Learning vise le développement de compétences professionnelles et un perfectionnement de leurs pratiques enseignantes (Bianchi, 2017), pouvant influencer les apprentissages des élèves. L’état de la littérature a permis de constater que ce dispositif contribue à l’acquisition des savoirs en mettant le sujet en activité (Resnick et Rosenbaum, 2013). Cette approche impliquant la pratique du bricolage et l’éducation expérientielle (Bianchi et Chippindall, 2018) permet d’accroître les capacités de résolution de problèmes, de former des apprenants à penser de façon logique et autonome (Morrison, 2006) et de développer des habiletés métacognitives. Cette recherche s’inscrit dans la didactique des arts (Gaillot, 2012; Espinassy et Terrien, 2019) et s’intéresse aux sciences cognitives (Flavell 1979; Brown, 1987), plus précisément à l’habileté métacognitive d’autorégulation (Büchel et Paour, 2005). J’émets l’hypothèse que le dispositif Tinkering for Learning appliqué à l’enseignement des arts plastiques et mobilisant l’habileté métacognitive d’autorégulation permet de renforcer l’acquisition de savoirs fondamentaux comme le respect d’autrui. Cette communication présentera une revue de la littérature abordant l’impact du dispositif Tinkering for Learning sur le renforcement d’habiletés métacognitives (Lafortune, Jacob et Hébert, 2000) par l’enseignement et l’acquisition des savoirs fondamentaux à l’école primaire.
TERRIEN, Pascal
Communication orale
THÈME
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
RÉSUMÉ
Notre communication porte sur les résultats d’une recherche réalisée entre 2017 et 2019 sur les pratiques professionnelles des musiciens intervenants à l’école. À partir de données collectées auprès des professeurs sur la planification, la réalisation et l’évaluation de leur action, nous avons posé l’hypothèse que les pratiques enseignantes ou apprenantes dépendent de plusieurs milieux au sein d’un milieu didactique (Amade-Escot et Venturini, 2009). Il nous est apparu qu’il s’agit de différentes strates de milieux qui interagissent entre elles, contrarient les activités et créent un palimpseste didactique (Terrien, 2015, 2017). Nous avons étudié les actions qui ne manquent pas de contraindre le milieu didactique et qui modifient l’intervention de l’enseignant auprès des apprenants. L’analyse de ces actions permet d’approfondir l’évaluation des activités réalisées lors de la séance. La méthodologie de cette étude repose sur l’analyse des préparations écrites des enseignants, celle a priori des vidéos des séances, des entretiens semi-directifs (ante) et d’autoconfrontation (post) à partir des vidéos. Ces entretiens font l’objet d’une analyse sémantique (Greimas, 1966; Lebahar, 1995; Prieto, 1975) permettant de faire émerger le réel de l’activité des enseignants, et ainsi de mieux comprendre ce qui a pu l’empêcher d’agir.
L’interdisciplinarité dans les arts : un syncrétisme pédagogiqueGCAF
1. Les grandes lignes de l’inter-pluri-trans-disciplinarité : quelques
généralités
2. Quelques caractéristiques de l’interdisciplinarité
3. Les modalités de mise en œuvre (quelques exemples)
4. Quelques exemples :
Regards croisés;
Emprunts-empreintes;
Les jeunes ont la parole;
5. Quelques résultats
6. Discussion
7. Conclusion
La petite fille et la contrebasse, ou le corps et l'artefact instrumentalGCAF
La petite fille et la contrebasse, ou le corps et l'artefact instrumental
TERRIEN, Pascal
Communication orale
THÈME
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
SYMPOSIUM
Le corps dans les processus enseignement-apprentissage dans une perspective inclusive en milieu scolaire
RÉSUMÉ
Notre proposition s’appuie sur une étude du comportement de trois élèves de 6 ans qui découvrent la contrebasse. Nous décrirons la méthodologie et les résultats obtenus qui permettent de mieux comprendre les processus enseignement-apprentissage par le corps. Cette étude montre comment un milieu didactique pensé par l’enseignant à partir de ces propres représentations sur l’appropriation des premiers gestes sur l’instrument (Terrien, 2017, 2015, Terrien et al. 2019) le conduit à élaborer un dispositif didactique où le corps de l’apprenant entre en tension avec l’artefact (la contrebasse) qu’il doit s’approprier. Nous observerons que si l’artefact contraint l’apprenant dans son acquisition des différents savoirs (savoir-faire, savoir-être, voire savoir-dire), il apprend à contourner ses contraintes pour réaliser les gestes instrumentaux nécessaires à la production sonore.
Comparaison des Methodes "actives" et "traditionnelles" avec le modèle IMAIPMarcel Lebrun
Comparaison des Methodes "actives" et "traditionnelles" avec le modèle IMAIP. Inspiré de Lebrun. M. (1999). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles: De Boeck Université (p. 168). Pour IMAIP voir : http://bit.ly/IMAIP-Batier-Lebrun et http://bit.ly/IMAIP-ELEARNING
Les classes inversées, simple effet de mode pédagogique ou phénomène précur...Marcel Lebrun
Conférence du Jeudi 6 mai 2021 donnée lors de la Journée d'étude du LIDILE (Linguistique Ingénierie et Didactique des Langues) de l'Université Rennes 2. En l’espace d’un an, la situation sanitaire a bouleversé le contexte de notre enseignement et suscité de nombreuses interrogations quant à nos pratiques. Inévitablement, les dynamiques de classes inversées et les pédagogies actives ont été et restent impactées par le contexte actuel. Si la dynamique des classes inversées, impulsée par une communauté enseignante dans un esprit de co-construction et d’innovation, a montré sa pertinence dans un contexte pré-covid, que devient-elle à l’heure de l’enseignement à distance ? Est-elle stimulée ou freinée par le mode virtuel ?
Sur la base des études telles que celles de Lebrun M. (2013, 2014, 2018), de Normand, R (2014), Hervio, C. (2015), entre autres, on peut déduire que la classe inversée implique un fort investissement, autant de la part des étudiants que de celle des enseignants, mais ouvre de belles perspectives en termes de co-construction de contenus et de compétences.
Durant tout le XXe siècle le son et l’image en mouvement, de par les moyens technologiques d’enregistrement et de montage, ont vu leurs productions se rapprocher jusqu’à se confondre en productions instituées : le cinéma, le clip musical ou l’art vidéomusical émergent. Or s’il existe de nombreuses propositions permettant de former l’élève à la reconnaissance des instruments, des genres, styles et formes musicaux par la perception, d’une part, aucune n’a donné lieu à une étude sur leur portée dans l’acquisition d’un esprit critique sur la perception audio-visuelle des élèves, et d’autre part, aucune ne s’intéresse au processus du développement de l’esprit critique des élèves dans le domaine de l’audio-visuel.</p>
<!-- /wp:paragraph -->
Adossés aux résultats des recherches menées par J.-P. Moreau au laboratoire Musique et Informatique de Marseille (MIM) portant sur la sémiose temporelle émergente dans les œuvres audio-visuelles vidéomusicales sous la forme de Profils Temporels Perçus, nous travaillerons à la conception d’un compagnon numérique destiné à l’étude des perceptions audio-visuelles des élèves de collège. Le but de cette interface sera d’aider l’enfant à affiner sa perception de la relation interdiscursive dans les œuvres audio-visuelles auxquelles il est confronté, afin de lui permettre de développer ses capacités de raisonnement critique dans sa relation à l’audiovisuel.
Loin de la hiérarchisation des enseignements, cet écrit établit les prémices d’un état de la littérature sur le projet Tinkering for Learning, modèle anglo-saxon impliquant la pratique du bricolage et l’éducation expérientielle à l’égard de l’ingénierie. Entre perfectionnement professionnel et innovation pédagogique, ce dispositif favorise le développement des pratiques enseignantes et influence la formation des apprenants. Ayant pour but d’être transféré et appliqué au regard des arts, ce projet initialement scientifique suscite une réflexion sur les enseignements STEAM (Science, Technology, Engineering, Arts and Mathematics) ainsi que sur la place des arts plastiques à l’école primaire. La mise en œuvre des capacités de création et de production au travers de l’expérimentation et la manipulation s’avèrent essentielles dans l’apprentissage des élèves. Simple discipline ou véritable source d’inspiration pour les enseignements, les arts plastiques avouent ainsi un caractère transversal, permettant de s’interroger sur le développement cognitif des élèves et ainsi définir le concept de métacognition, entre métaconnaissances et habilités métacognitives.
De la Classe inversée aux classes inversées. En route pour « l’école » de de...Marcel Lebrun
Séminaire donné le 27 avril 2017 à l'ENCBW (Ecole Normale Catholique du Brabant wallon, Institut d'Enseignement Supérieur Pédagogique, Haute Ecole Léonard de Vinci) sur la thématique des classes inversées à l'intention de collègues formateurs du Maroc.
La petite fille et la contrebasse, ou le corps et l'artefact instrumentalGCAF
La petite fille et la contrebasse, ou le corps et l'artefact instrumental
TERRIEN, Pascal
Communication orale
THÈME
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
SYMPOSIUM
Le corps dans les processus enseignement-apprentissage dans une perspective inclusive en milieu scolaire
RÉSUMÉ
Notre proposition s’appuie sur une étude du comportement de trois élèves de 6 ans qui découvrent la contrebasse. Nous décrirons la méthodologie et les résultats obtenus qui permettent de mieux comprendre les processus enseignement-apprentissage par le corps. Cette étude montre comment un milieu didactique pensé par l’enseignant à partir de ces propres représentations sur l’appropriation des premiers gestes sur l’instrument (Terrien, 2017, 2015, Terrien et al. 2019) le conduit à élaborer un dispositif didactique où le corps de l’apprenant entre en tension avec l’artefact (la contrebasse) qu’il doit s’approprier. Nous observerons que si l’artefact contraint l’apprenant dans son acquisition des différents savoirs (savoir-faire, savoir-être, voire savoir-dire), il apprend à contourner ses contraintes pour réaliser les gestes instrumentaux nécessaires à la production sonore.
Comparaison des Methodes "actives" et "traditionnelles" avec le modèle IMAIPMarcel Lebrun
Comparaison des Methodes "actives" et "traditionnelles" avec le modèle IMAIP. Inspiré de Lebrun. M. (1999). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles: De Boeck Université (p. 168). Pour IMAIP voir : http://bit.ly/IMAIP-Batier-Lebrun et http://bit.ly/IMAIP-ELEARNING
Les classes inversées, simple effet de mode pédagogique ou phénomène précur...Marcel Lebrun
Conférence du Jeudi 6 mai 2021 donnée lors de la Journée d'étude du LIDILE (Linguistique Ingénierie et Didactique des Langues) de l'Université Rennes 2. En l’espace d’un an, la situation sanitaire a bouleversé le contexte de notre enseignement et suscité de nombreuses interrogations quant à nos pratiques. Inévitablement, les dynamiques de classes inversées et les pédagogies actives ont été et restent impactées par le contexte actuel. Si la dynamique des classes inversées, impulsée par une communauté enseignante dans un esprit de co-construction et d’innovation, a montré sa pertinence dans un contexte pré-covid, que devient-elle à l’heure de l’enseignement à distance ? Est-elle stimulée ou freinée par le mode virtuel ?
Sur la base des études telles que celles de Lebrun M. (2013, 2014, 2018), de Normand, R (2014), Hervio, C. (2015), entre autres, on peut déduire que la classe inversée implique un fort investissement, autant de la part des étudiants que de celle des enseignants, mais ouvre de belles perspectives en termes de co-construction de contenus et de compétences.
Durant tout le XXe siècle le son et l’image en mouvement, de par les moyens technologiques d’enregistrement et de montage, ont vu leurs productions se rapprocher jusqu’à se confondre en productions instituées : le cinéma, le clip musical ou l’art vidéomusical émergent. Or s’il existe de nombreuses propositions permettant de former l’élève à la reconnaissance des instruments, des genres, styles et formes musicaux par la perception, d’une part, aucune n’a donné lieu à une étude sur leur portée dans l’acquisition d’un esprit critique sur la perception audio-visuelle des élèves, et d’autre part, aucune ne s’intéresse au processus du développement de l’esprit critique des élèves dans le domaine de l’audio-visuel.</p>
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Adossés aux résultats des recherches menées par J.-P. Moreau au laboratoire Musique et Informatique de Marseille (MIM) portant sur la sémiose temporelle émergente dans les œuvres audio-visuelles vidéomusicales sous la forme de Profils Temporels Perçus, nous travaillerons à la conception d’un compagnon numérique destiné à l’étude des perceptions audio-visuelles des élèves de collège. Le but de cette interface sera d’aider l’enfant à affiner sa perception de la relation interdiscursive dans les œuvres audio-visuelles auxquelles il est confronté, afin de lui permettre de développer ses capacités de raisonnement critique dans sa relation à l’audiovisuel.
Loin de la hiérarchisation des enseignements, cet écrit établit les prémices d’un état de la littérature sur le projet Tinkering for Learning, modèle anglo-saxon impliquant la pratique du bricolage et l’éducation expérientielle à l’égard de l’ingénierie. Entre perfectionnement professionnel et innovation pédagogique, ce dispositif favorise le développement des pratiques enseignantes et influence la formation des apprenants. Ayant pour but d’être transféré et appliqué au regard des arts, ce projet initialement scientifique suscite une réflexion sur les enseignements STEAM (Science, Technology, Engineering, Arts and Mathematics) ainsi que sur la place des arts plastiques à l’école primaire. La mise en œuvre des capacités de création et de production au travers de l’expérimentation et la manipulation s’avèrent essentielles dans l’apprentissage des élèves. Simple discipline ou véritable source d’inspiration pour les enseignements, les arts plastiques avouent ainsi un caractère transversal, permettant de s’interroger sur le développement cognitif des élèves et ainsi définir le concept de métacognition, entre métaconnaissances et habilités métacognitives.
De la Classe inversée aux classes inversées. En route pour « l’école » de de...Marcel Lebrun
Séminaire donné le 27 avril 2017 à l'ENCBW (Ecole Normale Catholique du Brabant wallon, Institut d'Enseignement Supérieur Pédagogique, Haute Ecole Léonard de Vinci) sur la thématique des classes inversées à l'intention de collègues formateurs du Maroc.
FuturEduc : Restitution du Workshop « Imaginer l’école à l’ère du numériq...Fing
FuturEduc, projet de la Fing et Education
et Territoires, propose de construire des visions partagées et originales du futur de l’école pour tous dans le monde francophone (France, Suisse, Canada). L’ambition est de se doter d’une prospective action sur le sujet de l’éducation en s’attachant à travailler avec les communautés éducatives (enseignants, élèves, parents, chefs d’établissement, éditeurs, innovateurs,...).
De LA classe inversée vers LES classes inversées, de quelles inversions parlo...Marcel Lebrun
Conférence introductive donnée à l'INSPÉ de l'Académie des Antilles à Fort-de-France (Martinique) le Mardi 13 décembre 2022. Elle constitue la base d'un Pegago'Punch constitué d'une conférence, d'une Table ronde, d'un Webinaire avec Canopé et d'un atelier respectivement les 13, 14 et 15 décembre 2022.
Classes inversées : quand le tutorat à distance inspire l'accompagnement en p...tad10
Les classes inversées (Flipped classrooms) conjointement à la mise à disposition de savoirs déjà transmis (faut-il citer la Wikipedia, la Kahn Academy, les MOOC …) posent la question du devenir du campus, de la classe spatio-temporellement marquée, du rapport au savoir et des (nouveaux) rôles à assumer par les apprenants et les enseignants. Eloignées des oppositions stériles entre savoirs et compétences, entre "l'enseigner et l'apprendre", entre décontextualisations porteuses de généralisation et contextualisations porteuses de sens, elles nous convient à des hybridations de différentes natures. Ainsi, l'instructeur à distance va assurer la portabilité de son enseignement jadis réservé au cénacle de l'amphi et l'accompagnateur d'apprentissage va s'inspirer des fonctions du tuteur à distance. En nous libérant des contraintes de l'espace-temps, les technologies nous offrent de nouveaux lieux virtuels ou réels, de nouveaux temps pour enseigner et apprendre et de nouveaux rôles pour l'apprentissage toute la vie durant. C'est à examiner ces fertilisations croisées, ces tierces places que nous consacrerons notre intervention.
Le multi agenda : Une formalisation commune de l’agir enseignant pour la fo...YacineSlama
Rompre la partition didactique pédagogique : la didactique : elle est contre-productive
Rendre compte de l’évolution des significations qui se construisent la dynamique des situations
Identifier la singularité de l’agir au cœur de formes professionnelles pérennes
Un modèle fédérateur , heuristique, praxéologique et non normatif
François Muller. Agrégé de l'université Histoire. Coordonnateur de la mission académique "innovation et expérimentation, auteur du "Manuel de survie à l'usage de l'enseignant"
De LA classe inversée vers LES classes inversées, de quelles inversions parl...Marcel Lebrun
Intervention à l'INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation) de Lille le 21 novembre 2020 : Les classes inversées, phénomène précurseur et prototype de « l’école » à l’ère numérique ?
Dynamisez vos cours magistraux à l’aide des techniques de rétroaction : TRC...Marcel Lebrun
Formation donnée au LearningLab de l'Ecole Centrale de Lyon et de EM-Lyon le 19 Juin 2014 par Gwénaëlle Le Mauff et moi-même. Les dias incluent certains résultats de l'application de ces techniques en séance (faire ce qu'on dit qu'il faut faire). Cette présentation s'appuie sur de nombreuses présentations et documents antérieurs réalisés à l'IPM (Université Catholique de Louvain) par Sylviane Bachy, Valérie Eeckoudt et Véronique Godin ...ainsi que par le BAP (Lina Forest) de Polytechnique (Université de Montréal) et sur d'autres exemples cités dans le diapo.
Interculturalité du métier : l’appropriation des prescriptions dans le trav...GCAF
Caroline MELIS : Interculturalité du métier : l’appropriation des prescriptions dans le
travail enseignant. Le cas des Arts Plastiques chez des enseignants non-spécialistes.
Caroline Melis : Formatrice Arts Plastiques, INSPE Lyon1. Doctorante 3°année, Laboratoire
Education, Cultures, Politiques, EA 4571, Lyon2.
Nous proposons d’aborder le rôle des enseignements artistiques pour repenser la relation à
l’autre dans une dimension interculturelle et créative à travers l’analyse de l’activité des
enseignants. Afin d’appréhender le rôle des enseignements artistiques (EA) dans la construction
de compétences nécessaires à un citoyen, notre travail se porte en amont à savoir comment le
professeur à partir des matériaux qui sont les siens permet la mise en place des conditions
d’accès à ces compétences pour ses élèves ? Notre recherche se questionne sur le travail
enseignant et plus précisément celui des PE (professeur des écoles) en AP (Arts Plastiques)
dans un réseau REP (Réseau d’éducation prioritaire). Nous nous interrogeons sur les stratégies,
les gestes de métier que les enseignants dit non-spécialistes développent pour s’approprier les
prescriptions de la discipline des AP. Le contexte de réseau ajoute une dimension
professionnelle puisque ces PE sont amenés à côtoyer au mieux travailler conjointement avec
des professeurs du second degré spécialistes de leurs disciplines. Nous inscrivons notre
réflexion dans un cadre théorique multiple. D’une part, celui de l’analyse de l’activité
enseignante (Amigues, 2009; Espinassy, 2006; Espinassy & Terrien, 2018) héritière de
l’analyse du travail telle que définie par Clot (2006). D’autre part, celui spécifique à la
12
didactique des AP (Dewey, 1934; Espinassy, 2006; Espinassy & Saujat, 2003; Gaillot, 1997).
L’activité enseignante résulte d’un ensemble d’interactions se développant dans un milieu.
Notre question sera donc la suivante comment un professeur non-spécialiste participe à la
préparation des élèves aux enjeux de nos sociétés mondialisées et multiculturelles ? Nous
aborderons ce questionnement en analysant les manifestations de l’appropriation des
prescriptions en AP dans l’activité des professeurs des écoles. Nous verrons comment les objets
de savoir déterminés se développent dans des inter-actions et des en-jeux didactiques. Nous
pensons que les choix ou les non-choix qui en découlent participent au développement des
compétences nécessaires à un citoyen apte à s’intégrer dans un monde en mutation. En nous
appuyant sur l’analyse de situations d’enseignements observées nous exposerons comment
cette appropriation permet ou pas le développement de telles compétences ? mais également
comment l’accompagnement formatif peut être un moyen d’accompagner les enseignants dans
la construction d’une culture de la diversité des pratiques prenant en considération la pensée
divergente des élèves ?
Le LP occupe un statut plutôt « dominé » au sein du système éducatif français et l’explication tient en partie au fait que la convention académique reste fortement légitime dans le paysage éducatif français (Troger, Bernard & Masy, 2016). La forte valorisation des savoirs académiques place en effet la formation professionnelle dans une position seconde, voire de relégation vis-à-vis de l’enseignement général (Verdier, 2008, David, 2021). Si les différentes réformes à l’œuvre ces dernières années semblent possiblement de « nouvelles chances » pour les élèves du lycée professionnel (Troger et al., 2016), elles ouvrent également la voie à une relégation encore plus prononcée pour les jeunes entrant en CAP. Le baccalauréat s’imposant comme la norme du LP, ces élèves deviennent en quelque sorte les invisibles du système. En plus d’induire des effets en termes de disqualification, il est à craindre une plus forte dualisation sociale et scolaire au sein du LP (Di Paola et al., 2016), le phénomène de « démocratisation ségrégative » pouvant ainsi être à l’œuvre au sein même des lycées professionnels.
Pour autant, les élèves et les enseignants définissent des stratégies en tentant de donner du sens à ce qui s’apprend, quelle que soit la discipline (Roy, 2022).
Une recherche collaborative est en cours avec des enseignants d’anglais en LP intervenant en CAP et des inspecteurs. Le projet, qui a débuté en 2019 (financement DAFIP-SFERE, puis IFE et AMPIRIC), a été l’occasion d’interroger les trajectoires et les rapports aux savoirs et à l’école du public de CAP. Plusieurs matériaux ont été collectés, parmi lesquels des entretiens semi-directifs auprès d’élèves de CAP, des observations de classes et l’administration d’un questionnaire auprès d’élèves de LP dans 8 établissements (lycée polyvalent, lycée professionnel) de l’académie d’Aix-Marseille (dans et hors agglomération de Marseille) ayant récoltés 539 réponses. Ces matériaux ont permis d’élaborer une recherche interdisciplinaire croisant analyse socio-économique et analyse didactique mettant en lumière la spécificité des élèves de LP, plus particulièrement des élèves de CAP et de leurs enseignants. Une méthodologie mixte articulant une approche quantitative (questionnaires) aux matériaux qualitatifs initiaux (entretiens et observations, autoconfrontations) est mobilisée et permet de renseigner leur profil sociodémographique mais encore leur perception de leur scolarité antérieure, de leur orientation et leur futur professionnel, ainsi que leur rapport au lycée professionnel, aux enseignements et aux enseignants.
Nos résultats confortent l’idée de traits communs chez les élèves de LP, notamment d’un point de vue sociodémographique (origine migratoire) et concernant un rapport assez pratique aux savoirs (Jellab, 2017). Mais ils permettent aussi de souligner la singularité des élèves de CAP par rapport aux élèves de bac professionnel, non seulement du point de vue d’une plus grande vulnérabilité scolaire et
Enseigner le design : enjeux d’altérité et d’interculturalitéGCAF
L’enseignement du design et, plus largement, celui de la conception, doit jouer un rôle significatif
pour répondre aux défis du vingt-et-unième siècle, notamment quand il est question d’altérité et
d’interculturalité. Cette idée est défendable si on précise quelles sont les compétences spécifiques et
génériques mobilisées par l’enseignement du design et de la conception : comment penser la place
de l’autre et associer les cultures en vue de construire des dispositifs pédagogiques adaptés à la
dimension pluriculturelle des publics scolaires ?
Plusieurs aspects émergent qui convoquent et interrogent la dimension épistémologique du design
pour penser les perspectives d’un enseignement du design pour tous. Par exemple, les enjeux
d’altérité sont situés au sein des coopérations et collaborations nécessaires à l’activité de conception
dont la complexité ne permet pas l’isolement. Il faut donc prévoir les interactions entre les élèves et
avec les enseignants mais aussi dans les processus qui y conduisent ou qui en résultent. En ce sens,
l’activité de conception créative développe les interactions complexes entre les parties prenantes,
impliquant autant les gestes que les méthodes propres à cet enseignement-apprentissage. D’autre
part, si la créativité se nourrit de proximité avec les autres, de la confrontation, de l’empathie, de la
rencontre avec autrui, elle peut aussi être fertile de la découverte de la culture des autres par les
médiations de l’enseignant ou grâce à la valorisation des interactions sociales ou en classe. La pensée
critique prend alors toute son ampleur quand elle est invoquée dans les démarches et dans les
postures intégrées dans les dispositifs pédagogiques. Ainsi, les élèves peuvent développer une forme
d’autonomie qui requiert des compétences multiples : interprétation, explication, raisonnement,
analyse, évaluation (autorégulation, planification), synthèse, réflexion et jugement. La
communication au sein des collectifs constitués dans les projets, pour soi et pour les autres, favorise
l’expérience des compétences nécessaires à l’autonomie.
L’enjeu de cette présentation, étayée par des résultats de recherches, est donc de penser au
développement de l’altérité et de l’interculturalité dans l’enseignement de la conception et du
design pour l’ensemble des générations à venir.
Les kits scientifiques de Kutì Kutì : apprentissage des arts et sciences GCAF
Le projet est financé par le CreativLab du pôle Ampiric (ANRT) et la fédération de recherche
SFERE Provence
Le projet de recherche « Kits sciences et technologies de Kutì Kutì » est fondé sur une approche
multidisciplinaire (laboratoires ADEF et PIIM) et partenariale (recherche, entreprise et terrain).
Il vise l’analyse de l’apprentissage du raisonnement et du vivre ensemble (respect d’autrui)
mobilisant les habiletés métacognitives de créativité et d’innovation chez l’élève. Il s’appuie en
partie sur la démarche d’enseignement interdisciplinaire STEAM (Science, Technology,
Engineering, Arts, Mathematics) visant une activité instrumentée sous forme d’éducation
expérientielle, avec le « tinkering » et la pensée créative, entre autres.
Depuis janvier 2022, deux expérimentations ont été mises en place à Marseille, avec un CE2-
CM1 dans les quartiers Nord en REP+ et un CE1-CE2 dans un quartier populaire de centre-
ville hors REP. En présence des conseillères pédagogiques de circonscription (CPC), les
10
enseignants impliqués ont choisi des thématiques liées au programme de science du cycle 2,
parmi l’offre de l’entreprise. Ils ont co-conçu les dispositifs pédagogiques avec la designer de
Kutì Kutì. Ces temps de conception collaborative, enregistrés, ont permis d’échanger sur les
kits, sur les savoirs scientifiques mobilisés, sur les dispositifs pédagogiques à planifier. Les
enseignants, seuls ou avec les CPC, ont ensuite affiné leurs séquences et leurs calendriers,
transmis à Kutì Kutì et aux chercheurs. Onze séances ont été filmées : six séances sur l’optique
et cinq sur l’électricité. En appui des observations menées et des constats formulés lors des
séances de débriefing avec les équipes, plusieurs questions émergent. Qu’est-ce qui est enseigné
et appris quand le dispositif pédagogique est pensé autour d’un kit conçu par des designers et
« mis en scène » par des enseignants ? Quels sont les obstacles épistémologiques qui
apparaissent ? Quels concepts scientifiques apprennent les élèves et quels concepts
pragmatiques les perturbent ? Comment les problèmes ouverts sont-ils résolus quand les
consignes sont conditionnées par les modes d’emploi dessinés et légendés, les pièces détachées
à assembler, les incitations à jouer, les artéfacts à « bricoler » ? Comment les élèves vivent-ils
ces activités de groupe ? Comment interagissent-ils pour négocier les rôles à jouer au sein des
équipes et planifier les tâches à réaliser ? Comment s’engagent-ils dans la relation au savoir
scientifique et aux savoir-faire (construire, dessiner, peindre, écrire) quand il faut apprendre
avec d’autres routines (interculturalité) ? En tentant d’apporter des éléments de réponse, cette
communication propose une introduction aux notions d’altérité et d’interculturalité dans
l’enseignement scientifique, technologique et artistique.
L’interculturalité au service de la persévérance scolaireGCAF
La réussite et la persévérance scolaire constituent des enjeux de société majeurs partout dans le
monde. De nombreuses étapes existent pour qu’un élève persévère : l’élève doit s’engager dans
les apprentissages, venir et rester en classe sans s’absenter, le tout sur la durée et en dépassant
des difficultés. La question du décrochage semble donc toujours faire écho à celle de la
persévérance, pour lutter contre les inégalités. De nombreux facteurs socioculturels impactent
9
la réussite des élèves, comme les minorités ethniques, l’origine migratoire, le milieu socio-
économique (populaire), ou le niveau de diplôme des parents (Hattie, 2009 ; Bernard, 2017).
Face à ces facteurs déterminants dans la réussite des élèves, la question de la distance culturelle
dans la relation pédagogique se pose directement. En 1966, Bourdieu avançait que l’école
transforme les inégalités devant la culture en inégalités d’apprentissage et de réussite scolaires.
Pour certains élèves, il peut même s’agir d’un choc quotidien des cultures, influençant
directement l’échec scolaire (Perrenoud, 1990).
Plusieurs questions se posent alors : comment permettre de rapprocher les communautés
culturelles, qu’elles soient ethniques ou scolaires et changer les perceptions des autres cultures ?
Comment un enseignant peut-il permettre aux élèves de tous parler le même langage ?
Comment outiller les élèves pour les amener à réussir ? Si les recherches montrent aujourd’hui
que le niveau de diplôme contribue au développement social à travers une meilleure
connaissance de sa culture et à une ouverture à celle des autres (Gaudreault et al., 2018), des
questions restent sans réponse concernant la persévérance dans les apprentissages pour les
élèves « à risque » de décrochage et l’effet sur leur réussite scolaire. Notre étude prend place
au cœur d’une zone géographique fortement marquée par des inégalités socioculturelles et
économiques, dans une école du 15ème arrondissement de Marseille, avec des élèves de cours
préparatoire (CP). Elle s’attache à comprendre et décrire les actions qu’un élève en difficulté
scolaire précoce met en œuvre et qui lui permettent de s’engager ou de se réengager face à une
tâche donnée, en rétroaction par rapport à celles de l’enseignant.
Cette communication s’appuiera sur un état de l’art sur le décrochage/la persévérance scolaires
et le réengagement des élèves, ainsi que sur les premiers résultats d’analyse des données
obtenues dans le cadre d’observations de séances d’enseignement centrées sur les interactions
enseignant/élève.
Les arts plastiques au service du savoir fondamental : le respect d’autrui GCAF
« L’éducation artistique est perçue comme pouvant développer des compétences qui
permettraient à chacun de s’ouvrir et de s’intégrer au monde » (Rezzi & al., 2021).
C’est pourquoi, cette communication questionne le rôle singulier des arts plastiques et propose
d’établir une corrélation entre cet enseignement artistique, l’autorégulation des interactions
sociales et le développement du respect d’autrui, présenté par le ministère de l’Éducation
nationale comme un savoir fondamental. Au travers d’un dispositif anglo-saxon inspiré des
enseignements Science, Technology, Engineering, Arts and Mathematics, le Tinkering for
Learning, appliqué à la pratique des arts plastiques à l’école élémentaire, nous posons
l’hypothèse que cet enseignement participe à l’apprentissage du respect d’autrui au cœur des
compétences sociales. Le public visé par cette étude est constitué d’élèves scolarisés en réseau
d’éducation prioritaire, souvent éloignés de la culture artistique. Il s’agit d’évaluer l’efficience
d’un dispositif pédagogique impliquant la mise en œuvre, par les enseignants, d’une pratique
expérientielle en arts plastiques sur le renforcement du savoir fondamental « respecter autrui »
chez des élèves âgés de six à huit ans.
L’influence de la pratique musicale sur le développement de l’autorégulation ...GCAF
Selon Dokic (2000) « les processus artistiques mettent en place un dispositif expérientiel
déstabilisant la relation cognitive habituelle entre le sujet et son environnement », favorisant le
développement de l’esprit critique des apprenants. L’art serait ainsi « un terrain
d’expérimentation propice à étudier la cognition » (Ibid.).
L’état de la recherche révèle que la pratique musicale offre aux apprenants des dispositions
cognitives et métacognitives faisant l’objet d’un transfert de compétences entre différents
apprentissages (Winner & al., 2013) et améliorant la plasticité cérébrale (Fauvel & al., 2012).
Les habiletés métacognitives (processus de contrôle cognitif) (Flavell, 1979), sont essentielles
à l’apprentissage de la musique (Bialystok & DePape, 2009). L’élève est engagé dans un
processus réflexif, participant à structurer et améliorer ses capacités de raisonnement et d’esprit
critique. Cognition, métacognition et esprit critique sont étroitement liés. Cette capacité de
pensée critique est perçue comme une activité de l’esprit, par la mise en œuvre d’un processus
cognitif complexe et réflexif, dont seuls les objets d’étude se différencient (Monvoisin, 2007).
Ainsi, l’esprit critique dépendrait d’une interdisciplinarité et transdisciplinarité des savoirs.
Si l’état de la recherche permet d’établir un lien entre pratique musicale et transfert cognitif,
peu d’études s’intéressent toutefois aux stratégies d’apprentissage efficientes que la musique
permettrait de développer et de mettre en œuvre au sein même du processus de raisonnement
des élèves (Winner & al., 2013). Au regard des apports théoriques en sciences de l’éducation,
sciences cognitives et neurosciences (Terrien, 2017 ; Varela, 1996 ; Schön, 2017), la question
de recherche interroge la manière dont l’activité de pratique musicale développe l’habileté
métacognitive d’autorégulation, nécessaire à l’acquisition de l’esprit critique des élèves de
primaire.
Cette communication propose d’établir la possible influence de la pratique musicale sur le
raisonnement des élèves, conduisant à une agilité mentale d’apprentissage efficiente. Une
attention particulière sera portée au protocole expérimental, fondé sur une tâche
d’autorégulation et d’esprit critique (Focant & Grégoire, 2008), mise en œuvre parmi un groupe
expérimental et un groupe contrôle. Des premiers résultats seront présentés. Cette réflexion,
aux frontières des sciences de l’éducation, sciences cognitives et neurosciences des systèmes,
s’inscrit dans une recherche sur l’influence des enseignements artistiques sur le développement
des savoirs fondamentaux à l’école, afin de renseigner la communauté éducative sur les
connaissances actuelles dans l’articulation entre enseignement et apprentissage.
Education à l’image au lycée : l’identité disciplinaire à l’épreuve de l’alté...GCAF
La mise en cohérence des enseignements et actions éducatives engendre de nouveaux espaces-
temps partagés entre acteurs de divers disciplines et secteurs d’activité. Notre intervention-
recherche s’intéresse aux transformations induites par la mise en œuvre de dispositifs culturels
croisant champ et hors champ de la classe. Elle associe un collectif disciplinaire Arts Plastiques
- Arts Visuels et un collectif interdisciplinaire investi dans un programme de sensibilisation et
d’éducation à l’image. Nous nous intéressons aux manières dont les différents acteurs
s’emparent de nouvelles prescriptions (Brière, 2017 ; Goigoux, 2007) en matière de pratiques
culturelles et artistiques au sein du curriculum scolaire (Histoire des arts, 2008 ; Parcours
d’Education artistique et culturel, 2013). Le dispositif investi – Lycéens et apprentis au Cinéma
– entraîne la création d’une zone marginale d’initiative (Lebeaume et Magneron, 2004) reliant
enseignants de diverses disciplines et secteurs d’activités (partenariat). Ce croisement des
regards entre champ culturel et espace scolaire est porté par des prescriptions parfois clivantes
qui, en venant se superposer aux programmes des disciplines concernées et à leurs modalités
de cours habituels (Espinassy, 2016) génèrent des infléchissements de la pratique effective des
enseignants.
Le cadre théorique retenu croise deux approches scientifiques selon une perspective
transformative et épistémique : une orientation ergonomique tournée vers la co-analyse et le
développement de l'activité des acteurs de terrain et une orientation didactique centrée sur
l'étude des modalités de (co)construction des savoirs reliés aux pratiques culturelles qui les
légitiment. Le recours à la méthodologie de l’autoconfrontation simple et croisée vise à activer
et saisir les processus individuels et collectifs en jeu dans la construction d’un milieu spécifique
traversé par les arrière-plans épistémologiques de chacun. Nos résultats révèlent les
déplacements opérés par les enseignants dans leur manière de questionner leur enseignement.
Ils pointent l’émergence de nouveaux savoirs partagés engageant les élèves dans une expérience
singulière d’audio-vision et de co-vision et montrent comment l’ouverture à l’autre – élèves et
enseignants – permet de dénouer et renouer différemment les automatismes habituellement
incorporés en développant des ressources sociales (re)mises au service de l’activité individuelle
(Vygotski, 2014).
Emeline ROY et Christophe MOINEAU
Le rapport aux autres en master Design et
Innovation Société.
Emeline Roy :Aix-Marseille Univ – UR 4671 ADEF-GCAF, Marseille, France
Christophe Moineau : Aix-Marseille Univ, UR 4671 ADEF/GCAF. Université de Nîmes – UPR
PROJEKT
Les projets d’innovation sociale par le design développent des méthodes qui impliquent la
participation des usager·ère·s du dispositif à concevoir lors de son processus de création. Royer
(2020, p.2) qualifie de « “design de la participation” [une pratique de création-conception qui]
développe un panel d’outils dont la figure de proue est l’atelier de co-conception ». Il est donc
question d’aller à la rencontre des « différents acteurs (publics, privés, associations,
collectivités, particuliers, entreprises, etc.) pour tenter de fédérer ces interlocuteurs, construire
des intérêts partagés » (ibid). Dans le cadre de projets pédagogiques, les étudiant·e·s inscrit·e·s
en master Design Innovation Société (DIS) d’Unîmes collaborent avec des partenaires de
l’action publique, du secteur médico-social, associatif, du développement territorial ou de la
culture. Ces partenariats permettent d’offrir un « terrain » à des pratiques « précisément situées
[...] donnant une place prépondérante à la participation » (ibid). Ces pratiques nécessitent donc
de la part des designers apprenti·e·s ou professionnel·le·s de rendre possible des formes de
4
participation d’usager·ère·s, de parties prenantes (des mairies, des administrations, etc.), c’est
à dire d’aller vers d’autres sujets.
Nous présenterons l’état d’avancement d’une partie d’une recherche en cours sur
l’enseignement apprentissage des pratiques d’innovation sociale par le design qui s’intéresse
plus particulièrement à la mise en œuvre d’un dispositif de co-conception/participation par des
étudiant·e·s. La méthodologie de recherche, de nature qualitative est fondée sur l’analyse de
différents observables : les transcriptions des prescriptions des deux enseignant·e·s ainsi que
du commanditaire, les présentations des projets des étudiant·e·s, leurs carnets de projet et des
entretiens compréhensifs reposant sur les traces de leur activité.
Les résultats intermédiaires montrent que ce premier projet mené en première année master DIS
prend la forme d’une éducation à l’altérité qui se caractérise par la rencontre de l'autre, dans
toute sa diversité (Pretceille, 1997). Cette expérience de l’altérité se développe sur plusieurs
axes, celui du travail avec des camarades étudiant.e.s issu.e.s d’autres formations,
d’enseignant.e.s ayant différents profils (enseignante chercheuse, designer), d’un partenaire,
mais également et surtout d’usager·ère·s et de parties prenantes aux préoccupations bien
éloignées des leurs.
Faire avec Retour sur la fabrication d’un tiers-lieu mobile et intergénérati...GCAF
Faire avec
Retour sur la fabrication d’un tiers-lieu mobile et intergénérationnel au sein d’un pôle gérontologique Nîmois
Marine Royer, designer & maîtresse de conférences en Design et Sciences socialesDirectrice adjointe du laboratoire de recherche en design PROJEKT, Université de Nîmes.
Compétences de conception et créativité(s) C Moineau 15 06 21.pdfGCAF
Compétences de conception et créativité(s)
Quels environnements capacitants pour favoriser leur développement ?
1 > Situation de conception : un environnement « créatif » ?
2 > Créativité
. définitions
. processus/compétence
. la créativité : compétence
. la créativité : compétence transversale
. la créativité – ressource de la compétences de conception
3 > Environnement capacitant
4 > Des situations de conception capacitantes ?
Lectures Expérience Dewey C Moineau 15 12 21 GCAF.pdfGCAF
Expérience, situation, activité : les apports de Dewey à la didactique
(professionnelle et du design)
Lectures à propos de la notion d’expérience chez Dewey
Le projet de recherche exploratoire du « squiggle game en situation d’apprentissage » s’inscrit dans le cadre d’un financement de post-doctorat par l’InCIAM. Il implique une équipe pluridisciplinaire composée de membres du LPCPP et d’ADEF. Le projet porte sur la dimension créative et innovante du squiggle game, comme méthode de dessin à deux utilisée en psychothérapie, méthode transposée dans une situation d’enseignement. L’hypothèse est que le processus de co-construction, impliquant ici que deux sujets dessinent ensemble, favorise une activité de dessin créative particulière en situation d’apprentissage. La présentation est structurée en cinq parties. La première partie propose de revenir sur la genèse du projet. Dans une deuxième partie, la démarche préparatoire de la méthodologie qualitative est explicitée. Il s’agit de montrer comment l’équipe est passée d’une méthode de dessin entre un thérapeute et son patient, méthode clinique, à une méthode de dessin pour apprendre dans une classe avec une enseignante et des élèves en cours, méthode d’analyse sémio-cognitive de l’activité. La troisième partie de la présentation est consacrée à la description de la réalité du terrain éducatif, qui a imposé de préparer les outils d’observation en les adaptant à la singularité de la situation et aux besoins de la recherche. Dans une quatrième partie, un échantillon des données collectées est présenté afin de rendre compte de la richesse qui s’en dégage, notamment en termes d’indicateurs d’une activité créative. Ce qui est en question porte sur la pertinence de la vidéo pour documenter une pratique graphique et pour collecter les discours sur l’activité créative de dessin. Enfin, la conclusion de la présentation pose la question de la manière d’exploiter ces données. L’enjeu est de faire dialoguer plusieurs paradigmes de recherches : en psychologie et psychanalyse et en sciences de l’éducation dans les champs disciplinaires artistiques. Ce qui est sous-jacent, c’est la possibilité de mettre à jour, par le croisement des regards disciplinaires sur un même objet de recherche, une forme de créativité par le dessin coconstruit non seulement à des fins thérapeutiques mais aussi à des fins d’apprentissage.
Apprentissage autorégulé lors d’une activité de syntonisation Médiatisée par ...GCAF
Antonio Trajanoski
Apprentissage autorégulé lors D’une activité de syntonisation Médiatisée par un artefact numérique chez des enseignants en difficulté
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Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 12-06-24BenotGeorges3
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
Le fichier :
Les newsletters : https://agriculture.wallonie.be/home/recherche-developpement/acteurs-du-developpement-et-de-la-vulgarisation/les-services-exterieurs-de-la-direction-de-la-recherche-et-du-developpement/newsletters-des-services-exterieurs-de-la-vulgarisation/newsletters-du-se-de-libramont.html
Bonne lecture et bienvenue aux activités proposées.
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Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 12-06-24
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
1. 8e COLLOQUE INTERNATIONAL EN ÉDUCATION CRIFPE, Montréal, 29 & 30 avril 2021
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
APPRENDRE PAR CORPS : DIDACTIQUE & ENACTION
L’élève, la table et le dessin :
postures, gestes, instruments
Éric Tortochot – GCAF-ADEF (UR4671)
1
2. Plan de la présentation
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
2
1. Ancrages théoriques
- Approche didactique de l’enseignement de design (en lycée professionnel, en France)
- Approches anthropologiques et psychologiques de l’enseignement du design
- Approche anthropologique du geste (dans l’enseignement du design : enseignants et élèves)
2. Question et hypothèses
3. Les choix méthodologiques
- Le terrain observé
- Les trois classes filmées
- Les gestes observés
4. Les résultats
- Catégorisation des gestes observés
- 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
- 2e résultat: validation de l’hypothèse 2
- 3e résultat: validation de l’hypothèse 3
5. Discussion et perspectives
- Discussion – Le milieu didactique contraint de l’enseignement de design ?
- Perspectives – Une recherche sur l’enseignement du design ?
3. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
- Approche didactique de l’enseignement de design (en lycée professionnel, en France)
- Approches anthropologiques et psychologiques de l’enseignement du design
- Approche anthropologique du geste (dans l’enseignement du design : enseignants et élèves)
1. Les ancrages théoriques
3
4. Approche didactique de l’enseignement de design
(en lycée professionnel, en France) (1/2)
4
La professionnalité et le multi-agenda des professeurs de LP et leurs
préoccupations propres déployées en gestes et postures corporelles dans le
milieu didactique (Terrien, 2015 ; Roy & Colson, 2021, à partir de Bucheton &
Soulé, 2009, p. 41) :
Étayage, tissage, pilotage, atmosphère, objets de savoir et tâches et postures
des élèves. Plusieurs catégories, par exemple, avec l’étayage :
L’accompagnement permet de faire discuter les élèves sur l’objet de savoir,
pour contribuer à développer une posture réflexive, une forme de créativité
La conceptualisation par l’enseignant, c’est pour amener l’élève à verbaliser
ce qui suit la tâche prescrite et réalisée en vue d’une secondarisation du
discours par la posture réflexive
Quand l’enseignant joue au « magicien », il conduit les élèves, par le jeu, vers
des « manipulations » de type ludique
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
5. Approche didactique de l’enseignement de design
(en lycée professionnel, en France)
5
Le multi-agenda des professeurs de LP et leurs préoccupations propres déployées en
gestes: (Roy & Colson, 2021, à partir de Bucheton & Soulé, 2009)
Étayage, tissage, pilotage, atmosphère
La professionnalité et les gestes de l’enseignant (Bucheton & Soulé, 2009 ; Terrien, 2015)
Ce que les élèves apprennent en design à partir des traces et énonciations de l’activité
(Tortochot, Moineau, & Farsy, 2020)
Les systèmes d’intercompréhension en jeu dans les apprentissages avec dialogues et
monologues pour adresser et assimiler.
Ce que les élèves apprennent ou non en design en LP à partir des traces et énonciations de
l’activité (Cusenier & Tortochot, 2019)
Les systèmes d’intercompréhension en jeu dans les apprentissages
Les postures d’étayage : une organisation modulaire de gestes et leurs visées (Bucheton & Soulé, 2009, p. 41)
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
Posture d’étayage
de l’enseignant
Pilotage Atmosphère Tissage
Objets de
savoir
Tâche, élèves postures
Accompagnement
Souple et
ouvert
Détendue et
collaborative
Très important
Multi directif
Dévolution
Émergence
« Faire et discuter sur » :
posture réflexive, créative
Contrôle
Collectif,
Synchronique
Très serré
Tendue et
hiérarchique
Faible En actes « Faire » : posture première
Lâcher prise
Confié au
groupe,
autogéré
Confiance, Refus
d’intervention du
maître
Laissé à
l’initiative de
l’élève
En actes
Variables : faire
discuter sur
Enseignement
Conceptualisation
Le choix du bon
moment
Concentrée, très
attentive
Liens entre les
tâches
Retour sur
Nommés
Verbalisation post-tâche,
posture réflexive
(secondarisation)
Magicien
Théâtralisation,
mystère,
révélation
Devinette,
tâtonnement
aveugle,
manipulation
Aucun
Peu
nommés
Manipulations, jeu :
posture ludique
6. Approche didactique de l’enseignement de design
(en lycée professionnel, en France) (2/2)
6
Ce qui est en jeu dans l’enseignement du design tant sous forme de
sensibilisation que sous forme de professionnalisation (Tortochot, Moineau, &
Farsy, 2020)
Les états de représentation et les systèmes d’intercompréhension en jeu dans les
apprentissages avec dialogues et monologues pour adresser et assimiler
Ce que les élèves apprennent ou non en design en LP à partir des traces et
énonciations de l’activité (Roy, Tortochot, & Moineau, 2021)
Les élèves ne voient pas ce qu’ils ont appris en dessinant, composent avec le
milieu et créent en dehors
Regarder quels gestes sont requis, appris, développés dans l’enseignement
du design et questionner les dimensions anthropologiques et psychologiques
du dessin dans les apprentissages
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
7. Approches anthropologiques et psychologiques de
l’enseignement du design
7
- Le rôle du dessin dans les apprentissages fondamentaux : niveaux moteur, perceptif et représentatif
(schéma corporel) de l’acte graphique, spatialisation, perspective, etc. (Lurçat, 1971, 1979, 1983)
- Le designer, praticien réflexif qui fait avec le matériau (Schön, 1983): la réponse insolente du dessin
- L’activité du concepteur par tâches de représentation pour réduire les incertitudes et faire évoluer le
cahier des charges ou la prescription (Lebahar, 2007)
- Les étudiants et les contraintes contournées : « expressionnisme élémentaire » (Lebahar, 2008)
- Ce que les élèves dessinent et disent de ce qu’ils dessinent (Cusenier & Tortochot, 2019 ; Roy,
Tortochot, & Moineau, 2021)
- Les prémices d’une didactique de l’enseignement de design en LP: Roy (2021)
Plusieurs questions restent à poser : qu’est-ce que c’est dessiner en CAP et en bac Pro ? quels enjeux
sur les apprentissages fondamentaux en termes de postures (aux niveaux moteurs, perceptifs et
représentatifs de l’acte graphique) ? quels effets sur l’estime de soi (empowerment) ?
Questionner l’approche anthropologique du geste
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
8. Approche anthropologique du geste (dans
l’enseignement du design : enseignants et élèves)
8
- Les techniques du corps (Mauss, 1950/2013), le geste technique (Leroi-Gourhan, 1964a et b;
Bril, 2019)
- La raison graphique : écrire, c’est faire, c’est structurer un mode de pensée (Goody, 1979;
Fraenkel, 2007, 2018; Privat, 2018)
- L’expérience (Dewey, 1934) et l’épistémologie de la continuité expérientielle (Denoyel, 2012)
- La transmission des savoir-faire (Chevallier, 2016)
Plusieurs questions restent à poser: qu’est-ce que les enseignants débutants, prescrivent et/ou
dévoluent aux élèves pour maîtriser le geste créatif ou le geste technique ? en quoi les
préoccupations des enseignants contraignent les élèves ou les libèrent afin d’adresser le geste ?
Quels gestes possibles et observables dans le milieu didactique spécifique à
l’enseignement du design en lycée professionnel (LP) ?
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
9. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
2. Question et hypothèses de
recherche
9
10. Question de recherche
10
Est-ce qu’un milieu didactique impensé et parfois subi par les
professeurs de design en LP, empêche les apprentissages des élèves
par contrainte du geste ?
- H1: malgré les obstacles potentiels de la prescription imparfaite des
enseignants, les élèves sont placés en position de maîtriser l’instrument
du dessin
- H2: les élèves apprennent à faire avec le matériau du design
- H3: les élèves font les gestes instrumentaux pour réaliser la production
graphique malgré les contraintes de la prescription de l’enseignant
Hypothèses de recherche
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
11. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
- Le terrain observé
- Les trois classes filmées
- Les gestes observés
3. Les choix méthodologiques
11
12. Le terrain observé (avant pandémie)
12
Étude exploratoire avec trois professeurs stagiaires (pre-
service teachers) à mi-temps de travail en établissement
et mi-temps de formation à l’Institut national supérieur
du professorat et de l’éducation (INSPE) : E. (1), C. (2)
et P. (3)
Trois établissements différents (LP tertiaire,
industriel/transport et du bâtiment)
Trois classes différentes (du demi-groupe de 3 ou 6
élèves, à la classe complète de 16 élèves)
Des CAP (certificats d’aptitude professionnelle) et
baccalauréat professionnel (des élèves de 15 ans et
plus dont certains ne sont plus concernés par la
scolarité obligatoire)
Des élèves aux profils très variés, a priori en
difficultés scolaires, voire en décrochage
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
2
3
13. Les trois classes filmées
13
Approche de type « ergonomique » sur l’activité des
enseignants et des élèves
D’une part, garder les traces de l’activité par la captation
vidéo des gestes des enseignants et des élèves
D’autre part, selon une approche mêlant démarche
anthropologique et ergonomique, analyser les gestes
des élèves sur ce qu’ils font pour réaliser la tâche de
dessin
1. E. : le tracé du plan et le point de vue photographique
2. C. : la perspective conique et la géométrie des
parallèles
3. P. : le tissage à la main, les motifs textiles et les
mathématiques algébriques
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
2
3
14. Les gestes analysés
14
Quels gestes et postures ont des élèves de CAP et bac professionnel dans trois situations
d’enseignement des Arts appliqués et cultures artistiques en lycée professionnel, en France
Comment réaliser une lecture de type anthropologique, psychologique et didactique des processus
d’enseignement-apprentissage du dessin ?
- Les rapports d’enseignement-apprentissage dans le milieu didactique : interactions et énonciations
entre les sujets locuteurs
Interactions élèves/professeur et élèves/élèves
Énonciations
- Le rapport à l’outil : instrument de dessin, support du dessin, espace pour dessiner, recherche d’un
geste minimisant l’effort fourni ou optimisant l’efficacité fonctionnelle (anthropologie, ergonomie)
Posture face au plan de travail et au support
- Le rapport au geste : tirer un trait, construire un espace sur le support, tisser avec du papier
- Le rapport au projet de dessin/dessein : faire avec le savoir, planifier le tracé, multiplier les
représentations (apprendre avec la « réponse insolente », réduire les incertitudes)
Prise en main des outils
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
15. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
- Catégorisation des gestes observés
- 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
- 2e résultat: validation faible de l’hypothèse 2
- 3e résultat: validation de l’hypothèse 3
4. Les résultats
15
16. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
16
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
17. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
17
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
18. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
18
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
19. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
19
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
1
20. Classe Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations Posture face au
plan de travail et
au support
Prise en main des
outils
1. CAP Prof. Préoccupation de
pilotage: maîtriser le
temps et les
contraintes
Sur-étayage: faire
comprendre et faire
faire, à tout prix
Ethos surveillé:
le prof ne veut
pas perdre le
contact avec les
élèves dont
certains ont des
difficultés à
s’exprimer en
français
Nombreuses
reformu-
lations de la
consigne: les
élèves primo-
arrivants ne
comprennent
pas la
prescription
Les élèves
doivent
s’installer sur les
tables situées
dans le champ de
la caméra et
sortir leur
matériel de
dessin
Les élèves doivent
réaliser la projection
d’un plan mais le
pilotage n’indique
rien sur la qualité du
support, le type
d’outils,
d’instruments, etc.
Projec-
tion du
plan
Élèves Faible dévolution: les
élèves font et ne
comprennent pas
forcément ce qu’ils
font (forte demande
d’étayage)
Les élèves
interagissent
peu entre eux:
ils sont côte à
côte mais ne
bavardent pas
Dialogues
perlés entre
l’enseignant
et les élèves
autour de la
consigne
Pas de posture
adaptée: ils se
sont assis côte à
côte, sans
chercher un
confort pratique
En l’absence de
pilotage précis, les
élèves réalisent une
prise en main
dilettante, sans
optimisation
1
21. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
21
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
2
22. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
22
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
2
23. Classe Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations Posture face au
plan de travail et
au support
Prise en main des
outils
2. Bac
pro
Prof. Préoccupation de
pilotage: maîtriser le
temps et les
contraintes d’un
groupe de 16
Étayage: faire
comprendre et faire
faire, avec lâcher
prise
Faible
pilotage: les
élèves sont
livrés à eux-
mêmes
pendant que
l’enseignante
s’occupe d’un
binôme
Démonstration de
ce qu’est la
perspective
conique
« Étayage » par
les élèves qui
précisent la
« définition » des
parallèles
Pas de pilotage
particulier dans
une salle avec
une seule
fenêtre, des
tables de cours
inadaptées, une
place limitée pour
travailler
Les élèves doivent
réaliser une
perspective mais le
pilotage n’indique
rien sur la qualité
du support, le type
d’outils,
d’instruments…
Pers-
pective
conique
Élèves Dévolution nécessaire
(besoin d’étayage et
de tissage: les élèves
interagissent en
binômes sans
contrôle)
Par manque
de pilotage et
d’éthos,
alternance de
bavardages et
de travail
Reformulation
/appropriation du
savoir par les
élèves et
nombreux
dialogues
Pas de posture
adaptée: ils se
sont assis côte à
côte, sans
chercher un
confort pratique
En l’absence de
pilotage précis, les
élèves réalisent
une prise en main
non optimisée
2
24. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
24
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
3
25. Classe Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations Posture face au
plan de travail et
au support
Prise en main
des outils
3. CAP Prof. Étayage, tissage et
éthos: dialoguer
pour faire
comprendre, faire
dire et faire en vue
de donner du sens,
de la pertinence à
la situation et au
savoir visé
En raison du
faible pilotage,
les élèves
interagissent
entre eux sous
forme
d’entraides, de
conseils (sans le
prof)
Encouragements
et dialogues: les
mots du savoir de
l’expérience sont
proposés au prof
en retour, sont
discutés pour
être validés,
questionnés
Pas de pilotage: les
élèves se
déplacent dans les
rangs tout comme
le prof et la
relation du corps
au plan de travail
et au support n’est
pas cadrée
Pilotage et
étayage: le
tressage des
bandelettes de
papier suppose
un cadrage
technique et une
explication du
but
Motifs
textiles
Élèves Parce que la
dévolution est
importante, il y a un
fort besoin de
pilotage manifesté
par les élèves
Parce que la
dévolution est
importante, il y a
un besoin de
pilotage par et
entre les élèves
Reformulation et
appropriation: les
mots du savoir
émergent de
l’expérience et
des dialogues
Pas de posture
adaptée: les élèves
peuvent se
concentrer
quelques minutes
mais pas plus
Prise en main
effective: les
élèves suivent la
prescription et
investissent le
savoir visé
3
26. Catégorisation des gestes observés
26
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
Classes Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations Posture face au plan
de travail et au
support
Prise en main des
outils
1. CAP Prof. Pilotage et sur-
étayage
Ethos surveillé Reformulation
incessante
Pas de pilotage Faible pilotage
Projection
du plan
Élèves Faible dévolution
(étayage demandé)
Faible
secondarisation
Réponses aux
questions du prof
Pas de posture
adaptée
Prise en main
dilettante
2. Bac pro Prof. Étayage et pilotage Faible pilotage Démonstration
Contre-étayage
Pas de pilotage Faible pilotage
Perspective
conique
Élèves Dévolution (et
besoin de pilotage)
Interactions
permanentes
Reformulation
Secondarisation
Pas de posture
adaptée
Prise en main
dilettante
3. CAP Prof. Étayage, tissage et
éthos
Faible pilotage Encouragements
et dialogues
Pas de pilotage Pilotage et
étayage
Motifs
textiles
Élèves Dévolution (besoin
de pilotage)
Nombreuses
interactions
Reformulation
Secondarisation
Pas de posture
adaptée
Prise en main
effective
27. 1e résultat: validation partielle de l’hypothèse 1
27
Les obstacles potentiels de la prescription
imparfaite des enseignants (un manque
de pilotage), n’empêchent pas totalement
les élèves d’être placés en position de
maîtriser l’instrument du dessin
- Par manque de pilotage du
professeur (débutant), le corps de
l’apprenant n’entre pas ou peu en
tension avec l’instrument du dessin
(faible attention aux outils de tracé,
supports, plan de travail, etc.)
- Par nécessité incontrôlée (plaquer
le support du dessin sur la table, les
outils sur le support, etc.), les
élèves apprennent malgré tout (par
exemple, les dessins du plan ou de
la perspective conique)
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
Classes Sujets Posture face au plan
de travail et au
support
Prise en main
des outils
1. CAP Prof. Pas de pilotage Faible pilotage
Projection
du plan
Élèves Pas de posture
adaptée
Prise en main
dilettante
2. Bac pro Prof. Pas de pilotage Faible pilotage
Perspective
conique
Élèves Pas de posture
adaptée
Prise en main
dilettante
3. CAP Prof. Pas de pilotage Pilotage et
étayage
Motifs
textiles
Élèves Pas de posture
adaptée
Prise en main
effective
28. 2e résultat: validation faible de l’hypothèse 2
28
Les élèves apprennent à faire
avec le matériau du design malgré
l’absence de tension de leur corps
avec l’instrument du dessin (outils
de tracé, supports, plan de travail,
etc.), et par nécessité incontrôlée.
- Bien que le corps de
l’apprenant ne soit pas
considéré ici comme un
élément fondamental à
l’acquisition des différents
savoirs, les élèves
dialoguent avec le matériau
par des gestes qu’ils
provoquent eux-mêmes
dans les interactions et les
reformulations
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
Classes Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations
1. CAP Prof. Pilotage et sur-
étayage
Ethos surveillé Reformulation
incessante
Projection
du plan
Élèves Faible dévolution
(étayage demandé)
Faible
secondarisation
Réponses aux
questions du
prof
2. Bac pro Prof. Étayage Faible pilotage Démonstration
Contre-étayage
Perspectiv
e conique
Élèves Dévolution (et
besoin de pilotage)
Interactions
permanentes
Reformulation
Secondarisation
3. CAP Prof. Étayage, tissage et
éthos
Faible pilotage Encouragements
et dialogues
Motifs
textiles
Élèves Dévolution (besoin
de pilotage)
Nombreuses
interactions
Reformulation
Secondarisation
29. 3e résultat: validation de l’hypothèse 3
29
Les élèves font les gestes
instrumentaux et instrumentés
pour réaliser la production
graphique malgré les
contraintes de la prescription
de l’enseignant
- Ils contournent les
contraintes, les obstacles
- Ils interagissent pour
s’entraider et réaliser,
malgré tout :
a. la tâche prescrite,
b. les gestes
instrumentaux et
instrumentés
nécessaire à la
production graphique
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
Classes Sujets Interactions
élèves/prof.
Interactions
élèves/élèves
Énonciations
1. CAP Prof. Pilotage et sur-
étayage
Ethos
surveillé
Reformulation
incessante
Projection
du plan
Élèves Faible dévolution
(étayage demandé)
Faible secon-
darisation
Réponses aux
questions du
prof
2. Bac pro Prof. Étayage Faible
pilotage
Démonstration
Contre-étayage
Perspective
conique
Élèves Dévolution (besoin
de pilotage)
Interactions
permanentes
Reformulation
Secondarisation
3. CAP Prof. Étayage, tissage et
éthos
Faible
pilotage
Encouragement
s et dialogues
Motifs
textiles
Élèves Dévolution (besoin
de pilotage)
Nombreuses
interactions
Reformulation
Secondarisation
30. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
5. Discussion et perspectives
30
- Discussion – Le geste des enseignants et des élèves dans le
milieu didactique contraint de l’enseignement de design ?
- Perspectives – Une recherche anthropologique et didactique sur
l’enseignement du design ?
31. Discussion – Le geste des enseignants et des élèves dans le
milieu didactique contraint de l’enseignement de design ?
31
• Empêtrés dans leurs préoccupations, les enseignants débutants prescrivent des
tâches contraintes par des situations qui sont en contradiction avec les gestes requis
pour répondre aux prescriptions d’un enseignement du design (pilotage et étayage
faibles)
• Les élèves font l’expérience de la conception par le dessin ou le motif, avec les
contraintes de la prescription, de l’espace, des outils malgré la situation contrainte et
contradictoire (pilotage / étayage vs éthos / tissage)
• Ils apprennent et adaptent quoiqu’il arrive, en interagissant autant que possible avec
les enseignants ou sans eux, i.e. entre eux (une entraide permanente)
• Cependant, ils n’en tirent pas de meilleure compréhension du sens de la tâche et ne
s’engagent que superficiellement dans l’activité : le corps n’entre pas en tension avec
l’outil du dessin dont ils ne sentent pas le potentiel créatif et réflexif
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
32. Limites et perspectives – Une recherche anthropologique et
didactique sur l’enseignement du design ?
32
Les outils méthodologiques à mobiliser doivent être précisés, affinés (notamment
l’analyse de la trace de l’activité réalisée)
Approches anthropologiques, psychologiques et didactiques sont
nécessaires pour comprendre ce qui est en jeu dans les gestes des
enseignants et des élèves dans une situation d’enseignement-
apprentissage du design en LP
Il s’agit, à terme, au-delà d’une approche exploratoire, de proposer une meilleure
lecture des enjeux de formation des élèves en difficulté scolaire, par la voie des
gestes artistiques déployés et des postures corporelles, comme autant de
possibilités de développement personnel de la pensée critique et de la créativité
L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
33. Bibliographie
33
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L’élève, la table et le dessin : postures, gestes, instruments
Symposium « Le corps dans le processus d’enseignement-apprentissage selon une perspective inclusive en milieu scolaire »
8e colloque international en éducation, CRIFPE, Montréal
34. TITRE DE LA PRÉSENTATION
> TITRE DE LA PARTIE
Merci de votre attention
34
Éric Tortochot – GCAF-ADEF (UR4671)