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par Céline Falcy*,
Yves Millemann**,
Renaud Maillard**
et Bruno Polack***
* Clinique vétérinaire,
27520 Bourgtheroulde
** Pathologie du bétail et
*** Parasitologie,ENVA,
7,avenue du Général De Gaulle,
94704 Maisons-Alfort Cedex
Le Point Vétérinaire / N° 244 / Avril 2004 /24
Se former / COURS /
De nombreuses techniques sont utilisables pour compléter l’examen
clinique lors d’affections respiratoires chez les ruminants. La connaissance
de leurs particularités respectives permet de préciser leurs indications.
ace à une affection respiratoire chez un
ruminant, le praticien dispose de
nombreux outils complémentaires à
l’examen clinique pour l’aider à établir
un diagnostic du vivant de l’animal.
Cependant, l’emploi des différents examens
disponibles doit être réfléchi en fonction de leur
coût, mais aussi de leur intérêt. En effet, un bon
examen complémentaire doit permettre de faire
le tri dans les différentes hypothèses diagnos-
tiques qui s’imposent.
Examens complémentaires
non invasifs :imagerie
médicale
Parmi les différentes techniques d’imagerie
médicale existantes, l’examen radiographique
et l’échographie peuvent être utilisés chez les
ruminants. Les autres techniques (scintigra-
phie, scanner, IRM) ne sont envisageables que
dans le domaine de la recherche.
1. Radiographie
De la même façon que chez les ovins et les
caprins [23, 31, 35], l’examen radiographique
du thorax peut être entrepris chez les veaux âgés
de moins de six mois, en raison de leur taille
relativement modeste [19, 25]. L’équipement et
les techniques utilisés chez le gros chien sont
appropriés [23, 31, 35]. Des vues ventrodorsa-
les et latérolatérales peuvent être obtenues
facilement, en prenant soin de bien tirer les
membres antérieurs le plus loin possible vers
l’avant, afin de dégager le champ pulmonaire
[25, 31, 35]. Une légère tranquillisation est
parfois nécessaire, surtout chez la chèvre [31].
Un appareil portatif classique peut être utilisé
afin de réaliser l’examen à la ferme [19, 35].
En revanche, la radiographie ne peut être
utilisée facilement chez les bovins adultes, car
elle nécessite l’utilisation d’appareils très
puissants, qui ne sont pas disponibles chez les
praticiens [19, 23, 35]. En outre, l’interpréta-
tion de clichés réalisés chez des animaux de
grande taille est difficile [19, 25].
La radiographie est indiquée lors de suspicion
d’une anomalie congénitale d’une structure de
la cavité thoracique, d’une maladie infectieuse
des plèvres, du parenchyme pulmonaire, de
l’arbre trachéobronchique ou du médiastin, de
pneumothorax, de tumeur thoracique, de
traumatisme ou de présence d’un corps étranger
métallique [31, 35]. En revanche, de nombreu-
ses affections, telles que les trachéites, les
bronchites, les bronchiolites, les alvéolites et
l’emphysème alvéolaire n’entraînent que peu de
modifications visibles sur une radiographie [35].
De plus, cet examen a une résolution limitée, les
lésions dont le diamètre est inférieur à 6 mm ne
sont pas détectées [35]. La région cranioventrale
est moins visible que la région dorsocaudale
[29]. L’examen radiographique du thorax est
utile pour confirmer la présence de modifica-
tions étendues des poumons [18, 31].
Les radiographies du cou et de la tête sont intéres-
santes pour l’exploration des affections de l’appa-
reil respiratoire supérieur [35]. Par cette méthode,
les sinus, le larynx et le pharynx peuvent être
visualisés, ainsi que certaines modifications de
la trachée, telles que les collapsus trachéaux [14,
15, 35]. Les masses intranasales, les corps
étrangers nasaux et les sinusites peuvent être
détectés par ce biais [23]. Les sinus tumoraux ou
inflammatoires apparaissent modifiés sur les
clichés radiographiques, la densité des tissus y
est anormale, une ligne horizontale marquant la
limite d’un liquide est visible sur certains clichés
et une lyse osseuse ou une réaction périostée
peuvent être visualisées [35].
2. Échographie
L’échographie peut être utilisée pour visualiser
les plèvres et la surface des poumons. Le
parenchyme pulmonaire normal ne peut être
exploré par cette méthode, parce qu’il contient
naturellement de l’air et que les ultrasons n’y
pénètrent pas [35]. L’échographie est utilisable
facilement chez le mouton et la chèvre [3, 24,
29, 30, 31], ainsi que chez les bovins [19, 25].
Les animaux doivent être auparavant tondus.
Le thorax est ensuite méthodiquement exploré,
à l’aide d’une sonde sectorielle de 5 MHz,
appliquée dans les espaces intercostaux VI à
XI, des deux côtés du thorax [3, 24, 25, 30].
Par cette technique, de très petites quantités de
liquide pleural peuvent être détectées, alors
qu’elles passent inaperçues à l’auscultation, à
la percussion et à l’examen radiographique [35].
Le caractère de l’épanchement peut également
être précisé. Un liquide clair est anéchogène,
tandis que la présence de fibrine ou de cellules
FDeux techniques d’ima-
gerie médicale peuvent
être utilisées lors d’affections
respiratoires chez les bovins :
la radiographie, difficile à met-
tre en œuvre chez les bovins
adultes et dont les possibilités
d’investigation sont limitées, et
l’échographie, surtout pour les
affections pleurales. Plusieurs
techniques invasives permet-
tent de recueillir des échan-
tillons (sécrétions nasales,
épanchement pleural, tissu pul-
monaire, liquide trachéobron-
chique ou broncho-alvéolaire)
qui seront soumis à divers
examens de laboratoire. Des
examens cytologiques, bacté-
riologiques, virologiques (iso-
lement viral) et histologiques
peuvent alors être demandés
en fonction des hypothèses
diagnostiques à explorer. Les
techniques biomoléculaires
(amplification génique) et séro-
logiques sanguines représen-
tent des compléments utiles
pour le diagnostic virologique.
L’examen coproscopique est
en outre intéressant pour le
diagnostic des strongyloses
pulmonaires.
u
Résumé
Examens complémentaires
en pathologie respiratoire
PATHOLOGIE RESPIRATOIRE DES RUMINANTS
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
25/ N° 244 / Avril 2004 / Le Point Vétérinaire
dans ce liquide est visualisable sous la forme
de petites structures échogènes semblant flotter
dans celui-ci [35]. L’échographie est la technique
de choix pour suivre l’évolution d’un épanche-
ment pleural [35]. Les surfaces pleurales
peuvent également être visualisées par cette
technique et un épaississement de celles-ci est
facilement détectable [35]. Les adhérences
pleurales sont caractérisées par une moindre
amplitude des mouvements des plèvres lors du
cycle respiratoire [35]. Le parenchyme
pulmonaire hépatisé ou atélectasié peut être
pénétré par les ultrasons et être ainsi visualisé
[35]. Enfin, les abcès pulmonaires ou les
tumeurs proches de la surface pulmonaire sont
également visibles [3, 30, 35]. Ainsi, les lésions
d’adénomatose sont détectables à l’échographie,
mais des examens supplémentaires sont
nécessaires pour confirmer le diagnostic [24,
30]. Cette méthode de diagnostic pourrait être
intéressante, étant donné qu’aucune autre n’est
actuellement disponible chez l’animal vivant, à
part les biopsies pulmonaires [30].
L’intérêt de l’échographie réside dans le fait que
cet examen est peu coûteux, rapide, non invasif
et facile à entreprendre dans l’élevage. En outre,
de nombreux vétérinaires ruraux sont actuel-
lement équipés pour les suivis de reproduction
chez les animaux de rente [30].
Enfin, l’échographie permet de réaliser
des ponctions de liquide pleural, dans un but
diagnostique ou thérapeutique, ou des biopsies
pulmonaires échoguidées, pour un examen
histologique [3, 24, 30, 35]. Cependant, elle ne
permet l’exploration du parenchyme pulmonaire
qu’en quelques occasions et nécessite une certaine
habitude pour l’interprétation des images.
Au bilan, radiographie et échographie sont deux
types d’examens parfaitement complémentai-
res, puisqu’ils ne sont pas utilisables dans les
mêmes cas de figure (voir le TABLEAU “Avantages
et inconvénients de la radiographie et de l’écho-
graphie pour le diagnostic des affections
respiratoires chez le veau et les petits
ruminants”).
Examens complémentaires
invasifs
De nombreuses techniques invasives peuvent
être mises en œuvre afin notamment de collec-
ter des échantillons en vue d’analyses cytolo-
giques, bactériologiques ou histologiques, en
vue de préciser la nature d’une affection ou son
agent étiologique. Certains de ces examens
invasifs sont de réalisation facile et peu
coûteuse et peuvent donc être pratiqués chez
des animaux d’élevage de faible valeur.
Il s’agit pour l’essentiel de l’écouvillonnage des
cavités nasales, de la récolte de liquide pleural
par thoracocentèse, des biopsies pulmonaires,
de l’aspiration transtrachéale (ATT) ou lavage
transtrachéal, de l’endoscopie et du lavage
broncho-alvéolaire, du lavage endotrachéal et
de la trépanation des sinus.
L’ensemble de ces techniques, ainsi que leurs
objectifs et leurs avantages et inconvénients,
ont fait l’objet d’une présentation dans un
précédent article(1)
.
Apport des examens
complémentaires
au diagnostic
La réalisation d’analyses de laboratoire est
nécessaire pour l’établissement du diagnostic
de certaines affections respiratoires des
ruminants du vivant de l’animal.
L’examen biochimique sanguin, la réalisation
d’une numération-formule sanguine ou la
mesure de la pression des gaz sanguins offrent
peu d’intérêt dans le cadre des affections
respiratoires des ruminants.
Les principales analyses à mettre en œuvre en
cas de troubles respiratoires relèvent de la
cytologie, de la coproscopie, de la bactériolo-
gie, de la virologie et de l’histologie.
Les examens cytologiques ayant été détaillés
dans un précédent article(1)
, nous nous limite-
rons à l’exposé des autres techniques citées.
!!
Radiographie - Permet la visualisation de certaines lésions - Coûteuse
du parenchyme pulmonaire, des structures de la cavité - La région cranioventrale n’est pas complètement
thoracique, de l’arbre trachéobronchique, du médiastin, explorable
des sinus, de la trachée, du larynx, du pharynx, - Les lésions de diamètre inférieur à 6 mm
des cavités nasales et les faibles quantités de liquide pleural
- Utile pour le diagnostic des pneumothorax, des lésions ne sont pas détectées
étendues du parenchyme pulmonaire et des lésions - Certaines affections ne provoquent pas ou peu
traumatiques de lésions visibles à la radiographie
- Examen facile, rapide, non invasif
Échographie - Permet de visualiser la présence de très faibles quantités - Demande une certaine habitude
de liquide pleural, les surfaces pleurales et leurs mouvements, pour l’interprétation des images
le parenchyme pulmonaire atélectasié ou hépatisé, les abcès - Parenchyme pulmonaire non explorable
et les tumeurs proches de la paroi costale (sauf exception)
- Permet la réalisation de ponctions et de biopsies échoguidées
- Peu coûteuse, rapide, non invasive
Avantages Inconvénients
Avantages et inconvénients de la radiographie et de l’échographie pour le diagnostic des affections
respiratoires chez le veau et les petits ruminants
D’après [19].
(1) Falcy C, Millemann Y,
Maillard R, Polack B. Examens
paracliniques en pathologie
respiratoire. Point Vét.
2003;34(n° spécial “Examens
paracliniques chez
les bovins”):142-147.
En savoir plus
- Blond L. Examen radiographique
du thorax chez les bovins.
Point Vét. 2003;34(n° spécial
“Examens paracliniques
chez les bovins”):56-62.
- Ravary B. Echographie du thorax
chez les bovins. Point Vét.
2003;34(n° spécial “Examens
paracliniques chez les
bovins”):68-71.
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
Se former / COURS /
1. Examen coproscopique
Dans les cas de strongyloses pulmonaires, la mise
en évidence de la présence de larves des parasi-
tes en cause suffit pour confirmer l’infestation
[16]. Ceci se fait de façon simple, grâce aux
techniques classiques de coproscopie. Afin d’avoir
une idée assez précise de l’état parasitaire d’un
groupe d’animaux, il est recommandé de faire
des coproscopies individuelles sur 5 à 10 % des
animaux du lot. Pour ce faire, un prélèvement de
fèces est réalisé directement dans le rectum des
animaux (10 g suffisent). Ce prélèvement est
ensuite identifié, daté, placé dans un pot ou un
sac plastique. La température idéale de conser-
vation d’un tel échantillon se situe entre 5 et 10 °C.
La congélation du prélèvement est à proscrire,
car elle provoque l’éclatement des œufs, de même
que l’utilisation de liquide de conservation [16].
Pour la réalisation de l’examen coproscopique,
5 g de fèces (pesés avec précision) sont mélangés,
de façon homogène, à l’aide d’un mortier, avec
un liquide dense, le plus souvent du sulfate de
magnésium en solution saturée (suffisant ici, peu
coûteux et facile d’utilisation, contrairement au
iodomercurate de potassium) [5, 16]. La solution
ainsi obtenue est ensuite filtrée à travers une
passoire à thé, afin d’éliminer les gros débris
végétaux. Le liquide est récupéré dans un
récipient de type bécher et agité pendant
quelques minutes (par exemple à l’aide d’un
agitateur magnétique). Une partie du surnageant
est ensuite prélevée et placée sur une lame pour
examen au microscope. La plupart du temps,
une lame de Mac-Master est utilisée, afin de
réaliser le dénombrement des œufs, car l’examen
coproscopique permet également de faire l’état
de l’infestation par les strongles digestifs. La
lecture de la lame a lieu au bout de cinq minutes
[16]. Le mélange tamisé peut aussi être placé
dans un tube à essai, jusqu’à obtention d’un
ménisque convergent, sur lequel une lamelle est
placée. Après un repos de vingt minutes, la
lamelle est récupérée. Elle entraîne avec elle une
goutte du liquide, dans laquelle se sont concen-
trés les éléments parasitaires qui sont remontés
à la surface. Cette lamelle est déposée délicate-
ment sur une lame pour examen microscopique
[5]. Cette technique, uniquement qualitative, est
suffisante pour le diagnostic des affections
parasitaires de l’appareil respiratoire [16].
Les œufs des strongles respiratoires éclosent au
cours de leur élimination par l’animal. Ce sont
donc des larves qui sont observées dans les fèces
[16]. Leur reconnaissance permet d’établir un
diagnostic. Cependant, le pronostic est variable
en fonction de l’espèce impliquée [5]. Ainsi, une
atteinte par un dictyocaule est plus grave que
par d’autres parasites de l’appareil respiratoire
[6]. Attention, un examen coproscopique négatif
ne signifie pas que l’animal est indemne [6].
L’examen coproscopique est relativement
simple à mettre en œuvre. Il demande peu de
matériel et le praticien, avec un peu d’habitude,
peut facilement le pratiquer au cabinet.
2. Examen bactériologique
Afin de mettre en évidence la présence de
bactéries, de les caractériser, voire de connaître
les antibiotiques actifs sur la ou les bactéries en
cause dans une affection de l’appareil respira-
toire, un examen bactériologique, éventuellement
suivi de la réalisation d’un antibiogramme, peut
être entrepris sur divers échantillons prélevés
stérilement, tels que les liquides d’épanchement
thoracique, de lavage broncho-alvéolaire ou de
d’aspiration transtrachéale ou des écouvillons des
cavités sinusales. Cet examen est particulière-
ment intéressant à réaliser en cas d’échec d’un
traitement antibiotique prescrit en première
intention, le prélèvement étant alors réalisé chez
un autre animal présentant les mêmes symptô-
mes mais n’ayant reçu aucun traitement.
La difficulté du diagnostic des infections
bronchopulmonaires est liée à l’obtention
d’échantillons cliniques non contaminés par la
flore bactérienne oropharyngée. En effet, celle-
ci masque la flore pathogène et engendre des
difficultés lors de l’interprétation des résultats.
La technique de l’aspiration transtrachéale
permet de garantir l’absence de contamination.
C’est la méthode de choix pour le diagnostic des
infections à bactéries anaérobies strictes [26].
Les liquides de lavage broncho-alvéolaire ou
d’aspiration transtrachéale sont centrifugés
(500 toursparminutependantdixminutes)avant
ensemencement, afin de faire sédimenter les
particules en suspension. Une coloration de Gram
est également réalisée pour examen direct. Une
goutte du culot de centrifugation, diluée ou non
selon que la méthode est qualitative ou quantita-
tive, est ensuite ensemencée. Différents milieux
sont utilisés : la gélose au sang, la gélose au sang
cuit enrichie, incubée sous 10 % de dioxyde de
carbone, et la gélose de Drigalski ou de Mac
Conkey. La présence à l’examen direct de spores,
de levures ou d’éléments mycéliens impose l’ense-
mencement d’un milieu de Sabouraud, incubé à
30 °C. En l’absence de toute souillure par des
germes contaminants, la présence à la coloration
de Gram de bacilles Gram+, filamenteux et
ramifiés, impose de faire un isolement sur milieu
de Löwenstein-Jensen. Ce milieu est examiné tous
les jours, pendant au moins une semaine, pour
détecter l’apparition éventuelle de colonies de
Nocardia [26]. Le milieu de Löwenstein-Jensen
permet également l’isolement des mycobactéries,
dont la croissance est très lente [33]. En cas de
suspicion d’abcès pulmonaires ou en présence
d’unprélèvementtrèspurulentàodeurfétide,avec
flore pléiomorphe à l’examen direct, des cultures
en anaériobose sur gélose au sang ou sur gélose
de Schaedler et vitamine K3, avec ou sans
kanamycine, sont réalisées systématiquement.
L’isolement de Chlamydia psittaci nécessite le
recours à un laboratoire spécialisé, qui applique
des mesures strictes afin d’éviter les contami-
nations humaines [26]. La caractérisation des
bactéries isolées se fait ensuite grâce à une série
de tests biochimiques permettant l’identifica-
tion de l’espèce bactérienne. Un antibiogramme
est souvent réalisé par la suite [21].
L’examen cytobactériologique des sécrétions
bronchopulmonairesnedonnejamaisderésultats
ayant une valeur absolue. Un diagnostic étiolo-
gique valable nécessite une confrontation entre
les données cliniques et bactériologiques [26]. Cet
examen est particulièrement intéressant à réaliser
en cas d’échec thérapeutique.
Le Point Vétérinaire / N° 244 / Avril 2004 /26
!!
Points forts
! La résolution de la
radiographie pulmonaire
est limitée : les lésions dont le
diamètre est inférieur à 6 mm
ne sont pas détectées.
! La radiographie est utile
pour confirmer la présence
de modifications étendues
des poumons.
! Les radiographies du cou et
de la tête sont intéressantes
pour l’exploration
des affections de l’appareil
respiratoire supérieur.
! L’échographie peut être
utilisée pour visualiser
les plèvres et la surface
des poumons.
! L’échographie est
la technique de choix
pour caractériser et suivre
l’évolution d’un épanchement
pleural.
! L’examen coproscopique
est relativement simple
à mettre en œuvre, demande
peu de matériel et peut
facilement être pratiqué
au cabinet vétérinaire.
! Un examen coproscopique
négatif ne signifie pas que
l’animal est indemne.
! La bactériologie est un
examen particulièrement
intéressant à réaliser en cas
d’échec d’un traitement
antibiotique prescrit en
première intention (le
prélèvement étant alors
réalisé chez un autre animal
présentant les mêmes
symptômes mais n’ayant reçu
aucun traitement).
! La technique de l’aspiration
transtrachéale permet
de garantir l’absence
de contamination
des prélèvements par la flore
bactérienne oropharyngée.
! Les tests Elisa sont utilisés
en routine pour la détection
des principaux virus
respiratoires des ruminants.
! Les techniques sont surtout
valables à l’échelle
du troupeau, notamment
chez les petits ruminants.
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
27/ N° 244 / Avril 2004 / Le Point Vétérinaire
3. Examens virologiques
! Isolement viral
En cas d’infection virale, une culture peut être
entreprise à partir d’écouvillons nasaux (IBR)
ou de liquides de lavage broncho-alvéolaire ou
d’aspiration transtrachéale, ou parfois à partir
de cellules sanguines circulantes (par exemple
des monocytes dans le cas du virus visna-maedi)
[28]. Elle est réalisée à l’aide de cellules vivantes,
par exemple des cellules de rein de veau fœtal.
Les virus sont reconnus grâce à leur effet cytopa-
thogène éventuel et les antigènes viraux peuvent
être caractérisés par sérologie. Cependant, cette
technique est d’un intérêt limité chez les ovins
et les caprins. En effet, les virus impliqués dans
les affections respiratoires aiguës (PI3, adénovi-
rus, etc.) ne sont pas recherchés en routine car
leur effet pathogène est limité. Le virus visna-
maedi et le virus de l’arthrite-encéphalite caprine
sont, quant à eux, relativement facilement mis
en évidence par des méthodes sérologiques,
alors que leur culture est délicate [28]. Actuel-
lement, aucun test de dépistage du virus de
l’adénomatose, utilisable en routine chez un
animal vivant, n’existe [32].
! Amplification génique
Ces dernières années, l’utilisation des techniques
d’amplification génique, PCR (Polymerase Chain
Reaction) et RT-PCR (Reverse Transcriptase-
Polymerase Chain Reaction), s’est développée
pour la mise en évidence de nombreux virus, par
exemple le virus de l’IBR ou le virus RSV [32].
Ces deux techniques ont également été testées
pour la mise en évidence des virus de l’arthrite-
encéphalite caprine et du visna-maedi, soit
directement sur des échantillons prélevés chez
des animaux malades, notamment sang ou lait,
soit indirectement après culture cellulaire [17,
22]. Les résultats sont encourageants et la
technique semble sensible et spécifique, sauf
quand elle est appliquée sur le lait. Cependant,
elle est coûteuse et son utilisation n’est donc pas
possible en routine, mais plutôt comme test de
référence [22]. La RT-PCR permettant la
détection du virus de l’adénomatose est en cours
d’expérimentation [10].
! Examens sérologiques
Le développement des tests Elisa (Enzyme-Linked
Immunosorbent Assay) directs et indirects a
permis l’amélioration du dépistage des animaux
infectés par les principaux virus responsables
d’affections respiratoires. Ils sont désormais
utilisés en routine pour la détection des virus de
l’IBR, para-influenza de type 3 bovin, RSV et de
l’adénovirusbovin,ainsiquedesvirusvisna-maedi
et de l’arthrite-encéphalite caprine [22, 32].
D’autres examens sont également réalisables
(immunodiffusion en gélose pour le visna-maedi
oulevirusdel’arthrite-encéphalitecaprine,inhibi-
tion de l’hémagglutination pour le virus para-
influenza de type 3 bovin, immunodiffusion en
gélose pour les adénovirus, etc.) [32].
Lestestssérologiquessontdestechniquessimples,
disponibles (les laboratoires départementaux les
réalisent) et de coût modéré. Cependant, ils
détectent les animaux infectés et non les malades.
Leurs résultats doivent toujours être confrontés
à la clinique. Ces techniques sont surtout valables
à l’échelle du troupeau, notamment chez les petits
ruminants. Enfin, elles ne permettent pas la
détection de tous les animaux, car les délais de
séroconversion sont parfois longs, certains
animaux infectés ne développent pas une réponse
immunitairesuffisammentfortepourêtredétecta-
ble, ou certains animaux séropositifs deviennent
séronégatifs de façon transitoire [22, 27].
4. Histologie
L’examen histologique est réalisé à partir
d’échantillons prélevés lors d’une intervention
chirurgicale ou d’une biopsie. Cet examen ne
peut être effectué que par un laboratoire spécia-
lisé car il nécessite, pour la préparation des
lames d’histologie, un matériel spécifique et
coûteux, ainsi que l’intervention d’un spécialiste
pour la lecture et l’interprétation des lames.
Ainsi, le praticien doit adresser ses échantillons,
correctement conditionnés et baignant dans une
solution de fixation (formol, liquide de Bouin),
au laboratoire d’anatomie pathologique de son
choix, de préférence vétérinaire, afin que les
conclusions de l’examen puissent être orientées
en fonction des particularités de l’espèce.
L’anatomopathologiste décrit les lésions
microscopiques observées, puis les interprète
dans sa conclusion en indiquant l’affection en
cause ou les affections probablement respon-
sables des anomalies tissulaires. ■
Bibliographie
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28 - Russo P, Vitu C, Guiguen F. La maladie
maedi-visna du mouton : revue et perspectives.
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29 - Scott PR. Extensive fibrinous pleuresy
associated with Streptococcus dysgalactiae mastitis
in two ewes. Vet. Record. 2000;146:347-349.
30 - Scott PR, Gessert ME. Ultrasonographic
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31 - Smith M, Sherman D. Goat medecine.
Philadelphia, Lea and Febiger, 1994:620 p.
32 - Thiry E. Maladies virales des ruminants.
Maisons-Alfort, Éditions du Point Vétérinaire
2000:244 p.
35 - Warner AE. Diagnostic procedures for the
respiratory system. In: Large animal internal
medicine, 2nd
ed. Saint-Louis, The C.V. Mosby
Company 1996:550-565.
En savoir plus
- Courouble F. Examens
coproscopiques au cabinet
vétérinaire. Point Vét. 2003;34
(n° spécial “Examens
paracliniques chez les
bovins”):50-54.
- Rousseau C. Les analyses
courantes réalisables au cabinet
vétérinaire. Point Vét. 2003;34
(n° spécial “Examens
paracliniques chez les
bovins”):20-25.
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Pneumologie examens complementaires respiratoires des ruminants

  • 1. par Céline Falcy*, Yves Millemann**, Renaud Maillard** et Bruno Polack*** * Clinique vétérinaire, 27520 Bourgtheroulde ** Pathologie du bétail et *** Parasitologie,ENVA, 7,avenue du Général De Gaulle, 94704 Maisons-Alfort Cedex Le Point Vétérinaire / N° 244 / Avril 2004 /24 Se former / COURS / De nombreuses techniques sont utilisables pour compléter l’examen clinique lors d’affections respiratoires chez les ruminants. La connaissance de leurs particularités respectives permet de préciser leurs indications. ace à une affection respiratoire chez un ruminant, le praticien dispose de nombreux outils complémentaires à l’examen clinique pour l’aider à établir un diagnostic du vivant de l’animal. Cependant, l’emploi des différents examens disponibles doit être réfléchi en fonction de leur coût, mais aussi de leur intérêt. En effet, un bon examen complémentaire doit permettre de faire le tri dans les différentes hypothèses diagnos- tiques qui s’imposent. Examens complémentaires non invasifs :imagerie médicale Parmi les différentes techniques d’imagerie médicale existantes, l’examen radiographique et l’échographie peuvent être utilisés chez les ruminants. Les autres techniques (scintigra- phie, scanner, IRM) ne sont envisageables que dans le domaine de la recherche. 1. Radiographie De la même façon que chez les ovins et les caprins [23, 31, 35], l’examen radiographique du thorax peut être entrepris chez les veaux âgés de moins de six mois, en raison de leur taille relativement modeste [19, 25]. L’équipement et les techniques utilisés chez le gros chien sont appropriés [23, 31, 35]. Des vues ventrodorsa- les et latérolatérales peuvent être obtenues facilement, en prenant soin de bien tirer les membres antérieurs le plus loin possible vers l’avant, afin de dégager le champ pulmonaire [25, 31, 35]. Une légère tranquillisation est parfois nécessaire, surtout chez la chèvre [31]. Un appareil portatif classique peut être utilisé afin de réaliser l’examen à la ferme [19, 35]. En revanche, la radiographie ne peut être utilisée facilement chez les bovins adultes, car elle nécessite l’utilisation d’appareils très puissants, qui ne sont pas disponibles chez les praticiens [19, 23, 35]. En outre, l’interpréta- tion de clichés réalisés chez des animaux de grande taille est difficile [19, 25]. La radiographie est indiquée lors de suspicion d’une anomalie congénitale d’une structure de la cavité thoracique, d’une maladie infectieuse des plèvres, du parenchyme pulmonaire, de l’arbre trachéobronchique ou du médiastin, de pneumothorax, de tumeur thoracique, de traumatisme ou de présence d’un corps étranger métallique [31, 35]. En revanche, de nombreu- ses affections, telles que les trachéites, les bronchites, les bronchiolites, les alvéolites et l’emphysème alvéolaire n’entraînent que peu de modifications visibles sur une radiographie [35]. De plus, cet examen a une résolution limitée, les lésions dont le diamètre est inférieur à 6 mm ne sont pas détectées [35]. La région cranioventrale est moins visible que la région dorsocaudale [29]. L’examen radiographique du thorax est utile pour confirmer la présence de modifica- tions étendues des poumons [18, 31]. Les radiographies du cou et de la tête sont intéres- santes pour l’exploration des affections de l’appa- reil respiratoire supérieur [35]. Par cette méthode, les sinus, le larynx et le pharynx peuvent être visualisés, ainsi que certaines modifications de la trachée, telles que les collapsus trachéaux [14, 15, 35]. Les masses intranasales, les corps étrangers nasaux et les sinusites peuvent être détectés par ce biais [23]. Les sinus tumoraux ou inflammatoires apparaissent modifiés sur les clichés radiographiques, la densité des tissus y est anormale, une ligne horizontale marquant la limite d’un liquide est visible sur certains clichés et une lyse osseuse ou une réaction périostée peuvent être visualisées [35]. 2. Échographie L’échographie peut être utilisée pour visualiser les plèvres et la surface des poumons. Le parenchyme pulmonaire normal ne peut être exploré par cette méthode, parce qu’il contient naturellement de l’air et que les ultrasons n’y pénètrent pas [35]. L’échographie est utilisable facilement chez le mouton et la chèvre [3, 24, 29, 30, 31], ainsi que chez les bovins [19, 25]. Les animaux doivent être auparavant tondus. Le thorax est ensuite méthodiquement exploré, à l’aide d’une sonde sectorielle de 5 MHz, appliquée dans les espaces intercostaux VI à XI, des deux côtés du thorax [3, 24, 25, 30]. Par cette technique, de très petites quantités de liquide pleural peuvent être détectées, alors qu’elles passent inaperçues à l’auscultation, à la percussion et à l’examen radiographique [35]. Le caractère de l’épanchement peut également être précisé. Un liquide clair est anéchogène, tandis que la présence de fibrine ou de cellules FDeux techniques d’ima- gerie médicale peuvent être utilisées lors d’affections respiratoires chez les bovins : la radiographie, difficile à met- tre en œuvre chez les bovins adultes et dont les possibilités d’investigation sont limitées, et l’échographie, surtout pour les affections pleurales. Plusieurs techniques invasives permet- tent de recueillir des échan- tillons (sécrétions nasales, épanchement pleural, tissu pul- monaire, liquide trachéobron- chique ou broncho-alvéolaire) qui seront soumis à divers examens de laboratoire. Des examens cytologiques, bacté- riologiques, virologiques (iso- lement viral) et histologiques peuvent alors être demandés en fonction des hypothèses diagnostiques à explorer. Les techniques biomoléculaires (amplification génique) et séro- logiques sanguines représen- tent des compléments utiles pour le diagnostic virologique. L’examen coproscopique est en outre intéressant pour le diagnostic des strongyloses pulmonaires. u Résumé Examens complémentaires en pathologie respiratoire PATHOLOGIE RESPIRATOIRE DES RUMINANTS © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 2. 25/ N° 244 / Avril 2004 / Le Point Vétérinaire dans ce liquide est visualisable sous la forme de petites structures échogènes semblant flotter dans celui-ci [35]. L’échographie est la technique de choix pour suivre l’évolution d’un épanche- ment pleural [35]. Les surfaces pleurales peuvent également être visualisées par cette technique et un épaississement de celles-ci est facilement détectable [35]. Les adhérences pleurales sont caractérisées par une moindre amplitude des mouvements des plèvres lors du cycle respiratoire [35]. Le parenchyme pulmonaire hépatisé ou atélectasié peut être pénétré par les ultrasons et être ainsi visualisé [35]. Enfin, les abcès pulmonaires ou les tumeurs proches de la surface pulmonaire sont également visibles [3, 30, 35]. Ainsi, les lésions d’adénomatose sont détectables à l’échographie, mais des examens supplémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic [24, 30]. Cette méthode de diagnostic pourrait être intéressante, étant donné qu’aucune autre n’est actuellement disponible chez l’animal vivant, à part les biopsies pulmonaires [30]. L’intérêt de l’échographie réside dans le fait que cet examen est peu coûteux, rapide, non invasif et facile à entreprendre dans l’élevage. En outre, de nombreux vétérinaires ruraux sont actuel- lement équipés pour les suivis de reproduction chez les animaux de rente [30]. Enfin, l’échographie permet de réaliser des ponctions de liquide pleural, dans un but diagnostique ou thérapeutique, ou des biopsies pulmonaires échoguidées, pour un examen histologique [3, 24, 30, 35]. Cependant, elle ne permet l’exploration du parenchyme pulmonaire qu’en quelques occasions et nécessite une certaine habitude pour l’interprétation des images. Au bilan, radiographie et échographie sont deux types d’examens parfaitement complémentai- res, puisqu’ils ne sont pas utilisables dans les mêmes cas de figure (voir le TABLEAU “Avantages et inconvénients de la radiographie et de l’écho- graphie pour le diagnostic des affections respiratoires chez le veau et les petits ruminants”). Examens complémentaires invasifs De nombreuses techniques invasives peuvent être mises en œuvre afin notamment de collec- ter des échantillons en vue d’analyses cytolo- giques, bactériologiques ou histologiques, en vue de préciser la nature d’une affection ou son agent étiologique. Certains de ces examens invasifs sont de réalisation facile et peu coûteuse et peuvent donc être pratiqués chez des animaux d’élevage de faible valeur. Il s’agit pour l’essentiel de l’écouvillonnage des cavités nasales, de la récolte de liquide pleural par thoracocentèse, des biopsies pulmonaires, de l’aspiration transtrachéale (ATT) ou lavage transtrachéal, de l’endoscopie et du lavage broncho-alvéolaire, du lavage endotrachéal et de la trépanation des sinus. L’ensemble de ces techniques, ainsi que leurs objectifs et leurs avantages et inconvénients, ont fait l’objet d’une présentation dans un précédent article(1) . Apport des examens complémentaires au diagnostic La réalisation d’analyses de laboratoire est nécessaire pour l’établissement du diagnostic de certaines affections respiratoires des ruminants du vivant de l’animal. L’examen biochimique sanguin, la réalisation d’une numération-formule sanguine ou la mesure de la pression des gaz sanguins offrent peu d’intérêt dans le cadre des affections respiratoires des ruminants. Les principales analyses à mettre en œuvre en cas de troubles respiratoires relèvent de la cytologie, de la coproscopie, de la bactériolo- gie, de la virologie et de l’histologie. Les examens cytologiques ayant été détaillés dans un précédent article(1) , nous nous limite- rons à l’exposé des autres techniques citées. !! Radiographie - Permet la visualisation de certaines lésions - Coûteuse du parenchyme pulmonaire, des structures de la cavité - La région cranioventrale n’est pas complètement thoracique, de l’arbre trachéobronchique, du médiastin, explorable des sinus, de la trachée, du larynx, du pharynx, - Les lésions de diamètre inférieur à 6 mm des cavités nasales et les faibles quantités de liquide pleural - Utile pour le diagnostic des pneumothorax, des lésions ne sont pas détectées étendues du parenchyme pulmonaire et des lésions - Certaines affections ne provoquent pas ou peu traumatiques de lésions visibles à la radiographie - Examen facile, rapide, non invasif Échographie - Permet de visualiser la présence de très faibles quantités - Demande une certaine habitude de liquide pleural, les surfaces pleurales et leurs mouvements, pour l’interprétation des images le parenchyme pulmonaire atélectasié ou hépatisé, les abcès - Parenchyme pulmonaire non explorable et les tumeurs proches de la paroi costale (sauf exception) - Permet la réalisation de ponctions et de biopsies échoguidées - Peu coûteuse, rapide, non invasive Avantages Inconvénients Avantages et inconvénients de la radiographie et de l’échographie pour le diagnostic des affections respiratoires chez le veau et les petits ruminants D’après [19]. (1) Falcy C, Millemann Y, Maillard R, Polack B. Examens paracliniques en pathologie respiratoire. Point Vét. 2003;34(n° spécial “Examens paracliniques chez les bovins”):142-147. En savoir plus - Blond L. Examen radiographique du thorax chez les bovins. Point Vét. 2003;34(n° spécial “Examens paracliniques chez les bovins”):56-62. - Ravary B. Echographie du thorax chez les bovins. Point Vét. 2003;34(n° spécial “Examens paracliniques chez les bovins”):68-71. © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 3. Se former / COURS / 1. Examen coproscopique Dans les cas de strongyloses pulmonaires, la mise en évidence de la présence de larves des parasi- tes en cause suffit pour confirmer l’infestation [16]. Ceci se fait de façon simple, grâce aux techniques classiques de coproscopie. Afin d’avoir une idée assez précise de l’état parasitaire d’un groupe d’animaux, il est recommandé de faire des coproscopies individuelles sur 5 à 10 % des animaux du lot. Pour ce faire, un prélèvement de fèces est réalisé directement dans le rectum des animaux (10 g suffisent). Ce prélèvement est ensuite identifié, daté, placé dans un pot ou un sac plastique. La température idéale de conser- vation d’un tel échantillon se situe entre 5 et 10 °C. La congélation du prélèvement est à proscrire, car elle provoque l’éclatement des œufs, de même que l’utilisation de liquide de conservation [16]. Pour la réalisation de l’examen coproscopique, 5 g de fèces (pesés avec précision) sont mélangés, de façon homogène, à l’aide d’un mortier, avec un liquide dense, le plus souvent du sulfate de magnésium en solution saturée (suffisant ici, peu coûteux et facile d’utilisation, contrairement au iodomercurate de potassium) [5, 16]. La solution ainsi obtenue est ensuite filtrée à travers une passoire à thé, afin d’éliminer les gros débris végétaux. Le liquide est récupéré dans un récipient de type bécher et agité pendant quelques minutes (par exemple à l’aide d’un agitateur magnétique). Une partie du surnageant est ensuite prélevée et placée sur une lame pour examen au microscope. La plupart du temps, une lame de Mac-Master est utilisée, afin de réaliser le dénombrement des œufs, car l’examen coproscopique permet également de faire l’état de l’infestation par les strongles digestifs. La lecture de la lame a lieu au bout de cinq minutes [16]. Le mélange tamisé peut aussi être placé dans un tube à essai, jusqu’à obtention d’un ménisque convergent, sur lequel une lamelle est placée. Après un repos de vingt minutes, la lamelle est récupérée. Elle entraîne avec elle une goutte du liquide, dans laquelle se sont concen- trés les éléments parasitaires qui sont remontés à la surface. Cette lamelle est déposée délicate- ment sur une lame pour examen microscopique [5]. Cette technique, uniquement qualitative, est suffisante pour le diagnostic des affections parasitaires de l’appareil respiratoire [16]. Les œufs des strongles respiratoires éclosent au cours de leur élimination par l’animal. Ce sont donc des larves qui sont observées dans les fèces [16]. Leur reconnaissance permet d’établir un diagnostic. Cependant, le pronostic est variable en fonction de l’espèce impliquée [5]. Ainsi, une atteinte par un dictyocaule est plus grave que par d’autres parasites de l’appareil respiratoire [6]. Attention, un examen coproscopique négatif ne signifie pas que l’animal est indemne [6]. L’examen coproscopique est relativement simple à mettre en œuvre. Il demande peu de matériel et le praticien, avec un peu d’habitude, peut facilement le pratiquer au cabinet. 2. Examen bactériologique Afin de mettre en évidence la présence de bactéries, de les caractériser, voire de connaître les antibiotiques actifs sur la ou les bactéries en cause dans une affection de l’appareil respira- toire, un examen bactériologique, éventuellement suivi de la réalisation d’un antibiogramme, peut être entrepris sur divers échantillons prélevés stérilement, tels que les liquides d’épanchement thoracique, de lavage broncho-alvéolaire ou de d’aspiration transtrachéale ou des écouvillons des cavités sinusales. Cet examen est particulière- ment intéressant à réaliser en cas d’échec d’un traitement antibiotique prescrit en première intention, le prélèvement étant alors réalisé chez un autre animal présentant les mêmes symptô- mes mais n’ayant reçu aucun traitement. La difficulté du diagnostic des infections bronchopulmonaires est liée à l’obtention d’échantillons cliniques non contaminés par la flore bactérienne oropharyngée. En effet, celle- ci masque la flore pathogène et engendre des difficultés lors de l’interprétation des résultats. La technique de l’aspiration transtrachéale permet de garantir l’absence de contamination. C’est la méthode de choix pour le diagnostic des infections à bactéries anaérobies strictes [26]. Les liquides de lavage broncho-alvéolaire ou d’aspiration transtrachéale sont centrifugés (500 toursparminutependantdixminutes)avant ensemencement, afin de faire sédimenter les particules en suspension. Une coloration de Gram est également réalisée pour examen direct. Une goutte du culot de centrifugation, diluée ou non selon que la méthode est qualitative ou quantita- tive, est ensuite ensemencée. Différents milieux sont utilisés : la gélose au sang, la gélose au sang cuit enrichie, incubée sous 10 % de dioxyde de carbone, et la gélose de Drigalski ou de Mac Conkey. La présence à l’examen direct de spores, de levures ou d’éléments mycéliens impose l’ense- mencement d’un milieu de Sabouraud, incubé à 30 °C. En l’absence de toute souillure par des germes contaminants, la présence à la coloration de Gram de bacilles Gram+, filamenteux et ramifiés, impose de faire un isolement sur milieu de Löwenstein-Jensen. Ce milieu est examiné tous les jours, pendant au moins une semaine, pour détecter l’apparition éventuelle de colonies de Nocardia [26]. Le milieu de Löwenstein-Jensen permet également l’isolement des mycobactéries, dont la croissance est très lente [33]. En cas de suspicion d’abcès pulmonaires ou en présence d’unprélèvementtrèspurulentàodeurfétide,avec flore pléiomorphe à l’examen direct, des cultures en anaériobose sur gélose au sang ou sur gélose de Schaedler et vitamine K3, avec ou sans kanamycine, sont réalisées systématiquement. L’isolement de Chlamydia psittaci nécessite le recours à un laboratoire spécialisé, qui applique des mesures strictes afin d’éviter les contami- nations humaines [26]. La caractérisation des bactéries isolées se fait ensuite grâce à une série de tests biochimiques permettant l’identifica- tion de l’espèce bactérienne. Un antibiogramme est souvent réalisé par la suite [21]. L’examen cytobactériologique des sécrétions bronchopulmonairesnedonnejamaisderésultats ayant une valeur absolue. Un diagnostic étiolo- gique valable nécessite une confrontation entre les données cliniques et bactériologiques [26]. Cet examen est particulièrement intéressant à réaliser en cas d’échec thérapeutique. Le Point Vétérinaire / N° 244 / Avril 2004 /26 !! Points forts ! La résolution de la radiographie pulmonaire est limitée : les lésions dont le diamètre est inférieur à 6 mm ne sont pas détectées. ! La radiographie est utile pour confirmer la présence de modifications étendues des poumons. ! Les radiographies du cou et de la tête sont intéressantes pour l’exploration des affections de l’appareil respiratoire supérieur. ! L’échographie peut être utilisée pour visualiser les plèvres et la surface des poumons. ! L’échographie est la technique de choix pour caractériser et suivre l’évolution d’un épanchement pleural. ! L’examen coproscopique est relativement simple à mettre en œuvre, demande peu de matériel et peut facilement être pratiqué au cabinet vétérinaire. ! Un examen coproscopique négatif ne signifie pas que l’animal est indemne. ! La bactériologie est un examen particulièrement intéressant à réaliser en cas d’échec d’un traitement antibiotique prescrit en première intention (le prélèvement étant alors réalisé chez un autre animal présentant les mêmes symptômes mais n’ayant reçu aucun traitement). ! La technique de l’aspiration transtrachéale permet de garantir l’absence de contamination des prélèvements par la flore bactérienne oropharyngée. ! Les tests Elisa sont utilisés en routine pour la détection des principaux virus respiratoires des ruminants. ! Les techniques sont surtout valables à l’échelle du troupeau, notamment chez les petits ruminants. © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 4. 27/ N° 244 / Avril 2004 / Le Point Vétérinaire 3. Examens virologiques ! Isolement viral En cas d’infection virale, une culture peut être entreprise à partir d’écouvillons nasaux (IBR) ou de liquides de lavage broncho-alvéolaire ou d’aspiration transtrachéale, ou parfois à partir de cellules sanguines circulantes (par exemple des monocytes dans le cas du virus visna-maedi) [28]. Elle est réalisée à l’aide de cellules vivantes, par exemple des cellules de rein de veau fœtal. Les virus sont reconnus grâce à leur effet cytopa- thogène éventuel et les antigènes viraux peuvent être caractérisés par sérologie. Cependant, cette technique est d’un intérêt limité chez les ovins et les caprins. En effet, les virus impliqués dans les affections respiratoires aiguës (PI3, adénovi- rus, etc.) ne sont pas recherchés en routine car leur effet pathogène est limité. Le virus visna- maedi et le virus de l’arthrite-encéphalite caprine sont, quant à eux, relativement facilement mis en évidence par des méthodes sérologiques, alors que leur culture est délicate [28]. Actuel- lement, aucun test de dépistage du virus de l’adénomatose, utilisable en routine chez un animal vivant, n’existe [32]. ! Amplification génique Ces dernières années, l’utilisation des techniques d’amplification génique, PCR (Polymerase Chain Reaction) et RT-PCR (Reverse Transcriptase- Polymerase Chain Reaction), s’est développée pour la mise en évidence de nombreux virus, par exemple le virus de l’IBR ou le virus RSV [32]. Ces deux techniques ont également été testées pour la mise en évidence des virus de l’arthrite- encéphalite caprine et du visna-maedi, soit directement sur des échantillons prélevés chez des animaux malades, notamment sang ou lait, soit indirectement après culture cellulaire [17, 22]. Les résultats sont encourageants et la technique semble sensible et spécifique, sauf quand elle est appliquée sur le lait. Cependant, elle est coûteuse et son utilisation n’est donc pas possible en routine, mais plutôt comme test de référence [22]. La RT-PCR permettant la détection du virus de l’adénomatose est en cours d’expérimentation [10]. ! Examens sérologiques Le développement des tests Elisa (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) directs et indirects a permis l’amélioration du dépistage des animaux infectés par les principaux virus responsables d’affections respiratoires. Ils sont désormais utilisés en routine pour la détection des virus de l’IBR, para-influenza de type 3 bovin, RSV et de l’adénovirusbovin,ainsiquedesvirusvisna-maedi et de l’arthrite-encéphalite caprine [22, 32]. D’autres examens sont également réalisables (immunodiffusion en gélose pour le visna-maedi oulevirusdel’arthrite-encéphalitecaprine,inhibi- tion de l’hémagglutination pour le virus para- influenza de type 3 bovin, immunodiffusion en gélose pour les adénovirus, etc.) [32]. Lestestssérologiquessontdestechniquessimples, disponibles (les laboratoires départementaux les réalisent) et de coût modéré. Cependant, ils détectent les animaux infectés et non les malades. Leurs résultats doivent toujours être confrontés à la clinique. Ces techniques sont surtout valables à l’échelle du troupeau, notamment chez les petits ruminants. Enfin, elles ne permettent pas la détection de tous les animaux, car les délais de séroconversion sont parfois longs, certains animaux infectés ne développent pas une réponse immunitairesuffisammentfortepourêtredétecta- ble, ou certains animaux séropositifs deviennent séronégatifs de façon transitoire [22, 27]. 4. Histologie L’examen histologique est réalisé à partir d’échantillons prélevés lors d’une intervention chirurgicale ou d’une biopsie. Cet examen ne peut être effectué que par un laboratoire spécia- lisé car il nécessite, pour la préparation des lames d’histologie, un matériel spécifique et coûteux, ainsi que l’intervention d’un spécialiste pour la lecture et l’interprétation des lames. Ainsi, le praticien doit adresser ses échantillons, correctement conditionnés et baignant dans une solution de fixation (formol, liquide de Bouin), au laboratoire d’anatomie pathologique de son choix, de préférence vétérinaire, afin que les conclusions de l’examen puissent être orientées en fonction des particularités de l’espèce. L’anatomopathologiste décrit les lésions microscopiques observées, puis les interprète dans sa conclusion en indiquant l’affection en cause ou les affections probablement respon- sables des anomalies tissulaires. ■ Bibliographie 3 - Braun U, Fluckiger M, Sicher D, Theil D. 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Les références complètes de cet article sont consultables sur le site www.planete-vet.com Rubrique formation © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite