1. Plan de la question
I. Introduction :
II. Intérêt de la question:
III. Prélèvements à visée cytologique :
A) Expectoration :
B) Tubage gastrique :
C) Aspiration bronchique :
D) Lavage broncho alvéolaire (LBA) :
E) Mini lavage broncho alvéolaire :
F) Brossage :
G) Ponctions transpariétales bronchiques à l’aiguille rétractable :
IV. Prélèvements à visée histologique :
A) Biopsies bronchiques :
B) Biopsies transbronchiques distales (BTB) :
V. Conclusion :
Méthodes de prélèvements endoscopiques
2. I. Introduction :
Que ce soit une pathologie tumorale, infectieuse ou autre, la fibroscopie reste un examen incontournable
et de plus en plus indispensable vu la richesse et la diversité des prélèvements autorisés.
Les différents prélèvements se font à l’aide d’un fibroscope avec ses différents instruments, et un système
d’aspiration. Le choix de type de prélèvement dépend de la pathologie, mais aussi des résultats de la
fibroscopie exploratrice.
II. Intérêt de la question :
La connaissance et la maitrise des différentes méthodes de prélèvements endoscopiques bronchiques sont
des outils indispensables dans la démarche diagnostic des pathologies tumorales, inflammatoires,
microbiennes, virales, allergiques et environnementales.
III. Prélèvements à visée cytologique :
A) Expectoration :
- Le moyen le plus simple d’analyse microbiologique des sécrétions trachéobronchiques.
- Systématique avant le début de toute ATBthérapie avec examen direct et culture.
- Limitée par une toux non productive, l’absence de coopération des patients (Ages extrêmes, AEG) et par
la contamination quasi inévitable du prélèvement par la flore commensale de l’oropharynx.
- Technique :
Pratiqué à jeun.
Après un lavage soigneux de la bouche et, au mieux, après induction de l’expectoration par
kinésithérapie.
Dans un pot collecteur stérile avec le nom et la date.
Le délai d’acheminement est un point capital, obligatoirement cour (< 4 heures).
- Critères de qualité pour valider l’examen direct sont :
Présence d’au moins 25 polynucléaires neutrophiles.
Moins de 10 cellules épithéliales squameuses par champ au grossissement × 100.
Flore monomorphe dominante en cas de positivité
B) Tubage gastrique :
- Indiqué chez les patients n’ayant pas de toux productive et suspects de TBC pulmonaire.
- On pratique un tubage gastrique 3 jours consécutifs, le matin avant le lever du lit et chez un patient à
jeun depuis la veille au soir.
- On utilise une sonde à usage unique et, à son extrémité proximale, un embout auquel s’adapte la
seringue nécessaire à l’aspiration.
- Quand la sonde est dans l’estomac, on monte la seringue sur l’embout.
- Il faut aspirer de 5 à 6 ml de liquide gastrique dans un récipient stérile, puis injecter dans l’estomac de
20 à 30 ml de sérum physiologique stérile, les réaspirer et les mélanger au produit d’aspiration initial.
C) Aspiration bronchique :
- L’examen consiste à aspirer les sécrétions bronchiques par le chenal interne du fibroscope.
- Intérêt dans la recherche cytologique des cellules tumorales, bactériologique des BK et mycologique en
particulier l’aspergillus.
3. D) Lavage broncho alvéolaire (LBA) :
- C’est la technique qui permet l’exploration du poumon profond ; considérée par certain un véritable
prélèvement biologique.
- Technique :
Sa réalisation consiste à instiller un liquide stérile (sérum physiologique) au travers du canal interne du
fibroscope, lequel est positionné dans une bronche de 3ème
ou 4ème
génération. Un volume de 100 à 300 ml
est administré réparti en fractions successives de 10 à 60 ml.
Le liquide de la première seringue ne doit pas être mélangé avec celui des autres seringues du fait que ce
liquide est plus représentatif des bronchioles périphériques que des alvéoles.
- Etude du liquide de LBA :
Aspect macroscopique :
Aspect claire le + souvent.
+ ou- jaunâtre chez les fumeurs.
Lactescent en cas des protéinose alvéolaires.
Rose en cas d’hémorragie alvéolaire.
Etude cytologique :
Se fait après centrifugation et étalement de culot sur lame et coloration à la recherche de:
Cellules tumorales.
Inclusion cytoplasmiques des macrophages.
Sidérophages.
Comptage et répartition cellulaire.
Étude phénotypique si lymphocytes >20%.
Etude microbiologique :
Bactériologique : examen direct, coloration de gram, culture en aérobie et en anaérobie.
Virologique : pas d’examen direct, recherche d’anticorps spécifique .
Mycologique : examen direct, culture sur milieu sabouraud, recherche de levure.
Parasitaire : recherche de pneumocytis carinii, recherche d’aspergillus.
Etude biochimique :
Sur le surnageant obtenue par centrifugation et congelé à -20 :
Dosage des protides totaux, albumine, Ig, lipides, enzyme (enzyme de conversion).
Recherche de particules minérales.
Corps asbestosiques (poussière aérienne).
Recherche de corps férragineux (poussière de plastique ).
- Incidents et complications :
Fièvre ou fébricule à 38°C en rapport avec la stimulation des macrophages alvéolaires.
Aucune ATB thérapie n’est recommandée.
Infiltrat radiologique post LBA qui se nettoie spontanément en quelques jours.
E) Mini lavage broncho alvéolaire :
- La réalisation d’un mini-LBA à l’aveugle où seul 20 ml de liquide sont instillés a été proposée par
Roubey . Ce LBA est réalisé au moyen d’un double cathéter stérile et obturé.
- Il est positionné à l’aveugle dans l’arbre trachéo-bronchique.
- Le bouchon de polyéthylène glycol est expulsé à l’aide d’une seringue de 10ml remplie d’air puis les
20ml de sérum physiologique sont instillés.
4. F) Brossage :
- Sur une lésion proximale suspecte d’être tumorale, les brossages sont associés aux biopsies ou les
précèdent ; ils font l’objet d’étalements sur lame en cas d’étude cytologique. La positivité est de 62 à
78%.
- Les brossages distaux à visés bactériologiques utilisent la brosse télescopique protégée (BTP) :
Cette technique exige que le cathéter externe soit passe à 03cm au delà de fibroscope puis le
bouchon distal est éjecté par le cathéter interne qui sort plus loin.
La brosse est ensuite poussée en périphérie au-delà de ces deux cathéter.
Apres écouvillonnage, distal, la brosse est ramenée dans le cathéter interne, lui-même ramené dans
le cathéter externe puis l’ensemble est sorti du fibroscope.
La brosse est repoussée à nouveau est stérilement coupée pour tomber dans un récipient contenant
01ml de solution de Ringer.
Le délai sera de moins de 30mn avant ensemencement et culture quantitative.
Le taux de 10³UPC/ml est le seuil pathogène admis.
G) Ponctions transpariétales bronchiques à l’aiguille rétractable :
- Se fait après avoir localisé l’ADP ou la masse médiastinales repérées en TDM et/ou en échographie
bronchique.
- Le rendement de ces ponctions varie selon le diamètre des aiguilles. Les plus grosses aiguilles (18-19G)
obtiennent des biopsies positives dans 84% des cas. En cas de sarcoïdose, cette ponction transbronchique
peut être positive jusqu’à 90% des cas.
IV. Prélèvements à visée histologique :
A) Biopsies bronchiques :
- A l’aide de micro-pinces lisses ou crantées introduites dans le canal opérateur.
- Les prélèvements réalisés de façon tangentielle à la paroi sont pauvres comparés aux biopsies frontales.
- Les prélèvements sont fixés dans le formol puis traités.
- Il y a toujours intérêt à multiplier les prélèvements à la pince 3 ou 4 biopsies.
B) Biopsies trans-bronchiques distales (BTB) :
- Les BTB sont réalisées soit sous amplificateur de brillance soit sous simple contrôle tactile à l’aide de
l’extrémité de la pince qui vient heurter doucement le plan sous pleural.
- La pince est alors remontée d’environ 20mm puis ouverte et repoussée distalement sur 10mm avant la
fermeture avec ou sans manœuvre expiratoire du patient.
- Une résistance forte ou une douleur très vive incite à ne pas poursuivre, à relâcher la pince et à
recommencer.
V. Conclusion :
Malgré le développement de l’imagerie thoracique, les prélèvements endoscopiques bronchiques
demeurent indispensables dans beaucoup de pathologies en particulier tumorales.