1. Intérêt :
La chimie des urines est un examen systématique qui permet d’orienter le diagnostic en mettant en évidence dans l’urine d’éventuels éléments anormaux...
Histologie des Glandes Annexes Digestives (Chapitre 3/3 de l'Histologie du l'...
La Chimie des urines
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La Chimie des urines
1. Intérêt :
La chimie des urines est un examen systématique qui permet d’orienter le diagnostic
en mettant en évidence dans l’urine d’éventuels éléments anormaux.
2. Protocole d’utilisation :
Recueillir des urines dans un récipient propre et sec.
Plonger toutes les zones réactives de la bandelette dans l’urine fraichement émise, non
centrifugée, et l’en retirer immédiatement.
Tapoter la tranche de la bandelette sur le bord du récipient afin d’éliminer
l’excès d’urine.
Comparer attentivement les zones réactives aux échelles colorimétriques
correspondantes de l’étiquette du flacon. Approcher la bandelette très près des
blocs de couleur et comparer rapidement.
Le respect des temps de lecture est essentiel pour obtenir des résultats corrects.
3. Paramètres étudies :
Le PH :
L’urine fraîchement émise de sujets ayant un régime alimentaire traditionnel est
normalement acide, les résultats vont de 4.8 à 8.0. Les urines de patients ayant un
régime riche en protéines peuvent être plus acides, alors que des urines alcalines
peuvent être émises par des patients soumis à un régime à base de légumes,
d’agrumes, de lait ou de laitages.
Interprétation :
Diminution du PH dans :
-acido-cétose diabétique
-états fébriles
-déshydratation
-diarrhées
-traitement médicamenteux acidifiants.
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Augmentation du PH dans :
-lithiase
-infection urinaire chronique.
NB :
Des infections des voies urinaires peuvent modifier le pH dans le sens d’une
hyperacidité ou d’une alcalinité selon la nature des germes responsables de cette
infection.
Les Protéines :
Normalement, on ne doit pas détecter de protéines dans l’urine, bien que le rein à
l’état physiologique en secrète une quantité infime.
Interprétation :
Très schématiquement on peut différencier :
La protéinurie isolée et faible (<à 1 g /24h
) surtout chez l’enfant, qui est
le plus souvent une protéinurie intermittente (orthostatique, d’efforts
ou digestive)
La protéinurie > à 1 gr/ 24h
qui oriente le diagnostic vers une atteinte
rénale :
-néphropathie glomérulaire
-néphropathie tubulaire
-néphropathie gravidique
Et vers l’hypertension, une atteinte cardiaque ou une infection urinaire.
Le Glucose :
Le glucose est réabsorbé au niveau des tubules rénaux après filtration glomérulaire.
La capacité maximum de réabsorption, d’environ 1,8 à 2 gr/l (10mmol/l à 11,1
mmol/l) de glucose est appelée seuil rénal. Si le glucose est présent dans le sang à une
concentration supérieure, il apparaît dans l’urine (glycosurie).
Normalement on ne détecte pas de glucose dans l’urine.
Interprétation :
La présence de glucose dans l’urine évoque deux diagnostics :
un trouble du métabolisme des hydrates de carbones dû :
à une lésion pancréatique : le diabète.
Le DID (Destruction des cellules B des îlots de Langerhans dans le
pancréas) ou diabète maigre
Le DNID : diabète de l’âge mur ou diabète gras (déficit cellulaire
entravant l’utilisation du glucose alimentaire)
d’autre étiologies : -diabètes des sujets vasculaires hypertendus artérioscléreux
-diabète par déficit hépatique (cirrhose)
-diabète d’origine hypophysaire par hypercorticisme…
un abaissement du seuil rénal : le diabète rénal
Les Corps cétoniques :
Normalement, on ne trouve pas de corps cétonique dans l’urine. Cependant, en cas
de jeune, ou de trouble du métabolisme des hydrates de carbone, les corps cétoniques
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peuvent apparaître dans l’urine en quantité importantes, avant que leur concentration
sanguine ne s’élève.
A la suite d’un régime pauvre en glucides, les corps cétoniques (acétone, Acide
acétylacétique et acide B hydroxybutyrique) peuvent être présents dans l’urine.
En cas de déficience glucidique, les graisses sont utilisées par l’organisme comme
source d’énergie, ce qui entraine une augmentation des corps cétoniques urinaires.
Interprétation :
Chez le diabétique, l’apparition de corps cétonique urinaires est le signal important,
faisant craindre une Acido-cétose.
On les trouve aussi dans : les vomissements prolongés, beaucoup d’infection aiguës,
le jeune.
Le Sang :
La recherche de sang dans l’urine peut mettre en évidence une hématurie
(érythrocytes intacts) et une hémoglobinurie (Hb libre). La présence de 8 à 10
hématies par champs est considéré comme pathologique.
Cependant comme le risque d’hémolyse est fréquent, particulièrement dans le cas
d’urine alcaline, il est important de rechercher par une méthode chimique l’Hb
libérée par les GR lysés.
On trouve fréquemment mais pas de façon systématique du sang dans l’urine des
femmes en périodes menstruelle.
Interprétation :
Hématurie : peut être associée à des nombreuses atteintes de l’appareil rénal, y
compris le cancer de la vessie, du rein, de la prostate, les gromérulo-néphrites
aigues, les polykystoses rénales, et les papillomes de la vessie.
Une cirrhose (atteinte des facteurs de la coagulation).
Une endocardite bactérienne, un traitement anticoagulant ou par des sulfamides, des
infections urinaire et une stase rénale peuvent être la cause d’une hématurie.
Hémoglobinurie : peut apparaître à la suite d’une erreur transfusionnelle, de
brûlures sévères, d’anémies hémolytiques (y compris l’anémie à hématies
falciformes) d’éclampsies , de myélome multiple, de réactions allergiques ou
d’empoisonnement par les alcaloïdes.