Study about the lateral condylar fracture of humerus in children at University Hospital Caen, France
Prensented at University of Medicine, Victor Segalen, Bordeaux, France 2007
Fracture récente du condyle latérale de l’humérus, CHU.Caen, France
1. Fracture Récente du CondyleFracture Récente du Condyle
Latéral de l’Humérus chezLatéral de l’Humérus chez
l’Enfantl’Enfant
Etude rétrospective à propos de 52 casEtude rétrospective à propos de 52 cas
entre 1996 et 2006entre 1996 et 2006
Service de Chirurgie pédiatrique du
Centre Hospitalier Universitaire de CAEN
Directeur de Mémoire : Prof. Jean-François MALLET
Présenté et soutenu pupliquement le 25 septembre 2007 par
HENG Sophea, Cambodgien
3. IntroductionIntroduction
La fracture du condyle latéral de l’humérus chez l’enfant :La fracture du condyle latéral de l’humérus chez l’enfant :
Une fracture articulaire trans-épiphysaire de type IV de laUne fracture articulaire trans-épiphysaire de type IV de la
classification de Salter et Harris.classification de Salter et Harris.
10 et 20% des fractures du coude chez l’enfant.10 et 20% des fractures du coude chez l’enfant.
La gravité de ce type de fracture est parfois méconnue. Cette lésionLa gravité de ce type de fracture est parfois méconnue. Cette lésion
grave du coude réalise un traumatisme du cartilage de conjugaison,grave du coude réalise un traumatisme du cartilage de conjugaison,
emportant la moitié externe de la surface articulaire de l’extrémitéemportant la moitié externe de la surface articulaire de l’extrémité
inférieure de l’humérus.inférieure de l’humérus.
La consolidation se fait toujours lentement et difficilementLa consolidation se fait toujours lentement et difficilement
La réduction parfaite est absolument nécessaire pour rétablir laLa réduction parfaite est absolument nécessaire pour rétablir la
congruence articulaire et éviter un risque élevé de pseudarthrose etcongruence articulaire et éviter un risque élevé de pseudarthrose et
d’épiphysiodèse.d’épiphysiodèse.
4. Objectifs de l’étudeObjectifs de l’étude
L’objectif de notre travail est d’étudier rétrospectivement de fractureL’objectif de notre travail est d’étudier rétrospectivement de fracture
récente du condyle latéral de l’humérus chez l’enfant afin de :récente du condyle latéral de l’humérus chez l’enfant afin de :
– réaliser le diagnostic précoce, de choisir la prise enréaliser le diagnostic précoce, de choisir la prise en
charge adéquatecharge adéquate
– évaluer les modalités thérapeutiques et les résultats.évaluer les modalités thérapeutiques et les résultats.
6. Etude rétrospective à propos deEtude rétrospective à propos de
52 cas52 cas
Âge moyen : 7 ans (2-15 ans)Âge moyen : 7 ans (2-15 ans)
35 garçons (67,3%),35 garçons (67,3%),
17 filles (32,7%)17 filles (32,7%)
Côté G : 32 (61,5 %),Côté G : 32 (61,5 %),
D : 20 (38,5 %)D : 20 (38,5 %)
Figure 1 - Répartition des âges à la date de la fracture
8
14 14
9
1
2
4
0
2
4
6
8
10
12
14
16
2 à 4 4 à 6 6 à 8 8 à 10 10 à 12 12 à 14 14 à 15
Âge en années (âge moyen de 7 ans)
Nombredecas
Matériel d’étude (1)Matériel d’étude (1)
Figure 2 - Répartition selon les circonstances de
l'accident
20
38.5%
17
32.7%
5
9.6%
9
17.3%
1
1.9%
Domestique
Sport
Scolaire
Loisir
Inconnu
7. DiagnosticDiagnostic
– Habituel : un gros coude douloureuxHabituel : un gros coude douloureux
– Examen clinique : une douleur à la palpation douce de la faceExamen clinique : une douleur à la palpation douce de la face
latérale du coude.latérale du coude.
– Déformation du coude en cas de luxation associée.Déformation du coude en cas de luxation associée.
– Examen neurologique : systématiqueExamen neurologique : systématique
– Imagerie :Imagerie :
Clichés radiographiques de face et de profilClichés radiographiques de face et de profil
Cliché comparatif : 4 casCliché comparatif : 4 cas
Arthrographie (2 cas) :Arthrographie (2 cas) :
– contrôler la qualité de réduction (1 cas de stade III) etcontrôler la qualité de réduction (1 cas de stade III) et
– éliminer un décollement épiphysaire Salter II.éliminer un décollement épiphysaire Salter II.
Matériel d’étude (2)Matériel d’étude (2)
8. Figure 3 - Les deux mécanismes (a) en compression
« push off », (b) en traction « pull off ».J.Fournet-
Fayard (1987)
a. Compression ou « push off »
b. Traction ou « pull off »
Les mécanismes lésionnels n’ont pas été
précisées dans les dossiers.
Matériel d’étude (3)Matériel d’étude (3)
Mécanismes lésionnelsMécanismes lésionnels
a b
9. Classification de MilchClassification de Milch
Type I Type II
Classifications (1)Classifications (1)
Figure 4 - Classification de Milch
7
13.5%
45
86.5%
Type I
Type II
10. Stade I Stade II
Stade IIIDans notre série
Classification de Lagrange et RigaultClassification de Lagrange et Rigault
Classifications (2)Classifications (2)
Figure 5 - Classification de Lagrange-Rigault
8
15.4%
29
55.8%
15
28.8%
Stade I
Stade II
Stade III
11. Lésions associéesLésions associées
Types de lésionsTypes de lésions FréquenceFréquence Pourcentage (%)Pourcentage (%)
Luxation du coudeLuxation du coude 1111 21,221,2
Fracture de l’olécrâneFracture de l’olécrâne 55 9,69,6
Fracture condyle médialeFracture condyle médiale 11 1,91,9
Déficits neuroDéficits neuro
transitoirestransitoires
33 5,85,8
Lésions cutanéesLésions cutanées 22 3,83,8
12. 52 cas
Stade I
(8 cas)
Stade II
(29 cas)
Stade III
(15 cas)
BABP simple
7 cas
EPC 1 cas RO 1 cas
EPC 2 cas
déplacées
26 cas EPC 1 cas 14 cas
4 cas déplacées
à 8 j
3 cas excellents
Réduction
chirurgicale
Il existe 3 méthodes thérapeutiquesIl existe 3 méthodes thérapeutiques
Immobilisation simpleImmobilisation simple
Réduction orthopédiqueRéduction orthopédique
Réduction chirurgicaleRéduction chirurgicale
Méthode de traitement (1)Méthode de traitement (1)
13. Voies d’abord :Voies d’abord :
– 39 cas (83%) : latérale39 cas (83%) : latérale
– 8 cas (17%) : postéro-latérale8 cas (17%) : postéro-latérale
Moyens et types de montage :Moyens et types de montage :
– Divergents : 44 casDivergents : 44 cas
– Parallèles : 4 casParallèles : 4 cas
– Enfouissements : 43 casEnfouissements : 43 cas
– À la peau : 5 casÀ la peau : 5 cas
Contention systématique parContention systématique par
BABP :BABP :
– En flexion à 90°, avant-bras enEn flexion à 90°, avant-bras en
prono-supination neutreprono-supination neutre
– +/- bandage coude au corps type+/- bandage coude au corps type
Mayo-clinicMayo-clinic
Méthode de traitement (2)Méthode de traitement (2)
14. Méthode de traitement (3)Méthode de traitement (3)
Suites thérapeutiquesSuites thérapeutiques
– Traitement orthopédique :Traitement orthopédique :
Contrôle régulier : J8, J15, J21Contrôle régulier : J8, J15, J21
Ablation du plâtre : 6 semainesAblation du plâtre : 6 semaines
– Traitement chirurgical :Traitement chirurgical :
Contention : 6 semainesContention : 6 semaines
Ablation du matérielAblation du matériel
d’ostéosynthèse :d’ostéosynthèse :
– Broches : 6 semainesBroches : 6 semaines
– Vis : 3 cas (6 semaines à 7Vis : 3 cas (6 semaines à 7
mois)mois)
Après AMO : 12 casAprès AMO : 12 cas
d’immobilisation supplémentaire ded’immobilisation supplémentaire de
15 jours15 jours
– Autorééducation sauf 4 cas :Autorééducation sauf 4 cas :
rééducationrééducation
Conduite devant les lésionsConduite devant les lésions
associéesassociées
– 11 cas de luxation du coude : réduction11 cas de luxation du coude : réduction
sous AGsous AG
– 5 cas de fractures de l’olécrâne : 2 cas5 cas de fractures de l’olécrâne : 2 cas
ont nécessité un haubanageont nécessité un haubanage
– 3 cas de déficits neurologiques :3 cas de déficits neurologiques :
récupération après la prise en chargerécupération après la prise en charge
de la fracture.de la fracture.
Recul moyenRecul moyen : 23 mois: 23 mois
(6 semaines-11 ans)(6 semaines-11 ans)
16. Résultats (1)Résultats (1)
Les critère d’évaluation des résultats : 4 catégories selon Lagrange-Les critère d’évaluation des résultats : 4 catégories selon Lagrange-
Rigault, Robert M. et Fournet-Fayard :Rigault, Robert M. et Fournet-Fayard :
– ExcellentExcellent ::
aucune séquelle,aucune séquelle,
fonction/radio normalefonction/radio normale
– BonBon ::
séquelles minimes sans gêne fonctionnelle,séquelles minimes sans gêne fonctionnelle,
perte de mobilité de moins de 10°,perte de mobilité de moins de 10°,
troubles morphologiques cliniques et radio mineurs sans conséquencetroubles morphologiques cliniques et radio mineurs sans conséquence
esthétiqueesthétique
– MédiocreMédiocre ::
gêne fonctionnelle modérée,gêne fonctionnelle modérée,
avec diminution de mobilité de plus de 10° au moins d’extension,avec diminution de mobilité de plus de 10° au moins d’extension,
sans atteint de pronosupination, ni pertubation de la vie courante et dusans atteint de pronosupination, ni pertubation de la vie courante et du
travail,travail,
valgus 10-20°.valgus 10-20°.
– MauvaisMauvais ::
pseudarthrose, devenir douloureux et invalidant,pseudarthrose, devenir douloureux et invalidant,
retentissement sur la vie courante et les activités professionnelles.retentissement sur la vie courante et les activités professionnelles.
21. Complications immédiatesComplications immédiates
– Infections:Infections:
Superficielle : 3 casSuperficielle : 3 cas
Profonde : 1 casProfonde : 1 cas
– Déplacement secondaire :Déplacement secondaire : 8 cas8 cas
Stade I : 4 casStade I : 4 cas
Stade II : 3 casStade II : 3 cas
Stade III : 1 casStade III : 1 cas
– Migration des broches :Migration des broches : 1 cas1 cas
(broches non recourbées)(broches non recourbées)
Complications tardivesComplications tardives
– Retard de consolidation :Retard de consolidation : 1 cas1 cas
– Déficits de mobilité :Déficits de mobilité : 15 cas15 cas
5 cas : > ou = 20°5 cas : > ou = 20°
2 cas : 10 à 20°2 cas : 10 à 20°
8 cas : < 10°8 cas : < 10°
– Séquelles esthétiques :Séquelles esthétiques :
Cicatrice large et hypertrophique : 12 casCicatrice large et hypertrophique : 12 cas
(25,5%) (4 chéloïdes, 8 cicatrices larges)(25,5%) (4 chéloïdes, 8 cicatrices larges)
Saillie du condyle latéral : 3 cas (5,7%)Saillie du condyle latéral : 3 cas (5,7%)
– Déviation axiale :Déviation axiale : 7 cas (3,5%) , 3 en varus7 cas (3,5%) , 3 en varus
(5,7%), 4 en valgus (7,7%)(5,7%), 4 en valgus (7,7%)
– Séquelles radiologiques :Séquelles radiologiques :
HCL : 10 foisHCL : 10 fois
Aspect radio irrégulier : 8 foisAspect radio irrégulier : 8 fois
Aspects du mégacondyle ou exostoseAspects du mégacondyle ou exostose
métaphysaire : 5 foismétaphysaire : 5 fois
Fermeture prématurée du cartilage deFermeture prématurée du cartilage de
conjugaison : 2 foisconjugaison : 2 fois
– Paralysie ulnaire tardive :Paralysie ulnaire tardive : 1 fois1 fois
Analyse des séquellesAnalyse des séquelles
22. C S., âgé de 3A10M, Chute d’un lit,C S., âgé de 3A10M, Chute d’un lit,
Stade I, traitée par BABP simpleStade I, traitée par BABP simple
Contrôle régulier à J8, J15, J21Contrôle régulier à J8, J15, J21
A J45 : trait encore visibleA J45 : trait encore visible
A J+10s : Ablation de BABPA J+10s : Ablation de BABP
Résultat à 5A7M, parfait, aucuneRésultat à 5A7M, parfait, aucune
séquelle fonctionnelle ni radiologiqueséquelle fonctionnelle ni radiologique
J+5A7M J+5A7M
Cas clinique (1)Cas clinique (1)
23. Cas clinique (2)Cas clinique (2)
P V., âgé de 7A3M, chute de skate,P V., âgé de 7A3M, chute de skate,
Fracture de stade II, sans lésion associéeFracture de stade II, sans lésion associée
Traitée par réduction chirurgicale et fixation par 2 brochesTraitée par réduction chirurgicale et fixation par 2 broches
AMO à J45AMO à J45
Résultat à 1A9M : mobilité normal, absence de trouble deRésultat à 1A9M : mobilité normal, absence de trouble de
croissance.croissance.
Per-op J+1A9M
24. Cas clinique (3)Cas clinique (3)
L G A., âgé de 5A8M, Chute de trapèzeL G A., âgé de 5A8M, Chute de trapèze
Stade III avec rotation du fragmentStade III avec rotation du fragment
Traitée par réduction chirurgicale et fixation par 2Traitée par réduction chirurgicale et fixation par 2
broches divergentes et enfouiesbroches divergentes et enfouies
Résultat à 4A8M : mobilité normal, absence deRésultat à 4A8M : mobilité normal, absence de
déviation axiale, petite HCLdéviation axiale, petite HCL
J+4A8M
J+4A8M
Per-op
25. Cas clinique (4)Cas clinique (4)
B P. âgée de 4A6M, Chute d’un litB P. âgée de 4A6M, Chute d’un lit
Choc direct sur son coude GChoc direct sur son coude G
Stade IIIStade III
Réduction chirurgicale et fixation par 2 brochesRéduction chirurgicale et fixation par 2 broches
Ablation de BABP et de broches : J45Ablation de BABP et de broches : J45
Résultat à 2A9M : mobilité parfaite, aucune gêneRésultat à 2A9M : mobilité parfaite, aucune gêne
fonctionnelle, ni esthétique, radio : pas de trouble defonctionnelle, ni esthétique, radio : pas de trouble de
croissance.croissance.
J+2A9MJ45 après AMOPer-opératoire
26. Cas clinique (5)Cas clinique (5)
D C. âgée de 6A, Chute de sa hauteur
Fracture de stade I
Traitée par immobilisation simple dans un BABP
Ablation de plâtre à J45
Résultat à 4A7M2S : pas gêne fonctionnelle, Rx:
bonne consolidation, trouble morphologique avec
aspect de mégacondyle latéral
J45
Recul 4A7M2SStade I BABP simple 45 jours
27. ConclusionsConclusions
Le diagnostic doit être précoce avec incidence radio de face etLe diagnostic doit être précoce avec incidence radio de face et
profil. Incidence de ¾ ou comparative sont nécessaires en cas deprofil. Incidence de ¾ ou comparative sont nécessaires en cas de
doute.doute.
Les 3 stades de la classification de Lagrange et Rigault sontLes 3 stades de la classification de Lagrange et Rigault sont
simples et aident pour les indications thérapeutiques.simples et aident pour les indications thérapeutiques.
La bonne méthode de traitement doit être choisie d’emblée etLa bonne méthode de traitement doit être choisie d’emblée et
correctement en fonction de déplacement.correctement en fonction de déplacement.
Seuls les stades I peuvent être traités orthopédiquement à conditionSeuls les stades I peuvent être traités orthopédiquement à condition
de surveiller strictement l’absence de déplacement. En cas dede surveiller strictement l’absence de déplacement. En cas de
difficulté, l’EPC doit être indiqué.difficulté, l’EPC doit être indiqué.
Les stades II et III doivent être réduits chirurgicalement et fixés parLes stades II et III doivent être réduits chirurgicalement et fixés par
broches ou vis.broches ou vis.
La réduction orthopédique ou l’EPC des fractures déplacées conduitLa réduction orthopédique ou l’EPC des fractures déplacées conduit
souvent à un échec.souvent à un échec.
La durée d’immobilisation conseillée est au minimum de 6La durée d’immobilisation conseillée est au minimum de 6
semaines.semaines.
La reprise chirurgicale dans les cas vus avec des séquelles neLa reprise chirurgicale dans les cas vus avec des séquelles ne
donne pas toujours de bons résultats.donne pas toujours de bons résultats.
28. Merci de votre attention !Merci de votre attention !
CHU CAEN
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Enfants-niveau 10
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