Réflexion sur l'hypothèse d'envisager un enseignement du journalisme plus précoce et de manière moins axée vis à vis d'un secteur professionnel pour le rapprocher des projets d'éducation à l'information et aux médias.
Réflexion sur l'hypothèse d'envisager un enseignement du journalisme plus précoce et de manière moins axée vis à vis d'un secteur professionnel pour le rapprocher des projets d'éducation à l'information et aux médias.
Vers de nouveaux maîtres de l’hyperdocumentationFADBEN
[Olivier LE DEUFF - MCF SIC. Labo. Mica. Univ. Bordeaux Montaigne]
La maîtrise de l’information est devenue une expression désuète, tant maîtriser devient illusoire face à une complexité informationnelle et technique. Néanmoins, cette maîtrise doit s’incarner dans la figure de nouveaux maîtres et de nouveaux processus de transmissions des savoirs et des compétences. Il ne s’agit pas de concevoir le maître comme seul dépositaire du savoir qui dispenserait progressivement ce qu’il sait à ces élèves ou étudiants. Même si certains aspects de la fonction magistrale ne sont pas à rejeter, car ils demeurent toujours importants du fait de pouvoir incarner une forme de confiance et une maturité à laquelle l’élève peut se fier, il est évident que les nouveaux maîtres se doivent d’incarner d’autres fonctions. On peut en citer plusieurs comme celle de guide, de tuteur, de conseiller, capable d’intervenir et d’assumer une forme de présence dans une multitude d’environnements présentiels comme numériques, notamment en prenant davantage en compte les pratiques domestiques et quotidiennes des élèves tant la première relation à la documentation, est de plus en plus la documentation de soi. Désormais, on a de plus en plus besoin de maîtres d’armes numériques, et il convient que les professeurs documentalistes en fassent partie, aussi bien grâce à la formation initiale que continue. Car ces maîtres dont nous avons besoin, ce sont ceux qui possèdent une certaine mesure, tout d’abord d’eux-mêmes, mais aussi des choses et notamment des choses numériques, bref une raison digitale et non pas simplement numérique car c’est celle de l’homme dans sa relation à la machine. Cette raison digitale, c’est celle de l’alliance du corps et de l’esprit, mais c’est aussi ce doigt qui montre la voie, cette indexation des connaissances, dont l’index est passé des manuscrits à notre lien hypertexte. Le maître d’armes est celui qui ramène l’histoire face à la tyrannie du présent et de l’instantané, face aux logiques de solutions en temps réel, des algorithmes et des big data qui mettraient la science hors-jeu. Car les «nouveaux mètres» sont déjà à l’œuvre. Les métries de nos existences et de nos actions deviennent des éléments clefs de la nouvelle économie. Or plus nous produisons des données et de métadonnées, plus nous avons à l’inverse besoin de nos capacités d’analyse, si ce n’est désormais que l’analyse documentaire ne fait que se complexifier face à l’infiniment petit documentaire (données, métadonnées) ainsi que face à l’infiniment grand documentaire (big data). C’est bien à ces différentes formes documentaires, infradocumentaires et megadocumentaires auxquelles il s’agit de former désormais. Le rôle des maîtres est toujours instituant, il s’agit de former à une culture de l’information citoyenne en essayant de former des hommes bien documentés, en défendant et en essayant de poursuivre l’axe de l’indexation des connaissances, face à celui de l'indexation des existences.
Pourquoi faire des infographies au CI? Limites et risques. Typologies des infographies.
Informer et communiquer grâce aux infographies au CDI. Des exemples possibles.
Savoir faire une infographie pour enseigner les infographies,
fonctions possibles des infographies en information-documentation.
D'une étude de l'apprentissage de Facebook à l'élaboration d'une éducation à la vie privée : l'apport des SIC
Julien PIERRE
GRESEC - Université de Grenoble-Alpes
Vers de nouveaux maîtres de l’hyperdocumentationFADBEN
[Olivier LE DEUFF - MCF SIC. Labo. Mica. Univ. Bordeaux Montaigne]
La maîtrise de l’information est devenue une expression désuète, tant maîtriser devient illusoire face à une complexité informationnelle et technique. Néanmoins, cette maîtrise doit s’incarner dans la figure de nouveaux maîtres et de nouveaux processus de transmissions des savoirs et des compétences. Il ne s’agit pas de concevoir le maître comme seul dépositaire du savoir qui dispenserait progressivement ce qu’il sait à ces élèves ou étudiants. Même si certains aspects de la fonction magistrale ne sont pas à rejeter, car ils demeurent toujours importants du fait de pouvoir incarner une forme de confiance et une maturité à laquelle l’élève peut se fier, il est évident que les nouveaux maîtres se doivent d’incarner d’autres fonctions. On peut en citer plusieurs comme celle de guide, de tuteur, de conseiller, capable d’intervenir et d’assumer une forme de présence dans une multitude d’environnements présentiels comme numériques, notamment en prenant davantage en compte les pratiques domestiques et quotidiennes des élèves tant la première relation à la documentation, est de plus en plus la documentation de soi. Désormais, on a de plus en plus besoin de maîtres d’armes numériques, et il convient que les professeurs documentalistes en fassent partie, aussi bien grâce à la formation initiale que continue. Car ces maîtres dont nous avons besoin, ce sont ceux qui possèdent une certaine mesure, tout d’abord d’eux-mêmes, mais aussi des choses et notamment des choses numériques, bref une raison digitale et non pas simplement numérique car c’est celle de l’homme dans sa relation à la machine. Cette raison digitale, c’est celle de l’alliance du corps et de l’esprit, mais c’est aussi ce doigt qui montre la voie, cette indexation des connaissances, dont l’index est passé des manuscrits à notre lien hypertexte. Le maître d’armes est celui qui ramène l’histoire face à la tyrannie du présent et de l’instantané, face aux logiques de solutions en temps réel, des algorithmes et des big data qui mettraient la science hors-jeu. Car les «nouveaux mètres» sont déjà à l’œuvre. Les métries de nos existences et de nos actions deviennent des éléments clefs de la nouvelle économie. Or plus nous produisons des données et de métadonnées, plus nous avons à l’inverse besoin de nos capacités d’analyse, si ce n’est désormais que l’analyse documentaire ne fait que se complexifier face à l’infiniment petit documentaire (données, métadonnées) ainsi que face à l’infiniment grand documentaire (big data). C’est bien à ces différentes formes documentaires, infradocumentaires et megadocumentaires auxquelles il s’agit de former désormais. Le rôle des maîtres est toujours instituant, il s’agit de former à une culture de l’information citoyenne en essayant de former des hommes bien documentés, en défendant et en essayant de poursuivre l’axe de l’indexation des connaissances, face à celui de l'indexation des existences.
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Savoir faire une infographie pour enseigner les infographies,
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D'une étude de l'apprentissage de Facebook à l'élaboration d'une éducation à la vie privée : l'apport des SIC
Julien PIERRE
GRESEC - Université de Grenoble-Alpes
L’éco-conception peut être aujourd’hui un vrai projet collaboratif intégrant les acteurs de la Supply Chain.
Airbus Helicopter (ex-Eurocopter) en est un l’exemple : avec 80% des produits de l’hélicoptère achetés issus en grande partie de PME, Airbus Helicopter confirme qu’il est indispensable de travailler en collaboration avec toute la chaîne de fournisseurs sur l’impact environnemental des produits et procédés.
C’était l’objectif du projet de recherche européen CORINE, Conception Optimisée pour la Réduction de l’Impact des Nuisances Environnementales, qui vient de se clôturer fin septembre. Il a permis de rassembler plusieurs PME autour de leur donneur d'ordres pour avancer sur la thématique de l'éco-conception et développer une base de données et un outil dédiés.
Selon Claire COPEL, responsable du service Green Technologies au Laboratoire Matériaux et Procédés d’Airbus Helicopter, dans numéro 2377 d’Air&Cosmos « Cet outil va permettre d'ajouter l'enjeu environnemental aux différents critères pris en compte dans la recherche et la conception de nos appareils. […] Maintenant […] nous allons pouvoir déployer l’approche à plus grande échelle ».
C’est dans cette perspective que le pole ASTech Paris Region, en partenariat avec EcoMundo (partenaire du projet CORINE), vous propose un atelier gratuit consacré à l’éco-conception et à la découverte de l’outil logiciel CORINE développé dans le cadre du projet et utilisé par Eurocopter.
Comprendre le monde technologique qui nous entoure (IPM)Marcel Lebrun
Séminaire organisé le 6 février 2015 dans le cadre de la formation pédagogique des Assistants de l'UCL (Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve). Cette formation est proposée par l'IPM (Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias).
La première partie de cette présentation explique la cohérence (ou alignement) pédagogique à l'ère numérique : objectifs et compétences numériques, méthodes et le cas des classes inversées, l'évaluation et les outils.
La seconde partie traite de quelques aspects propres au numérique : réseaux sociaux, validation et curation d'informations, outils de communication ....
Cette communication a pour but de mettre les jalons d’un plaidoyer en faveur de l’intégration de la littéracie de l’information dans les services qu’offrent les bibliothèques francophones du Sud. Raja FENNICHE, Institut Supérieur de Documentation, Université de la Manouba (Tunisie)
Classe inversée ? Oui mais…quoi et comment ?Marcel Lebrun
Conférence-atelier donnée dans le cadre de l'Université d'été du SeGEC le Vendredi 21 août 2015.
"La onzième édition de l’Université d’été du SeGEC aura lieu le vendredi 21 août 2015 à Louvain-la-Neuve. Si le numérique s’impose aujourd’hui dans toutes les dimensions de notre société, qui aurait pu prédire sa fulgurante propagation voici 30 ans ? Dans ce contexte, l’école, toujours sensible aux mutations de son environnement, n’échappera pas à ce tsunami. Mais quelle est sa capacité d’adaptation ? Jusqu’où peut-elle s’ajuster ? Mimétisme, mise à jour, accommodement ? L’école doit-elle se mettre à l’école du numérique ? Les interrogations sont nombreuses"
Former à l’ère numérique : Quelles hybridations entre promesses technologiqu...Marcel Lebrun
Conférence donnée à l'ESSSE de Lyon le 17 novembre 2014 : L’ESSSE (Ecole Santé Social Sud-Est) est un Organisme de Développement Professionnel Continu pour les professionnels de la Santé
MOOCs et Classes inversées : deux phénomènes précurseurs pour l’innovation da...Marcel Lebrun
Conférence tenue à l'UQAC (Université du Québec à Chicoutimi) le 2 février 2015de 11h à 13h au local P1-6350.
Cette conférence s’attache à démontrer et à construire des modèles de classes inversées au sein d’une typologie dans laquelle les statuts des savoirs seront reconsidérés, les rapports entre savoirs et compétences seront mieux équilibrés, les rôles assumés par les partenaires, enseignants et étudiants, seront distribués différemment … Un texte d'accompagnement est disponible sur mon Blog : http://bit.ly/Niveaux-Classes-Inversees
En particulier les dias 39 à 42 présentent les "niveaux" de Classes Inversées et en particulier les "Classes Translatées" ...
Cette conférence était accompagnée d'une autre tenue par mon collègue Christophe Batier : Les Outils du Web pour enseigner. Cette conférence dresse un panorama non exhaustif des principaux outils en s’appuyant sur quelques uns de leurs usages (médias sociaux, outils de création de contenu, communautés en ligne).
Elle est disponible aussi sur SlideShare : http://www.slideshare.net/batier/outils-du-web-universit-de-chicoutimi-janvier-2015
La représentation numérique des savoirs des suds : construction d’un problèmeFlorence Piron
Communication dans le cadre de l'atelier LabCMO : La présence en ligne des savoirs non occidentaux/minoritaires : enjeux sociaux, politiques et techniques
10 novembre 2017
Florence.Piron@com.ulaval.ca
"L'école" à l'ère numérique : nouveaux rapports aux savoirs, nouveaux rôles, ...Marcel Lebrun
Conférence donnée lors de la rentrée académique du CPSI (Centre de formation pour les secteurs infirmier et de santé) le 26 octobre 2015 à Bruxelles (Woluwé).
APPRENDRE ET FORMER À L’ÈRE NUMÉRIQUE : Une évolution nécessaire des pratique...Marcel Lebrun
Présentation effectuée le Jeudi 8 septembre 2016 à l'IRTS (Institut Régional du Travail Social) à LOOS (Hauts-de-France) dans le cadre de la Conférence nationale e-Learning et Travail social. Elle a été organisée conjointement avec l'UNAFORIS, le réseau national des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale.
L’hybridation, un chemin pour l’innovation dans « l’école » numérique. Ouarza...Marcel Lebrun
Colloque International de Ouarzazate "Les innovations des Technologies de l’Information et de la Communication et leur intégration dans les pédagogies actives du système éducatif : réflexivité, enjeux et défis", 4-6 décembre 2014.
Les questions relatives aux impacts du numérique dans l'éducation et la formation font couler beaucoup d'encre. Entre discours enthousiasmants, résistances farouches et déconvenues fracassantes, entre les potentiels des TICe et les nécessités de faire évoluer leurs contextes d'implantation, il est bien difficile de tracer un cheminement fertile pour que nous, humains, ne restions pas au bord des autoroutes de l'information qui nous submerge et de la communication qui nous épuise. Il ne s'agit pas d'ajouter une couche technologique aux habitudes de transmission des savoirs prises à l'époque où le livre était rare. L'école (au sens large) demande une révision profonde. D'espace "privé" en lieu et temps, elle devient plus que jamais espace d'écolage pour la société complexe, espace mobile pour un apprentissage toute la vie durant. Le réseau rend poreux les cloisonnements artificiels entre les disciplines les rendant ainsi plus aptes à se confronter aux situations et aux problèmes locaux et régionaux. La distance toute virtuelle redonne de la valeur à la présence. Les classes inversées ou flipped classrooms, les Learning-Lab … nous montrent le chemin mais la route sera longue. Il ne s'agit en effet pas tant d'outils, de méthodes que de changements de mentalités. La nécessité de ces changements, de ces états d'esprit est évidente, les technologies sont là au moment opportun, à la fois cause et solution, à la fois remède et poison comme dirait Socrate … tout y est. Oui, mais les mutations sont lentes (ré-apprendre la patience à l'ère du numérique ?) et le danger de fossilisation des pratiques nous guette. Les enjeux sont énormes et finalement "les technologies nous ont condamnés à devenir intelligents" (M. Serres).
http://tices14.uiz.ac.ma
Voir aussi une vidéo sur : http://youtu.be/shpeInPmDkg
Diaporama de mon Pecha-Kucha du 13/2/2020 de #ludoviapf @univpf sur la thématique "Transitions". Je le publie la veille pour permettre aux participants d'en prendre connaissance. Vive le PechaKucha inversé ... j'en ferai une synthèse demain en 6min 40 sec !
Présentation de la licence professionnelle MIND (Médiations de l'information numérique et des données). Ouverture septembre 2016, à l'IUT Bordeaux Montaigne.
La licence est gérée par le département information-communication de l'IUT et plus particulièrement par la filière INFONUM (Information Numérique dans les Organisations)
M2i Webinar - « Participation Financière Obligatoire » et CPF : une opportuni...M2i Formation
Suite à l'entrée en vigueur de la « Participation Financière Obligatoire » le 2 mai dernier, les règles du jeu ont changé !
Pour les entreprises, cette révolution du dispositif est l'occasion de revoir sa stratégie de formation pour co-construire avec ses salariés un plan de formation alliant performance de l'organisation et engagement des équipes.
Au cours de ce webinar de 20 minutes, co-animé avec la Caisse des Dépôts et Consignations, découvrez tous les détails actualisés sur les dotations et les exonérations, les meilleures pratiques, et comment maximiser les avantages pour les entreprises et leurs salariés.
Au programme :
- Principe et détails de la « Participation Financière Obligatoire » entrée en vigueur
- La dotation : une opportunité à saisir pour co-construire sa stratégie de formation
- Mise en pratique : comment doter ?
- Quelles incidences pour les titulaires ?
Webinar exclusif animé à distance en coanimation avec la CDC
Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 03-06-24BenotGeorges3
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
https://agriculture.wallonie.be/home/recherche-developpement/acteurs-du-developpement-et-de-la-vulgarisation/les-services-exterieurs-de-la-direction-de-la-recherche-et-du-developpement/newsletters-des-services-exterieurs-de-la-vulgarisation/newsletters-du-se-de-libramont.html
Bonne lecture et bienvenue aux activités proposées.
#Agriculture #Wallonie #Newsletter #Recherche #Développement #Vulgarisation #Evènement #Information #Formation #Innovation #Législation #PAC #SPW #ServicepublicdeWallonie
Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 03-06-24
Accès à la majorité technique et intellectuelle
1. Accès à la majorité technique et intellectuelle : les enjeux de la culture de l'information. Olivier Le Deuff. 23 mars 2011 Cours distribué sous licence Creative Commons
3. Critiques de l’expression « Digital natives » de Prensky Une vision orientée société de l’information Vision commerciale voire essentiellement technique. Un manque de rigueur dans l’analyse Métaphore réductrice entre digital natives et digital immigrants
7. une archéologie des savoirs en incitant au tri, au choix, à créer du sens afin que toutes les choses dites ne s’amassent pas indéfiniment dans une multitude amorphe. (Foucault, 1969 p.170)
12. Le paradoxe de l’importance lié au fait de faire de la culture de l’information un élément clef de la culture générale démontre certes son importance mais tend surtout à accroître le risque qu’il n’y ait pas de réelle formation.
13. 3. Culture de l’information (et/ou/sauf?) information literacy
17. La conception économique orientée « compétences en entreprise » Le terme information literacya été employé pour la première fois par Paul Zurkowski, président de l’Information Industry Association (IIA) en 1974 pour désigner les capacités des employés à utiliser de l’information à bon escient en se servant des bonnes sources et des bons moyens techniques pour y parvenir. Cette vision initiale s’adresse plutôt aux secteurs privés même si elle n’exclut pas au contraire la dimension de formation (Zurkowski, 1974, p.6) :
18. La conception orientée bibliothèques C’est de loin la plus connue. Elle est notamment issue du texte de l’ALA [1]de 1989 dont la définition est sans cesse reprise et traduite. Elle constitue simplement le prolongement de l’instruction bibliographique et son élargissement à l’information disponible sur les réseaux. Sa reconnaissance ne cesse de croître au sein de la profession et l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) a même mis en place une section spéciale Information literacy. C’est évidemment le secteur le plus prolixe en modèles procéduraux et en formations. La tendance actuelle est également à la mise en place de tutoriaux en ligne. Malgré tout, il existe des résistances et des critiques au sein de la profession qui voit le terme d’information literacycomme un moyen de communication et de valorisation plutôt que comme un concept clairement défini. [1] American Library Association Presidential Committee on Information Literacy. Final Report. Chicago. American Library Association, 1989.
19. La conception citoyenne Cette conception peut être située en 1976 également à partir des propos du bibliothécaire Major R. Owens qui a poursuivi par la suite une carrière politique en devenantmembre du congres [1]:” « Information literacy is needed to guarantee the survival of democratic institutions. All men are created equal, but voters with information resources are in a position to make more intelligent decisions than citizens who are information illiterates. The application of information resources to the process of decision-making to fulfill civic responsibilities is a vital necessity. » La conception prend en compte la nécessité pour le citoyen de disposer de ressources pertinentes pour qu’il parvienne à se constituer un avis. L’éthique de l’information fait désormais partie de cette conception citoyenne. [1] Major Owens. State Government and Libraries Library Journal 101 (I January 1976): 27.
26. La culture de l’information nécessite du temps et se construit sur la durée. elle implique un travail d’ampleur qui repose sur une progression et un réinvestissement régulier. Quelques heures marginales dans la scolarité dédiées à la formation à l’information ne suffiront pas à l’acquisition d’une culture de l’information pour tous.
30. La démarche se doit d’être plus ambitieuse afin de développer des logiques de projet qui permettent aussi bien l’expérience personnelle que collective. Le numérique constitue à cet égard un atout. Il devient de plus en plus aisé de gérer et de conserver les traces des analyses, des recherches d’informations, des opérations de sélections, des annotations effectuées ainsi que les productions finales réalisées.
34. 5. Repenser la formation dans le concept d’information L’information demeure reliée au concept de formation, au sens de prise de forme. Sans pour autant prétendre que l’information façonne directement les esprits voire les corps, il convient de remarquer qu’elle participe de la formation voire de la déformation.
36. Milieux associés Des milieux où l’information permet la formation individuelle et collective., Mêler techniques et humains à des fins d’individuation à la personnelle et collective. Ces milieux ne doivent pas être des milieux fermés ou reposant sur des normes et formes trop strictes.
38. Culture de l’information et culture technique La culture technique repose sur une relation entre les outils et l’individu qui ne peut être seulement une relation d’usage. Elle implique donc une meilleure compréhension des objets techniques. Simondon entrevoit notre relation à la technique au sein de deux états opposés. Nous sommes donc selon lui, soit dans un état de minorité, soit dans un état de majorité face à l’objet technique : « L’objet technique peut être rattaché à l’homme de deux manières opposées : selon un statut de majorité ou selon un statut de minorité. » (Simondon, 1989, p.85)
40. L’état de minorité. Dans l’état minoritaire, la technique n’est justement pas pensée, elle est oubliée voire évacuée tant elle est devenue constitutive de notre environnement : « Le statut de minorité est celui selon lequel l’objet technique est avant tout un objet d’usage, nécessaire à la vie quotidienne, faisant partie de l’entourage au milieu duquel l’individu humain grandit et se forme.(…) Le savoir technique est implicite, non réfléchi, coutumier. »(Simondon, 1989, p.85)
41. Minorité suite Il n’y a donc pas de réflexion sur les usages ni prise de distance par rapport à l’objet. Seule la logique purement utilitaire prédomine et il n’y a pas de rationalisation des savoirs. « Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapereaude ! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. » (Kant, 1784)
43. Une rationalisation « L’encyclopédie réalise une universalité de l’initiation, et par là produit une sorte d’éclatement du sens même de l’initiation, le secret de l’universel objectivé garde de la notion de secret le sens positif (perfection de la connaissance, familiarité avec le sacré), mais annihile le caractère négatif (obscurité, moyens d’exclusion par le mystère, connaissance réservée à un petit nombre d’hommes) La technique devient mystère exotérique. » (Simondon, 1989, p.95)
44. L’exemple de l’encyclopédie n’est pas l’ouvrage ou le pamphlet le plus révolutionnaire mais s’inscrit dans une démarche « adulte », c'est-à-dire basée sur une connaissance rationnelle, théorique, scientifique et universelle (Simondon, p.92). citoyen éclairé
47. Une prise de distance une capacité à s’extraire des dogmes, des idées préconçues et véhiculées par d’autres : La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteur des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. (Kant, 1784)
48. Produire un effort (une sortie) face à la « facilité ». En cela, la sortie de la minorité nécessite des étapes, des phases afin de pouvoir exercer sa raison : « J’entends par usage public de notre propre raison celui que l’on en fait comme savant devant l’ensemble du public qui lit. » (Kant, 1784)
49. Stiegler nous « éclaire » sur ce point : « L’écrivain et le public de lecteurs dont parle Kant sont majeurs en cela que lisant, se lisant, et étant susceptibles d’écrire à tout moment ce qu’ils ont lu, soit pour en poursuivre l’écriture, dans le cas de l’écrivain (...) soit pour écrire un autre livre, ou un article, ou un rapport, ou une note de synthèse, ou un commentaire de texte, dans le cas du lecteur (…), ils accèdent les uns, les autres à la forme critique de l’attention. » (Stiegler, 2008, p.48)
50. Techniques détournées « La plupart du temps, ces techniques visent à contrôler l’attention non pas pour susciter en elle le courage et la volonté de savoir, mais tout au contraire pour la maintenir dans son état de minorité adulte.. » (Stiegler, 2008, p.72)
51. 7. La culture de l’information repose sur le contrôle de soi et la prise de soin (de l’autre) présente une dimension de veille une capacité de contrôle qui n’est pas celle de savoir qui de la machine ou de l’homme domine l’autre. le contrôle de soi qui s’opère par la skholé, cette capacité à s’arrêter, à prendre le temps de l’analyse et de la réflexion.
53. La captation de l’attention Cf. travaux Bernard Stiegler Par les médias et la publicité Les industries de programmes se sont substitués aux institutions de programmes Phrase de Le Lay : « le temps de cerveau disponible pour coca cola » Les publicitaires ciblent les jeunes car ils sont prescripteurs
55. La démobilisation manque d’enthousiasme pour l’apprentissage : Une nouvelle génération de collégiens semble particulièrement marquée par une démobilisation envers les apprentissages scolaires. Ne serait-elle pas l’expression profonde d’un clivage entre ce que les élèves perçoivent de la culture scolaire et leur participation à l’émergence de nouveaux modèles socio-culturels, visibles notamment à travers leurs pratiques numériques ? (danyhamon) Ils se mobilisent donc ailleurs
56. Former à l’attention Comme exercice de la skholé Cependant qu’entendons-nous par attention ? Elle peut être définie comme la capacité à se concentrer sur un objet telle que la définit Henri Go : Tout le problème de l’attention consiste donc dans la polarisation de l’activité intellectuelle de l’élève sur un objet, tout en l’incitant à produire des relations dans un milieu.
58. L’attention la capacité à se concentrer durablement sur un objet. Une attention qui s’exerce aussi vis-à-vis des autres en tant que veille. Ce temps d’arrêt pendant lequel peut s’exercer l’esprit critique est fréquemment court-circuité
61. veiller plutôt que de surveiller Dans le meilleur des Ka Prendre soin de (Stiegler) : « Prendre soin, ici, signifie aussi faire attention, et d’abord porter et prendre attention à soi-même, et par la même occasion, aux siens, et aux amis des siens, et donc de proche en proche, à tous : aux autres quels qu’ils soient, et au monde que l’on partage avec eux en sorte que la formation d’une telle attention constitue une conscience d’universalité fondée sur (et profanée par) une conscience de singularité. »
64. Pistes et proximités avec la translittératie Nouvelles littératies et littératies liées au web 2.0 Elargissement des territoires de la littératie Def : La transliteracy se définit comme « l’habileté à lire, écrire et interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et de moyens de communication, de l’iconographie à l’oralité en passant par l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux sociaux » La traduction en français a été trouvée sur le blog de François GUITE. In Guitef. Disp. Sur : <http://www.opossum.ca/guitef/archives/003901.html> Citation originale : « Transliteracy is the ability to read, write and interact across a range of platforms, tools and media from signing and orality through handwriting, print, TV, radio and film, to digital social networks.”
65. Une culture des hypomnemata C’est pleinement le rôle de transmission de la culture de l’information, rôle à la fois intergénérationnel et éminemment culturel : « La culture n’est rien d’autre que la capacité d’hériter collectivement de l’expérience de nos ancêtres et cela a été compris depuis longtemps. Ce qui a été moins compris, c’est que la technique (…) est la condition d’une telle transmission. » (Stiegler, 1998, p.193)
66. La culture de l’information est une culture collective. Une culture informationnelle personnelle doit pouvoir être réinvestie collectivement Intérêt général Intelligence collective
67. La culture de l’information en tant que conception citoyenne
68. Conclusion La culture de l’information en tant que conception citoyenne permet davantage de penser justement la formation des individus dans une relation qui repose sur une culture technique. Les outils du numérique nécessitent des savoirs et des savoir-faire qui dépassent le simple usage que des dispositifs comme le B2I tente parfois de mesurer. En effet, il s’agit d’éviter la confusion entre compétences informationnelles et capacités intellectuelles, ce qui risquerait d’accélérer ce que Bernard Stiegler nomme « la liquidation de la faculté cognitive, qui est remplacée par l’habileté informationnelle » ( Stiegler, 2008, p.48)
69. Capacité de distance "Par moments, l'Homme a besoin de prendre le temps et de s'arrêter pour réfléchir... et cela, seul l'Homme est capable de le faire..." (MasamuneShirow faisant parler Daisuke Aramaki dans le manga Ghost in the shell)