Cette présentation résume les différentes étapes à exécuter devant une tumeur ovarienne sous un volet assez pratique. Après une introduction nous présentons les généralités sur le sujet, suivies de la démarche diagnostique, l’évolution, le traitement, le pronostic et nous finissons par une conclusion
4. 0. INTRODUCTION
• Problème difficile de la pathologie gynécologique
• Présentent un polymorphisme
• clinique
• histologique
• Possibilité d’un cancer.
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5. I- GENERALITES
1-Définition :
• Tout processus prolifératif primitif ou secondaire, bénin ou malin,
d’aspect kystique, solide, au dépend de l’ovaire.
• Exclusion des kystes fonctionnels, liés au climat hormonal.
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6. I- GENERALITES (2)
2-Intérêt :
• Fréquence élevée: 2e tumeur génitale après les myomes utérins.
• Diagnostic difficile avec possibilité d’un cancer.
• Gravité : généralement de découverte tardive.
• Thérapeutique: dépend de la nature bénigne ou maligne de la
tumeur.
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7. I- GENERALITES (3)
3-Rappels:
• Organes pairs, symétriques, véritablement intrapéritonéaux.
• Constituent avec les trompes les annexes et sont sous contrôle
hormonal.
• 2 fonctions : endocrine par sécrétion des stéroïdes sexuels, exocrine
par la production des gamètes féminins.
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8. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE :
1. Circonstances de découverte
• Fortuite, au décours d’un examen systématique, ou d’une échographie
pelvienne.
• Troubles des règles : aménorrhée, dysménorrhée.
• Sensation de pesanteur abdominale.
• Augmentation récente du volume de l’abdomen, une ascite
• Signes de compression rarement: un volume important --> un retentissement
locorégional : vésical (dysurie), rectal (constipation), veineux (OMI). 8
9. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (2)
2. Examen clinique
Interrogatoire
• Renseignements généraux : nom, âge, profession
• ATCD familiaux : ascendants et collatéraux, notion de tumeurs
gynécologiques dans la famille, syndrome de lynch
• ATCD personnels:
• Médicaux : comorbidités tels que HTA, DBT
• Gynéco-obstétriques : DDR, dysménorrhées secondaires tardives
(endométriose), tumeur gynécologique, âge du ménarche, de la
ménopause ?, Gestité, parité
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10. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (3)
• Chirurgicaux
• Signes fonctionnels : douleur pelvienne, troubles des règles, signes de
compression vésicale ou rectale....
• Enquête sociale : tabac,
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11. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (4)
Examen physique
• Evaluer l’Etat Général : BEG ou AEG, TA, T°C, poids, Taille, IMC,
muqueuses, œdèmes.
• Signes physiques :
• Abdomen = masse pelvienne (volume, consistance, sensibilité, régularité,
mobilité), des signes en faveur d’une ascite, circulation veineuse
collatérale
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12. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (5)
• Vulve = pilosité, clitoris
• Spéculum = col +/- dévié, refoulé d’un côté ou attiré vers le haut.
• TV + PA = précise la déviation du col, recherche une masse latéro-utérine
indépendante de l’utérus, dont nous précisons les caractéristiques, et séparée
de ce dernier par un sillon. Les mouvements imprimés au col ne se
transmettent pas à la masse et vice versa.
• T.R = recherche une tumeur enclavée dans le cul de sac de Douglas, évalue les
paramètres.
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13. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (6)
• Examen des membres inférieurs à la recherche des œdèmes (signe de
compression vasculaire ou congestion hépatique)
• Examen splénoganglionnaire : Palpation des aires ganglionnaires (Troisier).
• Examen d’autres appareils : Sénologique de dépistage systématique, pleuro-
pulmonaire, cardiovasculaire
• N.B: Au début de la pathologie et pendant longtemps, l’examen clinique est
sans particularité. Ceci justifie la prescription des examens complémentaires.
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14. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (7)
3. Examens complémentaires
A visée Diagnostique
• Echographie pelvienne: confirme, localise, et précise la nature kystique,
solide ou mixte, la présence des cloisons, végétations endo ou extra-
tumorale, l’épaisseur de la paroi, hypervascularisation au Doppler, et
recherche une ascite.
• se complète par une TDM abdomino-pelvienne.
• N.B: à ce stade, impossibilité de préciser la nature de la tumeur, d’où
l’intérêt d’une coelioscopie.
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15. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (8)
• Cœlioscopie diagnostique: objective l’aspect macroscopique de la
masse, recherche des implants siégeant sur le péritoine, l’épiploon,
effectue des biopsies de la masse, des implants et un prélèvement du
liquide d’ascite pour cytologie.
Diagnostic de la nature de la tumeur
• En attendant les résultats de l’histologie on peut avoir des arguments
plaidant en faveur de la bénignité ou la malignité mais qui ne seront
confirmés que par l’anatomopathologie
• Tumeurs en apparence bénignes = âge jeune, BEG, échographie :
tumeur de petite taille à contenu hypo ou anéchogène, unilatérale. 15
16. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (9)
• Paroi fine, sans végétations ni-néo vascularisation, n’adhérant
pas aux organes voisins.
• Tumeurs en apparence malignes = âge avancé voire
ménopausée, A.E.G, ascite, masse > 5 cm, hétérogène avec
des zones transonores et hyperéchogènes ; végétations exo-
et endo kystiques, multiloculaires et adhérente aux organes
voisins; hypervascularisation au Doppler.
• Seule l’histologie confirme ou infirme ces hypothèses. Il
peut donc s’agir :
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17. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (10)
• D’une tumeur bénigne : nombreuses, les plus fréquentes
sont :tumeurs séreuses, mucineuses, endométrioïdes,
tératomes bénin ou kystes dermoïde contenant des cheveux,
dents, liquide gélatineux…
• D’une tumeur maligne : carcinome séreux, mucineux,
endométrioïde.
• Devant une tumeur maligne, il importe de réaliser un bilan
d’extension, et un Bilan Pré-Opératoire.
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18. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (11)
Bilan d’extension :
• Scanner thoraco-abdomino-pelvien, à défaut
• Radiographie du thorax,
• Echographie hépatique
• UIV,
• Dosage de marqueurs : CA 125, CA 19.9, ACE, αFP qui sont
utiles pour la surveillance.
• Au terme du bilan d’extension, classifier la pathologie, selon la
FIGO. 18
21. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (13)
Bilan Pré-Opératoire :
• NFS
• Bilan de coagulation
• Urée, créatinémie
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22. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (14)
4-Evolution :
• Dépend en grande partie du type de la tumeur et du
stade. Elle peut se faire vers :
• une torsion de la masse elle-même ou de l’annexe,
• une infection kystique,
• une hémorragie intra ou extra kystique,
• une rupture du kyste.
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23. II- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE (15)
5-Diagnostic différentiel :
• Kystes dits « fonctionnels » : liés au climat hormonal,
disparaissent après les règles ou un traitement hormonal. Il
n’existe pas de kyste fonctionnel chez une ménopausée, car
l’ovaire n’est plus fonctionnel.
• Fibrome sous-séreux pédiculé
• G.E.U : Echographie et dosage de β-HCG plasmatiques.
• Hydrosalpinx, Pyosalpinx :
• Tumeurs digestive: sigmoïde
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24. III-TRAITEMENT
1-Curatif
a) Buts
• Supprimer la tumeur
• Améliorer le pronostic et le confort de vie de la patiente
b) Moyens
• Médicaux :
• Abstention thérapeutique pour les tumeurs bénignes
séreuses
• les analogues Gn-RH,
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26. III-TRAITEMENT (3)
• radical: hystérectomie totale sans conservation ovarienne + omentectomie +
appendicectomie +lymphadénectomie.
c) Indications
• Dépendent de la nature histologique de la tumeur, de l’âge et du désir
d’enfant de la patiente.
• Tumeurs bénignes
• Abstention thérapeutique : asymptomatiques.
• Analogues Gn-RH pour les kystes endométriosiques
• Kystectomie intra péritonéale = kystes bénins et le plus souvent chez une femme
jeune avec désir d’enfant.
• Torsion : détorsion voire tumorectomie ou Ovariectomie selon l’état tissulaire.
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27. III-TRAITEMENT (4)
• Hystérectomie totale sans conservation des annexes = se justifie en cas de :
• lésion bilatérale, pathologie utérine associée,
• diagnostic incertain à l’examen extemporané chez une femme en pré-ménopause ou
ménopausée.
• Tumeurs malignes
• Stade IA : Hystérectomie sans conservation + Appendicectomie + Omentectomie +
lymphadénectomie.
• Stade IB à IIB : Hystérectomie sans conservation + Omentectomie + ChimioTTT.
curage
• Stade IIC à IIIC : Exérèse chirurgicale la plus complète possible + ChimioTTT.
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28. III-TRAITEMENT (5)
• Stade IV : choix entre chirurgie 1ère et Chimiothérapie.
• Tumeur borderline : Hystérectomie non conservatrice des ovaires.
d) Surveillance
• Clinique:
• EG ; poids IMC ;
• existence d’adénopathies sus-claviculaires;
• état seins/foie/abdomen, aires ganglionnaires;
• spéculum (cicatrice et métastases vaginales)
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29. III-TRAITEMENT (6)
• Rythme : dépend de la tumeur
• Les malades sont vues tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois
pendant 2 ans, et enfin tous les ans.
2-Préventif
• Primaire :
• recherche des facteurs génétique,
• syndrome de LYNCH,
• ovariectomie bilatérale préventive si présents.
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30. IV-PRONOSTIC
• Bon pour les tumeurs bénignes
• Inconnu pour les borderline
• Pour les tumeurs malignes il dépend du stade FIGO
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31. CONCLUSION :
• Tumeurs fréquentes.
• Revêtent un polymorphisme important.
• L’histologie seule confirme le diagnostic et oriente la prise en charge.
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