2. Introduction
• Urgence potentiellement grave
• Prise en charge médicochirurgicale de
plusieurs mois :
- Lésions initiales
- Complications immédiates et secondaires
- reconstruction ultérieure
• Pronostic incertain
3. • Eau de Javel (oxydant)……....Estomac
• Ammoniaque ………………..Hémorragies et
lésions pulmonaires par voie aérienne
• Bases fortes (Destop)………..Œsophage
• Acides forts………………… Estomac
• Rubigine : acide faible, puissant chélateur du
calcium → hypo CA et troubles hémostase.
Caractéristiques des lésions selon le produit ingéré
________________________________
4. Prise en charge initiale
________________________________
• Avant hospitalisation :
- nature du produit, association médicamenteuse.
- pas de sonde ni de lavage gastrique, pas
d’« antidote ».
- laver les téguments atteints.
- asseoir le patient.
- transfert en milieu adapté.
5. Prise en charge initiale
(2)
________________________________
• PEC hospitalière :
- bilan pré-op large
- examen clinique : recherche perforation gastrique ou
oesophagienne, corriger état de choc ou détresse
respiratoire
- RP et ASP (coupoles)
- Urgence = endoscopie digestive sauf en cas de
perforation
6. Critères clinico-biologiques de Gravité :
________________________________
• Ingestion Massive : Acide - Base Fort (> 150 ml)
• Troubles de la Crase Sanguine
• Acidose
• Troubles Psychiques
• Péritonite
7. Evaluation des lésions digestives =
Fibroscopie oeso-gastro-duodénale
Conditions de réalisation
En USI
3 heures < ingestion < 6 heures
En présence du chirurgien
Sans sédation
Aspiration efficace
Pas de rétro-vision
Exploration non exhaustive si dangereuse
Schéma détaillé des lésions
A renouveler selon le contexte
8. Stade 1: Pétéchies - Erythème
Stade 2: Ulcérations
2a: linéaires ou rondes
2b: circulaires ou confluentes
Stade 3: Nécrose
3a: localisée (en îlots)
3b: étendue
Stade 4: Perforation
Classification endoscopique des lésions
Contractilité
9. Aspect congestif et hémorragique de l’oesophage
Lésions caustiquesLésions caustiques
Photo : M. Lémann
10. Plages de nécrose oesophagienne
Lésions caustiquesLésions caustiques
Photo : M. Lémann
14. Evolution des lésions caustiques
Cicatrisation sans séquelles
Diffusion précoce de la nécrose aux organes de voisinage
Perforation, hémorragie secondaires (21 jours)
Sclérose cicatricielle (oesophage 3 mois, pharynx 6 mois)
Distinction œsophage - estomac
Risque de diffusion (œsophage)
Risque de sténose (œsophage)
Pouvoir de cicatrisation (estomac)
17. Eau de javel diluée
Examen : RAS
FOGD « quand même »
RAS – stade 1
Consultation Psychiatrique
Observation 24 heures
Observation 1
18. Présentation
Drame - Agitation
Asphyxie
Produit concentré
Eau de Javel, Destop, Acide chlorhydrique
Examen
Etat de choc, brûlures de l’oropharynx
Dyspnée, contracture abdominale
FOGD
Nécrose oeso-gastrique diffuse
Observation 2
Oeso-gastrectomie en urgence
19. Evaluation des lésions ORL
• Lésions ORL chez 40 % des patients
• Clinique = troubles déglutition, dysphonie,
dyspnée laryngée.
• Fibroscopie ORL lors de l’intubation, ou en
post-opératoire si malade déjà intubé (pas
d’extubation sans examen ORL).
• Sanction = trachéotomie si brûlures
importantes.
20. Evaluation des lésions
trachéobronchiques
• Atteinte par fausse route ou produit volatil
• Si chirurgie prévue : réalisation impérative d’une
fibroscopie trachéobronchique en pré-op.
• L’atteinte respiratoire conditionne le pronostic
immédiat.
• 2 types lésions :
- inhalation (lésions diffuses surtout droites)
- diffusion depuis l’œsophage (paroi postérieure
de la trachée, carène, BSG)
• Si atteinte respiratoire = Contre-indication au
stripping.
26. Exérèses élargies aux organes de voisinage
• Conséquence d’ingestions massives de produits concentrés ou
d’un retard dans la prise ne charge thérapeutique
• L’extension de l’exérèse au duodéno-pancréas ne
s’accompagne pas d’une mortalité prohibitive
• Les limites raisonnables de l’exérèse sont les nécroses
intestinales massives
• L’extension secondaire de la brûlure après l’exérèse initiale est
fréquente
• Les exérèse coliques étendues compromettent la
reconstruction œsophagienne
27. Particularités anesthésiques
• Difficulté principale = abord trachéal
- potentiellement difficile
- estomac plein
• Monitorage standard
• Saignement modeste car hémostase spontanée par
nécrose
• Si diffusion +++ du caustique = grandes pertes
liquidiennes du type « péritonite »
• Antibioprophylaxie = C2G
• Si KTC = à Droite
• Analgésie post-op = PCA difficile car terrain psy +++
28. Complications post-opératoires
• Respiratoires
= atélectasies, pneumopathies infectieuses,
épanchements pleuraux aériens ou liquidiens
• Infectieuses
= péritonite (fuite des sutures ou continuation du
processus caustique), SIRS fréquent, pneumopathie,
médiastinite
• Nutritionnelles
= nutrition par jéjunostomie, dénutrition fréquente lors
de la reconstruction.
33. Oesophagoplastie
• Interposition rétrosternale d’estomac ou d’un
greffon le plus souvent iléocolique droit
(transplant isopéristaltique)
• La valvule de Bauhin limite le reflux
• Tunnellisation rétrosternale à la main
• Anastomose colojéjunale ou cologastrique,
anastomose iléotransverse, jéjunostomie.
34. Technique anesthésique
• Terrain +++ (dénutrition)
• Chirurgie digestive lourde standard
• Monitorage invasif de la PA car compression
des cavités cardiaques lors de la tunnellisation
de la plastie
• Analgésie post-opératoire +++
• Aspiration de la plastie
• Complications respiratoires +++
42. Oesopharyngoplastie par transplant colique
droit
Le colon reconstitue la paroi pharyngée postérieure, la région
rétrocricoïdienne et un sinus piriforme
43. PATIENTS
• Janvier 1992 - décembre 2001
• 81 oeso-phagoplasties coliques
• 32 Femmes / 49 Hommes ; âge médian: 33 ans ( 17-77 ans)
• Délai médian post-ingestion : 5 mois (3 mois- 50 ans)
• Pharyngoplastie associée à l’œsosphagoplastie n=34 (42 %)
INDICATIONS DE REMPLACEMENT ŒSOPHAGIEN
- Après œsophagectomie 57 patients (70%)
n=
)- Bypass de sténose œsophagienne 24 patients (30%)
n= 24 (30%)
47. RESULTATS
• 65 patients (83%) en alimentation orale exclusive
• 9 patients (12%) en alimentation orale et entérale de soutien
• 59% des patients ont retrouvé ou dépassé le poids qu’ils
avaient avant l’ingestion de caustique
Suivi moyen 23 ± 23 mois
(78 patients)
48. Sténoses cervicales après oesophagoplastie
pour caustique
Sténoses longues
Fistule anastomotique
Dilatation
Fibrose sus-anastomotique
Ischémie du transplant
Résection anastomose
Transplant libre ou pédiculé
Sténoses annulaires
49. Sténose oeso-pharyngée par poursuite du processus
cicatriciel
Face Profil
Sinus
piriforme
Anastomose
oeso-iléale
53. CONCLUSION
• Délai de prise en charge = principal facteur pronostique
• Endoscopie digestive = examen décisionnel
• Exérèse = urgence
• Décès surtout si brûlures trachéo-bronchiques associées
• Traitement long et difficile
• Reprise d’une alimentation normale pas toujours
possible.