3. Définition
• une épistaxis est un écoulement sanglant
provenant des cavités nasales.
• ce saignement est très fréquent et la plupart
du temps bénin.
• Il peut devenir, par son abondance, sa
répétition ou la fragilité du terrain, une
véritable urgence médicochirurgicale.
4. Rappels
A-la muqueuse
la muqueuse des fosses nasales recouvre les parois ostéocartilagineuses des cavités
nasales.
Elle est fine, au contact direct du squelette, et richement vascularisée la fréquence
élevée des épistaxis.
B-vascularisation
/le système carotidien externe
1/l'artère maxillaire
sa branche terminale (l'artère sphéno-palatine) est la principale artère
nouricière de la muqueuse des fosses nasales , elle vascularise:
-la moitié inférieure du cornet supérieur
-le cornet moyen et son méat
-le cornet inférieur et son méat
-les choanes
- la partie antérieure du cavum
5. 2/l'artère faciale
elle participe via l'arcade coronaire de la lèvre supérieure et l'artère
de la sous-cloison, à la vascularisation de la partie antérieure de la
cloison nasale
/le système carotidien interne
• les artères ethmoidales, branches de l'artère ophtalmique,
vascularisent la partie la plus supérieure des fosses nasales.
les 2 systèmes artériels sont richement anastomosés, notamment dans
la partie antéro-inférieure de la cloison ou le réseau anastomotique
constitue la tache vasculaire Kisselbach
6.
7.
8. Diagnostic positif et diagnositc de
gravité
Devant une épistaxis, des problèmes de quatre
ordres se posent:
• la reconnaître
• préciser l'abondance et le retentissement
• rechercher l'étiologie et assurer l'hémostase
9. /épistaxis béningne :
• écoulement peu abondant
• en goutte à goutte
• souvent unilatéral
• cèdant spontanément ou à la compression
• pas de retentissement sur l'état général
/épistaxis grave :
• souvent bilatérale
• AEG avec faciès pâle, hypotension et tachycardie
• examen ORL difficile
un tamponnement antérieur ou la mise en place d'une sonde à doubles
ballonnets.
Hospitalisation nécessaire !
10. Conduite à tenir:
A-interrogatoire
• Âge
• ATCD (HTA, pathologies cardiovasculaires,
maladie hématologiques, insuffisance hépatique,
maladie de Rendu-Osler)
• prise de médicaments (aspirine, anticoagulants,
antiagrégants)
• duréé et abondance
• ATCD d'épistaxis
11. B-examen ORL
Rhinoscopie, examen pharyngé, après
mouchage permet d’apprecier:
-abondance de l'hémorragie
-siège antérieur ou postérieur ?
-origine localisée ou diffuse ?
12. C-examen général
-examen est débuté par l'inspection faciale à la
recherche de télangiectasies ou d'ecchymoses
-permet d’évaluer le retentissement (pouls, TA,
aspest du patient: anxiété, sueurs, pâleur...)
forme grave ?
13. 5/examens complémentaires
• Voie veineuse
• examens complémentaires réalisés en fonction de
l'abondance de l'hémorraige et en urgence
• Groupage ,rhésus.
• RAI
• NSF
• HTE
• étude de l'hémostase (TP, INR, TCA)
• Autres en fonction de l'orientation étiologique
14. ETIOLOGIES :
• Locales :
- infection/inflammation
- Traumatique : /fracture des os de nez
/fracture du massif faciale
/post-opératoire
- Tumorale : /fibrome nasopharyngien (biopsie)
/ADK travailleur du bois
/Carcinome indifférencier du cavum
/Kc de sinus / fosse nasale
->Exploration ENDOSCOPIE NASALE
- Perforation idéopathique
15. • Génerales
.Maladies hémorragiques
-Troubles de l’hémostase : trt anticoagulants,
Insuffisance hépatique ,coagulopathies ,déficits
en facteurs de coagulation
.Maladies vasculaire
-HTA
-Rendu-osler
16. • Épistaxis essentielle
Il faut rechercher des facteurs favorisants, tels
que le grattage digital, l’exposition solaire, des
facteurs endocriniens (phase pré-
menstruelle, grossesses…), medicament anti-
coagulants
24. • Traitement chirurgicale :
✓ La coagulation ou clippage de l’artère
sphénopalatine par voie endonasale
✓ La ligature des artères ethmoïdales
antérieures et postérieures par voie
transcutanée paracanthale
25. • Embolisation par voie endovasculaire (reseau
carotidien externe )
• Traitement de la cause ++++
Notes de l'éditeur
*infection/inflammation : vasodilate et fragilise les vx -> rhinosinusite , rhinite ….
*Traumatique :
✓ La fracture des os propres du nez✓ La fracture du massif facial : deux cas particuliers méritentl’attention : l'association à une fracture de l'étage antérieur de labase du crâne, responsable d'une rhinoliquorrhée au cours delaquelle l’épistaxis « s'éclaircit » ; l’association d’une épistaxis àune exophtalmie pulsatile, qui doit faire rechercher une fistule carotido-cavernereuse.✓ Le traumatisme opératoire :Toute chirurgie du nez ou des sinus peut secompliquer d’une épistaxis au debut risque baisse vek temp
Tumorale :
- Fibrome naso pharyngien :
depistage simple repose sur la fibroscopie nasale pratiquée par l’ORL. Il s’agit d’une tumeur bénigne hypervascularisée, qui se développe sur le trajet de l’artère sphénopalatine.Une biopsie est formellement contre-indiquée en raison du risquehémorragique. Son traitement est l’exérèse chirurgicale aprèsembolisation
- ADK (bois)
Troubles de l’hémostase : tt anticoagulants, Insuffisance hépatique (alcoolique, virale ou toxique), coagulopathies ( thrombopénies sévères, hémophilie, maladie de Willebrand, déficits en divers facteurs de coagulation)
Maladies hémorragiquesCe sont :— les thrombopénies, thrombopathies congénitales (Willebrand,Glanzmann…) ;— les purpuras (rhumatoïde, fulminans, idiopathique, infectieux) ;— les troubles de la coagulation (CIVD, anticoagulants, antiagrégantsplaquettaires, hémophilie, insuffisance hépatocellulaire, fibrinolyse).En cas de surdosage en AVK, il est recommandé, après avisdu cardiologue, de stopper le traitement anticoagulant jusqu’à cequel’INR soit dans les zones thérapeutiques (en général entre 2 et 3).Un traitement substitutif se discute en cas de trouble majeurde l’hémostase
2. Maladies vasculaires✓ Hypertension artérielle : le traitement de l’HTA doit être associéà celui de l’épistaxis. Le traitement est souvent basé en urgencesur l’administration intraveineuse à la seringue électrique d’uninhibiteur calcique (nicardipine 2 à 4 mg/h à adapter en fonctiondes chiffres tensionnels)
✓ Maladie de Rendu-Osler : maladie génétique à transmissionautosomique dominante, elle se caractérise par des anomaliesde l’angiogenèse et se traduit cliniquement par des épistaxis récidivantes, des télangiectasies multiples (nez, lèvres, bouche,doigts), des malformations artérioveineuses pulmonaires, céré-brales ou hépatiques
1-flexion & compression bidigitale
2- sucer du glaçon
- patient : demi assis 1- Mouchage énergique de chaque fosse nasale pour évacuer les caillots 2-Anesthésie de contact et vasoconstricteurs locaux : xylocaïne naphazolinée® (rétraction de la muqueuse). Introduction à l’aide de la pince coudée d’une mèche d’alginate de calcium : Algostéril®
La mèche est bien tassée en accordéon d’arrière en avant jusqu’à la narine.
Contention de l’extrémité antérieure du tamponnement par un ruban adhésif sur l’orifice narinaire.
Une antibiothérapie de couverture (amoxicilline 2 g/j) per os est systématique.
Sucer glaçon
si après nasoscopie lesion unique detecter cautérisation au nitrate d argent ou pince bipolaire
la pince saisit la mèche à 10 cm de son extrémité (pour éviter sa chute dans le pharynx à travers la choane) et est enfoncée jusqu’à la partie postérieure de la fosse nasale.
Packing enlevé après
Interne : associé à un risque ophtalmique
Traiter la cause = eviter la recidive