1. Aspect TDM des améloblastomes
ATTIA SELMA, SADDOUD NADIA, YOUNSI EMNA, SOUID ASMA, CHAMMAKHI-JEMLI CHIRAZ, SERVICE
D’IMAGERIE MÉDICALE DE L’HÔPITAL HABIB THAMEUR
Introduction
L’améloblastome est la tumeur odontogènique la plus fréquente. Il s’agit d’une tumeur bénigne localement agressive. Nous
rapportons dans ce travail deux cas montrant l’aspect scannographique de ces tumeurs.
Matériel et méthode :
Etude rétrospective de deux dossiers de patients porteurs d’améloblastomes explorés par scanner du massif facial au service
d’imagerie médicale de l’hôpital Habib Thameur en 2003 et 2018
Discussion:
L’améloblastome est une tumeur odontogénique
bénigne dérivant des cellules mésoblastique de
l’émaille.
Elle siège dans plus de 80% des cas au niveau de la
mandibule, l’atteinte maxillaire étant plus rare .
Cliniquement, elle se manifeste par une tuméfaction
mandibulaire.
La radiographie panoramique dentaire, réalisée en
première intention, permet d’évoquer le diagnostic en
montrant classiquement une lésion lytique bien limitée ,
multi loculée en bulle de savons confluentes, refoulant
et amincissant la corticale osseuse.
Le scanner permet à la fois de préciser son type (uni
ou multi loculée), de faire un bilan d’extension
locorégional et d’assurer le suivi post thérapeutique.
Au scanner: lésion ostéolytique expansive, uni ou multi
loculée avec des septa d’épaisseurs variables pouvant
rompre la corticale osseuse et s’étendre au niveau des
parties molles.
Des déplacements dentaires et des rhisalyses sont
fréquents. Le contenu lésionnel peut être soit kystique
à contenu liquidien à paroi rehaussée après injection de
produit de contraste soit contenir un contingent
tissulaire qui se rehausse après injection de produit de
contraste.
LIRM permet de mieux analyser l’extension au tissus
mous.
Conclusion
Le diagnostic d’améloblastome est aisément porté par l’imagerie de part son siège et son aspect. Son traitement est
essentiellement chirurgical. Il est soit conservateur par marsupialisation, énucléation ou curetage, ou bien radical avec
résection osseuse et reconstruction par greffon. Le choix du traitement est fonction du siège, des caractères radiographique et du
type histologique. Cependant la récidive reste fréquente surtout si les marges de résection sont insuffisantes.
Femme de 62 ans, consultant pour tuméfaction maxillaire. Au scanner:
lésion ostéolytique tissulaire bien limitée du maxillaire supérieur qui
rompt la corticale osseuse et refoule les parties molles en regard.
Femme de 75 ans, consultant pour tuméfaction mandibulaire. Au
scanner: formation ostéolytique tissulaire expansive de la branche
horizontale de la mandibule siège d’une cloison fine associée à une
rupture de la corticale sans extension aux parties molles.