2. 1. La politique
documentaire : ce qui
change avec le
numérique
2. Evaluation : outils,
indicateurs
3. Donner accès aux
ressources : du
signalement à la
médiation
3. « Qu’est-ce qu’une politique
documentaire ? Si nul ne me le
demande, je le sais. Si je veux
l’expliquer à qui me pose la
question, je ne le sais plus. »
Saint-Augustin,
légèrement retouché
4. « Un ensemble de décisions et de processus relatifs à
l’accroissement, à la mise en ordre et à la conservation de
collections, dans le cadre de missions particulières à la bibliothèque,
et à la poursuite d’objectifs socio-culturels et socio-éducatifs
assignés à cette collections. »
Image : Roman Ondák
Bertrand Calenge, Les Politiques d’acquisition.
6. Les trois dimensions de la politique
documentaire
• Quelle organisation des
collections dans l’espace ?
Politique de valorisation
• Quelle signalétique ?
• Quelle cotation ?
• Quelle répartition par
domaine ?
n
io
er
va
t
ns
• Combien d’exemplaires ?
co
• En quelle quantité ?
de
• Sur quels critères ?
qu
e
• Pour quels publics ?
• Quelles bibliographies ?
Quels événements ?
Po
lit
i
• Qu’achète-t-on ?
Politique d’acquisition
• Quels outils de recherche ?
• Quel âge maxi pour les
collections ?
• Quel taux de
renouvellement ?
• Les plans de conservation
partagée
8. « […]
la
bibliothèque
campe
fondamentalement sur un principe
de rareté : rareté du stock, rareté des
exemplaires, rareté des lieux et rareté
des horaires.
La bibliothèque est un univers de
non-disponibilité,
radicalement
inverse de celui qui naît avec la
logique du numérique.
Image : ell brown (flickr) cc-by
C’est pourquoi, bien que relevant
d’un service public non marchand,
elle est un avatar de l’économie de
la rareté.
La bibliothèque de l’abondance reste
donc encore à inventer […]
Dominique Lahary
. Entre sélection et abondance, l’offre numérique aux/d
.
9. Ce qui change : le choix titre
par titre
Image : JulianBleecker (flickr) cc-by-nc-nd
12. « Il faut croire que les collections en
bibliothèque, c’est un peu comme la
psychanalyse : si le bibliothécaire ne
paie pas, il a le sentiment que ça ne
marche pas. »
Image : Christophe Robert cc-by
Lionel Maurel
13. Ce qui change : une collection
durable
Image : Ravages (Flickr) cc-by-nc-sa
16. Comment s'y retrouver ?... ?
Comment s’y retrouver
Accès unique ?
Simultanés ?
Notion
d'exemplaire ?
Copyright ? Licences de libre diffusion ?
Domaine public ? Création de contenus ?
Quelles médiations ?
Quelles matérialisations ?
Limitation de stockage ?
De bande passante ? de durée ?
Streaming ?
Téléchargement ?
Chrono-dégradabilité ?
DRM ? Tatouage ?
Quels matériels ?
Quels OS ?
Quels logiciels ?
Accès par poste ?
Par IP ? Par login ?
Sur place ? À distance ?
Bouquet ? Collection ?
Location ? Achat ?
Numérisation ?
Tarif par habitant ?
Par usager ?
Par accès simultané ?
BU // BMC // BDP ...?
17. Termes à connaître
• Un bouquet : Ensemble des titres proposés
dans une offre, il peut être thématique. On
parle surtout de bouquets de périodiques,
mais le terme peut s'appliquer aux livres
électroniques ou aux bases de données
• Une plateforme : Interface de consultation
et d'interrogation des ressources. Plusieurs
bases de données peuvent être interrogées
depuis la même plateforme, et une base
peut être interrogeable sur des plateformes
différentes.
19. Le prix dépend du nombre de…
…fichiers
accessibles
…consultations
(à l’acte)
…lieux où le
service est
accessible
…de la durée de
l’engagement
…postes /
connexions
simultanées
20. Les modèles de fourniture des livres
numériques aux bibliothèques
combinent quatre variables essentielles :
• la possibilité de télécharger l'ouvrage ou la
consultation en ligne sur site ou à distance ;
• la licence illimitée ou limitée (licence plutôt
qu'achat : ce n'est plus la propriété du
support papier qui induit le droit de lire
l'ouvrage, mais la concession d'une licence,
perpétuelle ou temporaire) ;
• le choix des ouvrages titre à titre ou sous
forme de bouquet ;
• le paiement forfaitaire par la bibliothèque
ou le paiement à l'usage.
Source : Etude IDATE sur l’offre commerciale des livres numériques aux bibliothèques.
21. La qualité des catalogues
Source : Étude sur l’offre commerciale de livres numériques à destination des bibliothèques de lecture publique - mars 2013
26. Recommandations
COUPERIN & CAREL
Des recommandations sans ambiguïtés :
car les bibliothèques devraient être pour les éditeurs
des partenaires privilégiés et précieux
dans l'écosystème des ressources numériques...
Lire aussi les recommandations de l'IFLA sur le prêt de ressources électroniques:
http://www.ifla.org/files/assets/hq/topics/e-lending/ifla_principles_for_library_elending_april_2013.pdf
29. Circuit du document (numérique)
Delayhe M, « Doc électronique pour les
débutants (2/5) : Cycle de vie », blog
Marlene's corner [en ligne]
http://marlenescorner.blogspirit.com/archive/2008/04/11/doc-electronique-pour-les-debutants-2-5-cycle-de-vie.html
Consulté le 01 février 2010
29
34. Quel profil pour les « acquéreurs »
numériques ?
• COMPÉTENCES REQUISES :
• Bonne connaissance du secteur éditorial et
du marché des ressources électroniques ;
• Connaissance des besoins documentaires
dans la discipline négociée ;
• Connaissance des modèles tarifaires
proposés ;
• Sensibilisation aux problèmes juridiques ;
D’après : Profil du négociateur Couperin.
35. En résumé
Avec les ressources électroniques, nous devons donc toujours
nous appuyer sur les fondements et les méthodes de la Pol
Doc.
Mais ceci désormais dans un environnement plus complexe
qui doit impérativement prendre en compte :
• Le contenu exact des contenus proposés ;
• L'adéquation du format numérique au(x) public(s) cible(s) ;
• Les modalités techniques d'accès aux ressources (dans une
double dimension : quel matériel et que logiciel ?) ;
• Les questions juridiques (usages licites ? Propriété ? Accès ?
Conservation pérenne?) ;
• Le modèle économique de vente proposé et son
évolution.
Source : Les collections électroniques, une nouvelle politique documentaire sous la direction de Pierre Carbone et
François Cavalier, éd. Cercle de la Librairie, 2009.
36. 5 bonnes raisons pour mener une
poldoc à l’heure du numérique :
1.
2.
3.
4.
5.
Une autre organisation de l'équipe
Sensibiliser les acquéreurs
Repenser les tâches
Valoriser des outils et de la recherche
Contractualiser
37. 1. La politique
documentaire : ce qui
change avec le
numérique
2. Evaluation : outils,
indicateurs
3. Donner accès aux
ressources : du
signalement à la
médiation
38. Notions à connaître
• Sessions : Interrogation d’une interface
en ligne. Commence à la connexion
de l’usager et se termine soit de façon
explicite (déconnexion) soit explicite
(déconnexion après un temps défini
d’inactivité)
• Recherches/Requêtes : Soumission du
formulaire de recherche au serveur
• Texte intégral : Affichage ou
téléchargement d’un document en
texte intégral (format HTML ou pdf)
41. • B.3.1.2 Coût des bases de données par
session
• Évaluer les coûts contractuels d'une
base de données en fonction du
nombre de sessions.
• B.3.1.3 Coût par unité de contenu
documentaire téléchargée
• Évaluer le coût contractuel d'une
ressource électronique en fonction du
nombre d'unités de contenu
documentaires téléchargées.
42. • B.4.1.1 Pourcentage des dépenses en
fourniture d'information consacrées à
la collection électronique
• Évaluer la mesure dans laquelle la
bibliothèque est engagée dans la
constitution d'une collection
électronique.
• B.4.2.1 Pourcentage du personnel de
la bibliothèque affecté à la fourniture
de services électroniques
• Évaluer le niveau d'affectation par la
bibliothèque de ressources humaines
au regard du support
43. • B.1.1.4 Pourcentage des sessions
rejetées
• Établir, pour chaque base de données
électronique, si un nombre suffisant de
licences a été souscrit afin de
répondre à la demande des usagers.
• Durée de consultation/visionnage (voir
aussi ISO 2789 : temps de session.)
• Visites de la bibliothèque par
personne: se subdivise en visites sur
place et visites à distance ou «
virtuelles », ainsi que la notion de «
pages vues ».
44. Image : willem velthoven (flickr) cc-by-nc
Mesures de référence
45. Projet COUNTER
• Rapports sur les revues électroniques
• Journal Report 1 (JR1) : Nombre de requêtes réussies d’article en texte
intégral par mois et par revue
• Rapports sur les bases de données
• Database Report 1 (DB1) : Nombre d’interrogations et de sessions par
mois et base de données
• Database Report 2 (DB2) : Nombre de refus de connexion par mois et
base de données
• Database Report 3 (DB3) : Nombre total de requêtes et de sessions
par mois et par service
• Rapports sur les e-books et ouvrages de référence
• Book Report 1 (BR1) : Nombre de requêtes réussies de titre par mois et
titre
• Book Report 2 : Nombre de requêtes réussies de section par mois et
titre
47. 1. La politique
documentaire : ce qui
change avec le
numérique
2. Evaluation : outils,
indicateurs
3. Donner accès aux
ressources : du
signalement à la
médiation
69. Autoriser les usagers distants
• L'établissement ou collectivité doivent
se doter d'un annuaire qui recense
l'intégralité des membres.
• Cela passe le plus souvent par un
protocole normalisé intitulé LDAP
(Lightweight Directory Access
Protocol) et qui permet l'interrogation
et la modification de plusieurs services
d'annuaires distincts.
70. L'usager s'authentifie une fois
pour toutes
• Protocoles SSO-CAS (Single Sign
On Central Authentication
Service) ou Shibboleth (fédération
d'identités).
• Serveur proxy / reverse proxy
• Réseau VPN (Virtual Private
Network)
L’essence de la poldoc : les choix.
Giappiconi : la poldoc ce ne sont pas des standards, plaquer des procédures, mais avoir un cap et se donner des moyens scientifiques de mesurer l’adéquation de ce que l’on propose à son intention première.
Ces choix concernent au moins trois grands domaines
Politique d’acquisition : ce à quoi on pense le plus spontanément, ce qui est le plus visible : c’est la hauteur
Ce qui change aussi : Choisir à l’unité (maintenant la sélection s’exprime dans la médiation plus dans l’acquisition)
Dans un contexte d’abondance, plus aucune raison de réduire l’offre. Mais notre plus-value s’exprime dans l’aiguillage du lecteur dans l’univers d’abondance
Le contenu est rarement vendu à l’unité
Exemple : la société Cairn ne vous vendra jamais le numéro 65 de la collection Que-sais-je intitulé « Histoire de la géographie ». En revanche, elle va vous proposer un accès illimité à la collection entière (soit 3900 titres).
En fait, on achète rarement des documents immatériels. La bibliothèque s’abonne à un service et négocie l’accès à des bouquets de documents. Mais, il arrive que le fournisseur impose son contenu, soit l’accès à la totalité de sa base, même si une partie des documents proposés ne répond pas aux besoins de notre public.
Modèle du control of (Overdrive)
Ebrary : modèle PDA (Patron Driver Acquisitions)
Son principe repose sur l’accès à un catalogue de livres susceptibles d’être acquis en fonction de l’usage constaté. La bibliothèque peut par exemple choisir d’acheter le livre suite à un signalement par un lecteur ou automatiquement après un certain nombre d’utilisations.
2 à 5 fois plus utilisés que les livres sélectionnés par les bibliothécaires
Une répartition documentaire équivalente à celle des bibliothécaires.
Passe d'une conception de la coll comme un objet dynamique mais contraint par des limites (espace, moyens financiers, humains) à une ouverture sur le web
La collection ne se restreint plus à ce qui est possédé, acheté par la bib
Si on vous demande qqch que vous n’avez pas, il devient naturel d’aiguiller vers le web (ex des Evangiles en version audio). : frontière entre sélection et médiation devient floue.
On peut imaginer un changement de la politique par rapport aux classiques : Germinal est emprunté ? Empruntez une liseuse et chargez le texte dessus.
Nous n’avons pas que « nos » collections à défendre : nous sommes des guides sur l’ensemble des ressources (83% de la population française a accès à internet)
D’où l’importance de ces « stratégies alternatives », de cette ouverture vers les ressources libres et gratuites sur laquelle se termineront ces présentations magistrales.
http://scinfolex.com/2012/12/20/les-bibliotheques-et-locean-du-web-trois-exemples-concrets-et-une-mise-au-defi/
Droits d’accès et non possession des fichiers
L'acquisition de stocks de ressources numérique se heurte :
aux moyens financiers (les prix sont plus élevés quand il s'agit d'acquisition de fichiers) ;
à la gestion de l'archivage et de l'accès pérennes des fichiers acquis (obsolescence des matériels, des formats...).
Ainsi, en fonction de leur dotation budgétaire, de leurs priorités documentaires en termes d'offre par rapport aux publics desservis, des contions des offres commerciales, les bibliothèques doivent-elles faire des choix en étant conscientes des implications à moyen et à long terme. L'investissement massif dans de la documentation en accès temporaire fragilise la position de la bibliothèque qui devient totalement dépendante des fournisseurs d'information et de leur politique commerciale.
Cf. tweet d’Isabelle Attard
Le « prêt numérique » pensé par les éditeurs :
Limitation de la durée d’accès à un ouvrage (fichier chronodégradable, avec les contraintes logicielles que cela suppose et les incompatibilités sur certains environnements informatiques), abonnement limité dans le temps à une collection ou à une plate-forme)
Limitation de la consultation, y compris sur place, de « l’exemplaire » du titre électronique en fonction de son utilisation.
Nb de fichiers : arteVod, Cyberlibris (bouquets proposés), Numilog, Adavision, Pressens
Fichiers consultés (paiement à l’acte) : ArteVod (solution pbmatique, fixation d’un montant décompté à chaque consultation, min 1500€. La bibliothèque peut attribuer un quota par usager. Toutapprendre.com : tarifs / nb d’accès simultanés autorisés, utilisation avec minimum de 2000€ et poss de fixer un plafond
Lieux : Cyberlibris : prix en fonction des bouquets choisis + nb de bibs où le service est proposé. Dans une médiathèque unique, une licence par poste de consultation ; dans un réseau, une licence par bib physique pour un accès distant
Postes : Numilog : abonnement = 3 téléchargements en même temps du même titre. Publie.net : tarifs dépendent du nb d’accès simultanés. Vodecli : idem. Europresse : nb de publications sélectionnées + nb de sessions sur place ou utilisateurs à distance. LeKiosque : prix dépend du nb de comptes prépayés pour accès distant
Durée d’engagement : Le Robert Junior : en réabonnement, le prix est égal à 50% de la première année
Donc combinaisons de différentes logiques, ce qui rend complexe l’anticipation d’un budget. En BU, doit faire le budget avant d’avoir reçus les offres des éditeurs, donc en extrapolant des augmentations.
Un marché commun périodiques électroniques/papier en préparation à l’UNS
Frais de gestion probables.
Pour l’organisation à voir, normalement ne devrait pas changer la gestion des titres isolés
Par contre en terme de facturation un seul interlocuteur (agence d’abonnement)
En terme de gestion des problèmes d’accès, de licence, et peut-être de collecte des stats une partie du travail pourrait passer chez le prestataire.
Nous demandons des choses dans le cahier des charges, la concrétisation sera à voir en fonction des propositions du titulaire du marché.
Les étapes les plus lourdes qui restent à gérer par les bibliothèques sont la formation, la communication et l'évaluation.
La gestion des incidents, c'est tout le quotidien : les coupures d'accès, les "ça marche pas", les problèmes d'accès distant, etc.
Il est difficile de quantifier le temps à allouer à chaque étape : ça varie selon l'organisation de la gestion de la documentation électronique dans les établissements, selon le temps que chacun consacre à la veille, etc.
Bibliofil’ de la MESR
Responsable documentaire et médiateur documentaire
En tout cas le terme « d’acquéreur » devient désormais trop réducteur
Et aussi capacités de négociations commerciales !
Une autre organisation de l'équipe : La mise en oeuvre d'une poldoc se traduit le plus souvent par une organisation interne en département ou en pôles thématiques.
Sensibiliser les acquéreurs : La mise en oeuvre d'une poldoc nécessite une réflexion globale sur les objectifs d'acquisition par domaine, elle implique l'acquéreur dans tous les aspects de la gestion d'un fonds et favorise donc son implication dans les contenus qu'il gère.
Repenser les tâches : La mise en oeuvre d'une poldoc se traduit par une réflexion sur les tâches et le temps qui leur est consacré (sur l'évaluation en fait). Elle s'accompagne d'une volonté de suppression des tâches non intellectuelles de gestion pure : par exemple le catalogage. Les acquéreurs ont ainsi plus de temps disponible pour des tâches intellectuelles de mise en valeur des fonds ou d'animation d'une communauté thématique.
Valoriser des outils et de la recherche : La mise en oeuvre d'une poldoc implique un positionnement de l'acquéreur en tant que très bon connaisseur des sources d'information dans son domaine. Elle se révèle donc très bien adaptée à une valorisation des outils d'acquisition et de veille à la fois en interne et vers les publics.
Contractualiser : La mise en oeuvre d'une poldoc se traduit par la formalisation des objectifs en interne et pour la tutelle, il est donc plus aisé de contractualiser avec les agents non seulement des objectifs de gestion mais des objectifs d'éditorialisation des contenus qu'ils gèrent.
Je vais aller du back office au front office
Normes ISO qui font encore référence malgré l’évolution rapide du numérique
En matière d’évaluation, il faut savoir interpréter : comparer des chiffres comparables, favoriser la comparaison diachronique dans les mêmes conditions à la comparaison synchronique. Il peut arriver qu’un éditeur change son mode de calcul des connexions et des téléchargements d’une année à l’autre, venant perturber l’obsvervation et la comparaison d’une ressource avec les autres
Donc nécessité de fixer des normes.
Le projet Counter résulte d’une initiative internationale multipartite (éditeurs, bibliothécaires, documentalistes, fournisseurs…) visant à la fourniture harmonisée de statistiques d’utilisation des ressources électroniques en ligne sous forme de rapports standardisés cohérents, crédibles et compatibles.
L’objectif de cette normalisation de la collecte et de la présentation des statistiques vise à faciliter l’échange et l’interprétation des données, bref à fournir des critères fiables d’évaluation des produits.
Typologie : JR, DB et BR
SUSHI est l'acronyme de Standardized Usage Statistics Harvesting Initiative, qui signifie "Initiative pour la récupération standardisée de statistiques d'utilisation".
C'est une norme (ANSI/NISO Z93-2007) qui décrit le protocole permettant de récupérer principalement les rapports conformes au code de bonnes pratiques COUNTER chez les éditeurs qui ont mis en place ce service. Elle a été conçue pour remplacer et rendre automatisable la collecte manuelle des rapports COUNTER.
Le protocole décrit par SUSHI est donc complémentaire de COUNTER :
COUNTER décrit le contenu et la structure des rapports que les éditeurs fournissent
SUSHI définit un modèle automatisé de requête/réponse pour la récupération de ces rapports normalisés
SUSHI décrit concrètement le service web, basé sur SOAP (Simple Object Access Protocol) que les éditeurs doivent mettre en place et auquel les utilisateurs envoient ensuite leurs requêtes
http://www.couperin.org/groupes-de-travail-et-projets-deap/statistiques-dusage/sushi
Je vais aller du back office au front office
Dans un contexte d’abondance où la bibliothèque se trouve en situation de concurrence avec d’autres médias, la visibilité et la facilité d’accès sont d’autant plus importantes.
De plus en plus de ressources sont accessible uniquement en numérique. Depuis longtemps en BU, mais de plus en plus dans les domaines concernant les BM (fiction, BD, musique…)
Comment les signaler ?
Comment permettre aux lecteurs de les découvrir, d’y flâner avec la même facilité que dans nos rayonnages matériels ?
Par défaut, l’accès aux ressources numériques a tout du casse-tête : ergonomie difficile, inscription nécessaire…
Silvère Mercier, Ressources numériques : des trésors derrière des forteresses
http://www.bibliobsession.net/2011/03/23/comment-les-bibliotheques-sepuisent-a-rendre-des-forteresses-seduisantes/
« - modalités d’usage : ressource disponible sur place / à distance, en streaming / en téléchargement (les 2 possibilités étant parfois offertes) ;
-modalités d’identification : accès anonyme pour la consultation sur place, inscription préalable au service ou non pour les ressources à distance (ArteVOD et Numilog, mais pas CAIRN) ;
- modalités d’accès : l’accès peut être illimité (éventuellement dans la limite d’un nombre d’accès simultanés) ou restreint, mais avec divers types de restrictions : limitation du nombre de consultations à un instant T (Numilog), du nombre de consultations sur une période (ArteVOD), durée de consultation limitée (Numilog sur place) ;
- supports de consultation : ex. les livres numériques sont lisibles sur un micro-ordinateur mais aussi sur un type de tablette de lecture (Sony Reader), l’Ipad et l’Iphone à condition de récupérer l’application sur l’Applestore ; les livres audio sont accessibles en WMA sur les baladeurs compatibles avec ce format, etc. ;
- aux DRM : limitation du nombre d’accès sur X supports de consultation (Numilog), limitation du nombre de pages imprimables (variable selon le document sur Numilog),
- aux contraintes techniques : la possibilité d’accéder au service varie selon l’ordinateur (PC/Mac), le système d’exploitation (Windows/Linux), le player (Adobe Digital Editions et non Adobe reader pour Numilog, Windows media Player 11 pour ArteVOD), la version du navigateur, etc.
aux contenus eux-mêmes : ex. la durée d’archivage varie selon les titres de presse sur Pressens.
[…]
- le type de limitation d’accès : nombre d’accès simultanés (Vodeclic), nombre d’usagers (CinéVOD), nombre de documents (Pressens : restriction de 10 000 articles sur 1 an, avec limitation du nombre d’articles consultables par session), forfait annuel de téléchargement (ArteVOD),
- les modalités d’identification : pour les ressources sur place, il y a un délai de 24h après inscription, d’où l’utilisation de cartes collectives en attendant. »
Dès lors des problématiques qui touchent à la gestion des postes publics, à l’OPAC, au proxy…
Sans faire une formation sur l’OPAC nouvelle génération, sujet en soi, quelques clés à connaître pour les implications du développement d’une offre numérique sur un opac
Le catalogage d’un ensemble de documents qui, en plus, évolue parfois quotidiennement, est simplement impensable. Trois solutions :
1. Catalogage automatique : moissonnage OAI2. Super-notice : on crée une ou plusieurs notices en fonction du contenu. Exemple de la collection Que-sais-je : une notice bibliographique avec l’information générale ainsi que la description des règles d’accès et bien sûr, le lien vers la ressource (cairn.info).3. Encadré spécifique sur le portail de votre bibliothèque avec lien vers cairn.info.
Problème de la veille et de la propreté du catalogue : comme les ressources sont par abonnements, il faut veiller à les supprimer à l’expiration de l’abonnement. (Cyberlibris : automatique)
Ex BM Grenoble, BU Paris 12 (par notices simplifiées sous tableau Excel converti en format compatible avec le SIGB)
Ex BIU de Montpellier
Les métadonnées relatives aux ressources numériques (articles de presse, vidéos, livres numériques…) sont dans des bases de données indépendantes du catalogue de la bibliothèque.
Comment interroger toutes ces bases séparées les unes des autres comme des silos ?
Protocole OAI-PH, basé sur le moissonnage des métadonnées. On prend les métadonnées de chaque silos, on les met dans un silo plus grand pour pouvoir interroger le tout ensemble.
API et Webservices : interroger simultanément des résultats qui viennent de différents silos pour les exploiter dans d’autres applications, d’autres interfaces. Normalisé par le W3C.
Ex de webservice le plus connu : les couvertures Amazon
Ex webservice
Connecteurs réalisés par la société Archimed
Recherche fédérée :
montrer l’exemple de Levallois-Perret, lancer recherche « Obama », ou site Ermes de Archimed.
Dans l’idéal, non seulement des titres présents dans les collections de la bibliothèque, non seulement enrichies par des couv., les 30 premières secondes du cd, etc., mais aussi par ex, des vidéos youtube, des articles wikipedia, des articles du Monde. Eventuellement désactivable par l’usager.
Intégrer au portail des connecteurs qui vont interroger d’autres bases.
Protocoles pour les ressources bibs : Z39.50 / SRU-SRW (les bases se parlent directement)
Protocoles pour les ressources bibs internationales : OAI (open archive initiative) : entrepôt.
+ des connecteurs spécifiques pour les ressources payantes (prestataires : Archimed (2500€ pour 10 connecteurs par an, assurent également la maintenance), Serial Solutions…)
Reprendre début intervention Emmanuelle Bermes sur différence protocole et OAI.
Index global :
Indexation de toutes les ressources disponibles. Prestataires : OCLC (worldcat local), (note : RDA : norme de catalogage dans le monde de l’édition en xml, opérationnel sans doute vers 2015). Va faire un catalogue dans le cloud, il n’y aura que les données local dans les catalogues locaux (cf. Kergomard).
Plutôt pour les BU ou les BMC, car suppose d’être abonnés à des bases bibliographiques (ou bases de dépouillements)
Outil qui permet de rebondir entre une référence bibliographique et le texte intégral de l’article en question
Pbm : il arrive qu’un article soit seulement signalé dans une base de données, alors qu’une autre BDD à laquelle la bibliothèque est abonnée propose le texte de l’article
Résolveur de lien se traduit parfois par un bouton situé à côté d’un titre dans les résultats : si la bib est abonnée à la version en texte intégral, rebond, sinon page automatique (par ex renvoyant vers le PEB ou d’autres services)
Les fournisseurs vont vous demander de restreindre l’accès à votre communauté (vos lecteurs)
Il y a au deux grandes méthodes qui permettent de cerner une communauté :
Restriction géographique
Restriction par authentification
Restriction géographique : on offre l’accès au service que depuis les postes de la bibliothèque (on filtre alors sur l’adresse IP du modem qui gère les entrées/sorties vers Internet
Avantage : pas besoin de se loguer avec un code
Inconvénient principal étant qu'il limite les possibilités d'accès aux machines connectées depuis le réseau de l’établissement.
Accès par adresses IPLa solution la plus courante, et la plus simple (à mon avis). On transmet à l'éditeur la liste des IP de son établissement. Les IP sont enregistrées sur les serveurs de l'éditeur : quand un utilisateur se connecte depuis une IP enregistrée, il accède en toute transparence à la ressource. C'est le modèle qui prévaut encore actuellement en BU
Autre inconvénient : l’effet « déceptif ».
Ces portails où sont présentées des ressources auxquelles on ne peut accéder que sur place : Cité de la Musique, textes sous droits dans les résultats de Gallica par défaut, etc.
Distinguer offre à distance et offre sur place uniquement
Restriction par authentification : les abonnés de la bibliothèque doivent d’abord s’identifier avant d’accéder au service. Pour ne pas à avoir à communiquer la liste des noms et des identifiants des lecteurs aux fournisseurs, on utilise souvent la technique du jeton. Sur le site web du portail, on place un lien vers le site du fournisseur. Celui-ci contient une information cryptée permettant au fournisseur de valider l’accès à son service.
La multiplication des mots de passe pour chaque ressource complique l’utilisation qu’en fait l’usager
Accès par login + mot de passeIndividuel et délivré par l'éditeur : Le principe c'est : un abonnement (papier) = un code d'accès, évidemment incessible. Absolument ingérable pour les bibliothèques, ce système a vité été remplacé par le contrôle d'accès par IP, sauf pour quelques petits éditeurs francophones qui s'adressent plus à une clientèle d'entreprises.Variante : l'accès par login + mot de passe géré par la bibliothèque. Un temps utilisé faute de mieux pour l'accès à distance. Compliqué à gérer pour la bibliothèque, chronophage.
Pour éviter la multiplication des mots de passe
Identifiant unique de l’usager.
A l’échelle de la collectivité, annuaire SSO regroupant les différents identifiants, par ex, piscine, bibliothèque, europresse, arte, etc. (équivalent annuaire LDAP en BU). Stratégie : s’intégrer dans le projet global de la collectivité, ne pas être un monde à part. (ex Parthenay dans les Deux-Sèvres).
Associer la DSI.
A minima, au moins à l’échelle bibliothèque. Idéalement, aussi depuis des outils nomades avec des systèmes d’exploitations qui leur sont propres.
Principales solutions techniques :
Les protocoles SSO-CAS (Single Sign On Central Authentication Service) et Shibboleth (fédération d'identités). Il s'agit de distinguer l'autorisation d'accès (gérée par le fournisseur) de celle de l'usager (gérée par l'établissement) mais cela implique des briques logicielles à installer de part et d'autres.
Les reverse proxies réécrivent les URL à la volée pour ajouter le préfixe du serveur mandataire (reverse proxy), sans sollicitation du fournisseur ni configuration.
Serveur proxy :L'utilisateur paramètre son navigateur pour qu'il se connecte à internet en passant par un serveur intermédiaire, le fameux proxy. Avantage : le bibliothécaire n'a plus qu'une seule adresse IP à déclarer (celle du proxy). Inconvénient : les échanges entre les machines et le serveur ne sont pas sécurisés.Reverse proxy :Même principe que pour le serveur proxy, sauf qu'il n'y a rien à paramétrer au niveau de l'utilisateur et que le niveau de sécurité est plus important. Par contre il y a un important travail de paramétrage et de suivi côté CRI et bibliothèque lors de la mise en place. C'est une des options les plus utilisées pour les accès distants.
Un réseau VPN (Virtual Private Network) est un tunnel sécurisé entre réseaux mais qui nécessite d'installer un logiciel sur l'ordinateur de l'utilisateur.
VPN (Virtual Private Network) ou réseau privé virtuel : l'utilisateur installe un logiciel client sur sa machine, configure la connexion sécurisée (tout est crypté) vers un serveur de l'université avec ses identifiants, l'adresse de ce serveur est déclarée aux éditeurs : au lieu de l'adresse de l'utilisateur, c'est l'adresse du serveur qui va être identifiée sur le serveur de l'éditeur. Inconvénient : l'installation et la configuration du client ne sont pas simples, et les utilisateurs parfois pas très à l'aise techniquement avec leur propre machine. Je sais qu'il existe des VPN qui ne nécessitent pas d'installation locale, mais il y a quand même un paramétrage à faire.
Outils nomades :
Smartphones : Android (70%) / IOS (20%) / les autres (Blackberry…).
Tablettes : IOS (90%)
La possibilité du partage est une condition sine qua non de l’existence et de l’utilisation des contenus en ligne. Proposer un contenu dans une « boîte noire », qu’un usager ne peut partager, au moins sous une forme d’url pérenne, est un non-sens. Et il sera impossible au bibliothécaire de faire son travail de médiation.
Sur facebook, twitter, médias sociaux, avec l’intégration de boutons.
…une condition de partage qui nous incite parfois à écouter une musique en ligne même quand nous possédons le support physique.
La possibilité du partage est une condition sine qua non de l’existence et de l’utilisation des contenus en ligne. Proposer un contenu dans une « boîte noire », qu’un usager ne peut partager, au moins sous une forme d’url pérenne, est un non-sens. Et il sera impossible au bibliothécaire de faire son travail de médiation.
Sur facebook, twitter, médias sociaux, avec l’intégration de boutons.
Dans l’ère numérique, de nouveaux moyens de s’approprier une collection, de se construire une culture, qui passe a minima par le partage, puis par la possibilité d’annoter, de personnaliser (ce qui était impossible avec les documents physiques devient possible avec les numériques), voire de recréation (lev Manovitch) par mashup, etc.
Problème des DRM qui appauvrissent l’expérience à une simple consommation sans lendemain.
La dimension partage fait déjà partie du geste de faire collection. Sur youtube, lorsque l’on appuie sur le bouton « J’aime », cela ouvre automatiquement l’onglet « Partager »
Abattre la barrière du « web invisible » :
Catalogue de bibliothèque conçu pour empêcher les moteurs de recherche de l’interroger en permanence, ce qui le ferait tomber.
Sitemap : couche XML permettant aux moteurs de recherche d’interroger le catalogue, et d’en remonter les résultats dans Google.
Intéressant pour les documents patrimoniaux numérisés.
Permet d’intégrer aux rayons les collections pour plus de cohérence intellectuelle, pour rendre visible la complémentarité papier-numérique dans certains domaines, etc.
Mais pose un certain nombre de problèmes :
Quelle forme ? Fantômes aux BM de Rennes, Poitiers
En test dans une médiathèque de quartier de Poitiers, fantômes pour signaler des sites internet de références (à partir des sitothèques BPI, BNF et autres médiathèques) : un boîtier DVD avec, sur le dos, le site et une cote et, dans le boîtier les URL sur plusieurs signets papier que le lecteur peut prendre. Pas tinyurl ou QRcode. Idée lancée par Joëlle Muller en formation ressources numériques.
Montpellier : boitiers VHS, encore : fiches plastifiées, livres postiches
Quelle pérennité ? (ressources moins pérennes que le papier, qui disparaissent dès que l’abonnement est expiré)
Quel descriptif ? La ressource numérique, dans certains domaines (encyclopédie) est par nature évolutive. La fixer sous une forme physique est difficile.
Ex BM d’Argentan
Donner une présence physique aux collections numériques implique d’avoir un moyen de basculer rapidement vers la ressource numérique : TinyUrl, QR-Code, technologie NFC…
Le QR-Code est une technologie légère et très facile à mettre en œuvre (générateurs gratuits de QR-Codes, simplicité d’utilisation)… seulement elle ne s’impose pas dans les usages en France. http://bibliotheque20.wordpress.com/2012/06/20/lechec-des-qr-codes/
Les puces NFC: « Cette technologie est basée sur la transmission en hautes fréquences radio entre 2 puces : une dans le smartphone et une insérée dans le support qui devient ainsi interactif. Les NFC vont être démocratisé en 2011 par Google qui va intégrer la gestion des puces NFC à partir de la version 2.3 d’Android et certainement par Apple qui devrait l’intégrer dans la prochaine version de son iphone. En terme d’usage on ne peut pas faire plus simple. Il suffit d’approcher le téléphone d’une puce pour accéder au contenu. »
Lionel Dujol
Technologie notamment utilisée à Nice (transports en commun, paiements, informations touristiques…)
Métro de Bucarest
http://www.vagabondages.org/post/2013/02/13/Des-QRCodes-litt%C3%A9raires-dans-le-m%C3%A9tro
A Bucarest, les couloirs de la station de métro de la place Victoria (Piata Victoriei) sont constellés de livres. Oh, certes, pas de vrais livres, physiques, en papier, mais plutôt un gigantesque revêtement couvrant murs et plafond et figurant des ouvrages. Chaque dos propose un QRCode renvoyant vers une même bibliothèque numérique.
Cette bibliothèque souterraine, qui a dire vrai relève plutôt de la librairie puisque les extraits sont censés pousser les usagers à acheter les ouvrages après, est issue d'une collaboration entre l'éditeur Humanitas et l'opérateur Vodaphone Roumanie : une sorte de campagne marketing géante soulignant à la fois la puissance des données mobiles et l'importance de l'offre de ressources numériques.
L'idée initiale est donc de permettre aux usagers du métro de scanner un code, pendant qu'ils attendent leur rame, les renvoyant vers la Vodaphone digital library où ils ont accès à des extraits gratuits de 49 livres électroniques (aux formats epub et pdf) et 10 livres audio, qu'il peut ensuite acquérir à prix coûtant.
Service proposé par Gallica à distance (pas avec une espresso book machine)
Une machine coûte environ 68 000 euros (wikipedia)
http://www.youtube.com/watch?v=GHwLjoecaKE
Accompagner en présentiel les usagers dans la prise en main des ressources numériques : rendez-vous lors du prêt de la liseuse pour expliquer le maniement, ateliers de découverte des ressources en ligne, etc.
Ex : Ateliers de découverte web à la médiathèque du Chesnay. Public pas toujours au rdv…