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HISTOIRE NATURELLE DE
        L’INFECTION
         PAR LE VIH


Dr Jean Marionneau
CH Le Mans
FMC Le Bailleul 09 oct 2012
LE VIRUS HIV


•  Découvert en 1983
•  Retrovirus
•  VIH1 et VIH2
Origine de la pandémie de VIH: entre 1905 et 1940
  Le VIH-1
    –  L’ancêtre du VIH-1 (SIVcpz) est très prévalent au Sud
      du Cameroun, chez des chimpanzés
    –  Recombinaison à partir de singes de milieux
      écologiques variés
    –  Suivi de l’évolution des souches en fonction des
      obstacles naturels (fleuves, montagnes etc…)
    –  Le VIH-1 du groupe O pourrait trouver son origine
      chez les gorilles
  Le VIH-2
    –  SIVmgb produit de multiples passages interespèces (>
      7) à partir des singes mangabeys.
    –  Origine: Côte d’Ivoire
A

B




*
« HISTOIRE NATURELLE »
•  Ordre habituel et prévisible de déroulement des
   manifestations cliniques et biologiques de l’infection
   VIH
•  Connue grâce aux études de cohortes
•  Trois phases
    –  Phase aiguë=primo-infection: quelques semaines
    –  Phase chronique de latence clinique: plusieurs
       années
    –  Phase finale symptomatique: quelques mois à
       quelques années
•  La réplication virale existe au cours des 3 phases.
LE VIH INFECTE LES
CELLULES DU SYSTEME
    IMMUNITAIRE
Microscopie électronique d'une coupe de cellule
     produisant du VIH




    Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F, Nugeyre MT, Chamaret S, Gruest J, Dauguet C, Axler-Blin C,
    Vézinet-Brun F, Rouzioux C, Rozenbaum W. and Montagnier L. Isolation of a T-lymphotropic retrovirus
8   from a patient at risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS). Science 1983 ; 220 : 868-71
Les atouts du VIH
•  Multiplication massive (milliards/j)
•  Mutations faciles
     –  Résistances aux traitements
     –  Résistances au système immunitaire
•  Attaque le système immunitaire (tue le goal)
•  Patient
•  Silencieux
•  Son principal mode de transmission
   (indispensable, répété)
•  Son image
Les définitions
•  Définition de la séropositivité VIH
   –  Toute personne porteuse d’anticorps anti-VIH
   –  Cas particulier des enfants nés de mère séropositive
       •  Transmission passive des anticorps

•  Définition du SIDA
   –  Ensemble de pathologies secondaires à un état de déficit
      immunitaire en rapport avec le virus de l’immunodéficience
      humaine.

•  Infections opportunistes
   –  Infections qui ne surviennent que chez des patients
      immunodéprimés
REPLICATION VIRALE
•  Le VIH doit infecter une cellule hôte pour se
   répliquer.
•  Cellules-cible= cellules exprimant la protéine
   membranaire CD4
      •  Lymphocytes T auxiliaires (T CD4+)
      •  Cellules présentatrices d’antigène: monocytes,
         macrophages, cellules dendritiques et de Langerhans
      •  Microglie cérébrale
   ⇒  Infection des cellules centrales du système
    immunitaire ⇒ déficit immunitaire
   ⇒  Infiltration possible de tous les tissus du corps
    humain, en particulier ganglions et système
    nerveux
Transmission du VIH



       *******
Les modes de transmission du VIH

•  Transmission par le sang et dérivés du sang

•  Transmission sexuelle

•  Transmission materno-foetale
Transmission par le sang et dérivés
•  Transfusion sanguine
        - risque devenu infime depuis la sécurisation de la
        transfusion dans les pays industrialisés
        (France: 1 contamination sur 2 Millions transfusions)
        - dérivés du sang: facteurs de la coagulation (hémophiles)
        jusqu’en 1985
         risque nul depuis (inactivation virale)

•  Partage de matériel chez les usagers de drogue par voie intra-
   veineuse
        - risque devenu faible dans les pays industrialisés

•  Expositions accidentelles au sang = AES, chez les soignants, plus
   rarement dans d’autres situations (professionnelles ou non)
Risque de transmission sanguine

               Exposition per-   Contact muqueux
                  cutanée          ou peau lésée

VIH                0.32%              0.04%

partage            0.67%
seringue
VHC                  2%            non quantifié

VHB                2-40%           non quantifié
Risque de transmission sanguine

                    Facteurs modulant le risque:

1) Caractéristiques de l’accident:
       - profondeur blessure
       - calibre de l’aiguille
       - geste effectué chez le patient (risque > si iv)
       - portage de gant

2) Patient source:
        - stade de la maladie
        - lymphocytes CD4
        - charge virale plasmatique
AES chez le personnel infirmier en France

•  Mécanismes des piqûres
      - près de 2/3 surviennent à la phase d’élimination du
      matériel souillé
              recapuchonnage: 7.5%
              désadaptation manuelle d’une aiguille: 2.5%
              élimination différée des aiguilles: 20%
      - fréquence des AES liés à l’usage du conteneur
   (25%)

•  Précautions standards
       - conteneur n’est pas à portée de main: 47%
       - port des gants: 82/177 = 46%
                39% des piqûres auraient (théoriquement)
   pu être           évitées par l’application des
   précautions standards
Transmission sexuelle

•  Rapports sexuels homo ou hétérosexuels
•  Rapport bucco-génital (fellation)
•  Un rapport sexuel peut être suffisant

      Type de rapport              Risque

      Anal réceptif                0.5-3.2%

      Vaginal réceptif           0.05-0.15%

      Vaginal et anal insertif   0.03-0.09%

      fellation                  Non quantifié
Risque de transmission sexuelle


•  Facteurs modulant ce risque

     - infections et lésions génitales
     - rapport durant les règles
     - saignement pendant le rapport

•  Charge virale du partenaire sexuel
Transmission materno-foetale
•  Transmission materno-fœtale: 25-40%

      - fin grossesse, accouchement, allaitement
      - grande majorité des enfants infectés vivent en
      Afrique sub-saharienne

       1er moyen de prévention: traitement anti-
  rétroviral
       risque < 1% dans pays industrialisés

•  Allaitement maternel

       - risque de transmission du VIH élevé si primo-
  infection chez la mère
       - on estime de 1/3 à 2/3 la contribution de
  l’allaitement      dans la transmission globale du
  VIH-1 de la mère à       l’enfant
Prévention et réduction des risques

•  Transmission par le sang:

      - dépistage systématique des dons de sang
      - inactivation dérivés du sang
      - non partage du matériel d’injection chez les
      toxicomanes (matériel usage unique)
      - AES: précautions standards
Prévention et réduction des
               risques
•  Transmission materno-fœtale

      - traitement ARV durant la grossesse (3 derniers
      mois, voire plus)
      - complété par AZT perfusion durant
  l’accouchement
      - traitement ARV de courte durée chez le
  nouveau- né
      - pas d’allaitement maternel
AES
Conduite à tenir (1)

1°) Mesures immédiates:

•  Piqûre-blessure cutanée
        - laisser saigner
        - nettoyage immédiat à l’eau et au savon
        - rincer
        - antisepsie: dérivé chloré, ou alcool 70°, ou polyvidone iodée
   (temps de contact: 5 mn)

•  Projections muqueuses
        - rincer abondamment (sérum physiologique, ou eau, 5 mn)
Conduite à tenir (2)

2°) Appréciation du risque

•  Eléments à prendre en compte:
       - délai entre exposition et consultation
       - sévérité de l’exposition
       - nature du liquide biologique
       - statut sérologique et clinique de la personne source
                  essayer de le préciser si inconnu
                          facteurs de risque ?
                          dépistage avec accord personne source
                          test VIH rapide si disponible
Indications de la prophylaxie post-exposition au VIH

      Risque et nature de l’exposition                                                  Patient source
       Accidents exposant au sang

                                                              Infecté par le VIH                       De sérologie inconnue

    Important:                                           Prophylaxie                           Prophylaxie recommandée
    - piqûre profonde, aiguille creuse,                  recommandée                           uniquement si personne
    dispositif intra-vasculaire (artériel                                                      source ou situation reconnue
    ou veineux)                                                                                à risque *
    Intermédiaire:                                       Prophylaxie                           Prophylaxie non
    -  coupure avec bistouri                             recommandée                           recommandée
    - piqûre avec aiguille IM ou SC
    - piqûre avec aiguille pleine
    - exposition cutanéo-muqueuse
    avec temps de contact > 15
    minutes
    Minime:                                              Prophylaxie non                       Prophylaxie non
    -  autres cas                                        recommandée                           recommandée
    - morsures ou griffures
•  Notion de personne source à risque: usager de drogue par voie iv ; homme homosexuel et/ou bisexuel ; personne ayant des rapports
sexuels non protégés ou rupture de préservatif avec des personnes au statut sérologique inconnu et appartenant à un groupe dans lequel la
prévalence de l’infection est > 1%.
•  Notion de situation à risque: prise de substances psycho-actives ; partenaires sexuels multiples.
•  Dans les autres cas d’exposition, les experts considèrent que le rapport bénéfices/risques d’un TPE est insuffisant.
Indications de la prophylaxie post-exposition au VIH
                                                   Expositions sexuelles
  Rapports anaux                           Prophylaxie recommandée                   Prophylaxie recommandée
                                                                                     uniquement si personne source
                                                                                     ou situation reconnue à risque *
  Rapports vaginaux                        Prophylaxie recommandée                   Prophylaxie recommandée
                                                                                     uniquement si personne source
                                                                                     ou situation reconnue à risque *
  Fellation réceptive avec                 Prophylaxie recommandée                   Prophylaxie non recommandée
  éjaculation
                                       Expositions chez les usagers de drogue
  Important:                               Prophylaxie recommandée                   Prophylaxie recommandée
  - partage de l’aiguille, de la
  seringue et/ou de la
  préparation
  Intermédiaire:                           Prophylaxie recommandée                   Prophylaxie non recommandée
  - partage du récipient, de la
  cuillière, du filtre ou de l’eau
  de rinçage

* Notion de personne source à risque: usager de drogue par voie iv ; homme homosexuel et/ou bisexuel ; personne ayant des rapports
sexuels non protégés ou rupture de préservatif avec des personnes au statut sérologique inconnu et appartenant à un groupe dans lequel
la prévalence de l’infection est > 1%.
* Notion de situation à risque: prise de substances psycho-actives ; partenaires sexuels multiples.
* Dans les autres cas d’exposition, les experts considèrent que le rapport bénéfices/risques d’un TPE est insuffisant.
Conduite à tenir: rapport d’experts 2010

                Prise en charge thérapeutique

1) Personne source séropositive et son traitement antirétroviral
   est connu

    traitement post-exposition adapté au traitement de la personne
     source dans la mesure du possible

    avis spécialisé recommandé (astreinte téléphonique ++)

2) Autres cas

    traitement standardisé

    sa composition devrait être décidée par le Comité du Médicament
Conduite à tenir: rapport d’experts 2010

         Prise en charge thérapeutique (suite)

•  Délai: au mieux dans les 4 heures qui suivent
   l’exposition, au plus tard jusqu’à 48 heures

•  Doit être accessible dans les services d’urgences
   24H/24H (kit de 5 jours)

•  Obtenir des informations sur patient source

•  Personne exposée:
   - éviction don du sang
   - rapports sexuels protégés
   - suivi pendant 3 mois si TPE
A retenir
•  Marqueurs biologiques évolutifs
  –  CD4
     •  Reflètent l’état des défenses immunitaires
     •  Prédisent le risque d’IO
  –  Charge virale (ARN-VIH)
     •  Reflet de la contagiosité (risque de transmission)
     •  Prédisent la vitesse de diminution des CD4
LA LYMPHOPENIE CD4

1ère phase       2ème phase       3ème phase 4ème phase
séroconversion   asymptomatique   progression SIDA


                                               virus




                                               CD4

      mois                          Années
Évolution naturelle
         Contamination


             Primo-infection


1000!                                  T4!




                                                           Amaigrissement, diarrhée, prurigo…
                                                              Candidoses buccales, leucoplasie de la langue, zona…

                                                                  TUBERCULOSE
 200!
                                                                           PNEUMOCYSTOSE
                                                                       CANDIDOSE ŒSOPHAGIENNE
                      Charge virale!
                                                                             TOXOPLASMOSE CEREBRALE
                                                                                   CYTOMEGALOVIRUS
                                                                                                MYCOBACTERIES


                                                                               Temps!
        1 à 6 mois!                          3 à 15 ans!
Interprétation de la mesure des CD4
 •  Valeurs normales : entre 500 et 1500/ml
 •  Infections opportunistes mineures :
   CD4 entre 350 et 200/mm3
 •  Infections opportunistes majeures (SIDA)
   –  CD4 < 200/mm3
 •  %CD4, rapport CD4/CD8
   –  pas d’intérêt (sauf enfants)
 •  Possibles valeurs aberrantes
   –  Infection aiguë
   –  Problèmes techniques
La charge virale VIH en pratique
•  Plutôt exprimée en log10
  –  1 log = 10, 2 log = 100, 3 log = 1000,
  –  6 log = 1 millions de copies, etc…
•  Variations significatives si > 0,5 log
  –  Soit nombre de copies x 3
•  3 informations
  –  La vitesse de diminution des CD4
  –  Le risque de transmission
  –  L’échec des ARV
Histoire naturelle de l'infection par le VIH

        Deux paramètres différents :
         - Charge virale : vitesse d'évolution = plus faible sous traitement
         - Taux de CD4 : distance du terme = plus grande sous traitement
                                                Charge virale
                                                       1 000

                                                                10 000

                                                                           100 000


          1 000 900 800      700    600   500    400   300     200   100

                                    Taux de CD4




6   D'après Coffin T. La Lettre de l'Infectiologue 1996 ; XI, 14 : 406-9
RESTAURATION IMMUNITAIRE

      Protection clinique spectaculaire
 Déclin massif de la mortalité liée au VIH

 Diminution
(France, 68 hôpitaux, 66200 patients, 1996-97)
     - 50% tuberculoses
      - 64% toxoplasmoses
      - 68% pneumocystoses
      - 80% infections CMV

 Possibilité d ’arrêt des traitements préventifs contre
certaines infections opportunistes
Evolution du SIDA en France
LA PRISE EN CHARGE VIH
               Le test de dépistage




                   TEST DE DEPISTAGE




PRISE EN CHARGE
THERAPEUTIQUE




                  INTER DEPENDANCE
INTERET DU DEPISTAGE VIH


1. Permettre aux personnes de connaître leur statut
sérologique par le dépistage et conseil

2. Accélérer l'accès aux soins et traitements

3. Maximiser la prévention du VIH
(ex. Prévention de la transmission de la mère à
l’enfant      , précautions universelles, transfusion,
injections)
•  l’initiative du test est laissée au patient, même
   si ce dernier peut bénéficier dans sa démarche
   de l’information et du conseil fournis par un
   professionnel de santé
•  Centre de Dépistage anonyme et gratuit
•  Centre d’Information de Dépistage et de
   Diagnostic des Infections Sexuellement
   Transmissibles (CIDDIST) et dans les PMI.
•  Médecin généraliste
•  TROD
•  Obligatoire : concerne uniquement les dons du sang, de
   tissus et d’organes

•  Le dépistage systématique : il est proposé dans
   certaines situations bien définies et reste soumis au
   consentement de la personne. Il est réalisé par :

   –  Dépistage en routine avec consentement préalable : (opt-in)
   –  Un dépistage en routine avec le consentement présumé (opt-
      out) ou la personne est informée qu’elle sera testée de façon
      automatique sauf refus de sa part.
   –  Le dépistage est proposé aux femmes enceintes lors de la 1ère
      consultation , lors de l’examen prénuptial et en cas
      d’incarcération
- varie selon les pays


 - En cas de positivité , un 2ème prélèvement doit être
effectué pour éliminer une erreur et seul un résultat
positif sur le second prélèvement permet d’affirmer
l’infection à VIH.

- Toute analyse de dépistage positive doit-être confirmée
par un Western-Blot ou par une technique alternative de
confirmation (association de tests rapides par exemple)
à partir d’un prélèvement différent de celui ayant servi au
dépistage.
Dépistage




ELISA          Test rapide


CONFIRMATION

WESTERN BLOT
Stratégie de dépistage
  1 seul ELISA mais mixte de 4eme génération
(détecte les anticorps anti VIH-1 et anti VIH-2 et
             l’antigène p 24 du VIH-1




Négativité
             -/-         +/+             +/-
                         Nouvel échantillon de sang

                             Western blot
•  Dans le cas d’une exposition au VIH, la stratégie
   recommandée

  –  Une 1ère consultation à 3 semaines après le
     risque
  –  et 6 semaines après l’exposition pour clore
     un dossier et confirmer la non infection.
PRIMO-INFECTION
•  Après contage, multiplication silencieuse
   du virus dans l’organisme pendant une
   dizaine de jours.
•  Puis survenue de la virémie (détection
   du virus possible dans le sang vers J11
   par PCR), parfois accompagnée de signes
   cliniques de primo-infection.
DEFICIT IMMUNITAIRE
DETERMINANTS de la BAISSE
        DES CD4
•  Âge (>40ans) au moment de la contamination
•  Statut hémophile
•  Virus résistant (la première année)

•  Perte estimée moyenne 50 à 80 CD4/ml de
   plasma/an



CASCADE, JAIDS 2003; AIDS 2006
DETERMINANTS DE
L’AUGMENTATION DE LA CHARGE
           VIRALE

•  Sexe (masculin)
•  Mode de contamination (homosexuel)
•  Âge lors de la contamination (>40 ans)




CASCADE, AIDS 2004
CLASSIFICATION CLINIQUE
         CDC 1993
Catégorie A
un ou plusieurs des critères listés ci-dessous chez un
   adulte ou un adolescent infecté par le VIH, s'il
   n'existe aucun des critères de la catégorie B ou C:
•  Infection VIH asymptomatique
•  lymphadénopathie persistante généralisée
•  primo infection VIH symptomatique
Catégorie B
Manifestations cliniques chez un adulte ou un adolescent infecté
par le VIH, ne faisant pas partie de la catégorie C et qui
répondent au moins à l'une des conditions suivantes

• Angiomatose bacillaire
• Candidose oropharyngée
• Candidose vaginale, persistante, fréquente ou qui répond mal au
traitement
• Dysplasie du col (modérée ou grave), carcinome in situ
• Syndrome constitutionnel : fièvre (38°5 C) ou diarrhée
supérieure à 1 mois
• Leucoplasie chevelue de la langue
• Zona récurrent ou envahissant plus d'un dermatome
• Purpura thrombocytopénique idiopathique
• Listériose
• Neuropathie périphérique
DELAI D’EVOLUTION AVANT
      LE STADE SIDA

•  Thaïlande 6-9 ans
•  Inde 7-9 ans
•  Europe, Etats-Unis >10 ans




J Acquir Immune Defic Syndr 2004, Natl Med J India 2003, AIDS 1997
Catégorie C
Cette catégorie correspond à la définition de sida chez l'adulte. Lorsqu'un sujet a présenté une des
pathologies de cette liste, il est classé définitivement dans la catégorie C :
• Candidose bronchique, trachéale ou extrapulmonaire
• Candidose de l'œsophage
• Cancer invasif du col
• Coccidioidomycose disséminée ou extrapulmonaire
• Cryptococcose extrapulmonaire
• Crptosporidiose intestinale évoluant depuis plus d'un mois
• Infection à CMV (autre que foie, rate, ganglions)
• Rétinite à CMV
• Encéphalopathie due au VIH
• Infection herpétique, ulcères chroniques supérieures à 1 mois ; ou bronchique, pulmonaire ou oesophagienne
• Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire
• Isosporidiose intestinale chronique (supérieure à un mois)
• Sarcome de Kaposi
• Lymphome de Burkitt
• Lymphome immunoblastique
• Lymphome cérébrale primaire
• Infection à Mycobacterium tuberculosis, quelle que soit la localisation (pulmonaire ou extrapulmonaire)
• Infection à mycobactérie identifiée ou non, disséminée ou extrapulmonaire
• Pneumonie à pneumocystis carinii
• Pneumopathie bactérienne récurrente
• Leuco-encephalite multifocale progressive
• Septicémie à salmonelle non typhi récurrente
• Syndrome cachectique dû au VIH
• Toxoplasmose cérébrale
Classification CDC 1993
    Stade   A      B       C
T4
Plus de     A1   B1       C1
  500/ml
De 201 à    A2   B2       C2
499/ml
Moins de    A3   B3       C3
200/ml
EN RESUME
•  Infection par le VIH= infection
   chronique longtemps « silencieuse »
•  Atteinte du système immunitaire
•  3 modes de contamination
•  En l’absence de traitement spécifique
   antirétroviral, évolution inévitable en
   un délai plus ou moins long vers les
   maladies opportunistes et le décès.
Vaccinations
•  Toutes les vaccinations sont
   recommandées sauf celles qui utilisent
   des vaccins vivants
•  CI: BCG
•  CI: Polio buvable
•  CI: Fièvre jaune (toutefois permise si T4
   supérieurs à 350)
Toxoplasmose
   **************
Généralités
•  Parasitose due à Toxoplasma gondii
   (protozoaire)
•  Infection ubiquitaire, plus fréquente dans
   les pays occidentaux
•  Au cours de l’infection par le VIH :
   Réactivation endogène des kystes latents
   présents dans l’organisme (œil, cerveau)
   due au déficit immunitaire
Généralités
•  Survient le plus souvent chez les patients
   ayant moins de 100 CD4
•  Ayant une sérologie toxoplasmose positive
•  Absence de prophylaxie notamment par
   cotrimoxazole
Clinique
•  Tableau neurologique focal, fébrile++++
•  Mais fièvre présente que dans 50% des cas
•  Signes focaux : Tout déficit moteur ou sensitif,
   convulsions notamment si partielles au départ,
   au maximum coma
•  Signes méningés sont inhabituels
•  Autres atteintes beaucoup plus rares: rétinien,
   cardiaque, pulmonaire,disséminée
Moyens diagnostiques
•  Scanner cérébral sans et avec injection
   Abcès prenant le contraste en anneau
   associés à un œdème périlésionnel,
   souvent multiples
   Apport important de l’IRM
•  Sérologie toxoplasmose positive en Ig G
•  Efficacité du traitement présomptif au bout
   de 14 jours
Moyens diagnostiques
Moyens diagnostiques
Traitement
•  Prophylaxie :
•  Cotrimoxazole 960 mg/jour
•  Ou Malocide 50 mg/semaine et dapsone 50 à
   100 mg/jour
•  A débuter lorsque CD4<200 /mm3 ou <15%
•  Arrêt de la prophylaxie si CD4>200/mm3 ou
   >15% depuis plus de 3 mois
•  Si sérologie toxoplasmose négative :
   Manger viandes bien cuites, laver crudités et
   fruits, éviter le contact étroit avec les chats et
   contrôle de la sérologie tous les 6 mois
Traitement
•  Traitement d’attaque:
•  Association Malocide et Adiazine pendant
   6 semaines
•  Malocide 100 mg/jour pendant 1 jour puis
   50 mg/jour en 1 prise
•  Adiazine 4 à 6g/jour en 4 prises
•  Acide folinique 25 mg/jour
•  Alternative Cotrimoxazole 10/50 mg/kg/
   jour
PNEUMOCYSTOSE
    **********
Pneumocystose
•    Affection pulmonaire très grave
•    Eucaryote unicellulaire : Pneumocystis jiroveci
•    Développement dans l’alvéole pulmonaire
•    Décrites initialement chez :
     –  Enfants prématurés et dénutris
     –  Drogues immunosuppréssives
     –  Immunodépression congénitale ou acquise
     –  SIDA pandémie
        •  affection opportuniste chez les patient VIH ( 70 à 80 %
           des patients avant la prophylaxie.
        •  30% à 50% mouraient
Pneumocystose
            clinique chez l’adulte
•  VIH
  –  Formes pulmonaires
     •  Fièvre,toux sèche et dyspnée 50% des cas
     •  Radio: infiltrat interstitiel diffus bilatéral
     •  Si diagnostic tardif : aspect de verre dépoli ou poumons
        blancs
     •  Hypoxie ou nle
  –  Formes extra-pulmonaires rares
     •  Splénique, foie, moelle, plèvre, ganglions, thyroide,
        mastoide, conduit auditif, rétine, pseudotumorales digestives.
•  Autres immunodépressions
  –  Début brutal, évolution plus rapide
Pneumocystose
radio pulmonaire
Pneumocystose
                    diagnostic
•    LBA
•    Expectoration induite
•    Direct : amas spumeux
•    Coloration MGG ou RAL : trophozoïtes et kystes
•    Coloration bleu de toluidine, grocott (imprégnation
     argentique) colore les kystes uniquement
•    Immunofluorescence avec anticorps monoclonaux :
     kystes +++
•    PCR
•    Sérologie dans les enquêtes épidémiologiques
•    LDH et saturation en oxygène à l’effort
Pneumocystose
coloration : grocott (kystes)
Pneumocystose
        prévention et traitement
•  Prévention si <200 CD4/mm3
  –  Cotrimoxazole (Bactrim « adulte ») 1 cp/j
  –  Arrêt éventuel de la prophylaxie si CD4>200
  –  et charge virale ARN VIH<1000 copies/ml


•  Traitement curatif
  –  Cotrimoxazole IV 12 ampoules/21 jours avec
     possibilité de relais per os
Facteurs prédictifs d’une
            pneumocystose
•  Syndrome clinique: toux, fièvre, dyspnée
•  Absence de prophylaxie dans les 3 mois précédents
•  PaO2 <11 KPa
•  Désaturation d’oxygène induite par les exercices
   SaO2 <90%
•  Infiltrat interstitiel à la radio

•  Si moins de 2 facteurs prédictifs <23%
•  Si 3 facteurs >82%
•  Si 4 facteurs >98%
Candidoses
Généralités
•  Candida albicans est la levure la plus fréquemment en
   cause dans les candidoses chez patients VIH
•  Autres candida : krusei, tropicalis et glabrata : Très rare
   et posent des problèmes de résistance
•  Levure saprophyte de la muqueuse digestive et du vagin
•  Contrôle du rôle pathogène par coopération lymphocyte
   T/macrophage
•  Candidose locale (digestive et vaginale) fréquente au
   cours de l’infection par le VIH
•  En revanche, Candidose systématique exceptionnelle au
   cours de l’infection par le VIH car absence d’atteinte des
   polynucléaires neutrophiles (qui contrôle la
   dissémination hématogène)
Manifestations cliniques
•  Plus le déficit immunitaire est profond,
   plus la fréquence des candidoses est
   importante
•  Caractère récidivant de ces symptômes++
   +
•  Favorisé par la prise d’antibiotiques
•  Diagnostic est clinique+++
•  Pas de nécessité d’examen
   complémentaire
Manifestations cliniques
•  Candidose bucco pharyngée : Forme
   érythémateuse ou muguet sous forme de
   plaques blanches plus ou moins confluentes de
   la face interne des joues, du palais et des
   gencives
•  Oesophagite : Dysphagie rétrosternale, nausée
   et vomissements, parfois sanglants, souvent
   associée à atteinte oropharyngée
•  Candidose vaginale (prurit et leucorrhée
   blanchâtre, grumeleuse) et balanite sont plus
   rares
•  Intertrigo et onyxis sont rares
Manifestations cliniques
Manifestations cliniques
Manifestations cliniques
Attitude thérapeutique
•  Candidose buccale :
   - Antifongique topique : Nystatine 1 cpx4/jour à
   laisser fondre dans la bouche ou miconazole gel
   x4/jour 48 heures après disparition des lésions
   - Si échec ou formes sévères : Fluconazole
   100mg/jour pendant 7-10 jours
•  Candidose oesophagienne : Fluconazole 200
   mg/jour pendant 7-10 jours, éventuellment
   augmentation de la dose à 400 mg/jour en cas
   d’échec clinque
Attitude thérapeutique
•  Candidose vulvaire ou balanite : Topiques
   locaux
•  Candidose vaginale
Nystatine en comprimés gynécologiques ou
   ovules de fungizone
Si épisode fréquent, discuter traitement
   systémique par fluconazole 100 mg/jour 7
   jours
Attitude thérapeutique
•  Meilleure prévention est la reconstitution immunitaire
   induite par le traitement antirétroviral
•  Pas de prophylaxie primaire
•  Prophylaxie secondaire non systématique
•  A discuter si récidive fréquente de candidose
   œsophagienne avec fluconazole 100 mg/jour (dose à
   augmenter parfois jusqu’à 400 mg/jour en cas d’échec
   clinique)
•  NB Mais prophylaxie primaire et secondaire de la
   cryptococcose par fluconazole si CD4< 100/mm3 à la
   posologie de 400 mg/jour
Maladie de Kaposi
      **********
Human Herpes Virus 8
•  Apparenté à la sous famille gammaherpesviridae
•  Virus à ADN double brin
•  Séquences oncogènes: ORF71, ORF72, ORFK2
       (proche EBV: transmission, oncogènicité)
•  Découvert dans lésions Kaposi-Sida
•  Impliqué dans 2 autres maladies souvent
   associées au VIH
  –  Maladie de Castelman multifocale (virémie élevée lors
     des poussées )
  –  Lymphome des séreuses
Épidémiologie HHV8

•  90 % séroprévalence Kaposi/Sida
•  20 % séroprévalence homosexuels/VIH
   sans Kaposi en France
•  Prévalence chez sujets sains:
  –  2 % France
  –  4 % en Italie
  –  20 % à Taïwan
  –  90 % en Cote d’Ivoire
Transmission
•  HHV8 se retrouve dans la salive pas dans
   le sperme
•  Transmission sexuelle (oro-génitaux et
   oro-anaux), salivaire et sanguine
•  Transmission horizontale intra-familiale et
   materno-fœtale en Afrique et Guyane
   (séroprévalence élevée)
Atteinte cutanée (95% des cas): 4
              formes
•  Méditerranéenne
  –  Décrite par Kaposi en 1872: « hémangiosarcome
     multifocal et pigmenté »
  –  Homme, >50 ans, bassin méditerranée
  –  Lésions localisées au membres inférieurs
  –  Atteinte lymphatique associée fréquente
     (élephantiasis kaposien)
  –  Atteintes osseuses satellites classiques
  –  Atteinte viscérale exceptionnelle
  –  Évolution lente: survie>20 ans
•  Africaine
   –  Afrique équatoriale ou de l’Est
   –  Formes nodulaires
      •  La plus fréquente, homme, 30 à 70 ans,
         prédominant sur les membres, évolution lente
   –  Forme floride
      •  Évolution rapide, volumineuses lésions tumorales,
         extension osseuse
   –  Forme infiltrante
   –  Forme lymphadénopathique
      •  Épargne le peau, touche les enfants
      •  Évoluant vers la mort en 1 an environ
•  Immunodépressions acquises iatrogènes
  –  Greffés rénaux et cardiaques sous
     immunosuppresseurs
  –  500 fois plus fréquente/population générale
  –  Disséminée


•  Au cours du Sida
  –  Diminution prévalence comme manifestation
     inaugurale
  –  20 000 fois plus fréquente/population générale avant
     HAART
  –  Incidence effondrée depuis 1996 (HAART)
     •  Formes moins agressives
     •  Diminution mortalité et morbidité)
Musée des moulages Hopital Saint Louis
      lésion de Kaposi nodulaire

                                         Kaposi chez VIH+
Kaposi chez VIH+
Manifestations extra-cutanées
   du Kaposi au cours VIH
•  Cavité buccale (1/3 cas)


•  Ganglionnaires +/- HSM
   associées
•  Digestives

  –  40% au diagnostic et
     80% à l’autopsie même
     en l’absence de lésion
     cutanée
  –  Macules, plaques,
     nodules, rouges ou
     angiomateux
  –  Rares hémorragies
     digestives graves,
     perforation ou occlusion
•  Pulmonaires

   –  Toux sèche, dyspnée,crachats
      hémoptoiques, hypoxie-
      hypocapnie
   –  Infiltrats interstitiels, nodules,
      adénopathies médiastinales,
      épanchements pleuraux
                 (Gruden Radiology 1995)
   –  Scanner plus discriminant :
      micro ou macro nodules souvent
      spiculés, dans les parties
      externes ou sous pleuraux,
      épaississement
      péribronchovasculaire
   –  Fibroscopie bronchique : lésions
      bronchiques angiomateuses,
      LBA : Augmentation des
      sidérophages
Diagnostic: histologique
•  Prolifération de cellules fusiformes

•  Angiogenèse importante (nodules du
   derme moyen) coloration de Perls
   positive

•  Infiltrat lymphoplasmocytaire

•  Cellules fusiformes expriment facteur
   VIII Willebrand et CD34+

•  PCR HHV8 ou immunohistochimie
   HHV8
                (Kanitakis Br J Dermatol, 1996)
Pronostic
•  Localisation clinique : plus grave si atteinte
   palatine, localisations viscérales
•  Taux de CD4 au moment du diagnostic
   (cut off à 200)
•  Association à d’autres infections
   opportunistes
•  Contrôle immuno virologique sous
   traitement antirétroviral
Traitement

•  Restaurer l’immunité (HAART)+++
  –  Améliore la réponse immunitaire contre
     HHV8
  –  Action directe possible anti-angiogénique
     des inhibiteurs de protéases
                (Cattelan Eur J Cancer 1999, Stebbing Int J STD AIDS 2003)

  –  50% des patients ont une rémission
     complète sous HAART seul
Traitements locaux : formes peu
 évolutives, pauci-lésionnelles:
       intérêt esthétique
–  Cryothérapie (si lésions < 1cm)
         –  Azote liquide
         –  80 % rémissions complètes

–  Cryochirurgie (lésions entre 1 et 3 cm)
         –  Protoxyde d’azote
         –  Séquelles: hypochromie et atrophie
         –  Plus efficace et réponse plus prolongée que cryothérapie

–  Radiothérapie (dose cumulée de 30 gray)
         –    Coûteux/ tt par le froid
         –    Efficacité et tolérance moindre/ tt par le froid
         –    74 % de réponse
         –    réactions cutanées sévères 5%


–  Chimiothérapie locale: vinblastine
         –  lésions de moins de 2 cm et lésions buccales
         –  70 % de bonnes réponses
Traitements généraux
•  Effet suspensif, apparition résistance secondaire
•  Indication en dehors des formes engageant le
   pronostic vital doit être discutée après 3 mois de
   HAART efficace
•  Si indication, choix fonction des CD4, si
   CD4<250/mm3 :
   –  Bléomycine : 10-15 mg IM ou IV tous les 15 jours
   –  ABV (adriamycine, bléomycine,vincristine)
   –  Anthracyclines liposomiales (doxorubicine,
      daunorubicine)
   –  Taxanes (paclitaxel, docetaxel)
Infections à herpès, VZV et à
             CMV
           ***********
Généralités
•  Il s’agit le plus souvent de réactivation
   d’une infection latente
•  Virus à ADN de la famille des herpes
   viridae
Infection à herpès
•  Due au virus de la famille herpes viridae, de type
   HSV 1 et HSV2
•  Infection extrêmement fréquente au cours de
   l’infection par le VIH
•  Infection par HSV2 augmente le risque de
   transmission du VIH
•  Survient à tous les stades de l’immunodépression
•  Mais manifestations cliniques peuvent varier en
   fonction du nombre de CD4 avec des formes
   volontiers chroniques chez les patients les plus
   immunodéprimés
Infection à herpès : Clinique
•  Eruption vésiculeuse de la peau et des muqueuses,
   évoluant vers des lésions crouteuses
•  Localisations génitales ou anales sont les plus fréquentes
•  Peut parfois être chronique sous forme d’ulcération ou
   pseudo tumoral ou nécrotique, extensif, multiple en cas
   d’immunodépression
•  Parfois localisation de la peau glabre
•  Localisation digestive, surtout au niveau œsophagien
   sous la forme d’ulcérations polycycliques, superficielles
   ou plus rarement longitudinales. Associée dans 30 à40 %
   des cas à une atteinte oropharyngée
•  Peut exister des infections à herpès résistant à l’acyclovir,
   surtout chez les patients les plus immunodéprimés
Infection à herpès
Infection à herpès
Herpès génital
Infection à herpès
•  Traitement
•  Antiseptiques locaux pour prévenir risque de surinfection
   bactérienne
•  Aciclovir per os : 200 mgx5/jour pendant 8 jours
•  Si forme sévère ou patient très immunodéprimé :
   Aciclovir IV 5 à 10 mg/kg/8 heures
•  Prophylaxie secondaire si récidive >4 à 6 épisodes /an à
   la même posologie
•  En cas de résistance à l’aciclovir, possibilité d’utiliser
   foscarnet 120 mg/kg/jour en 2 à 3 perfusions en
   surveillant la fonction rénale et en associant une
   hyperhydratation par sérum physiologique
Infection à VZV
•  Due au virus varicelle zona
•  Incidence 15 à 16 fois plus élevée que dans
   population générale
•  Peut survenir à n’importe quel stade de
   l’évolution
•  Tout zona survenant chez une personne de
   moins de 60 ans doit faire pratiquer une
   sérologie VIH.
•  Fréquence augmentée dans les semaines
   suivant l’initiation du traitement anti rétroviral?
Infection à VZV
•  Clinique : Eruption vésiculopapuleuse ,unilatérale ,
   métamérique, prurigineuse avec évolution croûteuse,
   plusieurs éléments d’âge différents. Souvent
   douloureuse avant même l’éruption.

•  Chez le patient immunodéprimé, plus souvent
   multimétamérique, l’évolution peut être nécrosante
•  Complications peuvent survenir surtout si CD4<200/mm3
   ou zona ophtalmique: neurologique (myélite, méningite,
   encéphalite, vascularite cérébrale), nécrose rétinienne,
   atteinte de la cornée
Infection à VZV
Infection à VZV
Infection à VZV
•  Traitement :
•  Soins locaux : Antiseptiques pour prévenir
   risque de surinfection bactérienne
•  Aciclovir per os 800 mgx5/jour ou 10mg/kg/8 h
   chez l’enfant
•  Si zona disséminé, ophtalmique ou
   malabsorption digestive:
 Aciclovir IV : 10 mg/kg/8 heures pendant 10 jours
•  Surveillance de la fonction rénale++
Infection à CMV

•  Due à une réactivation d’une infection
   ancienne
•  Très liée au nombre de CD4, toujours
   <100/mm3, généralement CD4<50/mm3
•  Manifestations viscérales multiples, souvent
   précédées par une période assez longue
   de virémie CMV
Infection à CMV
•  Rétinite :
•   Atteinte viscérale la plus fréquente (80% des cas)
•  se manifeste par un flou visuel, un voile.
•  Fond d’œil systématique chez les patients
   présentant moins de 100 CD4 permet un dépistage
   plus précoce et diminue ainsi les séquelles
   fonctionnelles
•  FO : Plage blanchâtre granuleuse, hémorragiques,
   souvent centrées par un vaisseau, progression
   centrifuge
Infection à CMV
Infection à CMV
•  Atteinte digestive
•  2ème localisation la plus fréquente après atteinte oculaire
•  Oesophagite et gastrite se manifestent par des douleurs
   rétrosternales ou épigastriques, dysphagie, nausée et
   vomissement, FOGD : ulcération le plus souvent unique,
   de grande taille, à bords nets
•  Colite ou rectite : douleurs abdominales, diarrhée,
   altération de l’état général, fièvre (inconstante)
•  Diagnostic : histologique avec la présence d’inclusions
   intranucléaires ou intracytoplasmiques
Infection à CMV
•  Atteinte neurologique
•  Plus rare

•  Encéphalite :Apparition subaigüe de trouble cognitifs, et de la
   conscience, atteinte paires crâniennes souvent associée à d’autres
   atteintes viscérales du CMV (rétinite++), fièvre dans 40% des cas

•  Myélite, Myéloradiculite : Troubles moteurs ou sensitifs des
   membres infèrieurs, troubles sphinctériens

•  Ponction lombaire : Hypercellularité le plus souvent lymphocytaire
   mais parfois à PNN, hyperprotéinorachie modérée
   PCR CMV positive dans le LCR.

   TDM/ IRM cérébrale : dilatation ventriculaire et un réhaussement
   après injection de produit de contraste des contours ventriculaires
Infection à CMV
Infection à CMV
•  Traitement
•  Ganciclovir IV 5mg/kgx2/jour pendant 3 à
   6 semaines en fonction de la réponse
   clinique et de l’atteinte initiale (plus long
   pour atteinte neurologique)
•  Puis traitement d’entretien à demi dose
   lors des atteintes rétiniennes ou
   neurologiques
•  Surveillance hématologique ++
Infection à CMV
•  Autres alternatives
•  Foscarnet (90 mg/kgx2/)j cidofovir (5 mg/kg/semaine) avec
   hyperhydratation par sérum physiologique
•  Toxicité rénale avec tubulopathie (créat, phos, Ca)

•  Pas d’indication à une prophylaxie primaire mais dépistage
   de la rétinite par FO systématique et intérêt de la PCR CMV
   dans le sang couplé à antigénémie pp65.

•  Arrêt de la prophylaxie secondaire si CD4>100-150/mm3
   depuis au moins 6 mois avec surveillance régulière du FO.
Les principes du traitement
          ***********
Objectifs du traitement


•  Diminuer la morbidité et la mortalité de l’infection par le
   VIH

•  Ceci en restaurant l’immunité (nombre de lymphocytes
   CD4 > 500/mm3)

•  Ce qui est possible grâce à une réduction maximale de
   la charge virale plasmatique(objectif moins de 50 copies)

        Restauration immunitaire
        Limite le risque de sélection de virus résistants
RESTAURATION IMMUNITAIRE

      Protection clinique spectaculaire
 Déclin massif de la mortalité liée au VIH

 Diminution
(France, 68 hôpitaux, 66200 patients, 1996-97)
     - 50% tuberculoses
      - 64% toxoplasmoses
      - 68% pneumocystoses
      - 80% infections CMV

 Possibilité d ’arrêt des traitements préventifs contre
certaines infections opportunistes
Evolution du SIDA en France
Quand débuter un traitement
       antirétroviral ?
              SITUATION                                              RECOMMANDATIONS


Patients symptomatiques
(catégories B ou C)
                                          Débuter un traitement antirétroviral sans délai (AIa)
Patients asymptomatiques ayant un
nombre de CD4 < 350/mm3
(ou < 15 %)




Patients asymptomatiques ayant un
                                          Débuter un traitement antirétroviral (BIIa), sauf si le patient exprime qu’il
nombre de CD4 compris entre 350 et 500/
                                          n’est pas prêt (BII)
mm3



                                          Données insuffisantes pour recommander l’instauration systématique d’un
                                          traitement antirétroviral (C)

                                          Il est toutefois possible de l’envisager dans les circonstances suivantes
                                          (BII) :
Patients asymptomatiques ayant un
                                          – charge virale plasmatique > 100 000 copies/mL
nombre de CD4 ≥ 500/mm3
                                          – baisse rapide et confirmée des CD4
                                          – co-infection par le VHC ou par le VHB
                                          – âge > 50 ans
                                          – facteurs de risque cardio-vasculaires
                                          – souhait de réduction du risque de transmission sexuelle
Par quel traitement antirétroviral faut-il commencer ?

                    Schémas validés
•    En 2010, trithérapie de 1ère ligne = Association de 2 INTI + 3eme agent

•    Nombreuses options validées en termes d’efficacité viro-immunologique

•    Prendre en compte également d’autres éléments dans le choix du 1er
     traitement :
       –  Tolérance immédiate
       –  Tolérance à long terme
       –  Simplicité de prise en fonction des conditions de vie des patients
       –  Conséquences d’un échec sur les options ultérieures.

•    Avoir conscience que :
      –  Aucun traitement ne peut être parfait pour tous les patients
      –  1er traitement ne doit pas être considéré comme le traitement de toute la
         vie
Schémas validés : Choix des 2
    INTI de la trithérapie
• 
        Conclusions
     Associations fixes TDF/FTC ou ABC/3TC à utiliser préférentiellement dans une 1ère
     trithérapie.

•    TDF/FTC à préférer si la charge virale plasmatique est ≥ 100 000 cp/ml en particulier
     en cas d’association avec ATV/r ou EFV.

•    Si CV est < 100 000 cp/ml : Choix entre ABC/3TC et TDF/FTC peut être fait au cas
     par cas et doit tenir compte d’éléments comme : co-infection VHB, IR.

•    Association TDF/FTC à utiliser avec précautions en cas d’insuffisance rénale ou de
     risque de survenue d’insuffisance rénale.

•    Association ABC/3TC à utiliser que chez des sujets non porteurs de l’allèle HLA
     B*5701.
Schémas validés en 2010 :
            Choix préférentiels
     2 INTI                                      INNTI                                          Commentaires

     TDF/FTC1                   EFV 600 mg x 1                                  Faible barrière génétique d’EFV


     2 INTI                                        IP/r                                         Commentaires
                                ATV/r 300/100 mg x 1
     TDF/FTC1
                                DRV/r 800/100 mg x 1

                                LPV/r 400/100 mg x 2                            ou LPV/r 800/200 mg x 1

                                ATV/r 300/100 mg x 1
     ABC/3TC2,3
                                LPV/r 400/100 mg x 2


1 : précaution en cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 80 ml/min) ou de risque de survenue d’insuffisance rénale.
Surveillance rénale en début de traitement.
2 : uniquement si HLA B*5701 négatif. Nécessité surveillance de survenue d’HSR même si HLA B*5701 négatif.
3 : uniquement si CV < 100 000 c/ml.
Schémas validés en 2010 :
          Choix alternatifs
      2 INTI                             INNTI                                                       Commentaires

                                                                    Si syndrome dépressif, contre-indication aux IP, CD4 < 400 chez l’homme, < 250
TDF/FTC1                NVP 200 mg x 2                              chez la femme – faible barrière génétique de NVP

                                                                    Association comportant 2 médicaments susceptibles d’entraîner un syndrome
ABC/3TC2,3              EFV 600 mg x 1                              d’hypersensibilité – faible barrière génétique d’EFV

      2 INTI                         INNTI ou IP/r                                                   Commentaires

                        IP/r                                        Intérêt de ZDV en cas de grossesse ou d’encéphalite VIH
ZDV/3TC
                        EFV 600 mg x 1

TDF/FTC1                SQV/r 1000/100 mg x 2                       Risque coronarien moindre


                        DRV/r 800/100 mg x 1                        Association ABC/3TC + DRV/r non évaluée dans un essai
ABC/3TC2,3
                        FPV/r 700/100 mg x 2                        Efficacité et tolérance similaire à LPV/r


      2 INTI                               INI                                                       Commentaires

                                                                    Efficacité démontrée dans un essai randomisé, bonne tolérance, pas
TDF/FTC1                RAL 400 mg x 2                              d’interactions médicamenteuses ; tolérance cardiovasculaire a priori bonne mais
                                                                    recul limité, faible barrière génétique de RAL



1 : précaution en cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 80 ml/min) ou de risque de survenue d’insuffisance rénale.
Surveillance rénale en début de traitement.
2 : uniquement si HLA B*5701 négatif. Nécessité surveillance de survenue d’HSR même si HLA B*5701 négatif.
3 : uniquement si CV < 100 000 c/ml.
Transmission mère - enfant


•  Situation en France
   –  1 500 grossesses par an (60 % de femmes d’origine africaine)
   –  Transmission du VIH
         •  1 à 2 % si recommandations suivies (multithérapies)
         •  15 à 20 % en l’absence de traitement antirétroviral
   –  < 20 naissances d’enfants infectés par an

•  Cas résiduels de TME dans l’Enquête Périnatale
   Française (EPF)
   –    Prise en charge tardive de la grossesse (3e trimestre)
   –    Traitement antirétroviral commencé tardivement
   –    Défauts d’observance
   –    Complications obstétricales (prématurité)
Traitement pendant la grossesse
•    Toxicité pour la mère
      –  INTI : association d4T + ddI contre-indiquée (acidose lactique)
      –  INNTI : pas d’instauration de névirapine pendant la grossesse
      –  Risque de prématurité : 15 % sous trithérapie ; 10 % sous bi- ou monothérapie

•    Toxicité pour l’enfant

      –  INTI
           •  dysfonction mitochondriale chez 0,3 à 1 % des enfants exposés à ZDV ±
              3TC (troubles neurologiques)
           •  ténofovir : risque potentiel de toxicité rénale et troubles de l’ossification
      –  INNTI
           •  efavirenz : anomalies du tube neural ; contre-indiqué au premier trimestre
      –  Inhibiteurs de protéase (IP)
           •  passage transplacentaire faible et différent selon les IP
           •  données de tolérance des IP récentes insuffisantes
              (atazanavir, tipranavir, darunavir)
           •  passage transplacentaire de la bilirubine libre :
              vigilance renforcée si atazanavir
Traitement pendant la grossesse


•    Grossesse et infection à VIH = grossesse à risque
      –  Suivi multidisciplinaire (obstétrical renforcé, VIH mensuel)
•    Prévention de la TME du VIH-1
      –  Trithérapie : ZDV + 3TC + 1 IP/r (LPV, SQV ou IDV)
      –  Césarienne non conseillée si CV < 400 copies/ml à 36 SA
      –  Césarienne programmée à 38 SA si CV > 400 copies/ml ou prise en charge
         tardive (8e-9e mois)
•    Trois situations
      –  Femme commençant sa grossesse sous ARV
           •  ARV efficaces, bien tolérés : poursuivre (sauf ARV contre-indiqué)
           •  ARV non efficaces ou à risque de toxicité : modification du traitement
      –  Femme commençant sa grossesse en l’absence d’ARV
           •  pas d’indication thérapeutique maternelle : début des ARV à 26-28 SA
           •  indication thérapeutique maternelle : début différé si possible à 12 SA
      –  Femme non suivie, diagnostic de VIH tardif
           •  entre le 8e mois et le début du travail : AZT + 3TC + LPV/r, césarienne
           •  pendant le travail : perfusion d’AZT, NVP monodose mère et enfant
Traitement pendant la grossesse


•  Traitement préventif postnatal
   –  ZDV : le plus tôt possible, 2 mg/kg/6 h, pendant 6 semaines
   –  adaptation posologique chez le prématuré
   –  adaptation au génotype viral si virus maternel résistant
•  Intensification avec ZDV, 3TC, NFV ± NVP monodose si :
   –  absence de prévention maternelle ou durée du traitement < 8 sem., ou
   –  CV maternelle > 1 000 copies/ml (voie basse) ou > 10 000 copies/ml
      (césarienne programmée), ou
   –  prématurité (< 33 SA)
•  Surveillance des enfants exposés aux ARV
   –  suivi clinique et biologique à la naissance, à M1, M3, M6, M12, M18-24
•  Allaitement contre-indiqué
•  Calendrier vaccinal respecté à l’exception du BCG, reporté à la
   date
   où la certitude de non-contamination de l’enfant est obtenue
Tolérance des
Antirétroviraux
Les effets indésirables à moyen et
              long terme
Principaux effets
                 •  Syndrome lipodystrophique
                 •  Anomalies glucido-lipidiques
                         –  Conséquences cardio-vasculaires
                         –  Conséquences hépatiques
                 •  Anomalies osseuses
                 •  Atteintes mitochondriales
                         –  Risque d’acidose lactique



Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Étiologies possibles
                 •  Infection par le VIH elle-même
                 •  Traitements
                          –  Médicament spécifique
                          –  Classe thérapeutique
                          –  Association entre classes
                 •  Impact du terrain génétique
                 •  Facteurs liés à l’hôte
                          –  Age, sexe, état endocrinien
                 •  Facteurs associés
                          –  Tabac, alcool…

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalie de répartition des graisses
                   Définition
           •  Lipo-atrophie
                         Fonte adipeuse située plus volontiers au
                         niveau des membres , des fesses et du
                         visage



           •  Lipo-hypertrophie
                         Accumulation de tissu essentiellement au
                         niveau du tronc, partie superieure du tronc
                         (bosse de bison),  volume des seins
                     rapport tissu adipeux abdominal profond/
                         sous-cutané

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalie de répartition des graisses
                 Epidémiologie
              •  Prévalence (études transversales)
                      –  30 à 62 % des cas pour au moins une manifestation
                         de lipodystrophie
                      –  22 à 38 % des cas pour au moins un signe de
                         lipoatrophie
                      –  18 à 45 % des cas pour l’hypertrophie tronculaire
                         (plus importante chez les femmes)
              •  Incidence : à 1 an
                      –  Atrophies : 7 à 21 %
                      –  Hypertrophies : 9 à 23%
                      –  Au moins 1 manifestation de lipodystrophie : 20 à 27%

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalie de répartition des graisses
               Physiopathologie
                      •   fréquence avec
                               –  Age
                               –  Sexe féminin
                               –  Ancienneté et sévérité de l’infection à VIH
                               –  Durée cumulée des ARV
                      •  Risque lié au traitement
                               –  Lipo-atrophie
                                        risque lié à la d4t
                               –  Obésité tronculaire
                                         risque lié au traitement par IP
                               –  Lipodystrophie
                                       Probablement synergie de plusieurs classes thérapeutiques

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Hypertrophie tronculaire
                       Conduite à tenir
        •  Règles hygiéno-diététiques
                 –  Régime pauvre en graisses animales et en sucres
                    rapides
                 –  Exercice physique (type endurance)
        •  Modifications de traitement
                 –  Switch IP vers ABC ou NVP si possible
        •  Chirurgie
                 –  Lipo-aspiration, plastie (mammaire, abdominale)…
                 –  Risque de récidive ++
Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Lipo-atrophie
                                      Conduite à tenir
            •  Changement de traitement
                    –  Substitution d4T  ABC : amélioration significative
                       mais sans bénéfice réel perçu par les patients


            •  Chirurgie
                    –  Autogreffe de tissu adipeux (lipostructure)
                    –  Produits de comblement

                                    Aucune thérapeutique adjuvante
                                    n’a fait preuve de son efficacité

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Troubles métaboliques glucidiques
                     Epidemiologie
           •  Anomalie de tolérance au glucose
                    –  27 à 30 % des patients traités
           •  Hyperinsulinisme (avec risque d’évolution vers diabète)
                    –  > 40 % des patients traités (résistance à l’insuline)
           •  Diabète de type 2
                    –  5 à 10 % des patients traités
                    –  Facteurs de risque
                             •  Age
                             •  Obésité tronculaire
                             •  Antécédents familiaux et personnels d’anomalies glucidiques



Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Diabète sucré
                                        Prise en charge
                  •  Glycémie à jeûn depuis 12h
                          –  < 1,10 g/l : pas de traitement
                          –  1,10 à 1,26 g/l : mesures diététiques
                          –  1,26 à 1,40 g/l : antidiabétique oral non insulino
                             secreteur
                          –  > 1,40 g/l : avis spécialisé
                  •  HbA1c > 7%
                          –  Avis spécialisé


Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Diabète sucré
                                      Prise en charge
                    •  Diététique
                            –     Apports caloriques :  en cas de surpoids uniquement
                            –      consommation sucres rapides et AG saturés
                            –      consommation de fibres
                            –     Arrêt du tabac
                    •  Exercice physique
                            –  Efficace si régulier (endurance – au moins 30 min/j)
                            –  Bénéfice cardiovasculaire
                    •  Contrôler HTA
                    •  Thérapeutique
                            Metformine
                                     •   glycemie :  néoglucogénèse et  captation périph. glucose
                                     •  Traitement de choix diabète type II pour VIH+
                                     •  Risques d’acidose lactique modestes (Attention aux CI et PE)
Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalies métaboliques lipidiques
                      Epidémiologie
            •  Patients sous traitement
                     –  Hypertriglycéridémie > 2g/l chez 15 à 70 %
                     –  Hypercholestérolémie
                              •  Liée à LDL-cholestérol > 1,6 g/l
                                                                                                                                     chez 20 à 50%
                              •  Avec ou sans  HDL-cholestérol < 0,35 g/l
            •  Facteurs de risque
                     –  Age
                     –  Présence diabète
                     –  Obésité tronculaire
                     –  Antécédents personnels et familiaux


Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalies métaboliques lipidiques
                     Conduite à tenir
            •  Agir sur les facteurs de risque
                     –  Bilan risque cardio-vasculaire dès initiation du traitement
                     –  Autres facteurs
                              •    Arrêt tabagisme
                              •    Contrôle surpoids, mesures diététiques
                              •    Traitement HTA
                              •    Exercice physique
            •  Bilan lipido-glucidique
                     –  Tous les 6 mois
            •  Traitement médicamenteux
                     –  Si  isolée LDL cholestérol (>1,3 g/l) : statine + risque d’interactions
                        médicamenteuses potentiellement mortelles avec les IP.
                     –  Si  isolée triglycérides (> 10 g/l - risque de pancréatite) : fibrates
                              •  Fénofibrate ou gemfibrozil
                              •  Surveillance bilan hépatique et enzymes musculaires
            •  Modification du traitement antirétroviral

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Diaroseq JM et al. Memento thérapeutique 2003 115-32
Troubles métaboliques
                      Niveaux d’intervention - Synthèse

             Triglycérides                          < 2g/l            Pas de traitement
                                                    > 2g/l            Mesures diététiques
                                                    > 10g/l ou        Fibrates
                                                      HDL-C < 0,35g/l
             Cholestérol                            LDL-C >1,60 g/l                            Statines
                                                    LDL-C >1,30 g/l                            Statines si FDR associé
                                                    HDL-C <0,35 g/l                            Fibrates
             Glucose                                < 1,10 g/l                                 Pas de traitement
                                                    De 1,10 à 1,26g/l                          Mesures diététiques
                                                    De 1,26 à 1,40g/l                          Metformine
                                                    > 1,40 g/l                                 Avis d’un spécialiste


Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Risque cardiovasculaire (1)

               •     Hypertension Artérielle
                                         Incidence chez les patients infectés par le VIH
                                                                                                                      P = 0.20
                                                 •  Patients sous HAART : 21%
                                                 •  Patients sans HAART : 13%

               •     Risques chez patients VIH
                                         –  Classiques
                                                 •  Tabac
                                                 •  Âge
                                                 •  Surpoids
                                                 •  Terrain familial
                                         –  Autres facteurs
                                                 •  Dysfonction endothéliale
                                                 •  Infection et inflammation chronique
                                                 •  Troubles de l’hémostase



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Risque cardiovasculaire (2)
          Maladie coronaire et population VIH
          •  Epidémiologie
                  –  Incidence infarctus  / population générale
                  –  Sur-risque lié à la durée du traitement ARV (surtout IP)
          •  Prise en charge
                  –  Score de risque cardiovasculaire
                           Selon les FR (score de Framingham, PROCAM)


                  –  Aspirine
                           Selon le risque, faible posologie (75-325 mg), sauf contre-indication




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Atteintes mitochondriales
           •  Mécanisme
                    –  Inhibition ADN polymérase γ / Analogues Nucléosidiques

                                                                                Altération
                            •  De la production d’ATP
                            •  De la régulation de la production de radicaux libres
                            •  Des mécanismes d’apoptose
           •  Analogues nucléosidiques le plus souvent impliqués
                    –  ddC, d4T, ddI
                    –  Majoration de la toxicité
                            •  Si association avec l’hydroxyurée
                            •  Si association ribavirine ddI
           •  Clinique
                    Apparition de myopathie, neuropathie périphérique ou pancréatite


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Acidose lactique
                 Clinique                                                                           Acidoses lactiques sévères
                                                                                                    • lactates artériels > 5mmol/l
                                                                                                    • pH < 7,35
               •  Troubles digestifs
                       –     Nausées
                       –     Vomissements
                       –     Douleurs abdominales
                       –     Diarrhées…
               •  Altération rapide de l’état général
                       –  Dyspnée
                       –  Défaillance multiviscérale
               •  Facteurs de risque
                       –     Sexe féminin
                       –     Grossesse (dernier trimestre +++)
                       –     Durée cumulée d’exposition aux IN
                       –     Surcharge pondérale

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• 
                                   Hyperlactatémie
                              Symptomatique
                                –  Clinique
                                         •    Perte de poids
                                         •    Asthénie (fatigabilité à l’effort)
                                         •    Troubles digestifs
                                         •     Transminases et lactates
                                         •    Aspect de vieillissement accéléré
                                –  Contexte possible
                                         •  Lipoatrophie + dysfonctionnement hépatique
                       •  Asymptomatique
                                –    Jusque 20 % des patients traités par IN
                                –    Variabilité des taux de lactates
                                –    Non prédictif d’une symptomatologie ultérieure
                                –    d4T associée à une plus forte prévalence


Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Atteintes mitochondriales
                       Conduite à tenir
              •  Dosage des lactates
                       –  Non recommandé en suivi systématique
                       –  A réaliser en cas de symptômes cliniques
              •  Prise en charge
                       –  Lactatémie de 2 à 5 mmol/l
                               •  Contrôler sur 2d prélèvement
                               •  Modification de traitement peut être envisagée
                       –  Lactatémie > 5 mmol/l
                               •    confirmer acidose métabolique (pH <7.35)
                               •    Si acidose : arrêt des ARV
                               •    Reprise du traitement après normalisation
                               •    Choisir traitement moins inducteur de toxicité mitochondriale

Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Anomalies osseuses
                                            Épidémiologie
                           Prévalence                                Patient                         Population
                                                                                                                                         T score
                   Pathologie                                         VIH                             générale
                   Ostéoporose                                      2 à 10 %                             0à2%                            < -2.5

                   Ostéopénie                                      20 à 58 %                               10 %                           < -1
               •  Facteurs de risque identifiés (ostéoporose)
                        –    Amaigrissement (récent ou passé)
                        –    Alcool
                        –    Hypogonadisme
                        –    Immobilisation
                        –    Tabagisme
               •  Facteurs de risque identifiés (ostéonécrose)
                        –  Prise de corticoïdes
                        –  Tabagisme
                        –  Durée d’exposition aux HAART
Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Ostéoporose
            •  Dépistage                              Prise en charge
                     –     Pas d’examen biologique utile
                     –      Marqueurs de résorption osseuse
                     –      Marqueurs de formation osseuse
                     –     Dépistage systématique non recommandé
                     –     Ostéodensitométrie ciblée
            •  Traitement
                     –  Supplémentation calcique et vitamine D si carence d’apport
                     –  Traitement / biphosphonates recommandé si ostéoporose
                        associé à risque de fracture
            •  Prévention
                     –     Maintenir apports en calcium suffisants
                     –     Éviter amaigrissement
                     –     Maintenir une activité physique
                     –     Proscrire le tabagisme
                     –     Eviter les corticoïdes au long cours


Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Ostéonécrose
                                                      Prise en charge
              •  Pas de spécificité / population générale
              •  Vigilance +++ si
                       –  Hypertriglycéridémie importante et/ou
                       –  Traitement antérieur par corticoïdes


              •  Si suspicion clinique
                                                                 Si radiographie normale



                                                                    Scintigraphie osseuse
                                                                             IRM
Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
Prise en charge extra-
            hospitalière
•  Définition des rôles MT-Service spécialisé
•  Effort de formation initiale et continue en
   direction des médecins généralistes (dans
   le cadre des missions de soins primaires
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•  Promotion de la prescription alternée des
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Vih jm 09 10 12

  • 1. HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION PAR LE VIH Dr Jean Marionneau CH Le Mans FMC Le Bailleul 09 oct 2012
  • 2. LE VIRUS HIV •  Découvert en 1983 •  Retrovirus •  VIH1 et VIH2
  • 3. Origine de la pandémie de VIH: entre 1905 et 1940   Le VIH-1 –  L’ancêtre du VIH-1 (SIVcpz) est très prévalent au Sud du Cameroun, chez des chimpanzés –  Recombinaison à partir de singes de milieux écologiques variés –  Suivi de l’évolution des souches en fonction des obstacles naturels (fleuves, montagnes etc…) –  Le VIH-1 du groupe O pourrait trouver son origine chez les gorilles   Le VIH-2 –  SIVmgb produit de multiples passages interespèces (> 7) à partir des singes mangabeys. –  Origine: Côte d’Ivoire
  • 5. « HISTOIRE NATURELLE » •  Ordre habituel et prévisible de déroulement des manifestations cliniques et biologiques de l’infection VIH •  Connue grâce aux études de cohortes •  Trois phases –  Phase aiguë=primo-infection: quelques semaines –  Phase chronique de latence clinique: plusieurs années –  Phase finale symptomatique: quelques mois à quelques années •  La réplication virale existe au cours des 3 phases.
  • 6. LE VIH INFECTE LES CELLULES DU SYSTEME IMMUNITAIRE
  • 7. Microscopie électronique d'une coupe de cellule produisant du VIH Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F, Nugeyre MT, Chamaret S, Gruest J, Dauguet C, Axler-Blin C, Vézinet-Brun F, Rouzioux C, Rozenbaum W. and Montagnier L. Isolation of a T-lymphotropic retrovirus 8 from a patient at risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS). Science 1983 ; 220 : 868-71
  • 8.
  • 9. Les atouts du VIH •  Multiplication massive (milliards/j) •  Mutations faciles –  Résistances aux traitements –  Résistances au système immunitaire •  Attaque le système immunitaire (tue le goal) •  Patient •  Silencieux •  Son principal mode de transmission (indispensable, répété) •  Son image
  • 10. Les définitions •  Définition de la séropositivité VIH –  Toute personne porteuse d’anticorps anti-VIH –  Cas particulier des enfants nés de mère séropositive •  Transmission passive des anticorps •  Définition du SIDA –  Ensemble de pathologies secondaires à un état de déficit immunitaire en rapport avec le virus de l’immunodéficience humaine. •  Infections opportunistes –  Infections qui ne surviennent que chez des patients immunodéprimés
  • 11. REPLICATION VIRALE •  Le VIH doit infecter une cellule hôte pour se répliquer. •  Cellules-cible= cellules exprimant la protéine membranaire CD4 •  Lymphocytes T auxiliaires (T CD4+) •  Cellules présentatrices d’antigène: monocytes, macrophages, cellules dendritiques et de Langerhans •  Microglie cérébrale ⇒  Infection des cellules centrales du système immunitaire ⇒ déficit immunitaire ⇒  Infiltration possible de tous les tissus du corps humain, en particulier ganglions et système nerveux
  • 12.
  • 14. Les modes de transmission du VIH •  Transmission par le sang et dérivés du sang •  Transmission sexuelle •  Transmission materno-foetale
  • 15. Transmission par le sang et dérivés •  Transfusion sanguine - risque devenu infime depuis la sécurisation de la transfusion dans les pays industrialisés (France: 1 contamination sur 2 Millions transfusions) - dérivés du sang: facteurs de la coagulation (hémophiles) jusqu’en 1985  risque nul depuis (inactivation virale) •  Partage de matériel chez les usagers de drogue par voie intra- veineuse - risque devenu faible dans les pays industrialisés •  Expositions accidentelles au sang = AES, chez les soignants, plus rarement dans d’autres situations (professionnelles ou non)
  • 16. Risque de transmission sanguine Exposition per- Contact muqueux cutanée ou peau lésée VIH 0.32% 0.04% partage 0.67% seringue VHC 2% non quantifié VHB 2-40% non quantifié
  • 17. Risque de transmission sanguine Facteurs modulant le risque: 1) Caractéristiques de l’accident: - profondeur blessure - calibre de l’aiguille - geste effectué chez le patient (risque > si iv) - portage de gant 2) Patient source: - stade de la maladie - lymphocytes CD4 - charge virale plasmatique
  • 18. AES chez le personnel infirmier en France •  Mécanismes des piqûres - près de 2/3 surviennent à la phase d’élimination du matériel souillé  recapuchonnage: 7.5%  désadaptation manuelle d’une aiguille: 2.5%  élimination différée des aiguilles: 20% - fréquence des AES liés à l’usage du conteneur (25%) •  Précautions standards - conteneur n’est pas à portée de main: 47% - port des gants: 82/177 = 46%  39% des piqûres auraient (théoriquement) pu être évitées par l’application des précautions standards
  • 19. Transmission sexuelle •  Rapports sexuels homo ou hétérosexuels •  Rapport bucco-génital (fellation) •  Un rapport sexuel peut être suffisant Type de rapport Risque Anal réceptif 0.5-3.2% Vaginal réceptif 0.05-0.15% Vaginal et anal insertif 0.03-0.09% fellation Non quantifié
  • 20. Risque de transmission sexuelle •  Facteurs modulant ce risque - infections et lésions génitales - rapport durant les règles - saignement pendant le rapport •  Charge virale du partenaire sexuel
  • 21. Transmission materno-foetale •  Transmission materno-fœtale: 25-40% - fin grossesse, accouchement, allaitement - grande majorité des enfants infectés vivent en Afrique sub-saharienne  1er moyen de prévention: traitement anti- rétroviral  risque < 1% dans pays industrialisés •  Allaitement maternel - risque de transmission du VIH élevé si primo- infection chez la mère - on estime de 1/3 à 2/3 la contribution de l’allaitement dans la transmission globale du VIH-1 de la mère à l’enfant
  • 22. Prévention et réduction des risques •  Transmission par le sang: - dépistage systématique des dons de sang - inactivation dérivés du sang - non partage du matériel d’injection chez les toxicomanes (matériel usage unique) - AES: précautions standards
  • 23. Prévention et réduction des risques •  Transmission materno-fœtale - traitement ARV durant la grossesse (3 derniers mois, voire plus) - complété par AZT perfusion durant l’accouchement - traitement ARV de courte durée chez le nouveau- né - pas d’allaitement maternel
  • 24. AES
  • 25. Conduite à tenir (1) 1°) Mesures immédiates: •  Piqûre-blessure cutanée - laisser saigner - nettoyage immédiat à l’eau et au savon - rincer - antisepsie: dérivé chloré, ou alcool 70°, ou polyvidone iodée (temps de contact: 5 mn) •  Projections muqueuses - rincer abondamment (sérum physiologique, ou eau, 5 mn)
  • 26. Conduite à tenir (2) 2°) Appréciation du risque •  Eléments à prendre en compte: - délai entre exposition et consultation - sévérité de l’exposition - nature du liquide biologique - statut sérologique et clinique de la personne source  essayer de le préciser si inconnu  facteurs de risque ?  dépistage avec accord personne source  test VIH rapide si disponible
  • 27. Indications de la prophylaxie post-exposition au VIH Risque et nature de l’exposition Patient source Accidents exposant au sang Infecté par le VIH De sérologie inconnue Important: Prophylaxie Prophylaxie recommandée - piqûre profonde, aiguille creuse, recommandée uniquement si personne dispositif intra-vasculaire (artériel source ou situation reconnue ou veineux) à risque * Intermédiaire: Prophylaxie Prophylaxie non -  coupure avec bistouri recommandée recommandée - piqûre avec aiguille IM ou SC - piqûre avec aiguille pleine - exposition cutanéo-muqueuse avec temps de contact > 15 minutes Minime: Prophylaxie non Prophylaxie non -  autres cas recommandée recommandée - morsures ou griffures •  Notion de personne source à risque: usager de drogue par voie iv ; homme homosexuel et/ou bisexuel ; personne ayant des rapports sexuels non protégés ou rupture de préservatif avec des personnes au statut sérologique inconnu et appartenant à un groupe dans lequel la prévalence de l’infection est > 1%. •  Notion de situation à risque: prise de substances psycho-actives ; partenaires sexuels multiples. •  Dans les autres cas d’exposition, les experts considèrent que le rapport bénéfices/risques d’un TPE est insuffisant.
  • 28. Indications de la prophylaxie post-exposition au VIH Expositions sexuelles Rapports anaux Prophylaxie recommandée Prophylaxie recommandée uniquement si personne source ou situation reconnue à risque * Rapports vaginaux Prophylaxie recommandée Prophylaxie recommandée uniquement si personne source ou situation reconnue à risque * Fellation réceptive avec Prophylaxie recommandée Prophylaxie non recommandée éjaculation Expositions chez les usagers de drogue Important: Prophylaxie recommandée Prophylaxie recommandée - partage de l’aiguille, de la seringue et/ou de la préparation Intermédiaire: Prophylaxie recommandée Prophylaxie non recommandée - partage du récipient, de la cuillière, du filtre ou de l’eau de rinçage * Notion de personne source à risque: usager de drogue par voie iv ; homme homosexuel et/ou bisexuel ; personne ayant des rapports sexuels non protégés ou rupture de préservatif avec des personnes au statut sérologique inconnu et appartenant à un groupe dans lequel la prévalence de l’infection est > 1%. * Notion de situation à risque: prise de substances psycho-actives ; partenaires sexuels multiples. * Dans les autres cas d’exposition, les experts considèrent que le rapport bénéfices/risques d’un TPE est insuffisant.
  • 29. Conduite à tenir: rapport d’experts 2010 Prise en charge thérapeutique 1) Personne source séropositive et son traitement antirétroviral est connu  traitement post-exposition adapté au traitement de la personne source dans la mesure du possible  avis spécialisé recommandé (astreinte téléphonique ++) 2) Autres cas  traitement standardisé  sa composition devrait être décidée par le Comité du Médicament
  • 30. Conduite à tenir: rapport d’experts 2010 Prise en charge thérapeutique (suite) •  Délai: au mieux dans les 4 heures qui suivent l’exposition, au plus tard jusqu’à 48 heures •  Doit être accessible dans les services d’urgences 24H/24H (kit de 5 jours) •  Obtenir des informations sur patient source •  Personne exposée: - éviction don du sang - rapports sexuels protégés - suivi pendant 3 mois si TPE
  • 31. A retenir •  Marqueurs biologiques évolutifs –  CD4 •  Reflètent l’état des défenses immunitaires •  Prédisent le risque d’IO –  Charge virale (ARN-VIH) •  Reflet de la contagiosité (risque de transmission) •  Prédisent la vitesse de diminution des CD4
  • 32.
  • 33. LA LYMPHOPENIE CD4 1ère phase 2ème phase 3ème phase 4ème phase séroconversion asymptomatique progression SIDA virus CD4 mois Années
  • 34. Évolution naturelle Contamination Primo-infection 1000! T4! Amaigrissement, diarrhée, prurigo… Candidoses buccales, leucoplasie de la langue, zona… TUBERCULOSE 200! PNEUMOCYSTOSE CANDIDOSE ŒSOPHAGIENNE Charge virale! TOXOPLASMOSE CEREBRALE CYTOMEGALOVIRUS MYCOBACTERIES Temps! 1 à 6 mois! 3 à 15 ans!
  • 35. Interprétation de la mesure des CD4 •  Valeurs normales : entre 500 et 1500/ml •  Infections opportunistes mineures : CD4 entre 350 et 200/mm3 •  Infections opportunistes majeures (SIDA) –  CD4 < 200/mm3 •  %CD4, rapport CD4/CD8 –  pas d’intérêt (sauf enfants) •  Possibles valeurs aberrantes –  Infection aiguë –  Problèmes techniques
  • 36. La charge virale VIH en pratique •  Plutôt exprimée en log10 –  1 log = 10, 2 log = 100, 3 log = 1000, –  6 log = 1 millions de copies, etc… •  Variations significatives si > 0,5 log –  Soit nombre de copies x 3 •  3 informations –  La vitesse de diminution des CD4 –  Le risque de transmission –  L’échec des ARV
  • 37. Histoire naturelle de l'infection par le VIH Deux paramètres différents : - Charge virale : vitesse d'évolution = plus faible sous traitement - Taux de CD4 : distance du terme = plus grande sous traitement Charge virale 1 000 10 000 100 000 1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 Taux de CD4 6 D'après Coffin T. La Lettre de l'Infectiologue 1996 ; XI, 14 : 406-9
  • 38. RESTAURATION IMMUNITAIRE Protection clinique spectaculaire  Déclin massif de la mortalité liée au VIH  Diminution (France, 68 hôpitaux, 66200 patients, 1996-97) - 50% tuberculoses - 64% toxoplasmoses - 68% pneumocystoses - 80% infections CMV  Possibilité d ’arrêt des traitements préventifs contre certaines infections opportunistes
  • 39. Evolution du SIDA en France
  • 40. LA PRISE EN CHARGE VIH Le test de dépistage TEST DE DEPISTAGE PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE INTER DEPENDANCE
  • 41. INTERET DU DEPISTAGE VIH 1. Permettre aux personnes de connaître leur statut sérologique par le dépistage et conseil 2. Accélérer l'accès aux soins et traitements 3. Maximiser la prévention du VIH (ex. Prévention de la transmission de la mère à l’enfant , précautions universelles, transfusion, injections)
  • 42. •  l’initiative du test est laissée au patient, même si ce dernier peut bénéficier dans sa démarche de l’information et du conseil fournis par un professionnel de santé •  Centre de Dépistage anonyme et gratuit •  Centre d’Information de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST) et dans les PMI. •  Médecin généraliste •  TROD
  • 43. •  Obligatoire : concerne uniquement les dons du sang, de tissus et d’organes •  Le dépistage systématique : il est proposé dans certaines situations bien définies et reste soumis au consentement de la personne. Il est réalisé par : –  Dépistage en routine avec consentement préalable : (opt-in) –  Un dépistage en routine avec le consentement présumé (opt- out) ou la personne est informée qu’elle sera testée de façon automatique sauf refus de sa part. –  Le dépistage est proposé aux femmes enceintes lors de la 1ère consultation , lors de l’examen prénuptial et en cas d’incarcération
  • 44. - varie selon les pays - En cas de positivité , un 2ème prélèvement doit être effectué pour éliminer une erreur et seul un résultat positif sur le second prélèvement permet d’affirmer l’infection à VIH. - Toute analyse de dépistage positive doit-être confirmée par un Western-Blot ou par une technique alternative de confirmation (association de tests rapides par exemple) à partir d’un prélèvement différent de celui ayant servi au dépistage.
  • 45. Dépistage ELISA Test rapide CONFIRMATION WESTERN BLOT
  • 46. Stratégie de dépistage 1 seul ELISA mais mixte de 4eme génération (détecte les anticorps anti VIH-1 et anti VIH-2 et l’antigène p 24 du VIH-1 Négativité -/- +/+ +/- Nouvel échantillon de sang Western blot
  • 47. •  Dans le cas d’une exposition au VIH, la stratégie recommandée –  Une 1ère consultation à 3 semaines après le risque –  et 6 semaines après l’exposition pour clore un dossier et confirmer la non infection.
  • 48. PRIMO-INFECTION •  Après contage, multiplication silencieuse du virus dans l’organisme pendant une dizaine de jours. •  Puis survenue de la virémie (détection du virus possible dans le sang vers J11 par PCR), parfois accompagnée de signes cliniques de primo-infection.
  • 49.
  • 51. DETERMINANTS de la BAISSE DES CD4 •  Âge (>40ans) au moment de la contamination •  Statut hémophile •  Virus résistant (la première année) •  Perte estimée moyenne 50 à 80 CD4/ml de plasma/an CASCADE, JAIDS 2003; AIDS 2006
  • 52. DETERMINANTS DE L’AUGMENTATION DE LA CHARGE VIRALE •  Sexe (masculin) •  Mode de contamination (homosexuel) •  Âge lors de la contamination (>40 ans) CASCADE, AIDS 2004
  • 53. CLASSIFICATION CLINIQUE CDC 1993 Catégorie A un ou plusieurs des critères listés ci-dessous chez un adulte ou un adolescent infecté par le VIH, s'il n'existe aucun des critères de la catégorie B ou C: •  Infection VIH asymptomatique •  lymphadénopathie persistante généralisée •  primo infection VIH symptomatique
  • 54. Catégorie B Manifestations cliniques chez un adulte ou un adolescent infecté par le VIH, ne faisant pas partie de la catégorie C et qui répondent au moins à l'une des conditions suivantes • Angiomatose bacillaire • Candidose oropharyngée • Candidose vaginale, persistante, fréquente ou qui répond mal au traitement • Dysplasie du col (modérée ou grave), carcinome in situ • Syndrome constitutionnel : fièvre (38°5 C) ou diarrhée supérieure à 1 mois • Leucoplasie chevelue de la langue • Zona récurrent ou envahissant plus d'un dermatome • Purpura thrombocytopénique idiopathique • Listériose • Neuropathie périphérique
  • 55. DELAI D’EVOLUTION AVANT LE STADE SIDA •  Thaïlande 6-9 ans •  Inde 7-9 ans •  Europe, Etats-Unis >10 ans J Acquir Immune Defic Syndr 2004, Natl Med J India 2003, AIDS 1997
  • 56. Catégorie C Cette catégorie correspond à la définition de sida chez l'adulte. Lorsqu'un sujet a présenté une des pathologies de cette liste, il est classé définitivement dans la catégorie C : • Candidose bronchique, trachéale ou extrapulmonaire • Candidose de l'œsophage • Cancer invasif du col • Coccidioidomycose disséminée ou extrapulmonaire • Cryptococcose extrapulmonaire • Crptosporidiose intestinale évoluant depuis plus d'un mois • Infection à CMV (autre que foie, rate, ganglions) • Rétinite à CMV • Encéphalopathie due au VIH • Infection herpétique, ulcères chroniques supérieures à 1 mois ; ou bronchique, pulmonaire ou oesophagienne • Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire • Isosporidiose intestinale chronique (supérieure à un mois) • Sarcome de Kaposi • Lymphome de Burkitt • Lymphome immunoblastique • Lymphome cérébrale primaire • Infection à Mycobacterium tuberculosis, quelle que soit la localisation (pulmonaire ou extrapulmonaire) • Infection à mycobactérie identifiée ou non, disséminée ou extrapulmonaire • Pneumonie à pneumocystis carinii • Pneumopathie bactérienne récurrente • Leuco-encephalite multifocale progressive • Septicémie à salmonelle non typhi récurrente • Syndrome cachectique dû au VIH • Toxoplasmose cérébrale
  • 57. Classification CDC 1993 Stade A B C T4 Plus de A1 B1 C1 500/ml De 201 à A2 B2 C2 499/ml Moins de A3 B3 C3 200/ml
  • 58. EN RESUME •  Infection par le VIH= infection chronique longtemps « silencieuse » •  Atteinte du système immunitaire •  3 modes de contamination •  En l’absence de traitement spécifique antirétroviral, évolution inévitable en un délai plus ou moins long vers les maladies opportunistes et le décès.
  • 59. Vaccinations •  Toutes les vaccinations sont recommandées sauf celles qui utilisent des vaccins vivants •  CI: BCG •  CI: Polio buvable •  CI: Fièvre jaune (toutefois permise si T4 supérieurs à 350)
  • 60. Toxoplasmose **************
  • 61. Généralités •  Parasitose due à Toxoplasma gondii (protozoaire) •  Infection ubiquitaire, plus fréquente dans les pays occidentaux •  Au cours de l’infection par le VIH : Réactivation endogène des kystes latents présents dans l’organisme (œil, cerveau) due au déficit immunitaire
  • 62. Généralités •  Survient le plus souvent chez les patients ayant moins de 100 CD4 •  Ayant une sérologie toxoplasmose positive •  Absence de prophylaxie notamment par cotrimoxazole
  • 63. Clinique •  Tableau neurologique focal, fébrile++++ •  Mais fièvre présente que dans 50% des cas •  Signes focaux : Tout déficit moteur ou sensitif, convulsions notamment si partielles au départ, au maximum coma •  Signes méningés sont inhabituels •  Autres atteintes beaucoup plus rares: rétinien, cardiaque, pulmonaire,disséminée
  • 64. Moyens diagnostiques •  Scanner cérébral sans et avec injection Abcès prenant le contraste en anneau associés à un œdème périlésionnel, souvent multiples Apport important de l’IRM •  Sérologie toxoplasmose positive en Ig G •  Efficacité du traitement présomptif au bout de 14 jours
  • 67. Traitement •  Prophylaxie : •  Cotrimoxazole 960 mg/jour •  Ou Malocide 50 mg/semaine et dapsone 50 à 100 mg/jour •  A débuter lorsque CD4<200 /mm3 ou <15% •  Arrêt de la prophylaxie si CD4>200/mm3 ou >15% depuis plus de 3 mois •  Si sérologie toxoplasmose négative : Manger viandes bien cuites, laver crudités et fruits, éviter le contact étroit avec les chats et contrôle de la sérologie tous les 6 mois
  • 68. Traitement •  Traitement d’attaque: •  Association Malocide et Adiazine pendant 6 semaines •  Malocide 100 mg/jour pendant 1 jour puis 50 mg/jour en 1 prise •  Adiazine 4 à 6g/jour en 4 prises •  Acide folinique 25 mg/jour •  Alternative Cotrimoxazole 10/50 mg/kg/ jour
  • 69. PNEUMOCYSTOSE **********
  • 70. Pneumocystose •  Affection pulmonaire très grave •  Eucaryote unicellulaire : Pneumocystis jiroveci •  Développement dans l’alvéole pulmonaire •  Décrites initialement chez : –  Enfants prématurés et dénutris –  Drogues immunosuppréssives –  Immunodépression congénitale ou acquise –  SIDA pandémie •  affection opportuniste chez les patient VIH ( 70 à 80 % des patients avant la prophylaxie. •  30% à 50% mouraient
  • 71. Pneumocystose clinique chez l’adulte •  VIH –  Formes pulmonaires •  Fièvre,toux sèche et dyspnée 50% des cas •  Radio: infiltrat interstitiel diffus bilatéral •  Si diagnostic tardif : aspect de verre dépoli ou poumons blancs •  Hypoxie ou nle –  Formes extra-pulmonaires rares •  Splénique, foie, moelle, plèvre, ganglions, thyroide, mastoide, conduit auditif, rétine, pseudotumorales digestives. •  Autres immunodépressions –  Début brutal, évolution plus rapide
  • 73. Pneumocystose diagnostic •  LBA •  Expectoration induite •  Direct : amas spumeux •  Coloration MGG ou RAL : trophozoïtes et kystes •  Coloration bleu de toluidine, grocott (imprégnation argentique) colore les kystes uniquement •  Immunofluorescence avec anticorps monoclonaux : kystes +++ •  PCR •  Sérologie dans les enquêtes épidémiologiques •  LDH et saturation en oxygène à l’effort
  • 75. Pneumocystose prévention et traitement •  Prévention si <200 CD4/mm3 –  Cotrimoxazole (Bactrim « adulte ») 1 cp/j –  Arrêt éventuel de la prophylaxie si CD4>200 –  et charge virale ARN VIH<1000 copies/ml •  Traitement curatif –  Cotrimoxazole IV 12 ampoules/21 jours avec possibilité de relais per os
  • 76. Facteurs prédictifs d’une pneumocystose •  Syndrome clinique: toux, fièvre, dyspnée •  Absence de prophylaxie dans les 3 mois précédents •  PaO2 <11 KPa •  Désaturation d’oxygène induite par les exercices SaO2 <90% •  Infiltrat interstitiel à la radio •  Si moins de 2 facteurs prédictifs <23% •  Si 3 facteurs >82% •  Si 4 facteurs >98%
  • 78. Généralités •  Candida albicans est la levure la plus fréquemment en cause dans les candidoses chez patients VIH •  Autres candida : krusei, tropicalis et glabrata : Très rare et posent des problèmes de résistance •  Levure saprophyte de la muqueuse digestive et du vagin •  Contrôle du rôle pathogène par coopération lymphocyte T/macrophage •  Candidose locale (digestive et vaginale) fréquente au cours de l’infection par le VIH •  En revanche, Candidose systématique exceptionnelle au cours de l’infection par le VIH car absence d’atteinte des polynucléaires neutrophiles (qui contrôle la dissémination hématogène)
  • 79. Manifestations cliniques •  Plus le déficit immunitaire est profond, plus la fréquence des candidoses est importante •  Caractère récidivant de ces symptômes++ + •  Favorisé par la prise d’antibiotiques •  Diagnostic est clinique+++ •  Pas de nécessité d’examen complémentaire
  • 80. Manifestations cliniques •  Candidose bucco pharyngée : Forme érythémateuse ou muguet sous forme de plaques blanches plus ou moins confluentes de la face interne des joues, du palais et des gencives •  Oesophagite : Dysphagie rétrosternale, nausée et vomissements, parfois sanglants, souvent associée à atteinte oropharyngée •  Candidose vaginale (prurit et leucorrhée blanchâtre, grumeleuse) et balanite sont plus rares •  Intertrigo et onyxis sont rares
  • 84. Attitude thérapeutique •  Candidose buccale : - Antifongique topique : Nystatine 1 cpx4/jour à laisser fondre dans la bouche ou miconazole gel x4/jour 48 heures après disparition des lésions - Si échec ou formes sévères : Fluconazole 100mg/jour pendant 7-10 jours •  Candidose oesophagienne : Fluconazole 200 mg/jour pendant 7-10 jours, éventuellment augmentation de la dose à 400 mg/jour en cas d’échec clinque
  • 85. Attitude thérapeutique •  Candidose vulvaire ou balanite : Topiques locaux •  Candidose vaginale Nystatine en comprimés gynécologiques ou ovules de fungizone Si épisode fréquent, discuter traitement systémique par fluconazole 100 mg/jour 7 jours
  • 86. Attitude thérapeutique •  Meilleure prévention est la reconstitution immunitaire induite par le traitement antirétroviral •  Pas de prophylaxie primaire •  Prophylaxie secondaire non systématique •  A discuter si récidive fréquente de candidose œsophagienne avec fluconazole 100 mg/jour (dose à augmenter parfois jusqu’à 400 mg/jour en cas d’échec clinique) •  NB Mais prophylaxie primaire et secondaire de la cryptococcose par fluconazole si CD4< 100/mm3 à la posologie de 400 mg/jour
  • 87. Maladie de Kaposi **********
  • 88. Human Herpes Virus 8 •  Apparenté à la sous famille gammaherpesviridae •  Virus à ADN double brin •  Séquences oncogènes: ORF71, ORF72, ORFK2 (proche EBV: transmission, oncogènicité) •  Découvert dans lésions Kaposi-Sida •  Impliqué dans 2 autres maladies souvent associées au VIH –  Maladie de Castelman multifocale (virémie élevée lors des poussées ) –  Lymphome des séreuses
  • 89. Épidémiologie HHV8 •  90 % séroprévalence Kaposi/Sida •  20 % séroprévalence homosexuels/VIH sans Kaposi en France •  Prévalence chez sujets sains: –  2 % France –  4 % en Italie –  20 % à Taïwan –  90 % en Cote d’Ivoire
  • 90. Transmission •  HHV8 se retrouve dans la salive pas dans le sperme •  Transmission sexuelle (oro-génitaux et oro-anaux), salivaire et sanguine •  Transmission horizontale intra-familiale et materno-fœtale en Afrique et Guyane (séroprévalence élevée)
  • 91. Atteinte cutanée (95% des cas): 4 formes •  Méditerranéenne –  Décrite par Kaposi en 1872: « hémangiosarcome multifocal et pigmenté » –  Homme, >50 ans, bassin méditerranée –  Lésions localisées au membres inférieurs –  Atteinte lymphatique associée fréquente (élephantiasis kaposien) –  Atteintes osseuses satellites classiques –  Atteinte viscérale exceptionnelle –  Évolution lente: survie>20 ans
  • 92. •  Africaine –  Afrique équatoriale ou de l’Est –  Formes nodulaires •  La plus fréquente, homme, 30 à 70 ans, prédominant sur les membres, évolution lente –  Forme floride •  Évolution rapide, volumineuses lésions tumorales, extension osseuse –  Forme infiltrante –  Forme lymphadénopathique •  Épargne le peau, touche les enfants •  Évoluant vers la mort en 1 an environ
  • 93. •  Immunodépressions acquises iatrogènes –  Greffés rénaux et cardiaques sous immunosuppresseurs –  500 fois plus fréquente/population générale –  Disséminée •  Au cours du Sida –  Diminution prévalence comme manifestation inaugurale –  20 000 fois plus fréquente/population générale avant HAART –  Incidence effondrée depuis 1996 (HAART) •  Formes moins agressives •  Diminution mortalité et morbidité)
  • 94. Musée des moulages Hopital Saint Louis lésion de Kaposi nodulaire Kaposi chez VIH+
  • 96. Manifestations extra-cutanées du Kaposi au cours VIH •  Cavité buccale (1/3 cas) •  Ganglionnaires +/- HSM associées
  • 97. •  Digestives –  40% au diagnostic et 80% à l’autopsie même en l’absence de lésion cutanée –  Macules, plaques, nodules, rouges ou angiomateux –  Rares hémorragies digestives graves, perforation ou occlusion
  • 98. •  Pulmonaires –  Toux sèche, dyspnée,crachats hémoptoiques, hypoxie- hypocapnie –  Infiltrats interstitiels, nodules, adénopathies médiastinales, épanchements pleuraux (Gruden Radiology 1995) –  Scanner plus discriminant : micro ou macro nodules souvent spiculés, dans les parties externes ou sous pleuraux, épaississement péribronchovasculaire –  Fibroscopie bronchique : lésions bronchiques angiomateuses, LBA : Augmentation des sidérophages
  • 99. Diagnostic: histologique •  Prolifération de cellules fusiformes •  Angiogenèse importante (nodules du derme moyen) coloration de Perls positive •  Infiltrat lymphoplasmocytaire •  Cellules fusiformes expriment facteur VIII Willebrand et CD34+ •  PCR HHV8 ou immunohistochimie HHV8 (Kanitakis Br J Dermatol, 1996)
  • 100. Pronostic •  Localisation clinique : plus grave si atteinte palatine, localisations viscérales •  Taux de CD4 au moment du diagnostic (cut off à 200) •  Association à d’autres infections opportunistes •  Contrôle immuno virologique sous traitement antirétroviral
  • 101. Traitement •  Restaurer l’immunité (HAART)+++ –  Améliore la réponse immunitaire contre HHV8 –  Action directe possible anti-angiogénique des inhibiteurs de protéases (Cattelan Eur J Cancer 1999, Stebbing Int J STD AIDS 2003) –  50% des patients ont une rémission complète sous HAART seul
  • 102. Traitements locaux : formes peu évolutives, pauci-lésionnelles: intérêt esthétique –  Cryothérapie (si lésions < 1cm) –  Azote liquide –  80 % rémissions complètes –  Cryochirurgie (lésions entre 1 et 3 cm) –  Protoxyde d’azote –  Séquelles: hypochromie et atrophie –  Plus efficace et réponse plus prolongée que cryothérapie –  Radiothérapie (dose cumulée de 30 gray) –  Coûteux/ tt par le froid –  Efficacité et tolérance moindre/ tt par le froid –  74 % de réponse –  réactions cutanées sévères 5% –  Chimiothérapie locale: vinblastine –  lésions de moins de 2 cm et lésions buccales –  70 % de bonnes réponses
  • 103. Traitements généraux •  Effet suspensif, apparition résistance secondaire •  Indication en dehors des formes engageant le pronostic vital doit être discutée après 3 mois de HAART efficace •  Si indication, choix fonction des CD4, si CD4<250/mm3 : –  Bléomycine : 10-15 mg IM ou IV tous les 15 jours –  ABV (adriamycine, bléomycine,vincristine) –  Anthracyclines liposomiales (doxorubicine, daunorubicine) –  Taxanes (paclitaxel, docetaxel)
  • 104. Infections à herpès, VZV et à CMV ***********
  • 105. Généralités •  Il s’agit le plus souvent de réactivation d’une infection latente •  Virus à ADN de la famille des herpes viridae
  • 106. Infection à herpès •  Due au virus de la famille herpes viridae, de type HSV 1 et HSV2 •  Infection extrêmement fréquente au cours de l’infection par le VIH •  Infection par HSV2 augmente le risque de transmission du VIH •  Survient à tous les stades de l’immunodépression •  Mais manifestations cliniques peuvent varier en fonction du nombre de CD4 avec des formes volontiers chroniques chez les patients les plus immunodéprimés
  • 107. Infection à herpès : Clinique •  Eruption vésiculeuse de la peau et des muqueuses, évoluant vers des lésions crouteuses •  Localisations génitales ou anales sont les plus fréquentes •  Peut parfois être chronique sous forme d’ulcération ou pseudo tumoral ou nécrotique, extensif, multiple en cas d’immunodépression •  Parfois localisation de la peau glabre •  Localisation digestive, surtout au niveau œsophagien sous la forme d’ulcérations polycycliques, superficielles ou plus rarement longitudinales. Associée dans 30 à40 % des cas à une atteinte oropharyngée •  Peut exister des infections à herpès résistant à l’acyclovir, surtout chez les patients les plus immunodéprimés
  • 111. Infection à herpès •  Traitement •  Antiseptiques locaux pour prévenir risque de surinfection bactérienne •  Aciclovir per os : 200 mgx5/jour pendant 8 jours •  Si forme sévère ou patient très immunodéprimé : Aciclovir IV 5 à 10 mg/kg/8 heures •  Prophylaxie secondaire si récidive >4 à 6 épisodes /an à la même posologie •  En cas de résistance à l’aciclovir, possibilité d’utiliser foscarnet 120 mg/kg/jour en 2 à 3 perfusions en surveillant la fonction rénale et en associant une hyperhydratation par sérum physiologique
  • 112. Infection à VZV •  Due au virus varicelle zona •  Incidence 15 à 16 fois plus élevée que dans population générale •  Peut survenir à n’importe quel stade de l’évolution •  Tout zona survenant chez une personne de moins de 60 ans doit faire pratiquer une sérologie VIH. •  Fréquence augmentée dans les semaines suivant l’initiation du traitement anti rétroviral?
  • 113. Infection à VZV •  Clinique : Eruption vésiculopapuleuse ,unilatérale , métamérique, prurigineuse avec évolution croûteuse, plusieurs éléments d’âge différents. Souvent douloureuse avant même l’éruption. •  Chez le patient immunodéprimé, plus souvent multimétamérique, l’évolution peut être nécrosante •  Complications peuvent survenir surtout si CD4<200/mm3 ou zona ophtalmique: neurologique (myélite, méningite, encéphalite, vascularite cérébrale), nécrose rétinienne, atteinte de la cornée
  • 116. Infection à VZV •  Traitement : •  Soins locaux : Antiseptiques pour prévenir risque de surinfection bactérienne •  Aciclovir per os 800 mgx5/jour ou 10mg/kg/8 h chez l’enfant •  Si zona disséminé, ophtalmique ou malabsorption digestive: Aciclovir IV : 10 mg/kg/8 heures pendant 10 jours •  Surveillance de la fonction rénale++
  • 117. Infection à CMV •  Due à une réactivation d’une infection ancienne •  Très liée au nombre de CD4, toujours <100/mm3, généralement CD4<50/mm3 •  Manifestations viscérales multiples, souvent précédées par une période assez longue de virémie CMV
  • 118. Infection à CMV •  Rétinite : •  Atteinte viscérale la plus fréquente (80% des cas) •  se manifeste par un flou visuel, un voile. •  Fond d’œil systématique chez les patients présentant moins de 100 CD4 permet un dépistage plus précoce et diminue ainsi les séquelles fonctionnelles •  FO : Plage blanchâtre granuleuse, hémorragiques, souvent centrées par un vaisseau, progression centrifuge
  • 120. Infection à CMV •  Atteinte digestive •  2ème localisation la plus fréquente après atteinte oculaire •  Oesophagite et gastrite se manifestent par des douleurs rétrosternales ou épigastriques, dysphagie, nausée et vomissement, FOGD : ulcération le plus souvent unique, de grande taille, à bords nets •  Colite ou rectite : douleurs abdominales, diarrhée, altération de l’état général, fièvre (inconstante) •  Diagnostic : histologique avec la présence d’inclusions intranucléaires ou intracytoplasmiques
  • 121. Infection à CMV •  Atteinte neurologique •  Plus rare •  Encéphalite :Apparition subaigüe de trouble cognitifs, et de la conscience, atteinte paires crâniennes souvent associée à d’autres atteintes viscérales du CMV (rétinite++), fièvre dans 40% des cas •  Myélite, Myéloradiculite : Troubles moteurs ou sensitifs des membres infèrieurs, troubles sphinctériens •  Ponction lombaire : Hypercellularité le plus souvent lymphocytaire mais parfois à PNN, hyperprotéinorachie modérée PCR CMV positive dans le LCR. TDM/ IRM cérébrale : dilatation ventriculaire et un réhaussement après injection de produit de contraste des contours ventriculaires
  • 123. Infection à CMV •  Traitement •  Ganciclovir IV 5mg/kgx2/jour pendant 3 à 6 semaines en fonction de la réponse clinique et de l’atteinte initiale (plus long pour atteinte neurologique) •  Puis traitement d’entretien à demi dose lors des atteintes rétiniennes ou neurologiques •  Surveillance hématologique ++
  • 124. Infection à CMV •  Autres alternatives •  Foscarnet (90 mg/kgx2/)j cidofovir (5 mg/kg/semaine) avec hyperhydratation par sérum physiologique •  Toxicité rénale avec tubulopathie (créat, phos, Ca) •  Pas d’indication à une prophylaxie primaire mais dépistage de la rétinite par FO systématique et intérêt de la PCR CMV dans le sang couplé à antigénémie pp65. •  Arrêt de la prophylaxie secondaire si CD4>100-150/mm3 depuis au moins 6 mois avec surveillance régulière du FO.
  • 125. Les principes du traitement ***********
  • 126. Objectifs du traitement •  Diminuer la morbidité et la mortalité de l’infection par le VIH •  Ceci en restaurant l’immunité (nombre de lymphocytes CD4 > 500/mm3) •  Ce qui est possible grâce à une réduction maximale de la charge virale plasmatique(objectif moins de 50 copies)  Restauration immunitaire  Limite le risque de sélection de virus résistants
  • 127. RESTAURATION IMMUNITAIRE Protection clinique spectaculaire  Déclin massif de la mortalité liée au VIH  Diminution (France, 68 hôpitaux, 66200 patients, 1996-97) - 50% tuberculoses - 64% toxoplasmoses - 68% pneumocystoses - 80% infections CMV  Possibilité d ’arrêt des traitements préventifs contre certaines infections opportunistes
  • 128. Evolution du SIDA en France
  • 129.
  • 130.
  • 131. Quand débuter un traitement antirétroviral ? SITUATION RECOMMANDATIONS Patients symptomatiques (catégories B ou C) Débuter un traitement antirétroviral sans délai (AIa) Patients asymptomatiques ayant un nombre de CD4 < 350/mm3 (ou < 15 %) Patients asymptomatiques ayant un Débuter un traitement antirétroviral (BIIa), sauf si le patient exprime qu’il nombre de CD4 compris entre 350 et 500/ n’est pas prêt (BII) mm3 Données insuffisantes pour recommander l’instauration systématique d’un traitement antirétroviral (C) Il est toutefois possible de l’envisager dans les circonstances suivantes (BII) : Patients asymptomatiques ayant un – charge virale plasmatique > 100 000 copies/mL nombre de CD4 ≥ 500/mm3 – baisse rapide et confirmée des CD4 – co-infection par le VHC ou par le VHB – âge > 50 ans – facteurs de risque cardio-vasculaires – souhait de réduction du risque de transmission sexuelle
  • 132. Par quel traitement antirétroviral faut-il commencer ? Schémas validés •  En 2010, trithérapie de 1ère ligne = Association de 2 INTI + 3eme agent •  Nombreuses options validées en termes d’efficacité viro-immunologique •  Prendre en compte également d’autres éléments dans le choix du 1er traitement : –  Tolérance immédiate –  Tolérance à long terme –  Simplicité de prise en fonction des conditions de vie des patients –  Conséquences d’un échec sur les options ultérieures. •  Avoir conscience que : –  Aucun traitement ne peut être parfait pour tous les patients –  1er traitement ne doit pas être considéré comme le traitement de toute la vie
  • 133. Schémas validés : Choix des 2 INTI de la trithérapie •  Conclusions Associations fixes TDF/FTC ou ABC/3TC à utiliser préférentiellement dans une 1ère trithérapie. •  TDF/FTC à préférer si la charge virale plasmatique est ≥ 100 000 cp/ml en particulier en cas d’association avec ATV/r ou EFV. •  Si CV est < 100 000 cp/ml : Choix entre ABC/3TC et TDF/FTC peut être fait au cas par cas et doit tenir compte d’éléments comme : co-infection VHB, IR. •  Association TDF/FTC à utiliser avec précautions en cas d’insuffisance rénale ou de risque de survenue d’insuffisance rénale. •  Association ABC/3TC à utiliser que chez des sujets non porteurs de l’allèle HLA B*5701.
  • 134. Schémas validés en 2010 : Choix préférentiels 2 INTI INNTI Commentaires TDF/FTC1 EFV 600 mg x 1 Faible barrière génétique d’EFV 2 INTI IP/r Commentaires ATV/r 300/100 mg x 1 TDF/FTC1 DRV/r 800/100 mg x 1 LPV/r 400/100 mg x 2 ou LPV/r 800/200 mg x 1 ATV/r 300/100 mg x 1 ABC/3TC2,3 LPV/r 400/100 mg x 2 1 : précaution en cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 80 ml/min) ou de risque de survenue d’insuffisance rénale. Surveillance rénale en début de traitement. 2 : uniquement si HLA B*5701 négatif. Nécessité surveillance de survenue d’HSR même si HLA B*5701 négatif. 3 : uniquement si CV < 100 000 c/ml.
  • 135. Schémas validés en 2010 : Choix alternatifs 2 INTI INNTI Commentaires Si syndrome dépressif, contre-indication aux IP, CD4 < 400 chez l’homme, < 250 TDF/FTC1 NVP 200 mg x 2 chez la femme – faible barrière génétique de NVP Association comportant 2 médicaments susceptibles d’entraîner un syndrome ABC/3TC2,3 EFV 600 mg x 1 d’hypersensibilité – faible barrière génétique d’EFV 2 INTI INNTI ou IP/r Commentaires IP/r Intérêt de ZDV en cas de grossesse ou d’encéphalite VIH ZDV/3TC EFV 600 mg x 1 TDF/FTC1 SQV/r 1000/100 mg x 2 Risque coronarien moindre DRV/r 800/100 mg x 1 Association ABC/3TC + DRV/r non évaluée dans un essai ABC/3TC2,3 FPV/r 700/100 mg x 2 Efficacité et tolérance similaire à LPV/r 2 INTI INI Commentaires Efficacité démontrée dans un essai randomisé, bonne tolérance, pas TDF/FTC1 RAL 400 mg x 2 d’interactions médicamenteuses ; tolérance cardiovasculaire a priori bonne mais recul limité, faible barrière génétique de RAL 1 : précaution en cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 80 ml/min) ou de risque de survenue d’insuffisance rénale. Surveillance rénale en début de traitement. 2 : uniquement si HLA B*5701 négatif. Nécessité surveillance de survenue d’HSR même si HLA B*5701 négatif. 3 : uniquement si CV < 100 000 c/ml.
  • 136. Transmission mère - enfant •  Situation en France –  1 500 grossesses par an (60 % de femmes d’origine africaine) –  Transmission du VIH •  1 à 2 % si recommandations suivies (multithérapies) •  15 à 20 % en l’absence de traitement antirétroviral –  < 20 naissances d’enfants infectés par an •  Cas résiduels de TME dans l’Enquête Périnatale Française (EPF) –  Prise en charge tardive de la grossesse (3e trimestre) –  Traitement antirétroviral commencé tardivement –  Défauts d’observance –  Complications obstétricales (prématurité)
  • 137. Traitement pendant la grossesse •  Toxicité pour la mère –  INTI : association d4T + ddI contre-indiquée (acidose lactique) –  INNTI : pas d’instauration de névirapine pendant la grossesse –  Risque de prématurité : 15 % sous trithérapie ; 10 % sous bi- ou monothérapie •  Toxicité pour l’enfant –  INTI •  dysfonction mitochondriale chez 0,3 à 1 % des enfants exposés à ZDV ± 3TC (troubles neurologiques) •  ténofovir : risque potentiel de toxicité rénale et troubles de l’ossification –  INNTI •  efavirenz : anomalies du tube neural ; contre-indiqué au premier trimestre –  Inhibiteurs de protéase (IP) •  passage transplacentaire faible et différent selon les IP •  données de tolérance des IP récentes insuffisantes (atazanavir, tipranavir, darunavir) •  passage transplacentaire de la bilirubine libre : vigilance renforcée si atazanavir
  • 138. Traitement pendant la grossesse •  Grossesse et infection à VIH = grossesse à risque –  Suivi multidisciplinaire (obstétrical renforcé, VIH mensuel) •  Prévention de la TME du VIH-1 –  Trithérapie : ZDV + 3TC + 1 IP/r (LPV, SQV ou IDV) –  Césarienne non conseillée si CV < 400 copies/ml à 36 SA –  Césarienne programmée à 38 SA si CV > 400 copies/ml ou prise en charge tardive (8e-9e mois) •  Trois situations –  Femme commençant sa grossesse sous ARV •  ARV efficaces, bien tolérés : poursuivre (sauf ARV contre-indiqué) •  ARV non efficaces ou à risque de toxicité : modification du traitement –  Femme commençant sa grossesse en l’absence d’ARV •  pas d’indication thérapeutique maternelle : début des ARV à 26-28 SA •  indication thérapeutique maternelle : début différé si possible à 12 SA –  Femme non suivie, diagnostic de VIH tardif •  entre le 8e mois et le début du travail : AZT + 3TC + LPV/r, césarienne •  pendant le travail : perfusion d’AZT, NVP monodose mère et enfant
  • 139. Traitement pendant la grossesse •  Traitement préventif postnatal –  ZDV : le plus tôt possible, 2 mg/kg/6 h, pendant 6 semaines –  adaptation posologique chez le prématuré –  adaptation au génotype viral si virus maternel résistant •  Intensification avec ZDV, 3TC, NFV ± NVP monodose si : –  absence de prévention maternelle ou durée du traitement < 8 sem., ou –  CV maternelle > 1 000 copies/ml (voie basse) ou > 10 000 copies/ml (césarienne programmée), ou –  prématurité (< 33 SA) •  Surveillance des enfants exposés aux ARV –  suivi clinique et biologique à la naissance, à M1, M3, M6, M12, M18-24 •  Allaitement contre-indiqué •  Calendrier vaccinal respecté à l’exception du BCG, reporté à la date où la certitude de non-contamination de l’enfant est obtenue
  • 140. Tolérance des Antirétroviraux Les effets indésirables à moyen et long terme
  • 141. Principaux effets •  Syndrome lipodystrophique •  Anomalies glucido-lipidiques –  Conséquences cardio-vasculaires –  Conséquences hépatiques •  Anomalies osseuses •  Atteintes mitochondriales –  Risque d’acidose lactique Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 142. Étiologies possibles •  Infection par le VIH elle-même •  Traitements –  Médicament spécifique –  Classe thérapeutique –  Association entre classes •  Impact du terrain génétique •  Facteurs liés à l’hôte –  Age, sexe, état endocrinien •  Facteurs associés –  Tabac, alcool… Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 143. Anomalie de répartition des graisses Définition •  Lipo-atrophie Fonte adipeuse située plus volontiers au niveau des membres , des fesses et du visage •  Lipo-hypertrophie Accumulation de tissu essentiellement au niveau du tronc, partie superieure du tronc (bosse de bison),  volume des seins  rapport tissu adipeux abdominal profond/ sous-cutané Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 144. Anomalie de répartition des graisses Epidémiologie •  Prévalence (études transversales) –  30 à 62 % des cas pour au moins une manifestation de lipodystrophie –  22 à 38 % des cas pour au moins un signe de lipoatrophie –  18 à 45 % des cas pour l’hypertrophie tronculaire (plus importante chez les femmes) •  Incidence : à 1 an –  Atrophies : 7 à 21 % –  Hypertrophies : 9 à 23% –  Au moins 1 manifestation de lipodystrophie : 20 à 27% Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 145. Anomalie de répartition des graisses Physiopathologie •   fréquence avec –  Age –  Sexe féminin –  Ancienneté et sévérité de l’infection à VIH –  Durée cumulée des ARV •  Risque lié au traitement –  Lipo-atrophie  risque lié à la d4t –  Obésité tronculaire   risque lié au traitement par IP –  Lipodystrophie Probablement synergie de plusieurs classes thérapeutiques Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 146. Hypertrophie tronculaire Conduite à tenir •  Règles hygiéno-diététiques –  Régime pauvre en graisses animales et en sucres rapides –  Exercice physique (type endurance) •  Modifications de traitement –  Switch IP vers ABC ou NVP si possible •  Chirurgie –  Lipo-aspiration, plastie (mammaire, abdominale)… –  Risque de récidive ++ Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 147. Lipo-atrophie Conduite à tenir •  Changement de traitement –  Substitution d4T  ABC : amélioration significative mais sans bénéfice réel perçu par les patients •  Chirurgie –  Autogreffe de tissu adipeux (lipostructure) –  Produits de comblement Aucune thérapeutique adjuvante n’a fait preuve de son efficacité Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 148. Troubles métaboliques glucidiques Epidemiologie •  Anomalie de tolérance au glucose –  27 à 30 % des patients traités •  Hyperinsulinisme (avec risque d’évolution vers diabète) –  > 40 % des patients traités (résistance à l’insuline) •  Diabète de type 2 –  5 à 10 % des patients traités –  Facteurs de risque •  Age •  Obésité tronculaire •  Antécédents familiaux et personnels d’anomalies glucidiques Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 149. Diabète sucré Prise en charge •  Glycémie à jeûn depuis 12h –  < 1,10 g/l : pas de traitement –  1,10 à 1,26 g/l : mesures diététiques –  1,26 à 1,40 g/l : antidiabétique oral non insulino secreteur –  > 1,40 g/l : avis spécialisé •  HbA1c > 7% –  Avis spécialisé Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 150. Diabète sucré Prise en charge •  Diététique –  Apports caloriques :  en cas de surpoids uniquement –   consommation sucres rapides et AG saturés –   consommation de fibres –  Arrêt du tabac •  Exercice physique –  Efficace si régulier (endurance – au moins 30 min/j) –  Bénéfice cardiovasculaire •  Contrôler HTA •  Thérapeutique Metformine •   glycemie :  néoglucogénèse et  captation périph. glucose •  Traitement de choix diabète type II pour VIH+ •  Risques d’acidose lactique modestes (Attention aux CI et PE) Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 151. Anomalies métaboliques lipidiques Epidémiologie •  Patients sous traitement –  Hypertriglycéridémie > 2g/l chez 15 à 70 % –  Hypercholestérolémie •  Liée à LDL-cholestérol > 1,6 g/l chez 20 à 50% •  Avec ou sans  HDL-cholestérol < 0,35 g/l •  Facteurs de risque –  Age –  Présence diabète –  Obésité tronculaire –  Antécédents personnels et familiaux Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 152. Anomalies métaboliques lipidiques Conduite à tenir •  Agir sur les facteurs de risque –  Bilan risque cardio-vasculaire dès initiation du traitement –  Autres facteurs •  Arrêt tabagisme •  Contrôle surpoids, mesures diététiques •  Traitement HTA •  Exercice physique •  Bilan lipido-glucidique –  Tous les 6 mois •  Traitement médicamenteux –  Si  isolée LDL cholestérol (>1,3 g/l) : statine + risque d’interactions médicamenteuses potentiellement mortelles avec les IP. –  Si  isolée triglycérides (> 10 g/l - risque de pancréatite) : fibrates •  Fénofibrate ou gemfibrozil •  Surveillance bilan hépatique et enzymes musculaires •  Modification du traitement antirétroviral Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy Diaroseq JM et al. Memento thérapeutique 2003 115-32
  • 153. Troubles métaboliques Niveaux d’intervention - Synthèse Triglycérides < 2g/l Pas de traitement > 2g/l Mesures diététiques > 10g/l ou Fibrates HDL-C < 0,35g/l Cholestérol LDL-C >1,60 g/l Statines LDL-C >1,30 g/l Statines si FDR associé HDL-C <0,35 g/l Fibrates Glucose < 1,10 g/l Pas de traitement De 1,10 à 1,26g/l Mesures diététiques De 1,26 à 1,40g/l Metformine > 1,40 g/l Avis d’un spécialiste Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 154. Risque cardiovasculaire (1) •  Hypertension Artérielle Incidence chez les patients infectés par le VIH P = 0.20 •  Patients sous HAART : 21% •  Patients sans HAART : 13% •  Risques chez patients VIH –  Classiques •  Tabac •  Âge •  Surpoids •  Terrain familial –  Autres facteurs •  Dysfonction endothéliale •  Infection et inflammation chronique •  Troubles de l’hémostase Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 155. Risque cardiovasculaire (2) Maladie coronaire et population VIH •  Epidémiologie –  Incidence infarctus  / population générale –  Sur-risque lié à la durée du traitement ARV (surtout IP) •  Prise en charge –  Score de risque cardiovasculaire Selon les FR (score de Framingham, PROCAM) –  Aspirine Selon le risque, faible posologie (75-325 mg), sauf contre-indication Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 156. Atteintes mitochondriales •  Mécanisme –  Inhibition ADN polymérase γ / Analogues Nucléosidiques Altération •  De la production d’ATP •  De la régulation de la production de radicaux libres •  Des mécanismes d’apoptose •  Analogues nucléosidiques le plus souvent impliqués –  ddC, d4T, ddI –  Majoration de la toxicité •  Si association avec l’hydroxyurée •  Si association ribavirine ddI •  Clinique Apparition de myopathie, neuropathie périphérique ou pancréatite Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 157. Acidose lactique Clinique Acidoses lactiques sévères • lactates artériels > 5mmol/l • pH < 7,35 •  Troubles digestifs –  Nausées –  Vomissements –  Douleurs abdominales –  Diarrhées… •  Altération rapide de l’état général –  Dyspnée –  Défaillance multiviscérale •  Facteurs de risque –  Sexe féminin –  Grossesse (dernier trimestre +++) –  Durée cumulée d’exposition aux IN –  Surcharge pondérale Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 158. •  Hyperlactatémie Symptomatique –  Clinique •  Perte de poids •  Asthénie (fatigabilité à l’effort) •  Troubles digestifs •   Transminases et lactates •  Aspect de vieillissement accéléré –  Contexte possible •  Lipoatrophie + dysfonctionnement hépatique •  Asymptomatique –  Jusque 20 % des patients traités par IN –  Variabilité des taux de lactates –  Non prédictif d’une symptomatologie ultérieure –  d4T associée à une plus forte prévalence Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 159. Atteintes mitochondriales Conduite à tenir •  Dosage des lactates –  Non recommandé en suivi systématique –  A réaliser en cas de symptômes cliniques •  Prise en charge –  Lactatémie de 2 à 5 mmol/l •  Contrôler sur 2d prélèvement •  Modification de traitement peut être envisagée –  Lactatémie > 5 mmol/l •  confirmer acidose métabolique (pH <7.35) •  Si acidose : arrêt des ARV •  Reprise du traitement après normalisation •  Choisir traitement moins inducteur de toxicité mitochondriale Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 160. Anomalies osseuses Épidémiologie Prévalence Patient Population T score Pathologie VIH générale Ostéoporose 2 à 10 % 0à2% < -2.5 Ostéopénie 20 à 58 % 10 % < -1 •  Facteurs de risque identifiés (ostéoporose) –  Amaigrissement (récent ou passé) –  Alcool –  Hypogonadisme –  Immobilisation –  Tabagisme •  Facteurs de risque identifiés (ostéonécrose) –  Prise de corticoïdes –  Tabagisme –  Durée d’exposition aux HAART Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 161. Ostéoporose •  Dépistage Prise en charge –  Pas d’examen biologique utile –   Marqueurs de résorption osseuse –   Marqueurs de formation osseuse –  Dépistage systématique non recommandé –  Ostéodensitométrie ciblée •  Traitement –  Supplémentation calcique et vitamine D si carence d’apport –  Traitement / biphosphonates recommandé si ostéoporose associé à risque de fracture •  Prévention –  Maintenir apports en calcium suffisants –  Éviter amaigrissement –  Maintenir une activité physique –  Proscrire le tabagisme –  Eviter les corticoïdes au long cours Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 162. Ostéonécrose Prise en charge •  Pas de spécificité / population générale •  Vigilance +++ si –  Hypertriglycéridémie importante et/ou –  Traitement antérieur par corticoïdes •  Si suspicion clinique Si radiographie normale Scintigraphie osseuse IRM Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’expert. Rapport 2004 du Pr JF Delfraissy
  • 163. Prise en charge extra- hospitalière •  Définition des rôles MT-Service spécialisé •  Effort de formation initiale et continue en direction des médecins généralistes (dans le cadre des missions de soins primaires définies par le consensus formalisé 2009) •  Promotion de la prescription alternée des ARV entre la ville et l’hôpital