23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
Examen clinique du patient lombalgique
1. Examen clinique du patient
lombalgique
Dr Benjamin NICOT
Neurochirurgien
Centre de Neurochirurgie du Dos
Clinique Belledonne
Saint-Martin-d’Hères (Grenoble)
Session douleur et rachis dégénératif
Pr. B. KASTLER
2. QUETE DU DETAIL SANS A PRIORI
QUI COMMENCE EN SALLE
D’ATTENTE
Conseils au praticien
3. • Une véritable « enquête »
• Les temps :
• salle d’attente : comment se lève t-il? Aide
humaine? matérielle? Posture? et démarche?
• interrogatoire
• examen physique
Quête du détail
4. 1°) Ordonner les signes et les regrouper (ex :
amaigrissement, dorsalgie inflammatoire et
patient tabagique) INDUCTION
A la manière de S. HOLMES
5. 2°) Sélectionner les hypothèses possibles mais
non certaines (ex : 1/ métastase osseuse, 2/
ostéome ostéoïde) ABDUCTION
A la manière de S. HOLMES
6. 3°) Tester les hypothèses par les examens
clinique et paracliniques, la conclusion étant
retenue par DEDUCTION
A la manière de S. HOLMES
7. • Accepter de laisser parler le patient (confiance
et abondance d’informations)!
• Pas d’a priori : ne pas trop se laisser influencer
par l’imagerie (signe du bikini)
• ! On ne perçoit souvent que ce que l’on est
prêt à percevoir : ne pas partir avec des idées
préconçues (be aware), même lorsque le
patient est adressé
Ecouter sans a priori
8. • Mais cadrer
de temps en temps…
ne pas se laisser
submerger d’informations
• > La connaissance de la physiologie du rachis
et neuro est importante (ce qui va bien) pour
percevoir le pathologique (qui va mal)
• > l’expérience compte
Ecouter sans a priori
9. • Les douleurs d’origine purement psychologiques sont
relativement rares
• Un état psychologique fragile et/ou perturbé en
revanche potentialise une douleur organique
• Si le caractère organique n’est pas prépondérant à
vous de voir si vous vous engagez sur le versant psy
avec le patient…
• Difficulté : jusqu’où aller dans l’escalade des
explorations et traitements
« c’est psy »…
11. Trauma
Perte de poids
Horaire inflammatoire
Immunodépression
Sphincters et motricité
Les impératifs
• Rapidement éliminer les
drapeaux rouges en faveur d’une
lombalgie symptomatique
– fracture
– tumeur
– infection
– inflammation
– signes neuro
12. • Psychosocial :
– Travail : manutentions, vibrations? satisfaction?
adaptation? Reconversion?
– Famille : entourage
– Loisirs : sports
• ATCD :
– médicaux, immunodépression, allergies
– anticoagulants (check list avant un geste ET ne pas
passer à côté d’un hématome du psoas)
– lombaires
Question 1 : qui êtes-vous?
13. • Taille + posture > cyphose, ankylose, attitude
antalgique
• Poids + évolution > sensibiliser
• Tabagisme > 3989
• Traitements antérieurs :
– Chirurgicaux
– Infiltrations
– Antalgiques pris, arrêtés si oui pourquoi
– Rééducation, kiné
– Premier ou Nème avis : questions et attentes en fonction
Question 1 : qui êtes-vous?
14. • Où dans le dos : niveau? uni ou bilatérale?
• Critères d’une irradiation douloureuse
d’origine radiculaire :
– territoire neuro (dermatomes à connaître!)
– examen physique moteur/sensitif perturbé
– LASEGUE – LERI > 0
– réflexes ostéotendineux rotuliens/achiléens
modifiés
– implusivité (origine discale)
Question 2 : siège de la douleur
16. • Irradiation douloureuse non radiculaire :
douleur référée
• perçue dans une région innervée par d’autres
nerfs que les nerfs innervant la source de la
douleur
• Cliniquement : douleurs diffuses, profondes,
difficiles à localiser
Question 2 : siège de la douleur
19. • Mécanique : diurne, augmente à l’effort >
plutôt lombalgie commune
• Inflammatoire : mal calmée par le repos,
parfois soulagée par l’effort, réveil nocturne
ou matinal précoce > lombalgie
symtpomatique
Question 3 : horaire de la douleur
20. • Brutal : faux-mouvement, effort de
soulèvement > lombalgie commune
• Insidieuse, pas de facteur déclenchant précis >
lombalgie symptomatique
Question 4 : mode de début de la douleur
21. • Tendance à l’amélioration> lombalgie
commune
• Augmente progressivement > lombalgie
symptomatique
Question 5 : mode d’évolution de la douleur
22. • Port de charges, station assise prolongée,
voiture > lombalgie commune
• Impulsive : conflit dure-mérien
• Antéflexion : discogénique
– Parfois aussi décubitus dorsal
• Extension: facettaire
– Parfois aussi décubitus ventral
Question 6 : facteurs favorisants de la douleur
25. • Souvent : douleur mécanique > devient
inflammatoire
• Péjorative :
– PAGET > sarcome
– Angiome > agressif
• Dégénérative : discopathie érosive discale ou
facettaire (destructrice rapide) = -50% en 2
ans
Horaire mixte
26. • Fractures
– Vertébrale <> haute
cinétique,
ostéoporose
– ! Piège : le sacrum >
intérêt du de SEZE
magnétique, doit
faire analyser les
branches ilio-ischio-
pubiennes
• Communes :
– Lumbago : blocage,
amélioration 1
semaine / répétition
/ chronicité
– A-coups douloureux
lombaires : douleurs
fulgurantes, qques
secondes, rythme
irrégulier
Lombalgies mécaniques aiguës
27. Etiologies du lumbago
• Non spécifiques
• Entorse intersomatique postérieure :
ouverture de l’annulus < mouvement en
flexion et rotation
• Trauma musculo-aponévrotique lombaire :
rarement mise en évidence (déchirure,
spasme, ischémie)
– Ligament ilio-lombaire : douleur augmente à
l’antéflexion et l’inclinaison du côté opposé à la
douleur
28. • Certaines peuvent répondre à un traitement
peu invasif
– Syndrome facettaire : non impulsives, augmente
lors retour d’une position d’antéflexion, pression
articulaire sensible
– Maladie de BAASTRUP
– DIM ou syndrome de MAIGNE en T12-L1
(compression du rameau postérieur de T12) :
crête iliaque, cellulo-téno-myalgie, pression
épineuse sensible
Lombalgies mécaniques chroniques
29. • D’autres peuvent répondre à un traitement
plus chirurgical
– Spondylolisthésis : par lyse isthmique ou dégénératif
– Lombalgie discogénique : ATCD de lumabgo, impulsive,
raideur, attitude antalgique > diagnostic difficile sauf si
discopathie inflammatoire isolée
– Scoliose lombaire : évolutive, avec dislocations rotatoires >
diagnostic difficile, déformation douloureuse? ou
discopathie(s)? ou syndrome facettaire?
– Déséquilibre sagittal, séquelles de maladie de
Scheuermann
Lombalgies mécaniques chroniques
30. • Diagnostic étiologique très difficile
– Lombalgie après exérèse d’une hernie discale :
abord chirurgical (muscles et ligaments),
discopathie, contraintes articulaires postérieures
par affaissement discal, inflammation et fibrose
épidurale (?)
– Instabilité lombaire : mobilité jugée anormale
– Sac dural large : frottement dure-mérien?
Lombalgies mécaniques chroniques
31. Conclusion
• La démarche clinique permet de suspecter une
relation directe entre une douleur et une lésion
radiologique
• Il sera parfois difficile de la prouver : multiplicité
des lésions potentielles et progrès de l’imagerie,
influence du psy
• Cette réflexion reste toutefois un prérequis
fondamental pour orienter un acte invasif
test/curateur
32. • Evaluation des douleurs par le patient
• Permettent un suivi « objectif » de la lombalgie
– Apprécier l’influence du/des traitement(s)
– Etudes « toutes faites » avec les scores remplis de façon
prospective
• Oswestry, EIFEL, ROLAND-MORRIS : évaluent
l’incapacité fonctionnelle
• SF12 : évalue la qualité de vie
• EVA lombaire et EVA radiculaire
Utiliser les scores cliniques