Revendiquée par les élus, la proximité apparaît comme une réponse à la crise que traverse la démocratie représentative. Elle vient légitimer l’action publique faite au nom des gens que l’on écoute, que l’on connaît, que l’on comprend. L’enjeu est double pour le communicant : créer les conditions d’une relation proche entre élus et citoyens (pédagogie, dialogue, participation, confiance) et renforcer le sentiment de proximité : l’enjeu de la perception. Existe-il pour ce faire des outils de la proximité ? On a espéré que le numérique – hier le web, aujourd’hui les réseaux sociaux, demain les chatbots – pouvait répondre facilement à cette préoccupation. Pas aussi simple. Le contact direct permet d’aller au devant des habitants mais se heurte à un problème d’échelle. Avant de choisir les outils il faut s’accorder sur ce qu’est être proche. Car il y a autant de proximités que de publics cibles. Une institution qui doit s’adresser à tous peut-elle alors être proche des gens comme une marque l’est de ses consommateurs ? Faut-il se lancer dans un marketing de la proximité jusqu’à flirter avec le clientélisme ? Habitués à une communication de masse, les services com sont-ils dimensionnés pour communiquer la proximité ?