CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
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1. L’hyperparathyroïdie due à une localisation atypique d’un adénome
parathyroïdien est rare, elle représente la cause la plus fréquente de
l’hyperparathyroïdie persistante ou récidivante. À travers cette
observation, nous illustrons l’intérêt de l’imagerie hybride :
tomoscintigraphie couplée au scanner TEMP/TDM ou SPECT/CT dans le
diagnostic topographique de ces adénomes.
INTRODUCTION
La TEMP/TDM est une méthode d’exploration préopératoire dans
l’hyperparathyroïdie qui joue un rôle déterminant dans la prise en
charge des patients présentant une hyperparathyroïdie persistante ou
récidivante. Elle permet le plus souvent de visualiser les adénomes
parathyroïdiens atypiques et de guider ainsi le chirurgien.
INTERET DE LA « SINGLE PHOTON EMISSION TOMOGRAPHY / COMPUTED TOMOGRAPHY»
DANS UNE LOCALISATION ATYPIQUE D’UN ADENOME PARATHYROÏDIEN
BEN HAMIDA N, HASNAOUI M, CHEFAI J, Aouf L, Sfar R*, Guezguez M*, MIGHRI K, DRISS N
Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, EPS Tahar Sfar, Mahdia
Service de Médecine Nucléaire, EPS Sahloul, Sousse*
- Epidémiologie:
Prévalence de l’hyperparathyroïdie primaire 1/1000
Formes pathologiques variables:
Adénome unique 80 %
Maladie multi glandulaires: doubles adénome, hyperplasie des 4
glandes.
Variantes topographiques 10 à 20 % d’ectopie: Ces migrations sont
responsables d’erreurs de localisation et de faux-négatifs.
Variante en nombre: 5 glandes dans 5 % des cas.
- Étiopathogénie:
La cause la plus fréquente de l’hyperparathyroïdie persistante ou
récidivante est liée à l’existence d’un adénome non détecté lors du
geste chirurgical initial, qu’il s’agisse d’un adénome en situation
ectopique ou d’un second adénome (2 % des cas) ou rarement de
glandes surnuméraires
- Clinique:
> 2/3 de forme asymptomatique: découverte biologique précoce
Formes symptomatiques: osseuses, urinaires, hypercalcémie aigue.
- Diagnostic radiologique: les techniques d’imageries préopératoires
sont nécessaires car elles permettent d’orienter le geste chirurgical,
diminuant ainsi le temps d’intervention et la morbidité associée
L’échographie :
Elle est pratiquée en première intention pour réaliser un bilan
anatomique complet.
cette méthode est très « opérateur-dépendante »
Son inconvénient principal repose sur le fait que les adénomes
ectopiques (rétro-trachéaux, médiastinaux), ainsi que les adénomes
de petite taille, échappent à la détection par cette technique.
Une sensibilité et surtout une spécificité relativement modestes
La scintigraphie au MIBI-99m Tc:
non invasive et fonctionnelle
C’est l’examen de choix: permet le repérage d’un foyer de fixation
anormale
exploration à la fois de la région cervicale et du médiastin, siège
possible d’une localisation ectopique d’un adénome parathyroïdien
Deux méthodes: en « double-phase / de « soustraction »
une excellente sensibilité et très peu de faux positifs mais qui reste
moins bonne que le La tomoscintigraphie couplée au scanner
La TEMP / TDM:
Permet de préciser la localisation de l’adénome parathyroïdien
atypique souvent inaccessible à l’échographie.
permet d’augmenter la sensibilité et la spécificité de l’examen par une
meilleure localisation du tissu hyperfonctionnel par rapport aux
structures adjacentes.
Cette modalité hybride permet le plus souvent de visualiser la lésion
pour en définir sa taille et ses rapports anatomiques.
Comparativement aux autres examens, les performances en termes
de sensibilité semblent meilleures +++ (la TEMP ou la TDM seules)
Pour Prommegger et collaborateurs, les sensibilités pour la
TEMP/TDM, la TEMP et la TDM étaient, respectivement, de 88, 59 et
70 %, la spécificité de 99, 95, 94 %
La TEMP/TDM était plus sensible et spécifique, que la TEMP car la
TDM permettait d’augmenter considérablement la spécificité.
OBSERVATION
DISCUSSION
CONCLUSION
Patiente âgée de 67 ans, aux antécédents de lithiase rénale présentant un
tableau clinico-biologique d’hyperparathyroïdie primaire avec douleurs
osseuses et coliques néphrétiques. La PTH était à 463,2 pg/mL, calcémie à
3,4 mmol/L. L’échographie cervicale objectivait une lésion faisant suspecter
un adénome parathyroïdien. Une première scintigraphie a objectivé un
foyer hyperfixant qui se projette en regard du pôle inférieur droit de la
thyroïde. La patiente a été opérée. Les suites opératoires étaient simples
avec une persistance de valeurs sériques de PTH et de calcémie élevées et
un aspect d’un nodule thyroïdien bénin à l’examen anatomo-pathologique
définitif. Une TEMP/TDM a été alors réalisée objectivant un foyer
hyperfixant dont la configuration scanno-scintigraphique correspond à une
formation nodulaire très postérieure de 20 mm latéro-œsophagienne
droite et prévertébrale à la hauteur de D2. Le diagnostic d’une localisation
parathyroïdienne atypique a été retenu. La patiente a eu une reprise
chirurgicale avec en peropératoire un adénome parathyroïdien inférieur
droit de 30*20 mm près du plan prévertébral. Les suites opératoires
étaient simples avec une amélioration clinique et une normalisation des
chiffres biologiques.
(A) scintigraphie parathyroïdienne: mise en évidence d’un foyer
hyperfixant se projetant en regard du pôle inférieur du lobe droit de la
thyroïde; (B) TEMP/TDM montrant l’emplacement de ce foyer en
prévertébral et en latéro- œsophagien.
A
B