Dans un contexte de décapitalisation bovine, et après une phase d’inflation exceptionnelle des produits et des charges, la conférence visera à faire le point sur les dernières évolutions des marchés de la viande bovine, les tendances de long terme d’évolution démographique des éleveurs et cheptels et les évolutions sur les dix dernières années de l’économie des élevages bovins viande.
2. Regard sur 8 années de références
#INOSYS
2014-2021
2
Evolution des structures
d’exploitations bovines
allaitantes
Evolution des systèmes
d’alimentation et
adaptation au
changement climatique
Evolution des
performances
économiques des systèmes
Transmissibilité des
exploitations bovines
allaitantes
3. Un échantillon de 200 fermes suivies de 2014 à 2021
Représentatives d’une certaine diversité des systèmes allaitants
3
21% de Polyculteurs-éleveurs (PE)
(>40 ha cultures et >33% de la SAU) NE de bœufs = 3%
Naisseurs = 59% NE de JB = 32%
NE de veaux = 7%
79% de Spécialisés
5. Regard sur 8 années de références #Structures – Main d’oeuvre
5
MO totale relativement
stable avec une MO
exploitante qui
représente près de 85%
de la MO totale
Disparition amorcée de
la MO familiale
bénévole
Salariat en renfort
(surtout chez PE)
échantillon INOSYS 202 fermes = 1 550 fermesXannées
6. Regard sur 8 années de références #Structures – Surfaces
6
Augmentation de 2 à 3 ha de SAU par an
échantillon INOSYS 202 fermes = 1 550 fermesXannées
L'évolution de la SFP en herbe
"suit" en général l'évolution de la SFP
(+11%) avec une part d'herbe dans la
SFP quasi stable (94%).
L’agrandissement en surface se
poursuit (+12%) mais se tasse /
période 2005-2015.
Des évolutions à creuser
- diversification fourragères autres
que maïs dans Grand Est et Bassin
charolais.
- augmentation de la part d’herbe
dans le Grand Ouest plus axé sur le
maïs.
7. Regard sur 8 années de références #Structures – Cheptels
7
échantillon INOSYS 202 fermes = 1 550 fermesXannées
+ 7% d’UGB
mais arrêt de la croissance du
troupeau ces dernières années
(sauf dans l’Ouest)
Décroissance si ces dimensions
sont ramenées à la main
d’œuvre estimée pour l’atelier
MO facteur limitant de
l'agrandissement du cheptel ?
Effet sécheresses ?
8. Regard sur 8 années de références #Structures – Chargements
apparents
8
échantillon INOSYS
Chargement apparent en
baisse dans tous les Bassins
de production.
2021/2014 : extensification
- 4% chez les naisseurs
NE JB : Effet année 2021 (rdt
maïs, baisse surface ensilée) ?
9. Regard sur 8 années de références #Structures – Productivité
9
+8% de production de viande à
l’échelle des ateliers
Augmentation des poids de
carcasse.
Productivité numérique un
peu en baisse.
Tendance plutôt à baisse de
finition des femelles chez les
naisseurs.
La productivité animale s’est
globalement maintenue
malgré les aléas climatiques.
+2 % de productivité de la MO
rémunérée de l’atelier
Echantillon INOSYS
11. Regard sur 8 années de références #Systèmes Alimentaires -
Fourrages
11
Enrubannage
• Faire du stock au
printemps avant la
sécheresse
• Récolter même si
printemps
pluvieux
• Facile pour la
redistribution
estivale
MAIS qui entraîne des
coûts de récolte
importants
Ensilage herbe Enrubannage Foin
Répartition des modes de récoltes des 1ères coupes
12. Regard sur 8 années de références #Systèmes Alimentaires -
Concentrés
12
Dépendance accrue de la finition et en année sèche
pour un maintien des performances techniques
+3% tms/UGB
fourrages stockés
consommés
Impacts sur les coûts
d’alimentation : +8%
(hors méca)
et perte d’autonomie
(-2pts) malgré
l’extensification
+8% de concentrés
Echantillon INOSYS
14. Regard sur 8 années de références
#PerformancesÉconomiques
Produits
14
14
Un produit constitué à 1/3 par les aides
Des aides conjoncturelles qui sont venues soutenir les produits (années de sécheresse)
Légère augmentation du produit/ha constatée en 2021 qui finance l’augmentation concomitante des
charges opérationnelles et de structures
70% du produit est utilisé pour couvrir les charges
62
%
6%
32
%
Détail du produit
Aides
29
%
35
%
36
%
Produits
Bovins
Produits
cultures
15. Regard sur 8 années de références
#PerformancesÉconomiques
Charges
15
Les charges alimentaires pèsent pour 60% du panier de charges opérationnelles dont près de 50%
pour le poste concentrés
Hausse des achats de fourrages en système naisseur
+21%
16. Regard sur 8 années de références
#PerformancesÉconomiques
Charges
16
Les charges de mécanisation : 38% des charges de structure
Hausse significative +29% des travaux par tiers et des amortissements à hauteur
de +14%
+14%
17. Regard sur 8 années de références
#PerformancesÉconomiques
Revenus
17
Revenu disponible de 26 600€/UMO ex en moyenne pour les spécialisés sur la période.
Variations de -5% à + 19% en base 2014.
Revenu supérieur en système polyculture-élevage avec de plus amples variations observées
depuis 2014 de -18% à +129% et s’établit à 35 300€/UMOex en moyenne
19. Regard sur 8 années de références
#Transmissibilité
Capital
19
En 8 ans, l'actif (hors foncier et réalisables) progresse de 18% chez les PE contre +6.5% chez les
spécialisés. Cela s'explique surtout par l'évolution du poste "matériels et installations", avant le poste
"cheptel".
En 2021, il fallait mobiliser 7.72€ d'actif hors foncier pour dégager 1€ d'EBE chez les spécialisés.
20. Regard sur 8 années de références
#Transmissibilité
Endettement
20
En polyculture-élevage, le taux d'endettement est stable autour de 45% sur la période. Plus de 20% des
exploitations affichent toutefois des taux d'endettement supérieurs à 60%.
Chez les spécialisés, le taux s'établit à 32.5% sur la période avec moins de 10% des
exploitations témoignant d'un endettement supérieur à 60%.
21. 21
Conclusion
Restructuration de la main d’œuvre et agrandissement ralenti
Une productivité qui n’augmente plus
Baisse d’autonomie malgré l’extensification – aléas climatiques
Disparités de résultats économiques entre des systèmes spécialisés
et polyculteurs-éleveurs
Une hausse ralentie mais continue des capitaux mobilisés
complexifiant la transmission des systèmes
22. Merci de votre attention
22
Etude réalisée par l’équipe INOSYS nationale du GT Bovins Viande
Mylène BERRUYER,Aurélie BLACHON, Olivier DUPIRE, Laurence ECHEVARRIA, Christophe
GROSBOIS,Joël MARTIN, Stéphane PASSERIEUX,Christèle PINEAU,Philippe TRESCH.
Qui n’aurait pu se faire sans l’implication de l’ensemble des conseillers
de chambres d’agriculture et des éleveurs du dispositif INOSYS Réseaux
d’élevage sur la période 2014-2021.
Crédits photos :
Chambres d'agriculture France,Chambre
d'agriculture du Cantal,Institut de l’élevage