Parce que la presse territoriale s'adapte aux nouveaux usages, les services se réorganisent pour tendre vers de vraies rédactions multimédias. Comment s'organiser pour traiter un même sujet de manière cohérente sur l'ensemble des supports : print, du web, voire des réseaux sociaux ? Comment accompagner les équipes dans un tel changement ?
Benjamin Teitgen, responsable du service information (web, print et éditions) de la ville et de la métropole de Rennes
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
Organiser sa rédaction multimédia
1. 8e Rencontres nationales de la presse territoriale
Organiser
sa rédaction
multimédia
22 ET 23 JUIN 2017 • PARIS
Benjamin TEITGEN
Responsable information multimédia,
Rennes, Ville et Métropole.
@bteitgen
#PresseTerr
2. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Le service Information, c’est…
L’un des 7 services de la direction communication mutualisée
Ville et Métropole.
3. L’effectif / 15 personnes :
- 1 chef de service
- 3 rédacteurs en chef (magazine métropolitain, magazine
municipal, web)
- 1 secrétaire de rédaction
- 3 assistantes
- 1 rédactrice multimédia
- 6 “journalistes multimédia”
Important : pas de community manager.
Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
4. Une large palette de supports
Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
11. Pour alimenter ces supports, des contenus
multimédia en production interne
Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
12. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Du rédactionnel, print et web
14. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
De la vidéo, en mode « Mojo »
(journalisme mobile), en direct,
ou plus scénarisée
15. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Motion design, infographies, datavisualisation, graphisme social…
20. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Une indispensable coopération entre les
services de la dircom
Une indispensable coopération entre les services de la dircom
21. Exemple de dispositif
crossmédia autour
d’un magazine
Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
22. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Chaque parution de nos magazines (Les Rennais ou Rennes Métropole Magazine) fait
l’objet d’un dispositif crossmédia print-web-réseaux sociaux.
Objectifs :
- Attirer l’attention du public sur le magazine et ses contenus
- Multiplier les chemins d’accès aux contenus du magazine
- Aller à la rencontre des lecteurs potentiels là où ils se trouvent (notamment sur les
réseaux sociaux)
- Créer une nouvelle audience en allant directement à la rencontre des individus,
institutions, groupes, associations ou entreprises concernés par les sujets traités dans
le magazine
- Générer des flux d’audience, du magazine vers le web et du web vers le magazine.
23. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Etape 1 / UN PEU DE « TEASING » AVANT LA DISTRIBUTION
24. Rencontres nationales de la presse territoriale • 22 et 23 juin 2017 • Paris
Etape 2 / SUSCITER L’INTERET AU MOMENT LA DISTRIBUTION
39. En partenariat avec
Merci pour votre attention
RESTEZ CONNECTÉS ET RETROUVEZ LES
PRÉSENTATIONS SUR CAP-COM.ORG
#PresseTerr
Benjamin TEITGEN. @bteitgen
Notes de l'éditeur
Bimestriels en alternance, 135000 et 230 000 ex.
Rapport d’activité que l’on essaie de rendre le plus « communicant » possible.
Réellement considéré comme une production éditoriale à part entière.
Se nourrit de nos autres productions, et les nourrit également
En pleine phase de refonte
Webdocs / raconter le territoire / construire son image par petites touches impressionnistes.
Mojo et live : en interne
Pour les formats plus pérennes et travaillés, il nous arrive de passer par des pigistes réguliers
Idem : une bonne partie produite en interne (travail en coopération avec nos graphistes), les productions « exceptionnelles » peuvent être sous-traitée, mais nous gardons le pilotage : définition du besoin, des objectifs, scénarisation, etc.
PLURIMEDIA : Pas de rédaction dédiée par support, mais une rédaction unique qui gère un « plurimédia » décliné sur différents supports, web et papier. On ne conçoit pas notre travail ou nos productions en fonction du support, mais en fonction du sujet
« Quelle est la manière la + pertinente, cohérente et efficace de traiter CE sujet, sur nos différents supports ?»
Un même sujet pourra donc donner lieu à une multitude de déclinaisons : un article mag / angle complémentaire sur le site internet également… et/ou une datavisualisation interactive en ligne… et/ou des infographies spécifiques destinées aux réseaux sociaux et/ou une retransmission en direct vidéo sur Facebook et/ou un « live tweet », etc.
WEBFIRST / SOCIALFIRST : question d’audience, mais aussi bien sûr de temporalité.
CROSSMEDIA et COMPLEMENTARITE : la logique « web first » ne prend tout son sens que parce qu’elle porte en elle-même un renforcement fort de la légitimité du print, plus que jamais indispensable à la proposition d’un système d’information complet, cohérent et efficace.
POLYVALENCE / TRANSVERSALITE : j’y viens tout de suite
Dans la mesure du possible, et dans une certaine limite, l’objectif est que chaque producteur de contenus gagne en polyvalence : rédaction, photos, vidéo, community management, etc.
Rappel : pas de community manager. Il revient à chaque journaliste, quand il s’empare d’un sujet, de produire des contenus adéquats et adaptés aux outils (textes, photos, publications réseaux sociaux, vidéos, infographies, etc.)
Le principe de polyvalence a une limite : l’objectif n’es pas de bâtir une équipe de clones, faisant tous la même chose, mais bien de tirer profit des compétences, goûts et aptitudes de chacun afin que COLLECTIVEMENT nous puissions assurer une production éditoriale complète, sur tous les supports, et tous les formats.
Celui qui a des compétences en vidéo peut aider son collègue, qui lui fera à son tour profiter de ses compétences en réseaux sociaux ou en datavisualisation.
Personne ne pourra être expert en tout, ce n’est pas le but. Toutefois, il est impératif que chacun fasse l’effort de se familiariser et de monter en compétence sur TOUS les formats, afin que nous partagions tous un socle de compétence minimal
On a beau être polyvalents et de bonne volonté, les journalistes ne sont pas graphistes, ni chargés de com, ni attachés de presse. Ce système ne peut donc marcher qu’avec une coopération étroite entre les différents services
> Échanges permanents avec graphistes (voisins de couloir)
> Depuis 6 mois, nous avons voulu stabiliser un peu plus les liens opérationnels entre nos différents services, et notamment 3 d’entre eux, étroitement liés : l’information, les attachés de presse, et les chargés de projets.
Thématisation / TRinomes thématiques
les chargés de projets font remonter des problématiques, des enjeux ou des commandes, charge à la rédaction de traduire ça en plan d’action médias sur nos supports
Quelques jours avant la distribution du magazine, nous commençons à annoncer sa sortie… et nous dévoilons sa Une.
Ensuite, nous produisons une série de tweets pour dévoiler en amont quelques sujets qui seront à découvrir dans le magazine… Nous en profitons pour identifier dans nos publications les relais potentiels et les personnes ou groupes de personnes (associations, entreprises, etc.) concernés directement par les sujets, qui sont susceptibles de partager nos publications en direction de leurs abonnés.
La distribution du magazine, dans l’ensemble des boîtes aux lettres de Rennes Métropole, s’étale sur presque une semaine.
Pendant cette semaine, et sur plusieurs jours après la fin de la distribution, nous produisons et diffusons plusieurs supports multimédia destinés à « créer l’événement » autour de la sortie du magazine, mais aussi à multiplier les chemins d’accès aux contenus du magazine, afin d’élargir notre audience.
Pour cela, et puisque nous diffusons ces supports sur les réseaux sociaux, nous utilisons des formats générateurs de viralité : vidéo, gifs, réalité augmentée, graphisme social, etc.
CLIQUER
Diffusion d’une sélection d’articles du magazine, ou d’éléments d’articles, avec un lien vers la version en ligne du magazine.
Quand le sujet s’y prête, un dossier ou reportage du magazine peut être accompagné d’un « bonus », sous la forme d’un webdoc publié sur la plateforme « Shorthand social » que nous utilisons pour publier des récits longs enrichis de photos, vidéos, etc.
CLIQUER
L’Opéra de Rennes proposait le 8 juin "Carmen" de Bizet, retransmis en direct en sur écrans géant à Rennes, mais aussi dans sept villes de l’agglomération et treize autres villes bretonnes.
Un événement qui met en action tout le territoire > toute une série d’événements annexes et mobilise les écoles, les structures de quartiers, mais aussi les start-up locales (dimension innovation techno forte)
Bref, un événement majeur qui donne une matière éditoriale riche, et pour lequel nous avons besoin d’un dispositif médias réactif, léger, agile, permettant d’atteindre tous nos objectifs :
EN AMONT : Faire connaître l’événement (annonces) / Valoriser les initiatives locales / Souligner la dimension sociale de l’événement
PENDANT : Faire vivre en direct un événement se déroulant simultanément sur plusieurs sites
APRES : Rendre compte de l’événement
En amont :
Une double page dans la magazine métropolitain pour annoncer le dispositif « opéra sur écrans » dans les communes
En amont :
Sur le web, avec des sujets très anglés :
> dimension éducation artistique, démocratisation : représentations pour les écoles
> Carmen creuset d’innovations technologiques :
> Visites de l’opéra pour enfants des quartiers populaires :
Nous avons également réalisé des courtes vidéos sur des innovations technologiques nées à l’occasion de cet événement, et émanant de start-up locales
- Artefacto a développé une application transformant le son en image, en lien avec le chœur de l'opéra, pour rendre visibles sous forme numérique le son et le travail d'harmonisation des voix
- Esi Group a développé à partir de son logiciel 3D de simulation destiné initialement à l'industrie une application de réalité immersive qui permet, à l'aide d'un casque de réalité virtuelle et d'une manette, de se promener à l'intérieur de l'opéra de Rennes.
C’est toute la force du dispositif cross media : un événement, ça se prépare, ça s’annonce, mais surtout ça se vit.
Nous étions partout, sur tous les sites, et sur tous les réseaux sociaux. Avec une audience cumulée de plusieurs centaines de milliers de personnes.
A noter qu’on partait d’une situation très « classique » avec beaucoup de profils issus de journalisme, fortement marqués par la culture de l’écrit, des agents qui sont tout sauf des geeks ou des digital native… Pour en arriver là, il a fallu mener une transition forte mais aussi rapide, puisque cette transition s’est faite sur moins de 2 années.
PEDAGOGIE : tout changement est insécurisant. L’enjeu est d’expliquer qu’on ne demande pas de changer pour changer, mais de changer pour être + lus, + vus, et donc pour une meilleure visibilité personnelle et collective
FORMATION : réseaux sociaux, datavisualisation, Journalisme mobile, etc.
EVOLUTION : il faut que la collectivité soit prête à accompagner ce changement, par de la formation, du matériel, des aménagements d’horaires, etc.
RETOURS : justement ceux de la hiérarchie, et de l’administration. En termes de matériel notamment. Doivent montrer qu’ils sont avec nous et qu’ils nous accompagnent et nous soutiennent.
CADRAGE : accompagner le changement de docs de cadrage (PPE), proposer des guides qui sont sécurisants
ECHEC / ITERATION : on apprend et on se forme tous les jours. Parfois on se plante, il faut l’accepter
Pour finir, j’ajouterais l’ENVIE des agents. Mais cette envie ne se décrète pas. Elle ne peut qu’être suscitée par tout ce qui précède.